Un autre point de vue sur Israël

Cet article a pour objet de dénoncer quelques fausses idées que les médias véhiculent sur la situation géopolitique au Moyen-Orient et en Palestine, avant de conclure sur ce qu’annonce la Bible.

Fausse idée n° 1 : Le « printemps arabe » est favorable à la paix au Moyen-Orient

Début 2011, alors que des troubles politiques se répandaient en Tunisie, en Égypte, en Libye, en Syrie, etc., les médias ont parlé de « printemps arabe ». Mais si l’on connaît un peu l’histoire d’Israël et celle de l’islam, on réalise vite qu’il ne s’agit pas d’un « printemps ».

Les raisons de ces troubles sont bien connues : oppression politique par des gouvernements dictatoriaux, injustice sociale, chômage, corruption, inflation élevée, absence de liberté d’expression… Une partie de la population de ces pays arabes aspire à la démocratie, à plus de liberté.

Mais, dès le début de ces protestations, on aurait dû remarquer l’absence frappante de revendication de liberté dans l’islam et l’absence de toute critique vis-à-vis de l’antisémitisme et de la persécution des chrétiens dans le monde islamique. Pourquoi, sauf très rares exceptions, ces sujets n’étaient-ils pas évoqués ?

Il faut remonter en arrière, à la révolution iranienne de 1979, qui a conduit à la destitution du Shah. Très tôt, elle a été vue comme une révolution exemplaire : tous les gouvernements dans les pays islamiques devraient être renversés et remplacés par des gouvernements qui appliquent le droit islamique, la charia, à 100 %. Les gouvernements en place n’étaient pas considérés comme « vraiment » musulmans. On aurait donc dû s’attendre dès le début des années 1980 à des révolutions dans les autres pays islamiques. Il est surprenant que ces mouvements n’aient pas commencé avant 2010.

L’Iran est en lien avec la bande de Gaza par le Hamas, avec le Liban par le Hezbollah et avec la Syrie au travers du régime de El-Hassad. La révolution en Iran a ouvert la voie à une prise de pouvoir islamiste. Différentes forces sont en présence et, en premier lieu, les Frères musulmans, en Égypte, qui rayonnent au Soudan et dans d’autres pays. Le Hamas est issu des Frères musulmans ;Al-Qaida est idéologiquement issu des Frères musulmans.

La démocratie, dans la bande de Gaza, sert de tremplin à la radicalisation. En 2006, le Hamas obtient le pouvoir par la démocratie et son objectif est la destruction d’Israël par un terrorisme constant.

Fausse idée n° 2 : Israël est responsable du terrorisme musulman

Les médias diffusent constamment l’idée suivante : il y a bien du terrorisme issu des pays musulmans, mais au fond c’est Israël qui est la cause de ce terrorisme. Mais est-ce si vrai ?

Quand j’amène des groupes de visiteurs occidentaux en Israël, en général j’essaie d’aller avec eux sur les hauteurs du plateau du Golan. Le Golan est occupé par Israël depuis 1967 (la guerre des Six Jours). C’est un territoire de toute beauté. On peut y voir des arabes qui cultivent des pommiers. Les colons juifs qui se sont installés après 1967 cultivent la vigne. Pas de barrière, pas de mur, pas de check point, pas de terrorisme. Tout est paisible. Pourquoi donc ? Simplement parce que les Arabes du Golan ne sont pas musulmans. Même si leur langue est bien l’arabe, ils sont Druzes. Ils ont une religion en dehors de l’islam qui prône la loyauté envers les autorités sous lesquelles on vit. Et la cohabitation fonctionne.

Le problème au Moyen-Orient n’est pas une question de race ou de langue, mais une question de religion.

Fausse idée n° 3 : L’islam peut être modéré

Pour comprendre les événements actuels, il faut connaître l’histoire de l’islam et le lien entre l’islam et la dictature militaire. Mahomet (570-632) a fondé la religion appelée l’islam et il est considéré comme le modèle parfait pour tous les musulmans. Tout ce qu’on peut imiter de la vie de Mahomet est bon. Pourquoi les musulmans les plus zélés portent-ils la barbe ? Parce que Mahomet était barbu. Mahomet tenait une dictature militaire et il est donc devenu un modèle de dictateur. D’où la dictature comme modèle de gouvernement dans le monde musulman.

À partir de 624, l’expansion de l’islam s’est faite par l’épée et de nombreux juifs vivant alors dans la péninsule arabique ont été mis à mort. Juste après la mort de Mahomet (632), ses disciples ont continué et ont finalement conquis un très grand territoire jusqu’en Espagne. Cet impérialisme trouvait sa source dans le Coran qui dit (sourate 2-193) :« Combattez-les [les non-musulmans] jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul. »Le but est de soumettre non seulement la péninsule arabique au pouvoir de l’islam, mais le monde entier. Juste après la mort de Mahomet, les Arabes sont entrés à Jérusalem (638) puis ont érigé le dôme du Rocher (682) sur l’esplanade du temple, à l’endroit même où était le temple juif détruit par les Romains en 70, pour montrer que l’islam domine sur le judaïsme. La coupole du dôme du Rocher est plus haute que le sommet de l’église du Saint-Sépulcre pour montrer que l’islam est au-dessus du christianisme.

Chaque jour, dans tout le monde musulman, on prononce la phrase « Allah akbhar ». Contrairement à ce qu’on croit souvent, elle ne signifie pas « Allah est grand », mais « Allah est plus grand »(« akbhar » est le comparatif de « kabhir »).

