Une doctoresse morphinomane sauvée par Jésus-Christ

Un témoignage de L. Yeomans

A notre époque, d’innombrables personnes sont esclaves de toutes sortes de drogues.
Je songe aux alcooliques qui ne peuvent plus se passer de leur quantité quotidienne d’alcool, au nombre incalculable d’esclaves du tabac, à tous ceux qui absorbent des pilules de toutes espèces, et à tous ceux qui, secrètement, prennent d’autres produits souvent prohibés.
C’est en pensant à eux que je vais vous raconter comment une doctoresse morphinomane a été délivrée de sa passion par la puissance du Christ vivant. Je le sais, chers lecteurs, il en est parmi vous qui ne pourront jamais par leurs seules forces se libérer de certaines habitudes funestes. Mais je puis vous dire, si c’est votre cas « Courage, le Seigneur peut faire pour vous ce qui, à vues humaines, est impossible »
Je vais donc maintenant résumer le témoignage personnel de la doctoresse américaine Lilian Yeomans :



   Pourquoi suis-je devenue morphinomane?

   Par ma faute, ma très grande faute.

   Plusieurs années auparavant, j’avais cru en Jésus-Christ comme en mon Sauveur, mais, comme l’apôtre Pierre lors de l’arrestation de Jé­sus dans le jardin de Gethsémané (Marc 14 : 54),je me suis conten­tée de le suivre de loin.

   Voilà pourquoi je suis tombée dans cet affreux piège. C’est dange­reux, mes amis, de suivre le Seigneur de loin, j’en ai fait la triste expé­rience à mes dépens.

   Inutile de vous dire que je n’ai jamais pensé devenir un jour esclave de la drogue. Seulement, ayant énormément de travail, tant en chirur­gie qu’en médecine, je prenais parfois de la morphine dans les pério­des de surmenage pour soutenir mes nerfs et m’aider à trouver le sommeil.

   J’étais absolument sans excuse en ayant recours à ce stupéfiant, car je voyais ce qu’il avait fait de certains des plus brillants médecins de ma connaissance.

   Mais voilà, j’ai cru jouer avec la morphine, et un jour j’ai découvert que c’était celle-ci ou plutôt la puissance démoniaque qui s’en servait – qui, en réalité, se jouait de moi.

   Je ne pourrai jamais décrire l’angoisse que j’ai éprouvée lorsque j’ai dû m’avouer à moi-même que la drogue me tenait sous son emprise.

   J’en prenais en moyenne cinquante fois plus que ce qu’un adulte peut occasionnellement absorber. En plus de cela, je prenais égale­ment des combinés de chlore en doses environ vingt-quatre fois plus fortes que ce qu’un docteur prescrit habituellement.

   Me rendant compte que je ne pouvais plus me passer de la mor­phine, j’ai fait des efforts désespérés pour y renoncer.

   J’arrivais bien à réduire les quantités absorbées, mais je ne pouvais descendre en dessous d’un minimum qui m’était devenu indispensable.

   Il est impossible de se faire une idée de l’énergie qu’il m’a fallu déployer pour pouvoir m’en passer pendant 24 heures. Et à ce moment-là j’étais dans un état lamentable.

   Je tremblais de faiblesse, je ne pouvais plus me tenir debout, ni articuler clairement une parole, ni même signer mon nom.

   J’avais des palpitations de coeur, les intestins me causaient des douleurs terribles et j’étais baignée de sueurs froides, tandis que mon esprit était torturé par des visions terribles.

   Le pire de tout, c’est que chaque cellule de mon être soupirait d’une façon indescriptible après la drogue.

   Il est impossible à quelqu’un qui n’a pas connu cette expérience de s’en faire une idée.

   C’est à 17 heures que, chaque jour, il fallait à tout prix que j’absorbe ma dose de morphine. Racontez-moi ce que vous voulez au sujet de la puissante de la volonté humaine, je sais, quant à moi, qu’elle ne peut plus arriver à résister au démon de la morphine quand il s’est emparé de quelqu’un. Mais, Dieu soit loué, Jésus-Christ a dit: « Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents, les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi » (Luc 10: 19) et Il est venu a mon secours.

   J’ai essayé au moins cinquante-sept fois de me débarrasser défi­nitivement de cette épouvantable habitude. Chaque fois, je jetais loin de moi ce qui me restait de ce poison, préférant mourir des suites de mon abstinence plutôt que de continuer à traîner ma lamentable exis­tence.

