Un réveil mondial avant le retour de Jésus- Christ…Qu’en dit la Bible ?

Cette perspective génératrice d’espérance est le fait d’individus et de communautés qui professent la foi chrétienne. Nous allons voir si elle s’ accorde avec les données prophétiques sur les temps de la fin.

I) Mise au point

Déblayons le terrain avant d’entrer dans le vif du sujet.

a) Fausse argumentation

Ceux qui soutiennent la thèse d’un réveil mondial avant l’avènement du Seigneur – la Parousie – parlent volontiers de «pluie de l’arrière-saison» et de «nouvelle Pentecôte».

La pluie de l’arrière-saison. C’est à la faveur d’une exégèse grossièrement fautive de Joë12.23: Il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois, que l’on annonce avec conviction une effusion spectaculaire de l’Esprit pour le temps de la fin, soit la période qui précède de peu le retour de Christ. Mais Joël, dans ce passage, ne fait pas d’eschatologie, il s’adresse à ses contemporains israélites, et la «pluie» dont le Seigneur parle, comme signe de sa bénédiction, est tout bonnement matérielle. Le contexte immédiat, v. 21 à 27, où il est aussi question des bêtes des champs, du figuier et de la vigne, du blé, du moût et de l’huile – un ensemble de réalités matérielles – le prouve. Et que signifierait le comme autrefois – allusion à un phénomène physique régulier -s’il s’agissait d’une pluie «spirituelle» ? C’est au verset 28 seulement que le prophète passe au plan eschatologique, aux derniers temps inaugurés par la venue du Messie promis, et qu’il prophétise alors l’effusion historique de l’Esprit: Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ...(v. 28 à 32). Cette promesse a été accomplie au début de l’ère chrétienne, le jour de la Pentecôte, selon Actes 2.17 à 21 (1).

Nouvelle Pentecôte
Ce concept n’a aucune base biblique. Davantage, il heurte de front l’enseignement apostolique. En effet, Pierre, en déclarant, par rapport à l’ événement survenu le jour de la Pentecôte: Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël…, identifie l’effusion de l’Esprit ce jour-là comme la réalisation définitive de la parole prophétique de Joël. A l’instar des autres actes historiques de la rédemption: incarnation, expiation, résurrection, ascension et glorification – celle-ci étant la condition de l’effusion historique de l’Esprit Saint, cf. Jean 7.39; Jean 14.15 à 19; Jean 16.5-15; Actes 2.32 à 36; Eph 4.8 – l’événement de la Pentecôte est unique. Il appartient à l’origine, à la naissance de l’Eglise. Il ne se répétera pas (2).

La conversion nationale d’Israël
Ceux qui défendent l’idée d’un réveil mondial dans les temps de la fin pourraient éventuellement se référer à l’événement extraordinaire de la conversion d’ Israël, attesté sans ambiguïté par Paul, Rom 11.25- 27, et assimilé à une résurrection spirituelle, une vie d’entre les morts, Rom 11.15, avec des répercussions glorieuses pour le monde.

Ce fait, indéniable, n’appartient pas toutefois à la catégorie des «réveils religieux» tels que nous les entendons d’habitude. L’apôtre Paul le classe dans celle des mystères, c’est-à-dire des vérités révélées, des vérités de foi (Rom 11.25). Il est de l’ordre de la prophétie biblique et a un caractère «sui generis», une spécificité qui lui est tout à fait propre. Il n’entre donc pas dans le cadre des réveils classiques, qui ne relèvent pas d’une annonce prophétique. Ils se produisent en effet sans faire l’objet d’une révélation spéciale.

Remarquons ceci: Paul ne présente pas le mystère de la conversion d’Israël comme «la pluie de l’arrière-saison», comme une «nouvelle Pentecôte», mais comme une vie d’entre les morts en bénéfice aux non-juifs eux- mêmes. Contentons-nous de ce qu’il nous révèle et réjouissons- nous avec lui !

b) Fausses conclusions

Quand nous nous permettons de mettre en doute la possibilité d’un réveil mondial à l’approche du retour de Christ, certains concluent, à tort, que notre position signifie:

L’exclusion de tout réveil
Mais nous croyons fermement à la possibilité, aussi longtemps que le temps de la grâce dure, de réveils géographiquement limités, comme il s’en produit d’ailleurs aujourd’hui en diverses régions du globe, en particulier en Asie. J’ai entendu l’évêque africain Kivengere mentionner, il y a un certain nombre d’années, un vrai réveil en Ouganda. Il a même précisé que ce mouvement remarquable de l’Esprit de Dieu ne devait rien au courant charismatique.

