Un seul qui fait la différence

La plupart des hommes conviennent que lorsque l’existence humaine a un but, elle prend une autre dimension. Le chrétien doit aussi se poser ces questions : dans quel but Dieu l’a-t-il créé ? Quel est le but à atteindre durant sa vie sur terre ?

Un but à atteindre

Dieu nous a créés pour que, quoi que nous fassions, nous agissions pour la gloire de Dieu (1 Cor 10.31). De son côté, le Catéchisme de Westminster[Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note]Catéchisme écrit entre 1643 et 1648 par plus de 180 théologiens et laïcs à Westminster. Il résume en 107 articles simples ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes.[/note] nous rappelle que « le but principal de la vie est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel ». Ainsi, le but de la vie chrétienne est de glorifier Dieu ou dit autrement de porter la gloire de Dieu sur la terre. C’est pour refléter le caractère de Dieu que l’homme a été créé : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gen 1.26). Il ne s’agit bien entendu pas d’une ressemblance physique, mais d’une ressemblance spirituelle et morale. Le caractère de Dieu doit être vu à travers l’homme. Même si Dieu a des attributs qui ne sont pas communicables comme son omniprésence, son omnipotence, son omniscience et son immuabilité, il possède par contre des qualités communicables. L’amour, la justice, la bonté, le pardon, la patience, etc. sont autant de traits de caractère qui devraient être vus dans l’homme créé à l’image de Dieu.

Un problème

Si aujourd’hui des hommes venus d’ailleurs débarquaient pour la première fois sur la terre, ils seraient censés ainsi voir cette créature particulière de Dieu, l’homme, manifester le caractère de son créateur. Malheureusement, ils ne verraient guère d’hommes porter les qualités communicables de Dieu. Meurtre ici, violence là-bas, injures ailleurs : l’homme démontre son incapacité à refléter le caractère de Dieu par ses propres forces.

Le problème fondamental de l’homme s’appelle le péché ; il lui fait manquer la cible, le but pour lequel il a été créé : porter la gloire de Dieu sur la terre. Le péché mesure ainsi l’incapacité de l’homme à atteindre ce but. Paul le déclare sans ambiguïté, cette incapacité atteint tous les hommes : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23).

Sans exception, tous les hommes sont porteurs de cette maladie du péché. Et la conséquence de cette maladie, c’est la mort : « Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé à tous les hommes » (Rom 5.12, Darby).

Les conséquences de cette maladie sont nombreuses : l’homme est spirituellement inconfortable vis-à-vis de Dieu (Gen 3.8), perturbé dans ses relations (Gen 3.7,12), atteint psychologiquement par la peur (Gen 3.10), violent dans ses actes (Gen 4.8), sa vie est limitée (Gen 5.5) et son environnement même en souffre (Gen 3.17-19).

Quelle solution ?

Les philosophes eux-mêmes reconnaissent que l’humanité a un problème. Rousseau a déclaré que : « Je vis partout le développement de son grand principe que la nature a fait l’homme heureux et bon, mais que la société le déprave et le rend misérable. » Des chanteurs ont imaginé des solutions comme, par exemple, Laurent Voulzy : « Fallait voir, imagine notre espoir, on laissait nos cœurs au pouvoir des fleurs. Jasmin, lilas, c’étaient nos divisions nos soldats pour changer tout ça. Changer le monde, changer les choses avec des bouquets de roses. Changer les femmes, changer les hommes. » Les diverses religions tentent également d’apporter une solution au problème du mal. Personne ne semble avoir de solution…

Et pourtant, si ni philosophie ni religion ne peuvent apporter de solution, une seule personne peut faire la différence : Jésus-Christ !

Pourquoi Jésus-Christ ?

Plus haut, j’ai mentionné que tous les hommes avaient péché. Mais en fait, c’est inexact, car un homme n’a jamais péché : celui qui s’est présenté comme le Christ, le Fils de Dieu. « Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude » (1 Pi 2.22). Christ a révélé, par son exemple parfait, le caractère de Dieu. Dans sa vie terrestre, il a glorifié Dieu par toutes ses paroles et par tous ses gestes. Par son obéissance et son humilité, il a parfaitement montré le caractère de Dieu et manifesté ses qualités communicables. Dieu ne pouvait que poser son approbation sur lui le qualifiant comme étant son Fils bien-aimé et celui en qui il a trouvé son plaisir (Mat 3.17).

