Vision chrétienne du monde

Ce qui se joue aujourd’hui dans le monde, c’est la grande bataille pour les cours et les pensées. En quelques années, notre société a changé, et les structures du monde occidental s’effondrent pour faire place à une structure globale avec pour objectif l’instauration d’un nouvel ordre mondial. Cependant, notre mission de chrétiens demeure: évangéliser, ce qui implique que nous devons comprendre le temps que nous vivons, afin de nous forger une approche qui tienne compte d’une vision chrétienne du monde, c’est-à-dire d’une vision du monde conforme à la Parole de Dieu.

A. Vision du monde

1. Qu’est-ce qu’une vision du monde

Une vision du monde est un modèle opératoire du monde, c’est-à-dire une idée que l’on se fait du monde, idée basée sur ce qu’est la vie et idée qui commande le choix des valeurs: on se forge un modèle du monde et on agit selon ce modèle.

En général, notre vision du monde vient du mode de vie commun adopté par la société dans laquelle nous vivons. Elle nous inspire et influence notre façon de vivre en famille, d’élever des enfants, d’opérer des échanges économiques, etc.
Quand il y a simultanément plusieurs visions du monde dans une société, il en résulte une désorientation. Les différents domaines sont cloisonnés, chacun risquant d’être dominé par une optique qui lui est propre. Il se produit ainsi des clivages dans la culture, au détriment d’une vision harmonieuse.

Notre façon de vivre est toujours Gouvernée par notre vision du monde qui influence et inspire tout ce qui gravite autour: l’éducation, la santé publique, le système juridique, la protection de l’environnement, les arts, la famille, la politique et les institutions religieuses.

David A. Noebel, président depuis plus de 30 ans des «Summit Ministries» et auteur du livre important «Understanding the Times» définit une vision du monde comme suit: « Le terme « vision du monde » se réfère à toute idéologie, philosophie, théologie, mouvement ou religion qui fournit une approche globale pour comprendre Dieu, le monde, les relations de l’homme avec Dieu et le monde. Spécifiquement, une vision du monde devrait contenir une perspective particulière en relation avec chacune des dix disciplines suivantes: la théologie, la philosophie, l’éthique, la biologie, la psychologie, la sociologie, la loi, la politique, l’économie et l’histoire » (p.8).

Toute vision du monde est basée sur les réponses que chaque homme apporte à quatre questions fondamentales; il répond à ces questions selon sa croyance, sa foi, sans nécessairement les avoir formulées rit même en être conscient. Sa culture l’a façonné, a façonné son raisonnement. Ces questions sont les suivantes:
1. Où suis-je, quelle est la nature de l’univers dans lequel je vis?
2. Qui suis-je, quelle est la nature de l’homme, quel est son rôle, quel est le sens de la vie?
3. Où est le problème, quel est l’ obstacle à mon plein épanouissement, quelle est la nature du mal et la compréhension que j’en ai?
4. Quel est le remède, comment vaincre l’obstacle qui m’empêche d’y arriver; comment être sauvé, délivré?

2. Evaluation d’une vision du monde

Cette évaluation se fait par rapport à la Parole de Dieu et peut se baser sur trois critères:

A) CRITÈRE 1 :
Cette vision est-elle cohérente par rapport à la réalité ?

Correspond-t-elle à tous les domaines de l’existence?

Permet-elle de comprendre la vie sous tous les aspects?

Est-elle vraiment une vision du monde? Met-elle principalement l’accent sur un seul aspect en négligeant les autres?

Exemple: La vision de l’Américain néglige l’aspect écologique en mettant l’accent principal sur le domaine économique, alors que la vision du Japonais néglige l’aspect de la valeur de l’individu et de ses besoins en mettant l’accent sur le groupe et la loyauté envers celui-ci. On constate ainsi qu’il n’y a pas de réelle cohérence dans ces deux cultures par rapport à la réalité. En revanche, dans la vision chrétienne du monde il existe une réelle cohérence au sein de la création, chaque chose étant à sa place. Il est donc dangereux d’en absolutiser un aspect car cela renverse la cohérence de la vision.

B) CRITERE 2 :
Cette vision nous rend-elle sensible à l’amour et à la justice ?

C’est le critère de la cohérence interne de la vision.

L’unité interne par une cohésion des convictions fondamentales est indispensable pour une vision du monde, sinon elle est divisée contre elle-même. Ainsi, absolutiser certains aspects spécifiques d’une vision du monde devenue idole amène des incohérences et cause des injustices.

Exemple: Le Japonais, dans une certaine mesure, met l’accent sur l’union avec la nature, mais aussi sur sa supériorité par rapport aux autres peuples (fierté nationale et loyauté envers le groupe). Bien que cela l’ait amené au succès de l’industrialisation de l’après-guerre, il n’en demeure pas moins que cela crée le problème de la pollution de la nature, ce qui va à l’encontre du respect shintoïste de cette même nature.

C) CRITÈRE 3:
Cette vision est-elle source de vie ou de mort par rapport aux deux premiers critères?