La mise en cause de l’immutabilité de Dieu
Non, nous n’égratignons en rien le fait que Dieu reste le même (Mal 3.6) dans son essence et ses attributs. Nous confessons donc que sa puissance n’est pas moindre aujourd’hui qu’hier(Héb 13.8).

La mise en cause de la souveraineté de Dieu
Nous récusons l’idée irrévérencieuse qu’en certaines circonstances Dieu ne pourrait pas faire ce qu’Il veut, ou que sa souveraineté ne s’étendrait pas à tous les domaines: Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’Il veut (Ps 115.3). Tout ce que l’Eternel veut, Il le fait, dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans les abîmes (Ps 135.6).

Nous croyons par conséquent qu’Il peut toujours susciter des réveils où Il veut, quand Il le veut, comme Il le veut, à l’exemple de ce que nous rapporte Aggée 1.14. Ce réveil intervenait après un temps de relâchement provoqué par le découragement (cf Esd 4.4,5,24).

C’est quand Il parlait à Nicodème de l’ouvre de l’Esprit que le Seigneur a dit: Le vent souffle où il veut… Jean 3.8.
Il en résulte deux choses pour l’homme:
-L’impossibilité d’induire le réveil, de le provoquer. Même la prière instante, ardente, persévérante pour le réveil, «les réunions de réveil», ne sont pas la cause du réveil Cette prière est suscitée et inspirée par Celui-là même qui veut le réveil. Elle n’est pas un facteur autonome, mais un instrument du bras souverain du Seigneur.
-L’impossibilité d’empêcher le réveil. On ne peut pas empêcher le vent de souffler…

Un manque de foi
A cause d’une incrédulité congénitale, nous sommes, il est vrai, toujours enclins à limiter Dieu : Sara (Gen 18.11-14), l’officier du roi à la porte de Samarie (II Rois 7.1-2), Zacharie (Luc 1.18-20), Thomas (Jean 20.24-29).

Mais il est possible de reconnaître d’un cour vrai et entier que Dieu peut tout, absolument – même là où, quant à nous, nous ne voyons que des motifs de désespoir – et cependant avoir de bonnes raisons de douter de la possibilité d’un réveil à l’échelle mon diale aujourd’hui. Un tel doute ne ressortit pas à l’incrédulité.

II) Le noud de la question

En effet, le problème qui se pose à nous n’est pas de savoir si Dieu est en mesure, oui ou non, de produire un réveil mondial aujourd’hui, comme si sa puissance avait changé, mais s’Il veut le faire. Nous le répétons: même de la manière la plus infime, dans son essence et ses attributs, Dieu ne change pas: en Lui il n ‘y a ni changement ni ombre de variation, Jac 1.17. Mais son mode d’action peut changer.

Certes, l’action de Dieu au sein des Eglises et dans le monde ne cesse à aucun moment d’être souveraine, toute-puissante, mais elle n’a rien d’arbitraire, d’aveugle. Le Seigneur, qui sonde tout, connaît les cours et regarde au cour (I Sam 16.7; Prov 15.11). Il prend en compte les dispositions secrètes de ceux au milieu desquels Il agit, pour manifester sa grâce ou son jugement. L’exemple de Ninive nous le montre de façon évidente, Jonas 3.3-10.

Ainsi, dans un cas, Il produit la repentance et sauve, même parmi les païens. Dans l’autre, Il endurcit, même s’il s’agit de son peuple, Esaïe 6.8-10.

Il peut s’Il le veut travailler en profondeur les consciences chrétiennes et les réveiller par le ministère de Sa parole vivante, secouer la torpeur d’églises endormies, produire un puissant renouveau de vie spirituelle chez les siens, avec un impact bienfaisant sur « ceux du dehors ». Cela se traduit alors par de réelles et nombreuses conversions, de significatives transformations du climat moral, social, culturel. La Réforme du 16ème siècle en est une preuve éloquente.

Ou alors, face au débordement de l’iniquité, et jugeant qu’elle a atteint la pleine mesure (cf Gen 15.16), Il peut, par décision judiciaire, enfermer les cours dans leur propre endurcissement.

N’est-ce pas quelque chose de ce genre qu’indique la sentence d’ Apocalypse 22.11, prononcée dans la perspective du proche avènement de Celui qui vient sur les nuées comme Juge de la terre? Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. -Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre, v.11 et 12. Bien entendu, ce n’ est pas à nous de déci der du degré qu’a atteint l’iniquité. Dieu seul, qui fixe les limites, est à même d’apprécier.

