PROMESSES

La vie de Dieu dans l’âme de l’homme

Auteur: Vernon HIGHAM,

Editeur: Europresse, B.P. 505, FR-71322 Chalon-sur-Saône, Cedex, France; 144 pages

La vie chrétienne n’est ni hasardeuse ni ennuyeuse. Le mot aventure doit être entendu dans le vieux sens de ce qui doit arriver au chrétien, car ce livre expose d’une manière claire et vivante l’œuvre de re-création totale que Dieu poursuit dans chacun de ses enfants, en les préparant pour la gloire. L’auteur puise dans les richesses de sa formation en tant que professeur de dessein, puis dans les expériences d’un long ministère pastoral, afin d’aider les chrétiens à comprendre et apprécier la profondeur de l’œuvre de la grâce dans leur vie.

Les treize chapitres vont de la régénération jusqu’à la mort, en passant par la providence, la communion avec Dieu, la volonté, le pardon et d’autres thèmes principaux de la vie chrétienne. Les expériences, souvent complexes, de la vie chrétienne sont expliquées par la bonne doctrine avec des illustrations inoubliables qui font admirer la sagesse et la bonté de Dieu. Par exemple, au chapitre 2, la sanctification de tout notre être – intelligence, mémoire, sentiments, conscience, volonté – est remarquablement présentée.

Au chapitre 5, Vernon Higham insiste sur la place de la repentance tout au long de la vie chrétienne en disant que la «repentance reste un élément essentiel de progrès dans la sanctification de notre vie d’enfants de Dieu» (p. 58). Ensuite, en citant sa perplexité dans les réunions de prière de l’église où il a débuté son ministère, il montre ce qu’est la vraie repentance qui doit accompagner le chrétien toute sa vie. Il était déconcerté par les prières des chrétiens qui, tantôt exprimaient une confiance totale, tantôt un brisement et une indignité profonde. «Avec le temps, je compris qu’ils possédaient cet équilibre doux et délicat entre une confiance née de la pleine assurance de la foi et un profond respect pour Dieu qui engendrait en eux une remarquable sensibilité au péché. Peu à peu, j’ai appris que plus nous vivons dans la proximité de notre Dieu, plus notre confiance grandit; mais parallèlement se développe aussi le sentiment de honte suscité par le péché qui subsiste en nous. Ce genre de contrition est un signe de piété» (p.59).

Sur la tentation, chapitre 11, il est éminemment pratique, comme d’ailleurs sur l’amour, chapitre 12, où l’auteur suit fidèlement la révélation biblique où le Décalogue (Exode 20) précède la déclaration du ch. 34:6,7 et le Sermon sur la montagne qui précède la Passion. L’amour chrétien est décrit à la lumière de la sainteté et, de ce fait, contraste fortement avec ce que le monde appelle «amour». C’est peut être dans le dernier chapitre, sur la mort, que la chaleur de l’âme du pasteur, qui imprègne tout le livre, arrive à sa pleine expression et il donne de bons conseils à ceux qui, comme lui, ont passé leurs soixante- dix ans et s’approchent de la Cité Céleste. Un livre vivement recommandé pour tous ceux qui cherchent une piété authentique.

Tony HYNES

Écrit par


Auteur: Edgar ANDREWS

Editeur: Europresse, B.P. 105, FR-71322 Chalon-sur-Saône cedex, 160 pages, 2001

Dans la vie professionnelle, l’auteur est un scientifique hautement qualifié, et dans une église évangélique il est un ancien bien formé théologiquement. La valeur de son livre réside dans son refus, en tant que scientifique, d’accorder à la science plus qu’elle ne mérite. Donc, il n’est pas tenté, dans son rôle d’enseignant biblique, de chercher des astuces pour «concilier» la Bible avec la science. Il n’attaque pas la science mais nous avertit (p.93): «La science n’est pas infaillible. Elle n’est pas toujours sage non plus. Comme tous les domaines de la recherche et de l’activité humaines, elle contient le meilleur et le pire, et nous de vons a pprendre à faire la part des choses ». Son livre est un excellent outil pour aider ceux qui veulent bien faire un petit effort afin de voir plus clair dans le débat entre évolutionnistes et créationnistes.

