Un grand prédicateur calviniste : Jonathan Edwards

Qui connaît Jonathan Edwards? Peu, de nos jours. Et pourtant, lors d’un sondage d’opinion publique effectué en… 1900, seul Georges Washington, le premier président des Etats-Unis, remporte le plus de suffrages devant le pasteur Jonathan Edwards! Mais qui est cet homme, contemporain de Whitefield, très connu outre-atlantique et pratiquement inconnu dans nos pays francophones d’Europe? D’autant plus étonnant que les superlatifs qui lui sont attribués sont énormes. Jugez plutôt: «le plus grand revivaliste de l’Amérique», «le plus brillant interprète de Calvin» ou encore «le porte-parole du peuple de Dieu en Amérique»!

Une conversion en trois semaines

Jonathan Edwards est né en 1703 dans le village d’East Windsor, dans le Connecticut. Fils et petit-fils de pasteur, seul garçon d’une famille de onze, il a toujours manifesté une piété personnelle. Lorsqu’il était enfant, il aimait construire des cabanes au milieu des champs afin de pouvoir s’y retirer et prier. A l’âge de treize ans, il partit faire des études à Yale. Par la suite il étudia la théologie. Le souvenir que laissa Edwards fut celui d’un étudiant «sobre, renfermé, austère et rigide»…

Après avoir terminé ses études de théologie, il fut invité en 1722 par une petite église presbytérienne de New-York. C’est là qu’il se convertit: Selon ses biographes, sa conversion dura trois semaines! Trois semaines de luttes et de combats qui l’amenèrent à une profonde transformation spirituelle. Sa piété connut une nouvelle ferveur et ce fut pour lui le point de départ d’un ministère fructueux.

Jonathan Edwards quitte New-York en 1723 et devient répétiteur à Yale. Il tombe sérieusement malade et il s’en remettra difficilement. Puis il exercera une suffragance dans le village de Bolton. Enfin, en 1727, il se fixe à Northampton où il devient le pasteur de l’église presbytérienne. C’est là qu’Edwards épousera Miss Sarah Pierrepoint, «une jeune dame animée par ce Grand Etre qui a fait le monde et le gouverne». Les Edwards y vivront un mariage heureux et auront onze enfants.

Le «Grand Réveil»

Au moment de l’installation du pasteur Edwards, la situation religieuse de la Nouvelle Angleterre était catastrophique. Le puritanisme était froid. Par ailleurs, c’était le relâchement religieux et Edwards en souffrait beaucoup. Il cherchait vainement un remède capable de réveiller ses paroissiens…

Jonathan Edwards pria alors pour le Réveil. Il s’imposa une vie sévère et stricte: lever à quatre heures (cinq heures en hiver) et treize heures par jour dans son bureau pour méditer la parole de Dieu et pour prier! Ce qui ne l’empêchait pas de faire des visites et de s’occuper de sa famille. Le résultat ne se fit pas attendre…

Le pasteur de Northampton comprit progressivement que le danger venait de la confusion qu’il y avait entre l’Eglise et le monde. L’Eglise, en perdant contact avec les réalités spirituelles, devient amorphe et insensible aux appels de Dieu. Le libéralisme doctrinal et le relâchement des moeurs en sont les premières conséquences.

En 1734-35, sa paroisse fut touchée par le «Great Awakening». Edwards, saisi par le Réveil, donna alors des sermons qui déclenchèrent toute une série de conversions. La «moisson des âmes» était telle que le village de Northampton devint «une cité sur la montagne». Le message d’Edwards était centré sur deux points: la corruption totale de l’homme et la grâce souveraine de Dieu. Ce qui était extraordinaire, c’est qu’Edwards n’était pas un prédicateur doué de dons vocaux (comme ce fut le cas pour Whitefield), mais sa voix était faible et parfois à peine audible. Ce qui n’empêcha pas ses auditeurs d’être saisis par une profonde conviction de péché, et parfois de crainte et de tremblements…

En 1741, c’est l’embrasement du «Grand Réveil». Toute la Nouvelle Angleterre est enflammée par le feu du Réveil. La venue de George Whitefield va accentuer la flamme et cela va se traduire par un très important mouvement de conversions. De l’avis des historiens, le «Grand Réveil» – qui durera jusqu’à 1760 – a profondément bouleversé le paysage religieux de la Nouvelle Angleterre, et même des Etats-Unis.