III) Arguments en défaveur d’un réveil mondial

a) L’apostasie généralisée: un appel au jugement …

Je crois qu’un examen honnête, lucide, de la société humaine à la fin du 20ème siècle révèle une apostasie généralisée. C’est en masse que les hommes tournent le dos à Dieu, le Dieu vivant et vrai, révélé dans la nature -l’univers créé et la conscience humaine, Rom 1 et 2 – et dans l’Ecriture. Une véritable lame de fond soulève notre monde. C’est la révolte ouverte, délibérée, décrite au Ps 2: Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes, v .3.

Et comme à chaque fois que l’homme tourne consciemment et volontairement le dos à Dieu – en se détournant de la vérité dont il dispose – il appelle sur lui, non la grâce, non la visitation salvatrice de l’Esprit, mais le jugement divin.

Là où l’apostasie a pris pied, s’est installée, où elle règne, il est vain de s’attendre à un vaste mouvement des manifestations bienfaisantes de l’Esprit. La démarche de l’Esprit est au contraire de se retirer .

Nous le voyons bien dans le cas de la société antédiluvienne, adonnée corps et âme au mal (Gen 6.5), remplie de violence (Gen 6.11 ), débordante de corruption (Gen 6.12). C’est à propos d’elle que Dieu déclare: Mon Esprit ne restera pas à toujours dans l’homme (Gen 6.3), ce qui peut aussi se traduire par: Mon Esprit ne contestera pas à toujours dans l’homme. La Colombe, qui donne en note cette traduction, ajoute en guise de commentaire: «pour le défendre de lui-même».

Là où l’apostasie sévit, le Saint-Esprit quitte la scène, cf Ez 8.6; 10.18; 11.23, en contraste avec Prov 1.23. Il n’agit plus comme un frein par rapport à l’iniquité. Ce retrait est un jugement.

Pour certains commentateurs, II Thes 2.7 pourrait être une allusion à ce retrait de l’Esprit, sans que cela épuise le sens du passage.

Bien sûr, nous ne suggérons pas que les opérations de l’Esprit cessent d’une façon absolue en vue du salut des individus. Nous parlons d’un jugement sur la société. Nous n’excluons donc pas que, même au sein d’une société apostate, le Saint-Esprit puisse agir en réveil ici et là. Mais cette visitation de grâce aura forcément un caractère limité.

A ceux qui rêvent d’un réveil mondial aujourd’hui, un simple rappel, qui doit porter à la réflexion. Le Seigneur, à la fin du sermon prophétique, met justement en parallèle la période qui précédera l’ avènement du Fils de l’homme avec le temps de Noé (Matt 24.36-39). Cela ne nous dit- il rien?

Et dans l’Evangile selon Luc, le parallèle s’étend au temps de Lot, avec le jugement sur Sodome, Luc 17.28-30.

Dans les deux cas, il s’ agit non de grâce mais de jugement sur des sociétés pourries jusqu’à la moelle… exactement comme la nôtre !

b) Le caractère irréversible du mal en temps d’apostasie

Sur ce qui précède, on pourrait m’objecter deux choses. La première, c’est que l’homme a toujours été mauvais et que l’humanité a connu bien d’autres époques de corruption et de ténèbres profondes: par exemple, l’état moral au sein de l’empire romain au moment du démarrage de l’annonce de l’Evangile et de la naissance de l’Eglise de Jésus-Christ.

J’en conviens mais signale d’autre part qu’à vouloir tout niveler l’on va contre le témoignage de l’Ecriture. S’il est vrai, en un sens, qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il serait abusif de prétendre que cette parole de l’Ecclésiaste englobe tout le message de la Bible. Celle-ci nous parle aussi d’un progrès du mal. Les choses ne sont ni statiques, ni simplement cycliques. Le mystère de l’iniquité agit déjà écrit l’apôtre, II Thes 2.7, ce qui implique un développement, une maturation à travers les âges pour aboutir à la manifestation de l’ homme du péché (II Thes 2.3). De son côté, Jean nous dit: Il y a maintenant plusieurs antéchrists, mais cela ne l’empêche pas d’annoncer en même temps qu’un Antéchrist vient (1 Jean 2.18), qui les dépassera tous.

Il y a donc une montée de l’iniquité vers un certain sommet, une crue indéniable du mal vers «la cote d’alerte» .