Lire Deutéronome 30.15-20.

Chaque vision du monde est limitée et finie. Aucune n’est infaillible. Nous devons nous laisser modeler par la réalité, mais comme chrétiens nous avons une meilleure compréhension de la réalité grâce à la révélation spéciale, la Parole de Dieu. La vision chrétienne du monde est fondée sur Jésus-Christ, le Chemin, la Vérité et la Vie. Notre vision du monde peut-elle être corrigée? Oui, mais seulement d’après ces trois critères:
a) est-elle cohérente avec la réalité?
b) est-elle en accord avec notre foi?
c) est-elle basée sur notre autorité ultime, la Bible? (2 Tim 3.16-17)

B. Vision chrétienne du monde

l. Définition de la vision chrétienne du monde

Dans notre exposé, nous partons avec l’a priori que la Parole de Dieu restera notre seule norme de foi et de vie. La vison chrétienne du monde répond aux quatre questions suivantes:
1. Où suis-je?
Réponse: la création.
2. Qui suis-je?
Réponse: la création.
3. Quel est le problème?
Réponse: la chute.
4. Quel est le remède?
Réponse: la rédemption.

La vision chrétienne du monde est « l’unique vision du monde qui explique de façon cohérente tous les faits de la réalité dans les domaines de la théologie, de la philosophie, de l’éthique, de l’économie ou de quoi que ce soit d’autre » (David A. Noebel in « Understanding the Times » p. 13).

Le rôle de lumière du monde implique pour les chrétiens la tâche de « mettre l’homme moderne face à la vision chrétienne du monde qui est le concept révélé pour comprendre la réalité et l’expérience, et de faire de nouveau appel à la raison face au vagabondage de l’irrationalisme et à l’arrogance de l’autonomie, afin de servir une foi authentique. Cela n’implique nullement pour l’homme moderne un retour à l’esprit médiéval. Cela signifie plutôt atteindre la pensée éternelle, la pensée de Christ, la vérité de la révélation, le Logos comme source transcendante des règles et structures de l’être, le Logos incarné en Jésus-Christ, le Logos comme agent divin dans la création, la rédemption et le jugement, le Logos qui demeure, invisible mais parfaitement identifiable, comme centre authentique de la nature, de l’histoire, de l’éthique, de la philosophie et de la religion » (Carl F. Henry in « Understanding the Times » p. 12).

« La foi du chrétien, foi qu’il fonde sur la révélation divine, a des implications dans tout ce qui a trait à la vie » (Carl Henry in « Understanding the Times » p. 13).

« Le noyau de la foi chrétienne est soit la vérité absolue, soit du non-sens. Etant absolues, les vérités que la foi proclame revendiquent aussi d’être éternelles. Si elles n’étaient pas absolues, si elles n’étaient pas éternelles, il ne vaudrait pas la peine de les croire. Au contraire, la connaissance scientifique est relative, relative par rapport à tout ce qui peut être trouvé à chaque moment dans le monde naturel. Croire en une religion qui est en constant processus de révision pour s’adapter à l’image toujours changeante que la science donne du monde, est sans doute plus facile, mais il est difficile d’accepter que cela vaille la peine d’y croire » (C.E. M. Joad, philosophe chrétien ayant trouvé Christ en cherchant la vérité éthique, in «Understanding the Times. p. 14). « La Bible évite toutes les visions de la vie et du monde extrêmes et déséquilibrées. La philosophie idéaliste nie l’existence de la matière en affirmant que seul l’esprit est réalité. Le matérialisme affirme juste le contraire. La Bible enseigne la réalité objective des deux, l’esprit et la matière, mais fait ressortir le caractère éphémère du physique et le caractère permanent du spirituel (2 Cor 4.18). Le panthéiste nie la transcendance de Dieu, et le déiste nie son immanence. La Bible enseigne les deux: Dieu est tout en tous et Dieu est au-dessus de tout (1 Cor 15.28; Rom 9.5). Le sécularisme met tout l’accent sur la vie présente; le fanatisme ignore le présent et pointe vers la vie à venir. Le Bouddhisme voudrait supprimer tout désir humain; l’hédonisme ne voudrait satisfaire que les désirs humains et rien d’autre. Le manichéïsme affirme que le corps humain est le mal; l’hindouisme enseigne les castes; le confucianisme ignore Dieu et le futur. La Bible, quant à elle, fait converger tous ces extrêmes en une vision du monde bien équilibrée et pleine de bon sens » (Charles F. Baker in « Understanding the Times » p. 14).

« Les valeurs spirituelles que les chrétiens célèbrent sont universelles et fondamentales, et sans elles, même le système économique le plus efficient conceptuellement faillira. La démocratie elle-même pourrait se perdre dans la tyrannie. Après tout, l’activité de l’économie a trait à l’addition des valeurs. Mais dans leur essence, les valeurs sont spirituelles, elles sont l’expression des qualités des pensées: discipline de soi, ordre, respect de soi, honnêteté, intégrité, pureté, loyauté, principes, fierté authentique, amour et respect des autres. La liste est infinie. Des sociétés aux valeurs spirituelles fortes ont tendance à générer la valeur économique et à s’étendre. Les sociétés aux valeurs trop matérialistes tombent finalement dans le délabrement et la décadence. Celles qui ont essayé d’abandonner tout fondement religieux ou théologique pour le remplacer par des valeurs morales dans lesquelles elles voyaient la clé d’un gouvernement autonome, ont en général connu le déclin et sont devenues la proie de régimes despotiques » (Warren Brook, économiste, in « Understanding the Times » p. 15).