Le premier chapitre explore, d’une manière fort utile, la relation entre la foi et la raison ainsi que le rôle qu’elles jouent dans l’apprentissage de la sagesse et la quête de la compréhension. Au chapitre 2, l’auteur ne cherche pas à démolir la théorie de l’évolution, mais il en expose certaines faiblesses et lacunes qui l’ont conduit à la rejeter comme une authentique théorie scientifique. Ensuite Andrews explique le processus par lequel cette théorie est devenue si populaire et il met en garde contre les abus de la théorie scientifique.

Le troisième chapitre est une comparaison et une évaluation des trois paradigmes scientifique, évolutionniste et créationniste. Après avoir exposé les ambitions et les limites de ces trois modèles de pensée l’auteur arrive à la conclusion (p.71): «Il apparaît ainsi clairement que le paradigme évolutionniste et le paradigme biblique s’excluent mutuellement. Chacun d’eux peut exister côte à côte avec le paradigme scientifique, mais ils ne peuvent exister ensemble. Il en est ainsi parce que chacun se veut «holistique », cherchant à embrasser la totalité du réel. Les deux ne peuvent pas être simultanément vrais, car ils proposent des vues radicalement différentes concernant Dieu, l’homme et la nature, et tous deux revendiquent la vérité exclusive de ce qu’ils enseignent.»

Deux chapitres sont consacrés à examiner les positions de ceux qui acceptent l’autorité de la Bible. D’abord les «néo-évangéliques qui pensent que la Bible peut se tromper en matière d’histoire et de science» (p.73), ensuite ceux qui se nomment «évolutionnistes théistes». Partout dans ce livre on constate les bonnes compétences scientifiques de l’auteur, mais dans ces deux chapitres c’est son respect du texte biblique et les bons principes d’exégèse qui sont évidents. Il tranquillise d’avance certains critiques éventuels en affirmant: «Rien ne nous oblige donc à interpréter l’Écriture d’une façon servilement littérale; suivant son genre littéraire et conformément à l’intention de l’auteur , nous insistons sur le fait qu’il faut interpréter comme de l’histoire authentique les passa ges qui ont une forme et un fond historiques» (p.100). Andrews tient à signaler que notre choix aura de graves conséquences et conditionnera «notre interprétation de l’Écriture, notre compréhension de l’homme et notr e conception de Dieu» (p.98).

Dans les deux derniers chapitres, l’auteur présente une perspective biblique du cosmos qui atteste la gloire du Dieu créateur, puis il conduit le lecteur à Colossiens 1 qui donne au Sauveur la place centrale dans la création.

A la portée de tout lecteur adulte, même sans formation scientifique, ce livre mérite d’être lu par tous les responsables des jeunes et les conducteurs des églises.

Tony HYNES

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Le message de l’épître de Jude

Auteur: John Benton

Editeur: Europresse, B.P. 505, F – 71322 Chalon-sur-Saône, Cedex, France; 174 pages

En dépit de sa petitesse, le livre de Jude contient des enseignements, des avertissements et des exhortations de grande valeur, sans mentionner la belle doxologie qui termine ce livre de 25 versets. Le pasteur Benton a bien saisi le souci majeur de Jude et dans les neuf chapitres de son livre, il fait vivre les réponses que Jude donne à cette question : «Comment garder la foi ?»

Pour nous encourager à la persévérance, Jude souligne en premier lieu notre privilège d’être enfants de Dieu. Tout au long de son commentaire, Benton ne perd pas de vue cette réalité glorieuse; il résume son livre en une phrase : «La meilleure façon de recommander le véritable Evangile est de mener une vie de piété dans une heureuse communion avec Jésus» (p. 171). L’auteur explique l’épître verset par verset, en mettant en valeur les nombreux arguments employés par Jude pour fortifier les chrétiens. Le «plus» de ce livre, c’est qu’il n’est pas un commentaire académique: chaque chapitre est un message pastoral donné avec illustrations et applications.

Un chapitre sur les faux prophètes laisse entrevoir la grande connaissance de l’auteur des influences qui menacent l’Eglise au début du troisième millénaire. Il souligne avec force, tout comme Jude, que le dénouement du combat n’est pas incertain car Dieu en est le Juge qui nous convoquera tous devant Son tribunal. Cette victoire certaine de l’Eglise est soulignée par la prophétie d’Hénoch, citée par Jude. Cette citation d’un livre apocryphe a sans doute gêné plus d’un chrétien, mais les remarques de Benton éclairent et convainquent.

