Une charte pour l’entreprise

BIBLE ET SOCIETE

Préambule

Quelles sont les catégories « socio-professionnelles » condamnées par le Nouveau Testament ? En fait, une seule: celle des prostituées. Pourquoi ? Simplement parce que leur activité est inséparable du péché d’idolâtrie qu’est l’immoralité.

Pourtant l’ensemble du Nouveau Testament et l’Evangile en particulier regorgent de rencontres diverses. ]ésus, mais aussi ]ean-Baptiste, sont souvent interpellés par leurs contemporains : que devons-nous faire ?

Luc 3.12-14, nous rapporte les conseils que ]ean-Baptiste donna, par exemple, aux percepteurs et aux militaires, pour leur permettre de continuer leur activité professionnelle sans s’éloigner du Père.

17.14-15) et même mis en évidence pour que nos proches voient nos bonnes oeuvres et qu’ils en glorifient notre Père qui est dans les cieux (Mat 5.15-16). Sans distinction de classe sociale, Dieu veut que nous répandions en tout lieu, l’odeur de la co naissance de Christ (2 Cor 2.14), le parfum de la grâce. Et comment entendront-ils parler s’il n’y a personne qui prêche ? (Rom 10.14)… là où ils sont.

S’il n’y a pas de doctrine de l’entreprise chrétienne dans la Bible, il y a une doctrine de l’entrepreneur chrétien qui, au travers de son activité, proclamera la gloire du Père dans sa sphère professionnelle et aussi auprès de ses employés. Par son comportement il laissera une empreinte différente dans les milieux décisionnaires à l’instar de Joseph, Esther, Daniel et bien d’autres.

Le dirigeant

Pour lui même d’abord, le dirigeant doit clairement se positionner: qu’il soit salarié, gérant ou P.D.G. – pour prendre exemple sur les statuts français – il est numéro 2, gérant de ce que Dieu lui a confié, parce qu’il nous est demandé de faire toute chose comme pour le Seigneur, pour sa gloire (1 Cor 10.31) et en rendant des actions de grâces (Col 3.17).

Mais, comme en toutes choses d’ailleurs, les excès et la confusion mènent à la destruction. Pour les excès, la Parole de Dieu, nous recommande d’être vigilants et de ne pas prendre le nom de l’Eternel comme prétexte ou à la légère (Ex 20.7).

Pour la confusion, nous pouvons nous appuyer sur le texte de Matthieu 6.24 «vous ne pouvez servir Dieu et Mammon». Ce texte n’est pas un appel à la pauvreté, c’est un principe de gestion des richesses. L’entrepreneur qui doit le développement économique de sa société, ne doit pas servir le système économique universel et encore moins le promouvoir. Si la contradiction n’est qu’apparente, la rupture est profonde. L’activité économique « moderne » est une recherche du profit (pouvoir) personnel. L’entrepreneur chrétien qui ne peut souscrire à cette définition, s’inscrira en faux. Le rayonnement de sa prise de position augmentera avec la croissance de sa société.

Conscient de l’importance de la tâche qui lui est confiée, le dirigeant – tout comme les bons et fidèles serviteurs de Luc 19.17- sait qu’il doit racheter le temps, car les jours sont mauvais, sans être inconsidéré et comprenant la volonté du Seigneur (Eph 5.17). Placé comme une lampe au milieu des ténèbres, il aura soin d’agir dans la clarté. L’honnêteté peut même ébranler un contrôleur fiscal (1 Pi 2.15), particulièrement formé à la suspicion !

Les actionnaires

L’homme est ainsi fait, qu’il a besoin du conseil des autres pour diriger sa vie (Pr 13.10). Seul l’ennemi cherche à nous isoler. La loi sociale également incite le dirigeant à s’entourer d’un conseil d’administration, qui est normalement constitué d’actionnaires.

Au moment de la création d’entreprise, le dirigeant veillera particulièrement au choix de ses associés. Pour garder sa liberté d’action (chrétienne), il lui faut rejeter toute association disparate avec des non-chrétiens. Il aura à subir une forte pression extérieure qui tentera de le faire dévier de sa position, si en plus il se trouve avec un ver à l’intérieur, la situation risque de devenir très vite intenable (2 Cor 6,14). C’est donc auprès de chrétiens professionnellement et spirituellement qualifiés, qu’il recherchera le soutien qui le rendra solide (Ecc 4.12). Seul un frère ou une sour pourra le rappeler à l’amour et aux bonnes oeuvres (Héb 10.24).

Le dirigeant doit accepter de recevoir les conseils.

Le dirigeant doit accepter de donner.