2. La création de l’univers

Elle répond à la première question: Où suis-je?

Notre point de départ a priori est que le Dieu de la Bible, personnel et infini, Créateur de toutes choses, est à l’origine de la création. C’est la doctrine biblique de la création. La révélation spéciale que Dieu nous a donnée, l’Ecriture Sainte, nous informe clairement à ce sujet (voir le chapitre 1 de la Genèse).
Dieu a créé l’univers par sa Parole: « Les cieux ont été faits par la parole de l’Eternel et toute leur armée par le souffle de sa bouche. Il amoncelle en une masse les eaux de la mer… Il dit et fa chose arrive, il ordonne et elle existe«  (Ps 33.6-9).

Dieu a créé l’univers par son intelligence et sa sagesse, présentes au moment de la création, chant de sa sagesse. «Il a fait la terre par sa puissance, il a fondé le monde par sa sagesse. Il a étendu les cieux par son intelligence. Lorsqu’il donne de la voix, les eaux s’amassent dans le ciel. Il fait monter les nuages du bout de la terre. Il produit les éclairs pour la pluie. Il fait sortir le vent de sa réserve » (Jér 10.12-13).

A) LE BUT DE LA CRÉATION

« Ainsi parle l’Eternel qui a créé les cieux, lui, le seul Dieu qui a façonné la terre et l’a formée, qui l’affermit. Il ne l’a pas créé vide. Il l’a formée pour qu’elle soit habitée«  (Es 45.18). Le but de la création est donc:
– la glorification de Dieu à travers ses ouvres;
– le passage de l’homme sur la terre pour glorifier Dieu;
– la manifestation de la grandeur, de l’omniscience et de la fidélité de Dieu à travers la structure et la stabilité de la création.

B) L’ALLIANCE DE DIEU AVEC LA CREATION

Par cette alliance, il garantit la stabilité et l’ordre dans l’univers, car il tient souverainement le monde entre ses mains (Jér 33.25-26; 31.35-37).

3. La création de l’homme

Elle répond à la deuxième question: Qui suis-je? (Lire Genèse 1.26-28).

L’homme est le couronnement de la création de Dieu, ayant été «créé à son image». Dans ce texte, trois impératifs définissent la responsabilité de l’homme:
– dominer la terre;
– cultiver la terre;
– préserver la création.

L’homme a donc reçu un mandat culturel de la part de Dieu. Ce mandat implique tous les domaines de la vie et a un sens large comme travailler, entretenir, conserver, préserver, former. En parlant par exemple de la préservation de la terre, nous pensons à la société de consommation occidentale: Sa vision est faussée parce qu’elle veut soumettre la terre en l’exploitant, mais sans en assumer la responsabilité.
Deux principes bibliques doivent être soulignés en rapport avec la création de l’homme:
1. Nous sommes dépendants de Dieu et soumis à sa loi et à ses normes, ce qui va à l’encontre de l’humanisme où l’homme est autonome (de « auto » = « propre » et « nomos » = « loi » ) et établit ses propres lois.
2. Nous sommes appelés à dominer et à cultiver la terre en la préservant selon les normes de Dieu. Gérants des biens reçus, nous sommes maîtres de la terre et serviteurs de Dieu. Lire les paraboles du serviteur de Dieu (Mat 20.1-16; 24.42-51; 25.14- 30; Luc 19.11-27; 20.9-18).

4. La chute

Elle répond à la troisième question: Quel est le problème? (Lire Genèse 3)
L’homme, créé libre, n’a pas résisté à la tentation du diable en Eden. Pleinement responsable de ses actes et averti par Dieu, il a cru le mensonge de Satan plutôt que la Parole de Dieu. Ainsi il a été précipité dans la mort et la corruption et avec lui la création toute entière. Malédiction, souffrance et mort sont entrées dans le monde à tous les niveaux, et toute la création a été « soumise à la servitude de la corruption » (Rom 8.18-25).
Comme l’homme est un être profondément religieux parce que « Dieu a mis la pensée de l’éternité dans son cceur » (Ecc13.11), il lui faut à tout prix un repère fondamental: ou il sert Dieu, ou il sert les idoles, quelles qu’elles soient.