Dans les chapitres sur la responsabilité personnelle de chaque chrétien, vis-àvis de lui-même et de l’autre, des âmes de berger sont mises en évidence, d’abord celle de Jude, puis celle de Benton, à travers les conseils pratiques donnés. La belle doxologie de Jude devient l’occasion pour l’auteur de rappeler, au travers d’expériences vécues, que Dieu peut tout. Puis, le dernier chapitre est consacré à la pertinence de Jude pour notre temps.

Si les commentaires sur le livre de Jude sont rares, il est vrai qu’un livre de cette qualité l’est également. Saisissez donc l’occasion ! Le sujet ne devrait laisser aucun chrétien indifférent, car comme dit l’auteur : « Le plus court chemin pour ruiner l’Eglise est simplement de croire que la fausse doctrine importe peu » (p. 98).

Tony Hynes

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CHRONIQUE DE LIVRES

Auteur: Gordon Keddie
Editeur : Europresse (256 p.)

L’AUTEUR est déjà bien connu pour ses livres sur Amos, Jonas, Juges ou sur les paraboles de Jésus. Il s’attelle ici à l’épître de Jacques et parvient à présenter un examen fidèle, très simple et concret de ce joyau de l’Ecriture. Keddie n’est pas du tout de l’avis de Luther qui voyait cette épître comme une « lettre de paille». Au contraire, il lui reconnaît une actualité permanente et son analyse éclaire et guide le lecteur sur la bonne voie d’une vie chrétienne éminemment pratique.

Dans sa lettre, Jacques appelle les croyants à faire face à la réalité de la vie. Puis, il présente des études de cas de la foi en action, des exemples tirés de la vie ordinaire du croyant et de l’église locale. Enfin, il illustre comment vivre dans l’attente de l’avènement du Seigneur. Gordon Keddie suit ces diverses parties et les applique à notre propre temps d’une manière pleine de sagesse mais aussi très perspicace.

Il montre, comme Jacques, que la foi du frère riche comme celle du frère pauvre sont mises à l’épreuve par leurs diverses circonstances. «Inutile de préciser que peu de gens voient la richesse comme une épreuve de la foi. On comprend aisément que la pauvreté en soit une, mais la prospérité ? Nous pensions que celle-ci éliminait justement les épreuves et offrait la clé d’une vie sans soucis » (p.36). L’auteur montre dans son explication que «le maintien d’une communion véritable exige une humilité authentique» de la part de tous les enfants de Dieu.

L’auteur sait formuler des phrases percutantes qui sont de bons résumés et restent aisément en mémoire. «Une méchanceté extérieure laisse supposer une révolte intérieure contre Dieu» (p.84). «Une bouche profane trahit un cour non consacré » (p.86). «C’est l’amour reçu qui devient à son tour la corne d’abondance de l’amour partagé» (p.87). «L’opposition se situe entre la foi sans les ouvres et les ouvres sans la foi, non pas entre la foi et les ouvres » (p.123). « Il est si facile de faire «cuire » les gens par contumace! » (p.182), au sujet de l’emploi de la langue.

Dans les études de cas tels que la loi, la foi, la langue, la mondanité, la critique, etc., Keddie met en lumière les exigences pratiques de Jacques. «Dans la pensée populaire, une bonne ouvre entre dans le cadre restreint d’un acte unique ou occasionnel. Au contraire, le Seigneur regarde les «ouvres » dans un contexte plus large et ordinaire. Il s’agit tout simplement des fruits quotidiens d’une foi vivante» (p.113).

Keddie n’est pas un homme à rester dans la théorie. Il résume son livre par sa dernière phrase: «Voilà ce que signifie être chrétien dans un monde actuel. Aimer Dieu, aimer sa vérité, son peuple, ainsi que ceux qui sont perdus et égarés, au point d’aller les atteindre avec la bonne nouvelle du Seigneur Jésus-Christ, qui est mort afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent point mais qu’ils aient la vie éternelle » (p.250). Un livre instructif, encourageant et dynamisant – une aide précieuse pour connaître les Ecritures.