Au percepteur et au militaire, Jean-Baptiste a adressé le même conseil: « Attention au profit personnel ! » Le jeune homme riche de Luc 18, plus attaché à ses richesses personnelles qu’à son envie de service, devint triste. Avec le temps, celui qui thésaurise se laisse lier par ses richesses, jusqu’à en oublier les vraies priorités (Luc 12.21).
Partout la Bible nous dit que Dieu donne à ses enfants et leur demande de partager. L’Ecclésiaste nous précise même « donne une part à sept et même à huit » (Ecc 11.2). Le dirigeant doit accepter de partager.

Le personnel

Avant d’aborder, ou plutôt de revenir sur le rayonnement extérieur, voyons le rayonnement intérieur.

Pour beaucoup, la gestion du personnel en est restée au stade de «diviser pour régner»; la rétention d’information est la forme la plus courante du pouvoir. D’autres essayent honnêtement de se former en suivant des cours de «management».

Pour nous qui sommes ambassadeurs de Christ et représentants du royaume, lorsque nous sommes pères, nous devons gérer nos relations avec nos enfants comme le Père le fait avec nous. De même, en tant que chef d’entreprise – leader – nous avons de nombreux modèles sur la conduite des hommes, le recours à Dieu, la délégation, la récompense ou la correction.

Former pour déléguer

Le fondement essentiel à ne perdre de vue sous aucun prétexte est que nous sommes là pour transmettre autour de nous la part de grâce qui nous a été communiquée: recréer l’espoir dans ce monde désespéré !

Si l’employé est chrétien, la situation est plus délicate encore. D’abord parce que les Epîtres nous apportent des prescriptions particulières telles que : Maîtres ne menacez pas votre serviteur (Eph 6.2) ou Serviteurs ne méprisez pas votre maître, mais servez le avec plus de zèle encore (2 Tim 6.2). Les dérapages résultent en général de la confusion du double rapport dirigeant-employé et frères en Christ. Ensuite parce que le dirigeant devra veiller à ce qu’à aucun moment l’employé non chrétien puisse ressentir une disparité dans la qualité des relations humaines au sein de l’entreprise.

Activité et clientèle

Le carnet de commande est et reste le point central de l’entreprise. Le dirigeant chrétien a entre les mains deux cartes sûres: providence et compétence.

Providence parce que notre Père céleste sait ce dont nous avons besoin (Mat 6.32). Dans 1 Rois 17.6, les corbeaux amènent la nourriture matin et soir, aux heures des repas et dans 2 Rois 4.6 l’huile, manifestation de la providence, ne s’arrête de couler que lorsque les récipients disponibles sont pleins.

Compétence, parce que même si le Seigneur pourvoit, l’entrepreneur aura à développer le même engagement et le même savoir-faire que ses concurrents athées. Notons au passage qu’à la compétence naturelle, pour ceux dont le cour est bien disposé, l’Eternel ajoute encore du savoir-faire (Ex 35.31,35; 36.2).

Compétence, parce qu’en face du client nous devons être irréprochables… au milieu d’une génération perverse (Phi12.15).

Conclusion

Le principe économique mis en oevre est « l’oïkonomia » (faire fructifier un bien confié pour assurer la subsistance de plusieurs) et non le « chrematiske » (recherche du profit personnel).

La réussite n’est pas le signe de la bénédiction de Dieu sur notre vie professionnelle; il peut la donner un temps, il peut l’écarter de notre route selon son bon vouloir – sa bonté me rassure.

L’entreprise n’est pas une finalité en soi, elle n’est qu’un terrain d’expérimentation de notre foi. L’entrepreneur veillera à rester dans les dispositions d’esprit de Salomon: Ecoutons la/in du discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit faire tout homme. Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal (Ecc 12.13-14).

N.d.l.r. – L’auteur de cet article est chef d’entreprise à Lille où il a créé sa propre entreprise il y a quelques années. La vision biblique du monde englobe l’éthique du travail tant pour l’entrepreneur que pour l’ouvrier chrétien. Cela touche, bien entendu, l’économie. Nous vivons des temps difficiles; les valeurs de l’éthique chrétienne ont été mises au rancart, et l’économisme humaniste est en train de ruiner la société occidentale. Nous invitons entrepreneurs et ouvriers chrétiens à réfléchir sérieusement sur ce thème. Nous attendons avec plaisir vos remarques et suggestions dans l’engagement de ce combat à la gloire de Dieu: contribuer ensemble à la gestion de la terre selon le mandat divin reçu dans Gen 1.28-31.

Nous recommandons la lecture du livre .Vision chrétienne du monde. par B. Walsh et R. Middleton (Editions Sator).

H. Lüscher

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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