Les idoles usurpent la place de Dieu (Rom 1.23-25). L’idolâtrie est une revendication d’autonomie, d’indépendance, c’est le rejet de la souveraineté de Dieu. Cela correspond aux deux premiers commandements du décalogue en Ex 20.1-7: pas d’autres dieux, pas de statue ni de représentation quelconque pour se prosterner devant elles. Le mot image ou copie est aussi employé pour désigner des idoles (Nom 33.52; 2 Rois 11.18; Amos 5.26). L’humanisme séculier s’est substitué à Dieu. L’homme s’est mis à sa place. C’est pour cela que la création souffre, car le système de la vision du monde humaniste séculier ne peut pas s’identifier pleinement aux trois critères énumérés plus haut: cohérence avec la réalité de la vie, amour et justice, source de vie. Il y a bel et bien guerre entre les deux royaumes, celui de Dieu et celui de Satan, prince de ce monde.

5. La rédemption et le renouvellement

Ils apportent la réponse à la quatrième question: Quel est le remède?

C’est l’histoire de la rédemption commençant en Eden et s’achevant dans les trois derniers chapitres de l’Apocalypse. Mais le point culminant de l’histoire se situe à l’incarnation de Dieu en ]ésus-Christ, mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. «Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute la plénitude et de tout réconcilier avec Iui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix» (Col 1.19,20). Il a donc réconcilié la création avec lui-même. Le sacrifice de Christ est pleinement suffisant pour tous, mais ne s’applique qu’à ceux qui se soumettent à sa Seigneurie en confessant leurs péchés et en croyant en lui.

En concluant une suite d’alliances, Dieu a prouvé sa fidélité envers la création et ceux qui se confient en lui: Création (Jér 33.25-26), Abraham (Gen 12.9-17), Israël (Deut 5.2), David (1 Chron 17.1-27), Nouvelle Alliance (Hébr 9.15). Fondée sur la mort et la résurrection de Christ, la Nouvelle Alliance valide toutes les promesses de Dieu à travers les alliances précédentes pour les accomplir.

C. Les dieux de notre temps

Trois idoles, provenant de l’humanisme séculier, projettent un concept global et nouveau dans le monde. Nous assistons à une accélération vers une vision du monde fondée sur le concept d’un Nouvel Age global, holistique, d’un «Nouvel Ordre Mondial», selon ce que prédisait Gorbatchev: «l’humanité entre dans un nouvel âge et les convergences mondiales commencent à obéir à de nouvelles lois et à une nouvelle logique» (p. 873 in «Understanding the Times»). Nous allons certainement vers un syncrétisme de trois visions du monde: le marxisme-léninisme, l ‘humanisme séculier et l ‘humanisme cosmique du Nouvel Age.

Les trois idoles communes aux trois visions mentionnées sont:
– le scientisme;
– le technicisme;
– l’économisme.

1. Le scientisme

C’est le premier absolu de la religion moderne. Or Guinness dit que l’un des éléments importants de l’humanisme est «la croyance que la science peut guider l’homme vers le progrès et remplacer la religion et la morale » (The Dust of Death p.15, cité p.179 in «La vision chrétienne du monde »). Le péché, aujourd’hui, n’est plus la désobéissance à Dieu, mais l’ignorance, l’irrationalité. Le monde, devenu une immense « machine », fruit du concept évolutionniste et base de l’humanisme, est manipulé par le scientisme, et ceci à des fins utilitaires au profit de l’homme. Plus rien n’échappe au contrôle de la science. Mais sous le contrôle de 1 ‘homme autonome, celle-ci est devenue une maîtresse cruelle.

2. Le technicisme

Une nation appelée «moderne» aujourd’hui porte les caractéristiques amenées par la science et la technologie qui l’ont transformée, et ceci la définit par rapport à une nation « primitive » n’ayant pas subi les manipulations de ces deux idoles. Le médiateur entre Dieu et l’homme pour l’humanisme s’appelle technologie, source de progrès et guide salvateur qui le mène vers un monde nouveau. Jeremy Ritkin dans son livre « Entropy of a new World View » (p.17 cité p.181 in « La vision chrétienne du monde ») écrit: «Nous rythmons nos vies à l’aide d’une machine, la montre, et communiquons entre nous grâce à une autre, le téléphone. Nous apprenons à nous informer grâce à des machines: la calculatrice, l’ordinateur, la télévision. Nous voyageons dans des machines: la voiture, l’avion et nous pouvons voir grâce à une machine: l’ampoule électrique. La machine représente notre façon de vivre et incarne en même temps notre vision du monde». Nous sommes ainsi coulés dans un moule avec une vision mécaniste très développée. Un exemple: Une machine est démontable, remontable, compréhensible parce que créée par la science et mise en application par la technologie. Or le fonctionnement d’une machine est évalué selon les critères: quantité – productivité -consommation. Plus de miracle en dehors de ces deux nouveaux dieux que sont la science et la technologie. Dans une publication récente aux USA on pouvait lire cette terrible affirmation que «pour dire les choses aussi clairement que possible: la science et la technologie doivent résoudre nos problèmes. Si elles ne le font pas, rien ne le fera» ( «La vision chrétienne du monde», p. 183).