Tony Hynes

Écrit par


Edité par Europresse, 175 pages, 72 francs français

Ce livre est unique et indispensable pour toute bibliothèque sur l’Esprit-Saint. Le sous-titre précise le contenu du livre – l’ouvre du Saint-Esprit dans le salut. Thème négligé, en dépit de toute la littérature sur le Saint-Esprit, et par conséquent, mal apprécié. Cette ignorance liée à l’incompréhension est une source féconde d’erreurs et de médiocrité spirituelle. Flavel en était conscient au XVIIe siècle et son âme de berger le poussait à aider ses lecteurs, d’abord à mieux comprendre le privilège d’être unis à Jésus-Christ, et ensuite à vivre dans l’assurance inébranlable que cette relation avec Christ procure. Flavel espérait éveiller « les consciences saisies par la torpeur de cette génération« , tandis que nous avons affaire, en plus, avec des consciences endormies par des mouvements charismatiques frénétiques et par l’infantilisme de refrains médiocres. Heureusement, Flavel est un bon docteur qui prescrit le bon remède à tous ces maux.

Son livre est édifiant car son point de départ est la révélation biblique de l’ouvre de Dieu, expliquée avec simplicité et chaleur. Il est convaincu qu’une meilleure perspicacité doctrinale devrait conduire le chrétien à une piété chaleureuse. D’autres avaient écrit sur le sacrifice de Christ, mais Flavel sait que les bénédictions et privilèges qui en découlent ne sont pas communiqués au pécheur s’il n’y a pas d’application à l’âme individuelle. « Le pansement le mieux préparé n’a jamais guéri la moindre blessure à moins d’y être appliqué » (page 9). Il a du plaisir à démontrer que cette ouvre d’application est accomplie efficacement par le Saint-Esprit.

Chaque chapitre est un modèle d’enseignement clair suivi de quelques applications détaillées et pratiques. Que le thème soit l’union avec Christ ou l’ouvre vivifiante de l’Esprit, la grandeur de Dieu est exposée en contraste avec la misère morale de l’homme. « L’Ecriture illustre l’ouvre de conversion par une triple métaphore. Elle parle de la résurrection des morts, de la création et de la victoire ou conquête (Rom 6.4; Eph 2.10; 2 Cor 10.4,5). Elle dépeint ainsi l’infinie puissance de Dieu dans cette ouvre, car ces actions exigent tout l’exercice d’une toute-puissance » (page 81). Quelques pages plus loin il termine ce chapitre avec cette exhortation: « Employez donc désormais toutes les forces que vous possédez pour Dieu en vous adonnant aux devoirs de l’obéissance, et en attirant les autres à Christ, autant que la capacité repose en vous » (page 94).

La lecture de Flavel nourrit et stimule car il ne proclame pas un évangile galvaudé, mais un message qui libère l’homme de son ignorance et son esclavage. Il donne envie de proclamer Christ entièrement et sans division, car l’ignorance de l’homme « lui rend le Sauveur désirable et nécessaire en tant que prophète. Sa culpabilité exige son sacerdoce. Ses puissantes convoitises et corruptions requièrent le gouvernement d’un roi. Il ne voit vraiment rien en Christ dont il peut se passer, car il a besoin de tout ce qu’il y trouve. Il admire suprêmement la sagesse infinie qui a investi Christ dans tous ces offices, si appropriés aux besoins et à la misère d’un pauvre pécheur. Les trois offices sont indissociables en Christ, ainsi qu’en l’acceptation du croyant » (page 121).

Ce beau message suscite la belle réponse de la foi à laquelle l’auteur consacre deux chapitres. Il rejette la réduction de la foi à un simple assentiment (page 141) que même les démons possèdent. La foi authentique est précédée et suivie de bonnes ouvres. Les ouvres antécédentes son l’illumination, la conviction, le désespoir de soi, puis celles qui accompagnent la foi sont la sobriété, l’humilité, le désir de Dieu, l’amour de Christ et l’obéissance aux commandements de Dieu. « La foi est morte quand elle est dénuée des ouvres qui doivent en découler, et elle est aveugle sans la lumière qui doit la précéder. La foi est la main par laquelle on reçoit Christ, mais l’oil de la connaissance dirige cette main » (page 143) .