   J’ai consulté quelques-uns des plus célèbres spécialistes d’Améri­que, mais, malgré leurs soins les plus dévoués, ils n’ont pu briser ma chaîne. Après avoir suivi en vain la fameuse cure d’or en vogue à cette époque, j’ai été hospitalisée dans une grande clinique pour maladies nerveuses. Quand je l’ai quittée, les docteurs ne m’ont pas permis de me passer de morphine parce que, chaque fois que j’essayais de ne plus en prendre, il y avait en moi un déséquilibre mental toujours plus marqué. Ce que j’étais à cette époque, une infirmière qui m’a soignée l’a dit de façon très réaliste: « Un squelette habité par un démon ».

   – Mais, n’avez-vous pas prié? me demanderez-vous.

   – Bien sûr. A un certain moment, je ne faisais pratiquement plus que cela : Je priais presque sans arrêt. Chaque nuit, j’arpentais les grandes pièces de notre demeure, suppliant Dieu de venir à mon se­cours, et parfois m’arrachant presque les cheveux de la tête.

   – Et vous n’avez pas été guérie après cela ? me demanderez-vous encore.

   – Non, parce qu’à cette époque je ne croyais pas encore aux sim­ples déclarations de la parole de Dieu. Autrement dit, ma guérison ne pouvait pas être manifestée à cause de mon incrédulité. Sans que je m’en rende compte, celle-ci empêchait la puissance de Dieu d’agir librement dans mon corps.

   – Vous n’aviez donc pas la foi nécessaire à votre guérison ? pour­riez-vous ajouter.

   – C’est exact, et cela provenait de ce que je n’avais pas encore assez de connaissance de la parole de Dieu; je ne l’avais pas suffisam­ment étudiée et méditée, car c’est par la lecture des Saintes Ecritures que le Seigneur augmente et fortifie notre foi. L’apôtre Paul nous l’a dit: « La foi vient – remarquez qu’elle vient – de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10: 17).

   Au moment où le Seigneur commençait une oeuvre profonde dans mon coeur, j’étais devenue tellement faible que je ne pouvais pratique­ment plus quitter mon lit. C’est là, dans la tranquillité et la solitude, qu’il a pu me parler. J’ai repris cette Bible que j’avais tant négligée et recommençai à la lire. Cette fois, j’étais résolue à croire tout ce que le Seigneur me dirait, à prendre tout ce qu’il me donnerait et à faire tout ce qu’il m’ordonne­rait. Dieu soit loué, c’est alors que l’impossible se réalisa et que la délivrance me fut accordée. C’est quand nous sommes prêts à nous repentir vraiment et à mettre toute notre confiance en lui, que le moment vient où le Seigneur peut nous sauver.

   Si quelqu’un devait m’interroger pour savoir par quel passage par­ticulier des saintes Ecritures j’ai été spécialement fortifiée et amenée à saisir la guérison, il me faudrait dire, je crois, que c’est par la lecture de la Bible tout entière.

   Que de passages dans l’Ancien Testament annoncent prophétique-ment la venue du Seigneur et ses souffrances expiatoires au calvaire !

   Job 33 : 23 annonce clairement que Dieu a « trouvé une rançon » c’est-à-dire quelqu’un qui s’est déclaré prêt à mourir pour porter le châtiment que tous nous avons mérité.

   Celui qui a ainsi souffert à notre place, c’est Dieu lui-même venu en la personne de son Fils, Jésus-Christ.

   Tant de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament contiennent des récits de guérisons miraculeuses que, peu à peu, tout mon être fut comme imprégné de la certitude que Dieu allait me guérir.

   Cette assurance intérieure en face de tant de promesses de la pa­role de Dieu devint si forte que je perdis presque la conscience des symptômes de ma funeste habitude.

   Ce Seigneur, que j’avais reçu dans ma vie, et sur les promesses duquel je m’appuyais désormais, fit disparaître l’irrésistible besoin de la morphine produit en moi par la puissance démoniaque.

   En peu de temps, je retrouvai un tel appétit qu’il me fallut au début prendre sept repas par jour. Mes forces revinrent rapidement et mon âme était remplie de louanges envers le Seigneur. Avec Marie, la mère de Jésus, je chantais et continue de chanter « Mon âme exalte le Sei­gneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur » (Luc i : 46-47).

   Ce qui m’est arrivé n’était pas l’effet du hasard, mais bien la mani­festation de la volonté divine à mon égard.

   Je pense à un grand nombre de serviteurs de Dieu qui proclament son message avec force et qui ont été eux-mêmes arrachés tout com­me moi non seulement à la mort spirituelle, mais aussi à la mort phy­sique, abandonnés qu’ils avaient été par la science médicale.

   Gloire au Seigneur, le Sauveur de notre âme et le grand médecin de notre corps !


* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)