3. l’économisme

John K. Galbraith, économiste connu, écrit que « dans notre culture, la croissance du niveau de vie est comme un article de foi que les hommes confessent » (« La vision chrétienne du monde », p. 187) et un autre dit que « la croissance de plus en plus grande du niveau de vie est le dieu de l’Amérique du Nord du 20e siècle et le publicitaire est son prophète » (Ron Sidler in «La vision chrétienne du monde », p. 188). Cet économisme a fait les promesses mirobolantes d’un paradis sur terre avec un maximum de bien-être et un minimum de travail. S’il est vrai que le capitalisme plonge ses racines dans le christianisme, il n’en demeure pas moins qu’il a totalement dégénéré. Tout se résume de nos jours à deux questions: Est-ce rentable? Quel en est le profit? Au nom du sacro-saint profit et de la rentabilité on sacrifie tout, famille, sol, forêts, atmosphère, etc. L’avarice, l’égoïsme et la convoitise sont devenus la gangrène de notre époque. Pas plus tard qu’il y a quelques mois deux géants de l’industrie chimique, Ciba-Geigy et Sandoz se sont alliés, et les mass-médias ont prédit comme résultat de ce mariage la suppression d’environ 10 000 emplois dans un proche avenir. C’est l’éthique de l’économisme qui a réduit l’homme à une machine à produire.

Ainsi, nous constatons que ces trois dieux n’ont pas engendré le bonheur, mettent nos vies en péril et atteignent leurs propres limites. L’angoisse culturelle s’est déjà installée parce qu’ils ont trompé la société. Une utopie s’écroule. La croissance économique, les revenus, les loisirs, une meilleure alimentation, les miracles de la médecine, les triomphes technologiques ne nous ont pas apporté le bonheur: Un ouvrage collectif est sorti récemment en France aux éditions Seghers à Paris. Son titre si prometteur, «L’avenir de la vie», cache en réalité une nouvelle société humaniste manipulée par cette nouvelle vision du monde, où l’individu n’est plus qu’une machine dont la valeur se mesure à sa cadence de productivité. Jugez-en plutôt à partir d’un extrait dû à la plume de Jacques Attali (p. 268-274): « La civilisation religieuse est une mise en scène du cannibalisme. J’ai essayé de montrer que la ritualisation chrétienne est fondamentalement cannibale… La charité n’est autre qu’une forme de dénonciation. Je crois que l’important de la vie ne sera plus de travailler, mais d’être en situation de consommer, d’être un consommateur parmi d’autres machines de consommation. Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir… Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société... En effet, du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. On pourrait accepter l’idée d’allongement de l’espérance de vie à condition de rendre les vieux solvables et créer ainsi un marché... Je suis pour ma part, en tant que socialiste, objectivement contre l’allongement de la vie parce que c’est un leurre, un faux problème… L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures 0dans tous les cas de figures. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit: la logique socialiste, c’est la liberté, et la liberté fondamentale, c’est le suicide; en conséquence le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue de ce type de société ».

Avec Daniel Bell, sociologue à la Harvard University ( «La vision chrétienne du monde» p. 201) nous pouvons conclure: « Le vrai problème du monde moderne est un problème de foi ou pour utiliser un terme démodé, de crise spirituelle, car les nouveaux points d’ancrage se sont révélés illusoires et les anciens ont été submergés ».

D. Une solution culturelle chrétienne

1. Le problème

La situation étant catastrophique, que pouvons-nous faire? Avec Willy Durant des USA nous affirmons que «le plus grand problème de notre temps n’est pas le communisme contre l’individualisme, pas l’Europe contre l’Amérique, pas même l’Orient contre l’Occident, mais c’est de savoir si l’homme peut vivre sans Dieu» (« Understanding the Times », p. 44). L’Eglise reste dans une certaine passivité. Si les chrétiens n’apportent pas la réponse, ils désobéissent au Seigneur. Nous devons proposer une solution chrétienne culturelle, mais ce sera celle de l’Eglise tout entière.Pourquoi rencontrons-nous parfois une attitude et des réactions négatives chez les Evangéliques à l’égard d’une solution chrétienne culturelle? Cela provient d’une vision dualiste, où l’on sépare le monde « spirituel » du monde « matériel ». Or la théologie de la création englobe la totalité de la réalité, de la vie.

2. La vision chrétienne globale du monde.

Il faut une approche globale, car tous les problèmes sont interdépendants. Prenons un exemple: le chômage dépend de l’automatisation des entreprises, les modes de production sont liés à la quantité d’énergie disponible, les problèmes alimentaires proviennent d’une mauvaise distribution des ressources. Nous pourrions mentionner aussi notre manière de fonctionner avec les personnes handicapées ou âgées, l’obligation de passer par les institutions sociales: tout dans notre société est lié à la conception humaniste utilitariste: utilité -rentabilité -efficacité.