Un livre essentiel pour redresser le déséquilibre actuel dans l’enseignement sur le Saint-Esprit.

Tony HYNES

Écrit par


Editeur: Europresse, B.P. 505, 71322 Chalon-sur-Saône cedex, France

Comment suivre l’exemple apostolique et se faire tout à tous (1 Cor 9.20-23) dans une société qui veut surtout être amusée et séduite? Comment servir Dieu fidèlement parmi une génération qui ne croit plus à l’existence de la vérité ou des valeurs absolues? Est-ce que Paul nous donne carte blanche pour l’évangélisation ? Approuverait-il toute forme d’excitation religieuse?

Confronté d’une part à la transformation de nombreuses vies et parfois de villes entières, et d’autre part aux critiques de fidèles serviteurs de Dieu, le pasteur Jonathan Edwards écrivit cet essai pour exposer les événements du Grand Réveil à la lumière de la parole de Dieu. Son examen se fait par une explication et une application de 1 Jean 4.1.

S’il commence en soulignant que l’apôtre Jean nous met en garde contre deux dangers, d’une part une crédulité exagérée et d’autre part l’existence de nombreuses contrefaçons, Edwards n’est pas fermé à la possibilité que Dieu fasse de nos jours des choses nouvelles. Au contraire, il affirme (page 28) que « les prophéties de l’Ecriture nous encouragent à penser que Dieu a des choses à accomplir que personne n’a encore jamais vues ».

Bien sûr, nouveauté n’est pas garantie d’authenticité; spectaculaire n’est pas synonyme de spirituel. Le premier chapitre est donc consacré à ce qui ne prouve rien, ni d’un côté, ni de l’autre. Edwards examine avec beaucoup de sagesse les arguments des opposants au Réveil et nous rappelle que, si Dieu est parfait, ses serviteurs ne le sont pas. L’imperfection caractérise tout notre service ici-bas.

De la connaissance de l’homme et de ses égarements, l’auteur passe, au chapitre 2, aux preuves bibliques d’une ouvre du Saint-Esprit. Combien il est nécessaire de retrouver ces critères aujourd’hui! Le vrai Jésus est exalté; les intérêts de Satan sont combattus; le respect pour les Ecritures est accru; l’erreur est exposée; l’amour pour Dieu et le prochain augmente.

Le dernier chapitre est consacré à l’application des principes tirés de 1 Jean 4.1. Edwards donne quelques avertissements aux adversaires comme aux amis du Réveil. Aux premiers il dit, page 103, qu’ « il n’y a encore jamais eu une seule grande manifestation de Dieu dans le monde sans que de nombreuses difficultés ne l’accompagnent ». Tandis qu’aux amis, après avoir insisté sur le fait que selon 1 Cor 13, les grâces ordinaires sont de loin plus excellentes et glorieuses que les grâces extraordinaires (page 111), il dit qu’il préférerait « jouir pendant un quart d’heure seulement des douces influences du Saint-Esprit, plutôt que d’avoir des visions et des révélations prophétiques pendant toute une année » (page 115).

De nos jours, où critiquer est souvent regardé comme un des sept péchés mortels, ce livre nous aidera à exercer notre discernement avec vigilance et humilité. Edwards fait l’aveu (page 121) : « . je suis aujourd’hui à la fois plus charitable et plus intraitable que je ne l’ai été naguère. D’une part, je trouve chez les hommes impies de plus en plus de choses qui peuvent contrefaire la piété et en donner une belle apparence. A l’inverse, la corruption qui continue de résider chez les vrais croyants me semble posséder de plus en plus de manières de les faire apparaître comme des hommes charnels, à la foi morte, comme des hypocrites plongés dans la mort ».

Tony HYNES



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Écrit par


Chronique de livres

Thomas WATSON
Editions Europresse, 128 pages

L’auteur était connu pour sa grande âme de berger et tous ses écrits bouillonnent de son désir fervent de voir son Sauveur glorifié dans la vie de ses disciples. Les expressions frappantes et les illustrations vivantes coulent de sa plume et rendent son style agréable et son message inoubliable. Voici deux exemples: « La repentance provoque la joie des anges, et le mécontentement celle des démons » (page 72) et à la page 84: « Un seul instrument désaccordé ruine toute la musique, et un seul esprit mécontent sème la discorde dans tout le voisinage ».