Fausse idée n° 4 : Juifs et Arabes pourraient cohabiter en Palestine

Une doctrine fondamentale de l’islam orthodoxe est la partition du monde en deux parties :dar-al-islam(la maison de l’islam) et dar-al-harb(la maison de l’épée). Tout territoire qui a été un jour sous la domination de l’islam ne doit plus jamais être dominé par les chrétiens, les Juifs ou les païens. Il est devenu dar-al-islam. Les autres pays (comme la France) font partie de la « maison de l’épée », des zones qui doivent être conquises par le djihad, la guerre sainte, le zèle saint pour apporter l’islam.

Le pays d’Israël est devenu « la maison de l’islam » au VIIe siècle. Selon la doctrine islamique, il est donc impossible de faire un compromis avec les Juifs. Il ne peut pas y avoir un État juif sur un territoire islamique. La question n’est pas de savoir si l’on rétrocède la bande de Gaza, la Cisjordanie ou d’autres parties de la Palestine… En fait, tout appartient à l’islam.

La présence juive dans le pays de la promesse a commencé à décliner à partir de la guerre remportée par les Romains en 70 qui a conduit à la destruction du temple et à l’expulsion de très nombreux Juifs du pays d’Israël. En 638, les musulmans arrivent de la péninsule arabique et continuent à chasser les Juifs de leur terre. Le point bas a été atteint vers 1800, où seuls 5 000 Juifs habitaient encore dans le pays d’Israël. Mais, au travers des siècles, une présence juive s’y est toujours maintenue.

La Bible annonçait le retour des Juifs sur leur terre après une longue période d’absence et de dispersion. Par exemple, en Ézéchiel 36.24, dans une prophétie écrite plus de 600 ans avant la destruction du temple, Dieu annonce :« Je vous retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je vous ramènerai dans votre pays. »

Le Messie, autrefois rejeté par son peuple comme Messie souffrant, va revenir comme Messie régnant et, avant son retour, les Juifs vont revenir du monde entier. Le « temps de la fin » est maintenant une réalité, car depuis 1882 les Juifs reviennent en masse au pays de leurs ancêtres. Ce « temps de la fin » n’est pas la fin du monde, mais la fin de cette longue période entre la première et la deuxième venue du Seigneur Jésus.

Alors y a-t-il un droit de retour pour les Juifs sur leur terre ?

Tout dépend du point de vue. Pour l’islam, c’est non.

Nous sommes aujourd’hui témoins oculaires du retour de 3 millions de Juifs de 130 pays différents, des cinq continents. Plus de 6 millions de Juifs vivent désormais en Israël. Un autre argument est le manque de place. Or le monde arabe est 113 fois plus grand qu’Israël. Une grande partie est désertique, objecte-t-on. Mais les Juifs ont montré qu’il était possible de transformer le désert en une oasis verdoyante et ils sont prêts à partager leur savoir avec les Arabes, comme ils le font en Afrique noire.

Ce qu’annonce la Bible

La Bible parle :

– du retour des Juifs du monde entier (cf. Éz 36.24 cité plus haut) ;

– de la refondation de leur État (És 66.8 :« Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu rien de semblable ? Un pays peut-il naître en un jour ? Une nation est-elle enfantée d’un seul coup ? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils ! ») :en un seul jour, le 15 mai 1948, l’État moderne d’Israël a été créé ;

– du fait que le désert refleurit (Éz 36.34-35 :« La terre dévastée sera cultivée, tandis qu’elle était déserte aux yeux de tous les passants ; et l’on dira : Cette terre dévastée est devenue comme un jardin d’Éden »)1 : les Juifs ont planté 240 millions d’arbres et ont mis au point une agriculture performante ;

– de la volonté des peuples aux alentours de se liguer pour anéantir Israël (le Psaume 83 l’annonce très clairement :« Voici, tes ennemis s’agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu’on ne se souvienne plus du nom d’Israël ! Ils se concertent tous d’un même cœur, ils font une alliance contre toi ; les tentes d’Édom et les Ismaélites, Moab et les Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins avec les habitants de Tyr ;l’Assyrie aussi se joint à eux, elle prête son bras aux enfants de Lot. »2 )

 

* * *

 

Ne nous laissons pas influencer par les médias, souvent opposés à Israël. Nous voyons la Parole de Dieu s’accomplir sous nos yeux. Plus de 175 prophéties se sont déjà réalisées ! D’autres prophéties restent encore à accomplir, en particulier la grande tribulation et le réveil d’une partie du peuple d’Israël qui reconnaîtra enfin Jésus comme leur Messie (Zach 12.10 ; 13.8-9). Et enfin le Messie reviendra et établira son règne de justice et de paix.

1Les destructions romaines lors de la guerre contre les Juifs et du siège de Jérusalem ont perturbé l’écologie de la région, autrefois un pays « ruisselant de lait et de miel ».
2 La Bible utilise le vocabulaire de l’Antiquité, mais il est très facile de faire le parallèle entre les noms d’autrefois et ceux d’aujourd’hui : par exemple, Ammon, Moab et Édom forment la Jordanie actuelle ; la Philistie correspond à la bande de Gaza ; les Hagaréniens colonisaient le territoire de la Syrie actuelle  ; les Amalécites étaient dans la péninsule égyptienne du Sinaï ; Guébal et Tyr sont des villes du Liban ; les Ismaélites vivaient dans la péninsule arabique ; l’Assyrie recouvre une partie de l’Irak actuel.

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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