Le problème de la Cène

La discipline religieuse était stricte, pour lui comme pour les autres. Cela l’amena à une profonde réflexion théologique qui dura vingt ans. Il étudia en particulier la doctrine de la Sainte-Cène. Il se posa ainsi la question: «Faut-il donner la Cène à tous, convertis et inconvertis» ? Edwards arriva à la conclusion que seuls les régénérés pouvaient prendre le pain et le vin. Ce virage de sa pensée a été le commencement de ses ennuis.

Jonathan Edwards ne donnait plus la Cène à ceux dont la conversion était douteuse et il s’attira de solides inimitiés. Il tint bon et il poussa même à aller scruter la vie personnelle de ses paroissiens! Bien entendu, cela déclencha un tollé, mais le réveil ne s’éteignit pas pour autant.

Ces mesures furent peu prisées par un certain nombre de paroissiens. Après une longue crise, Edwards se résolut à donner sa démission, bien qu’il eût encore huit enfants à charge.., Il vécut alors dans un état de grande pauvreté à Stockbridge. Sa femme et ses filles furent obligées de confectionner des éventails en papier pour les vendre. Malgré cela, Edwards continua son activité d’évangélisation parmi les Indiens. Cependant, l’activité principale d’Edwards fut la rédaction d’ouvrages théologiques de grande valeur (1). Il publia entre autres un traité dans lequel il développa ses vues sur la discipline dans l’Eglise. Incroyable, mais vrai: quelques années après, ce traité fut accepté dans la plupart des églises réformées américaines.

A la fin de l’année 1757, il fut nommé président d’un collège. Il mourut peu après, le 22 mars 1758, emporté par la petite vérole. Sa femme Sarah, qui avait été admirable de courage et d’abnégation, ne lui survivra que quelques mois.

Le message de Jonathan Edwards

Il est impossible de décrire ici la pensée de Jonathan Edwards. Son oeuvre est immense et sa théologie renferme des trésors inestimables (2). Soulignons cependant qu’il a été, comme Whitefield, le proclamateur de la grâce. Toutes ses prédications et ses livres portent la trace indélébile de la grâce de Dieu. Le salut est pure grâce et il est l’oeuvre du Dieu souverain. En d’autres termes, cela signifie qu’Edwards croit en la corruption totale de l’homme. Le revivaliste américain va loin: il dit que la chute n’est pas une «blessure locale», mais un cataclysme! Tout est corrompu chez l’homme, même sa volonté et son intelligence. Edwards met donc en évidence deux points: La souveraineté absolue de Dieu et la dépravation totale de l’homme. Ainsi, Jonathan Edwards se situe dans la lignée de Calvin.

Dieu d’abord

Jonathan Edwards a été tout au long de sa vie le type même du pasteur de réveil. Il a été celui qui a prêché l’équilibre entre la foi du coeur et la raison. Pour lui, le but de la vie chrétienne, c’est de connaître Dieu avec son coeur comme avec son intelligence renouvelés par l’Esprit. En découvrant Dieu et sa volonté, l’homme régénéré manifeste la «vertu parfaite» et glorifie ainsi son Créateur.

Edwards a été un instrument du «Grand Réveil» américain, mais il a payé le prix de sa fidélité à Dieu. Parce qu’il a mis Dieu à la première place, et en particulier à cause de ses positions évangéliques sur la Cène, il a connu des années d’épreuves et de dénuement.

Quelle leçon pour nous? Nous désirons un Réveil? C’est bien. Mais sommes-nous vraiment prêts à en payer le prix? Edwards, Whitefield et bien d’autres l’ont fait. Et nous, sommes- nous prêts à suivre leur exemple?

Notes
(1) Parmi les titres, citons: L’investigation sur le libre arbitre, La défense de la grande doctrine chrétienne du péché originel et surtout L’histoire de l’oeuvre de la Rédemption.
(2)A l’attention de ceux qui lisent l’anglais, nous signalons que la plupart des ouvrages de Jonathan Edwards sont constamment réédités. A quand une édition française ?

P.R.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)