Il définit le contentement chrétien ainsi: « C’est une douce disposition de l’esprit qui permet au chrétien de se comporter de manière équilibrée en toute sorte de conditions », (page 24). Cette douce disposition n’est pas le fruit de la négligence, de l’indifférence ou d’une autosatisfaction. « Le vrai chrétien est une énigme, car il est à la fois l’homme le plus reconnaissant et le moins satisfait. Il se contente d’un morceau de pain et d’un peu d’eau, mais il ne se satisfait jamais de ce qu’il reçoit par grâce. Il aspire et désire toujours davantage. Sa prière revient sans cesse: « Seigneur, donne-moi plus de ressemblance à Christ et de communion avec lui! » .Il souffre de ce que l’image de Christ ne se révèle pas plus clairement en son âme », (page 101).

Mais Watson sait que ce don de Dieu ne peut être cueilli aussi facilement que la manne. Il commence donc avec l’affirmation du grand apôtre: « J’ai appris… », et consacre les cinq courts premiers chapitres à montrer que Dieu donne le contentement par son instruction divine.

Ce don n’est pas facultatif. Citant Héb 13.5 il poursuit: « Le Dieu qui nous ordonne de croire nous commande aussi d’être contents… Notre cour ne doit pas s’agiter plus que la mer en furie, qu’une seule parole des lèvres divines suffit à calmer », (page 27). Le même verset contient la promesse où « Dieu s’engage ainsi formellement à fournir notre nécessaire provision » (page 28).

Bien qu’il ait écrit au XVIIe siècle, Watson, comme beaucoup d’autres pasteurs puritains, avait une profonde connaissance de la nature humaine déchue et des remèdes spirituels à lui appliquer. Des exemples bibliques, bien choisis, tombent de sa plume pour avertir des dangers du mécontentement et nous convaincre de le repousser énergiquement. « Si Dieu ne répond pas à la convoitise des Israélites, ils lui demandent de leur ôter la vie. La manne ne suffit plus, il leur faut les cailles de surcroît. Achab, bien que roi et comblé de toutes les terres qui reviennent à la couronne, aurait-on pu penser, rentre chez lui triste et irrité parce qu’il ne peut posséder la vigne de Naboth! » (page 34).

Vous ne serez pas étonné de trouver que le plus long chapitre est intitulé: « Les prétextes du mécontent ». Tirant des exemples de tous les domaines de la vie – la famille, l’emploi, les amis, les épreuves, notre époque, l’Eglise, nos péchés – Watson ne nie pas les douloureuses réalités qui peuvent remplir nos jours. « Nous pouvons à juste titre nous lamenter, car nous vivons à une époque où les écluses s’ouvrent à toute nouvelle imagination, et l’opinion de tout homme est sa propre bible » (page 51). Puis ce docteur de l’âme apporte le remède: « Affligeons-nous de cet état de choses, mais veillons à ce que le mécontentement ne nous fasse pas murmurer. Plusieurs considérations nous aideront en ce sens… » et d’une façon éminemment pratique, il démontre que Dieu tourne les erreurs en un avantage pour la vérité.

Comme un bon médecin vise à guider ses patients vers une bonne santé, Watson s’efforce de conduire les chrétiens plus loin que la soumission et la patience dans les épreuves. « Le contentement révèle… la gaieté… il ne se contente pas de supporter sa croix, il s’en charge (Mat 6.24). Il voit la sagesse de Dieu en toutes choses » (page 105). Il donne d’excellents conseils pour y arriver et de grands encouragements pour persévérer sur cette voie.
Vivement recommandé.

Tony HYNES

Écrit par


HM CARSON
publié aux Editions Europresse, Chalon-sur-Saône,
et vendu par « La Maison de la Bible », 192 pages, 80 FF

Depuis quelques années on peut constater des changements dans l’Eglise catholique. La messe est dite en langue vernaculaire; les laïcs y participent davantage; les études bibliques sont organisées dans bien des paroisses et le vocabulaire employé dans les bulletins hebdomadaires est plus évangélique. Même le rôle de Jean-Paul II, sous la pression des Eglises orthodoxes, ne serait plus celui du chef suprême mais celui de rassembleur, unificateur. Est-ce vrai que Rome a changé? Est-ce que le Vatican revient à l’enseignement biblique?