Par ailleurs, par sa conquête de la mort, Jésus est le seul qui puisse annuler les conséquences du péché. Là où règne la mort spirituelle, Jésus peut redonner la vie, comme la puissance de Dieu a ressuscité Jésus-Christ des morts. Jésus lui-même rappelle qu’il est « la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » (Jean 11.25) Là où les relations sont brisées, Jésus peut les restaurer, là où il y a la peur, Jésus peut donner l’assurance. Et lorsque les nouveaux cieux et la nouvelle terre auront été établis, la souffrance environnementale de la terre cessera.

Christ : un exemple de vie

Le croyant sauvé par grâce, qui a confessé ses péchés et reçu par la foi le salut, a reçu une nouvelle vie, la vie éternelle. Jésus a tout accompli pour lui : le croyant n’a donc rien fait pour son salut. Le problème est que si nous sommes bien conscients de n’avoir rien fait pour le salut, nous souhaitons faire quelque chose par nos propres forces pour notre vie chrétienne.

Pour comprendre ce qu’est la vie chrétienne, il nous faut nous référer au modèle ! De notre manière d’imiter le modèle dépendra le type de vie chrétienne que nous vivrons : « Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » (Jean 13.15)

Quel type de relation Jésus avait-il avec son Père ? Jésus dépendait de son Père pour ses actions (Jean 5.19,30 ; 8.28), pour ses paroles (Jean 7.16 ; 12.49 ; 14.10,24) et restait dépendant de sa volonté (Jean 6.38).

Ce n’est donc pas les actes de Jésus que nous devons servilement imiter, et tenter de reproduire avec nos propres forces, mais bien plus le genre de relation qu’il entretenait avec son Père. Ma responsabilité, c’est donc de demeurer en relation avec Christ, de puiser mes forces, mon énergie, mes paroles et mes actions d’une relation dynamique avec lui !

Ce n’est plus moi… c’est Christ

Le moteur de ma conversion, ce n’est pas moi-même. De la même manière, le moteur de ma vie chrétienne, ce n’est pas moi-même. Paul le dit si bien : « Ce n’est plus moi… c’est Christ » (Gal 2.20). Si Christ vit en moi par son Esprit depuis ma conversion, ma responsabilité est désormais de demeurer en lui (Jean 15.4). J’ai besoin d’être en relation avec lui et de puiser mes forces en lui, comme le sarment puise sa force dans le cep. En Jésus, je trouve la nourriture dont j’ai besoin, je me nourris de lui, de son exemple.

L’exemple du sarment est frappant : il ne peut porter du fruit de lui-même. De même comme croyant, je ne peux pas porter du fruit en alimentant ma vie chrétienne de ma propre énergie. Je dois me brancher sur Christ et laisser son Esprit agir en moi. Ainsi, Christ peut être manifesté à travers moi. Le Saint-Esprit est une puissance donnée par Dieu qui habite en moi et me permet de manifester le caractère de Dieu en produisant un bon fruit : « Mais le fruit de l’Esprit est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi » (Gal 5.22). Séparé de Christ, je ne peux rien faire ! (Jean 15.5)

Quand l’échec ouvre une perspective plus grande…

Malheureusement, bien des chrétiens font l’expérience d’une vie chrétienne amère. Ils désirent tellement faire quelque chose pour Christ… avec leurs propres forces. Cette spiritualité-là met l’emphase sur des actes religieux à accomplir et devient bien vite du légalisme. Et c’est évidemment un échec. Car les hommes ont le désir de faire le bien, mais non la capacité de l’accomplir (Rom 7.17). Une vie chrétienne qui reflète le caractère de Dieu est nourrie par une relation intérieure avec Dieu qui transforme. C’est vers lui, qui donne la capacité d’accomplir le bien, qu’il nous faut aller : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire » (Phil 2.13).

Les échecs pour mener une vie chrétienne en comptant sur nos propres forces ont ceci de bien, c’est qu’ils nous rappellent que nous devons compter sur cette seule personne qui fait la différence : il n’y a en effet pas de vie chrétienne… sans Christ ! Le seul qui fait la différence.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)