Nous devons refuser la mentalité humaniste et nous laisser réformer aussi dans nos pensées (notre mentalité) en les rendant conformes à la Parole. Cela nous aidera à résister aux énormes pressions qu’exerce le monde sur les chrétiens et à construire une apologie biblique qui ait pour but d’actualiser la Parole dans la vie d’aujourd’hui pour amener en premier lieu les hommes à Christ. Cette approche globale se fera dans les quatre domaines que nous allons aborder maintenant:
– abandon de nos idoles;
– acceptation du caractère multidimensionnel de la vie;
– réponse aux normes créationnelles de Dieu par notre soumission à Sa Parole;
– devoir de vivre ensemble d’une manière nouvelle.

A) ABANDON DE NOS IDOLES

Cela nécessite l’évaluation et le rejet du concept humaniste de « progrès ». Si science, technique et économie sont soumises à la théologie de la création, alors nous pourrons contribuer au débarras des idoles modernes (Soph 3.3-6; 1 Jean 5.21; Gen 35.2). Cela demande de vraies réponses aux vraies questions.

B) GARDER LE CARACTÈRE MULTIDIMENSIONNEL DE LA VIE

La vision biblique du monde inclut toutes les dimensions de la vie, car elles sont interdépendantes les unes des autres.

Exemple: Le travail: il existe une interdépendance avec d’autres domaines. S’il est réduit à la rentabilité ou à la productivité maximale d’un bien manufacturé, il devient réductionniste, ne tenant plus compte du caractère multidimensionnel de ce domaine. Pensons à l’analyse scientifique pour rendre encore plus rentables les postes de travail. L’ouvrier doit alors se soumettre aux résultats de ces recherches et peut perdre sa place; il doit s’adapter ou se recycler. Il perd ainsi sa liberté et son sens des responsabilités. On s’attaque ainsi à l’homme en le réduisant à une machine, et il perd toute sa valeur comme créature de Dieu, car il est un être social et affectif.

C) RESPECT DES NORMES DIVINES

Les valeurs prédominantes de la culture humaniste séculière sont:
– l’autonomie de l’homme rejetant toute loi, d’où liberté hédonique (plaisir et propre satisfaction)
– l’individualisme
– les intérêts personnels.

Or, les valeurs fondamentales et essentielles manquent. Notre témoignage culturel comportera les éléments suivants:
– accepter de faire certains sacrifices à tous les niveaux
– nous soumettre aux lois créationnelles
– savoir que l’Evangile seul peut réformer notre culture
– retour à la loi de Dieu qui est multidimensionnelle. Cette soumission à la Parole est dynamique et nous devons agir en tant que responsables de la gestion de la terre
– soumission aux normes divines: l’amour, la justice, la bonté, la bienveillance.

Dans ce contexte, nous devons reconsidérer la justice sociale, l’économie et tous les autres domaines de la vie. Le texte de Jérémie 7.5-7 est très clair à ce sujet: « Si vraiment vous réformez vos voies, vos agissements, si vraiment vous faites droit aux uns et aux autres, si vous n’opprimez pas l’immigrant, l’orphelin et la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, et si vous ne vous ralliez pas à d’autres dieux pour votre malheur; alors, je vous laisserai demeurer en ce lieu ». Donc, il nous faut d’abord réformer nos cours en nous repentant de nos péchés. Ensuite il nous faut réformer nos actes, reflets de nos cours. Cela se traduit en pratiquant la justice. Nous devons gérer les biens reçus de Dieu, afin que les habitants du pays puissent tous en bénéficier par:
– le droit d’avoir de l’eau et de l’air purs;
– le droit à la vie (à l’opposé du concept humaniste favorable à l’avortement et à l’euthanasie);
– le droit de regard des parents sur un enseignement scolaire correct de leurs enfants;
– le droit de l’ouvrier à un travail non déshumanisant qui le motive dans ses responsabilités.

D) RENOUVEAU DE L’EGLISE

Etant conscients de notre impuissance et de l’incapacité dans laquelle nous nous trouvons parfois de réagir individuellement, nous sommes convaincus que ce renouveau doit se faire en commun dans l’Eglise de Jésus- Christ. Quelles sont les questions à nous poser?
1. Comment mettre en pratique cette vision là où je suis (ouvrier, cadre, enseignant, artisan indépendant, etc.)?
2. Que puis-je faire comme scientifique, médecin, artisan indépendant, enseignant, etc., pour ne pas traiter mon prochain comme une machine? Quelle contre-méthode scientifique, technologique ou économique puis-je développer et employer dans le cadre de cette vision chrétienne du monde?

Voici quelques pistes à poursuivre:

1. L’Eglise devrait prodiguer un enseignement biblique sur la vision chrétienne du monde. La théologie de la création est la base d’une instruction biblique saine, car notre vision est fondée sur cette théologie. Les quatre questions fondamentales Qui suis-je? Où suis-je? Quel est le problème? Quel est le remède? devraient être traitées en détail, ce qui implique également une certaine connaissance de la culture humaniste séculière avec ses différents courants. Répondre « Bible en main » signifie poser les bases de l’Evangile: la doctrine de Dieu, de la création, de la mission culturelle de 1’homme, de la chute, du péché, de la rédemption par ]ésus-Christ et de l’eschatologie. L’Eglise enseignera aussi ce que cela implique d’être « le sel de la terre et la lumière du monde ». Nous plaidons ici pour une apologie biblique complète qui englobe la théologie de la création et précisons qu’une telle ligne n’est pas nécessairement liée à une eschatologie déterminée. Vous trouverez à la fin de cet article quelques titres d’ouvrages utiles pour nous aider dans la compréhension et l’application de ce sujet dans la réalité de la vie quotidienne, à la lumière de l’Ecriture.