Beaucoup d’évangéliques se réjouissent de se retrouver régulièrement avec des catholiques dans un groupe dit « d’étude biblique ocuménique », mais si leur expérience est à peu près normale, ils doivent être souvent frustrés et affligés de voir l’enseignement du Seigneur ou de ses apôtres « corrigé » par les traditions catholiques ou les notes de la Bible de Jérusalem, etc.

Ce livre « La foi du Vatican » arrive à point nommé comme une aide indispensable pour ceux qui veulent aider les catholiques à acquérir une meilleure connaissance du Sauveur. Le nouveau « Catéchisme de l’Eglise Catholique » montre clairement que Rome reste attaché aux dogmes définis au XVIe siècle par le Concile de Trente et en ajoute d’autres qui élèvent Marie et le Pape. On pourrait donc craindre que l’auteur ne réfute ces aberrations avec un pilonnage de versets bibliques – ce qui eût été un jeu facile. Crainte inutile, car Carson affirme: « Je ne cherche pas, dans ce livre, à gagner brillamment un argument et à terrasser mes adversaires… Je désire plutôt, peut-être pas toujours avec succès, me souvenir de l’admonition de l’apôtre Paul… 2 Tim 2.23-25 » (page 16).

Les chapitres 2 & 3, sur l’histoire et le développement de l’Eglise et de la Tradition, résument clairement les moyens qui ont été employés pour transformer l’Eglise apostolique en Eglise catholique romaine. Le chapitre sur l’Infaillibilité est consacré à l’étude des textes principaux de Mat 16.13-19; Luc 22.31, 32 et Jean 21.15-17; puis Carson, faisant allusion à Galates 2.11, pose la question (page 61): « Pouvez-vous imaginer un cardinal résistant en face et reprenant publiquement le pape, puis mentionnant le fait dans une lettre circulaire adressée aux églises? »

Les neuf autres chapitres sont d’excellentes introductions aux thèmes aussi variés que: – l’influence croissante des radicaux; l’Eglise comme incarnation continuelle; le pentecôtisme catholique; la vierge Marie; les prêtres; la pénitence et le purgatoire; la transsubstantiation et la messe. Son dernier chapitre « Justifiés » est une présentation claire de la doctrine évangélique de la justification par la grâce au moyen de la foi. C’est le message qui est au cour de l’évangile et qui seul peut nous donner cette assurance inébranlable qui nous fait chanter déjà: Il nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang… (Apoc 1.5,6).

Un livre à lire pour mieux comprendre le catholicisme d’aujourd’hui; un livre à mettre dans la main des catholiques, souvent ignorants des erreurs aberrantes du Vatican, dans l’espoir qu’ils arriveront à expérimenter pleinement l’assurance chrétienne.

Tony HYNES

Écrit par


La superficialité de la vie des chrétiens d’aujourd’hui provient d’une idée confuse de ce qu’est la repentance. Le fardeau de John Muller n’est pas de faire entendre encore une voix accusatrice et culpabilisante, mais de retrouver le message qui mène à la vie. Publié aux Etats-Unis sous le titre, « Repentance and 2Oth century man » (La repentance et l’homme du 20e siècle), ce livre est encore plus nécessaire en francophonie où le Petit Robert définit la repentance comme « Souvenir douloureux, regret de ses fautes, de ses péchés », sans aucune allusion au changement de conduite qui est le fruit du changement d’attitude, et qui est si bien illustré dans la vie de Zachée ou celle de Saul de Tarse.