Jésus-Christ lui-même en Matt 24 parle d’ une intensification de la séduction et d’un accroissement de l’iniquité au fil du temps, Matt 24.11, 12,24,25.

Paul affirme: Les hommes méchants et imposteurs avanceront toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux- mêmes (II Tim 3.13).

Les choses ne sont donc pas toujours parfaitement égales à elles-mêmes. S’il y a constance dans le mal, il y a aussi progression.

La seconde objection que l’on peut me présenter, c’est que, faire de la corruption ambiante un argument contre la possibilité d’ un réveil, trahit une conception fort défectueuse des réveils : ne sont-ils pas donnés justement pour contrer la corruption, pour freiner le mal, pour le faire reculer? L’Esprit de Dieu agit au milieu de l’iniquité pour délivrer du mal et le vaincre, et non dans «un champ aseptisé»…

Ici encore, je ne peux qu’approuver, mais tout en ajoutant: «aussi longtemps que le mal a un caractère réversible».

Car l’Ecriture elle-même nous enseigne que le mal atteint parfois le stade où il est sans remède, où rien ne le fera déboucher sur la repentance, même sous les pires jugements. Il suffit de lire Apocalypse 16, avec son terrible refrain: Ils blasphémèrent le nom de Dieu. ..et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire (v.9. cf II,21).

Sous l’ apostasie, le mal n’est plus réversible. On ne peut plus inverser le sens de la marée. Hébreux 6.4 à 8 et 10. 26-31 nous atteste solennellement «un point de non-retour» pour des individus qui rejettent sciemment, malignement et définitivement la vérité de l’Evangile: Car il est impossible… qu ‘ils soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ ignominie ( 6.4-6, cf Héb 10.26-27). Cette vérité peut, dans une grande mesure, s’appliquer aussi à une société comme la nôtre, où l’abandon délibéré de Dieu s’affirme de jour en jour – dans le domaine de la foi et de l’éthique – où un massif mouvement de défi à ses lois et à ce qu’Il a institué pour le couple, la famille, la cité, l’Eglise, prend l’allure d’un «tumulte» universel, cf Ps2.1.

N’oublions pas que notre culture est entrée dans un moule qui la prépare à accueillir l’Antéchrist – l’homme «sans loi» par excellence, l’ANOMOS – et que lorsqu’il sera là tous les habitants de la terre l’ adoreront, ceux dont le nom n’a pas été écrit, dès la fondation du monde, dans le livre de vie de l’Agneau, qui a été immolé, (Apoc 13.8) (3).

A l’exception des élus, gardés par la puissance de Dieu et par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps (1 Pi 1.5) -c’est-à-dire pour le glorieux avènement du Seigneur – l’immense masse humaine succombera au redoutable envoûtement de l’esprit d’Antéchrist et l’accueillera, lui, en personne, comme son dieu. L’apostasie – dans le sillage de laquelle l’Impie apparaît, cf II Thes 2.3 – aura conditionné l’humanité pour cela.

c) La disparition du consensus chrétien

Rappelons ici que c’est dans le cadre d’un vaste consensus chrétien – je veux dire dans une culture fortement marquée, imprégnée par le christianisme biblique, par ses vérités, ses certitudes, ses valeurs – que se sont produits en Occident, au cours des siècles passés, les grands réveils, à commencer par la Réforme.

Mais, vers le milieu de notre siècle, tout a basculé (il y a naturellement eu une longue période d’incubation), au point que l’on a pu forger pour nos temps la formule de «société – ou culture – post-chrétienne». Cela veut dire que notre civilisation a franchi un cap décisif et pris un très dangereux virage.

Que cela nous plaise ou non, le consensus chrétien a disparu, par abandon volontaire de la révélation biblique, et ce qui l’a remplacé, c’est un consensus païen.

Ce néo-paganisme dans lequel nous baignons et dont le Mouvement du Nouvel-Age est le fer de lance et le porte-drapeau, est pire que le paganisme primitif, né de l’ignorance (cf Actes 26.17- 18), car il est le fait d’une société «éclairée», où le flambeau de l’Evangile a brillé, mais qui a résolument rejeté la lumière reçue et foulé aux pieds le Fils de Dieu (Héb 10.29).

Et cela a eu comme point de départ – parmi d’autres facteurs – l’effondrement de la foi dans les grandes Eglises historiques issues de la Réforme, qui ont renié (4) les vérités fondamentales de l’héritage chrétien, de la doctrine apostolique, elles qui auraient dû garder le bon dépôt, cf II Tim. 1.14.