2. L’Eglise fortifie les chrétiens dans leurs différentes professions pour qu’ils puissent accomplir cette tâche multidimensionnelle de la vie, avec aussi pour but de manifester notre vision chrétienne à tous les niveaux dans notre société post-chrétienne:
a) par le soutien des médecins, par exemple, et du personnel soignant quand ils subissent des pressions dans leur travail (avortement, euthanasie, etc.) qui vont jusqu’au licenciement.
b) par le soutien dont les gens ont besoin pour combattre les dieux modernes, par la prière afin que le Seigneur suscite des dons d’encouragement et de soutien et par la formation des chrétiens pour ces ministères.
c) par le soutien des cadres d’entreprises et des exploitants afin qu’ils ne s’engagent pas simplement dans le «système». Pourrait-on réfléchir avec une équipe pour savoir comment ouvrer pour un changement au sein d’une entreprise pratiquant les principes bibliques de la gestion?
d) par le soutien de ceux qui ont pris la voie de l’art, de la musique, de la littérature ou qui cherchent à s’y engager.

3. L’Eglise vient en aide aux couples en détresse. C’est une excellente forme d’évangélisation. Se faire d’abord des amis et partager joies et problèmes avec eux pour gagner leur confiance. Le témoignage d’unité et d’harmonie de chaque couple chrétien dans l’Eglise servira de base au dialogue sur le rôle distinct de chaque conjoint, dans l’égalité devant Dieu. Il est urgent de promouvoir un enseignement biblique sur le couple, la famille, les enfants. Le mariage et la famille doivent redevenir la cellule de base de notre société. Le ministère d’accueil et de témoignage dans nos familles devrait être développé. Encourageons les couples à participer à des séminaires de formation pour couples et familles.

4. L’Eglise doit encourager des ministères de compassion. Que de personnes, de familles en détresse. Nous pensons au diaconat sous ses multiples formes, aux différents ministères d’amour, de miséricorde et d’accueil. Il faut être capable de don de soi, de compassion, avoir le sens des relations humaines.

5. L’Eglise devrait encourager des ministères d’attention au monde. Que le Seigneur suscite des gens qui aient le souci de l’information, de la connaissance du monde sous tous ses aspects. Cela aiguisera notre sens de la vigilance critique à l’égard de la société: « Examinez toutes choses et retenez ce qui est bon » (1 Thess 5.21). « Eprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu » (1 Jean 4.1). « Ayant la connaissance du discernement des temps pour savoir ce que devait faire Israël » (1 Chron 12.33). Pourquoi ne pas encourager des jeunes à faire du journalisme comme ministère, par exemple?

6. L’Eglise devrait encourager des ministères de réflexion. Une présence pensante de la théologie en rapport avec la vision biblique du monde ne serait-elle pas souhaitable? Il faut dialoguer aussi au cour d’un pluralisme culturel. Les chrétiens qui fréquentent nos universités ou d’autres grandes écoles devraient engager des dialogues, des débats, car ces endroits sont les berceaux des révolutions et des nouvelles philosophies aujourd’hui, mais aussi les temples de nos dieux modernes.

Nous terminons cet essai sur une vision chrétienne du monde. C’est un cri d’alarme, un appel d’urgence à l’Eglise de ]ésus-Christ afin que nous nous repentions de nos défaillances en demandant à Dieu de nous accorder cette vision biblique du monde. Prenons courage, car nous menons ce grand combat contre les puissances des ténèbres (Eph 6), mais « notre capacité vient de Dieu » (2. Cor 3.5), « et les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements (de l’humanisme et de sa conception du monde, par exemple) et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons captive toute pensée à l’obéissance de Christ (2 Cor. 10.4-5). Appuyons-nous sur cette formidable exhortation d’Elisée face à des ennemis redoutables: « Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6.16).

Notice

Cet essai est en grande partie inspiré et adapté du livre « La vision chrétienne du monde » par B. Walsh et R. Middleton, Collection Alliance, 1988, éd. Sator, que nous recommandons vivement.