Le premier chapitre, « Un fondement pour la vie », établit le ton du livre, Le but visé par l’appel à la repentance n’est pas d’accabler de culpabilité mais de bien poser les fondements de la vie nouvelle en Christ. Aujourd’hui tout pasteur consciencieux constate que bien des problèmes rencontrés chez des personnes se présentant comme « nées de nouveau » proviennent d’une mauvaise conception et de soins prénatals inadéquats; ce qui donne des enfants morts-nés ou gravement handicapés. Tout en soulignant que Dieu résiste aux orgueilleux, l’auteur souligne que « le Seigneur ne peut s’empêcher d’accueillir le cour brisé qui connaît une authentique repentance ». En faisant allusion à la célèbre parabole, il écrit: « Ce Père, dont la sainteté est infinie, n’est pas quelque être sentimental, qui invite les hommes pécheurs à se vautrer dans l’apitoiement. Au contraire, bien que voyant les hommes dans toute leur souillure, il s’adonne à des excès étranges de tendresse. Son amour éclate en une joyeuse activité chaque fois qu’un pécheur se tourne vers lui sous l’exercice de la conviction. Un simple regard au retour du fils prodigue nous suffit pour voir la dynamique de cet amour » (pages 11, 12). Notre erreur, c’est que nous avons réduit l’Eternel à un « être sentimental ». Nous avons oublié l’avertissement de P. T. Forsyth au début du siècle: « Dieu est assez fort pour retenir sa pitié jusqu’à ce que l’affliction ait accompli son ouvre grâcieuse. ».

Le deuxième chapitre est le plus long car l’auteur s’efforce de montrer la différence entre la repentance et la pénitence. Il démontre la nature égocentrique de la pénitence; ce qui explique son inefficacité évidente. En citant le cas d’Esaïe, l’auteur nous rappelle que « la meilleure marque d’authenticité de la vraie repentance est une hardiesse et un enthousiasme joyeux pour les choses de Dieu » (page 29).

Le troisième chapitre est consacré à la vraie repentance, puis les cinq derniers chapitres contiennent des applications pratiques à divers aspects de la vie chrétienne. Nos opinions sur la plénitude de l’Esprit, le chrétien charnel, la cure d’âme ou l’évangélisation seront trop superficielles si notre conception de la repentance est inadéquate. Un retour à la bonne base de toute la vie chrétienne – la repentance envers Dieu, (Actes 20.21) – donnerait une nouvelle santé et une nouvelle vigueur à nos églises. Ce livre pourrait nous aider dans cette démarche difficile mais ô combien nécessaire.

Tony HYNES

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CHRONIQUE DE LIVRES
Titre: 1 et 2 Corinthiens (186 pages)
Auteur: Henri Mahan
Editeur: Europresse

Tony Hynes, Pasteur

Les commentaires du pasteur Mahan sont des guides sûrs qu’on peut offrir avec confiance aux jeunes chrétiens ou catholiques qui commencent à étudier la Bible. Ses remarques reflètent la sagesse qu’il a apprise pendant plus de trente années de ministère pastoral et il se contente d’expliquer le texte selon la doctrine évangélique historique. Comme il ne cherche pas à examiner toutes les interprétations proposées à travers les siècles son texte reste court et concis. Le débutant ne s’ennuiera pas! Voici deux extraits pour vous mettre l’eau à la bouche:

1 Cor 1 v. 24-25 Toutefois, pour ceux qui sont appelés, éclairés, et disciples de Dieu, Christ crucifié ne représente pas seulement «la puissance de Dieu» qui sauve, mais «la sagesse de Dieu». Nous voyons qu’en Christ la loi a été respectée, que justice a été faite, et que tous les attributs de Dieu ont été glorifiés, de sorte qu’il peut être à la fois juste et justifier (Rom 3: 19-26). Ce que les hommes appellent «folie» (et qui vient de Dieu), est plus sage qu’eux; ce qu’ils appellent «faiblesse» (et qui vient de Dieu), est plus fort qu’eux.

2 Cor 12 v. 10 C’est pourquoi». dit-il. «je me plais dans les faiblesses de la chair, dans les outrages de la part de Satan et des hommes, dans les calamités de la vie (telles que la faim, la soif et le dénuement), dans les persécutions des ennemis de l’Evangile (dans l’Eglise ou au dehors), dans les détresses de l’esprit et du coeur et en tout ce que je dois souffrir pour Christ; car quand je suis faible et conscient de mon incapacité, alors le Seigneur me fortifie, pourvoit à mes besoins et me révèle sa grâce. C’est alors que je suis fort. Lorsque nous n’avons rien à dire ou à apporter, ni rien en quoi trouver du réconfort, nous portons nos regards vers Christ et nous nous rendons compte qu’en lui se trouvent toutes choses! Pour vivre, nous devons mourir; pour abonder, nous devons être vidés; pour être riches, nous devons devenir pauvres!

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