Aujourd’hui, emportées par le syncrétisme oecuménique, on les voit tendre les bras non seulement aux systèmes monothéistes – toujours ennemis de l’Evangile du Fils de Dieu et de la grâce, l’Islam et le Judaïsme – mais aux religions païennes. Leur partenaire oecuménique, l’Eglise Catholique romaine, en fait autant d’ailleurs, mais avec plus de subtilité.

Au milieu d’une telle unanimité dans l’abandon de la foi, d’une telle prostitution à l’esprit souillé du monde, d’un tel délire spirituel, un réveil mondial est-il concevable? Répondre par la négative n’est certes pas le signe de l’incrédulité, mais d’une juste appréciation de la sainteté de notre Dieu. Si les fautes des chrétiens attristent et même éteignent l’Esprit Saint, quel outrage ne constituera pas la réalité horrible de l’apostasie (cf Héb.10.29).

Si Jésus-Christ pouvait menacer Jérusalem, incrédule et rebelle, que le temple dont les Juifs se glorifiaient serait laissé désert, Mat. 23.38, vide de la présence du Dieu saint, il est impossible de concevoir que le Saint-Esprit cohabite avec l’apostasie et que sa puissance s’y manifeste en grâce.

Le retour contre nature, dans une société christianisée, des philosophies, religions et pratiques païennes -dont le centre opérationnel est une légion d’esprits immondes dans la sphère invisible – nous montre que nous sommes probablement entrés dans le crépuscule du temps de la grâce et que le monde est mûr pour la moisson et la vendange dont parle Apoc 14.14-20.

Et il ne s’agit pas d’une moisson d’âmes sauvées – comme celle qui a marqué l’effusion historique de l’Esprit le jour de la Pentecôte et toute l’histoire de l’Eglise et de la Mission chaque fois que s’est produit un réveil – mais de la moisson du jugement sous la colère de Dieu.

d) La seule attente bibliquement fondée: la visitation de l’esprit d’erreur.

A lire en toute objectivité les passages prophétiques du Nouveau Testament, l’on ne peut raisonnablement s’attendre à un réveil d’amplitude mondiale dans les temps qui précèdent et annoncent la fin. En revanche, ce que l’Ecriture prophétise de façon tout à fait explicite, aussi bien en Matt 24 qu’en II Thes 2 et Apoc 13.11- 17, c’est une visitation spectaculaire et massive de la séduction orchestrée et dynamisée par Satan lui-même.

Ainsi que le disait un serviteur de Dieu, la seule «Pentecôte» à laquelle nous devions nous attendre, c’est une «Pentecôte satanique», l’anti-réveil venant d’en bas et non d’en haut.

Mais attention! Si cette visitation se fait «par la puissance de Satan» – pour introduire et accompagner l’Antéchrist avec une formidable démonstration de miracles, de signes et de prodiges mensongers, II Thes 2.9-10, cette démonstration a lieu sous l’autorité de Dieu et est un expression de son jugement. En effet, c’est lui qui «envoie» la puissance d’égarement, et Il le fait pour exécuter un jugement, v .11 et 12.

En conclusion, loin d’être le signe avant-coureur d’un réveil mondial selon l’Esprit, le déploiement actuel du «miraculeux» (mensonger) à travers le monde dans des églises qui ont perdu la seule boussole donnée de Dieu – l’Ecriture – traduit une sentence divine d’aveuglement sur une chrétienté infidèle (5) et une société apostate (cf Es 29.9-10).

Bref, beaucoup se trompent d’ attente!

P.-A.D.
Note :
1 Pour un traitement plus approfondi, consultez «Actualités Evangéliques», No 65, juin 1995- Paul Ranc
2 Ce qui se passe en Actes 8 avec les Samaritains, en Actes 10 avec des non- juifs, en Actes 19 avec les douze disciples de Jean-Baptiste, ne sont que trois moments du même et unique acte fondateur, Pour des raisons circonstancielles, l’effusion historique ne pouvait pas atteindre tous les groupes en même temps,
3 On peut aussi traduire: «sur le livre de vie de l’Agneau immolé dès la fondation du monde» (Colombe, Segond révisée},
4 Le reniement n’est pas forcément à visage découvert, ni explicite, Il suffit de vider les termes théologiques de l’Evangile de leur sens originel, de leur substance,
5 L’effondrement de la foi au sein de la chrétienté et l’égarement actuel d’un grand nombre d’églises, n’ébranlent nullement notre conviction que Christ continue à bâtir

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

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Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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