Nous recommandons la lecture de quelques livres et articles utiles pour prendre connaissance de l’ampleur de la bataille du chrétien d’aujourd’hui et pour nous équiper en vue de cette bataille.
– Tous les livres du Dr. F. Schaeffer, en particulier « Démission de la raison », « Dieu, illusion ou réalité » et les 5 volumes en anglais: « The Complete Works of Francis A. Schaeffer, A Christian Worldview », éd. Crossway Books.
– « Understanding the Times » par David A. Noebel, éd. Harvest House publishers, Eugene, Oregon 97402. Cet ouvrage de près de 900 pages donne une vue assez complète sur les 3 visions du monde: le christianisme, le marxisme-léninisme et l’humanisme séculier. Excellent ouvrage de consultation.
– « The Institutes of Biblical Laws » par Rousas John Rushdoony, éd. The Craig Press. Excellent ouvrage pour l’application de la loi de Dieu à nos temps, celle-ci ayant une valeur permanente car elle englobe toute la Parole de Dieu.
– « Law and Society » par Rousas John Rushdoony, éd. Ross House Books, P.O. Box 67, Vallecito, California 95251, suite du volume. « The Institutes of Biblical Laws » qui traite plutôt les Dix Comrnandements.
– « Ufeviews » par R.C. Sproul, éd. Fleming H. Revell Co. Traite quelques courants philosophiques contemporains en y opposant la vision chrétienne du monde avec son application pratique.
– « A Christian Handbook for defending the Faith » par Robert A. Morey, éd. Presbyterian and Reformed Publishing Co. Phillipsburg, New Jersey, second edition 1981. Trace en quelque 40 pages les lignes principales d’une apologétique chrétienne avec une vue biblique du monde et son application dans la réalité de la vie.
– « Every Thought captive » par Richard L. Pratt Jr. éd. Pesbyterian and Reformed Publishing Co., Phillipsburg, New Jersey. Excellent manuel simple et court sur l’apologétique d’une foi chrétienne sous l’angle de la théologie de la création.
– « The Battle for the Mind » par Tim LaHaye, éd. Power Books, Fleming H. Revell Company, Old Tappan, N. J. Décrit la puissance de l’esprit humaniste qui a pénétré la société occidentale, en particulier les Etats-Unis. C’est un appel à l’Eglise pour qu’elle se réveille et s’engage dans la bataille contre l’humanisme qui a précipité l’humanité dans une crise sans précédent.
– « Plaidoyer pour la foi chrétienne » de Raymond Perron, éd. Publications de la FJE, Montréal. Excellent ouvrage sur l’apologétique chrétienne selon Van Til, avec cette vision chrétienne du monde.
– Les ouvrages parus dans la série « Collection Alliance » des éditions Sator: « Vous serez mon peuple » par Ch. Wright; « Ethique chrétienne et sociale » par F. de Coninck; « Le chrétien et les défis de la vie moderne » par J. Stott (2 volumes); « L’éthique du travail » par R. Sommerville.
– « Apologie pour la Loi de Dieu » par J.M. Berthoud aux éditions L’Age d’Homme, Métropole 10, Lausanne. Cet excellent ouvrage est une apologie pour l’application des Ecritures dans la vie quotidienne, donc un retour à la Parole de Dieu qui est multidimensionnelle dans ce sens. Il invite à considérer la loi biblique dans son juste contexte par son application à tous les domaines de la vie en évitant des déviations comme le légalisme et le spiritualisme.
– « La Revue Réformée » no 196, nov. 1997, a publié les articles suivants qui vont dans le même sens: « Pourquoi l’apologétique? » (P. Wells); « Leçons du passé pour mieux réussir l’avenir » (F. Schaeffer); « Le chrétien et l’interprétation de l’histoire » (H. Klink); « G. Groen van Prinsterer et le développement de la sécularisation en Europe »; « Un défenseur de la foi: Cornelius Van Til » (R. Rushdoo- ny); « Cornelius Van Til, le gardien d’une nouvelle apologétique »; « Dieu l’a dit, je le crois » (R. Rushdoony: Réflexions sur l’apologétique de Van Til).
– « Résister et Construire » no 37-38, déc. 1996- janv. 1997 consacre ses pages à l’apologétique chrétienne allant dans le même sens, en particulier les articles: « Vous avez dit: Apologie » (J.-M. Berthoud), « L’apologétique de Pierre Viret » (J.-M. Berthoud); « Cornelius Van Til, défenseur de la foi » (Richard S. Crews).
– « Die Globalisierungsfalle », par H.-P. Martin et H. Schumann, 1997 éd. Rowohlt. Deux rédacteurs du « Spiegel », très avisés en économie, démasquent le vrai visage d’une technologie et d’une globalisation de l’économisme humaniste aux conséquences désastreuses au niveau planétaire.
– « Der Untergang des christlichen Abendlandes » (Dr. W.-J. Ouweneel), éd. Heijkoop, Schwelm, courants philosophiques et époques culturelles pour comprendre notre époque.


TOUTE L’ÉQUIPE DE PROMESSES VOUS SOUHAITE
UN JOYEUX NOËL
ET
UNE ANNEE 1999 RICHEMENT BENIE


Que les paroles du Psaume 84.6-8 nous encouragent à placer toute notre confiance en notre tendre Père céleste:

Heureux ceux qui placent en toi leur appui !
Ils trouvent dans leur cour des chemins tout tracés.
Lorsqu’ils traversent la vallée des pleurs,
Ils la transforment en un lieu plein de sources,
Et la pluie la couvre aussi de bénédictions.
Leur force augmente pendant la marche,
Et ils se présentent devant Dieu à Sion.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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