Toronto avant …après

Vous avez été nombreux à nous écrire, ce qui semble indiquer combien le phénomène de Toronto trouble les chrétiens. il nous a paru donc utile d’y consacrer encore un numéro. Nous aimerions le considé- rer sous l’angle du passé, du présent et du futur.

1. Le passé

L’histoire de l’Eglise est instructive. Dès son commencement à Pentecôte, elle a été en butte à diverses attaques de l’ennemi. Les plus insidieuses venaient toujours de l’intérieur de l’Eglise pour introduire de fausses doctrines (1). A travers ces combats spirituels pour la vérité sont nées les grandes confessions de foi chrétienne des Apôtres (avant 250), Nicée (325), Chalcédoine (451), Genève (1545), Heidelberg (1563), La Rochelle (1571), Dordrecht (1618/19), etc. (2). Dieu s’est servi des hérésies pour permettre à l’Eglise de définir clairement les fondements de la foi chrétienne par le moyen des Saintes Ecritures. Ainsi s’est affirmée la foi orthodoxe, biblique, de l’Eglise de Jésus- Christ dès son commencement et à travers les 20 derniers siècles. Elle reste invariable. Or, le mouvement de Toronto s’échafaude sur une somme de «révélations» qui remontent à des mouvements et des hommes porteurs de fausses doctrines: Kenneth Copeland et Kenneth Hagin (Evangile de la Prospérité), William Branham (3), «Latter Rain», Essek W. Kenyon (Confession Positive), etc. il est effrayant d’apprendre ce que certains de ces «docteurs» ont dit ou écrit à propos de la doctrine de base (sur Dieu, la Trinité, Jésus-Christ etl ‘homme) (4). John Arnott, pasteur du Vineyard à Toronto, doit son «onction» à R. Clark, qui doit la sienne à R. Howard- Browne, lequel est en étroite liaison avec K. Copeland. Arnott fut lui-même influencé par les ministères de Kathryn Kuhlmann et Benny Hinn (5). D’autre part, le phénomène de Toronto est issu du mouvement des «Signes et Prodiges, Vineyard», auquel le nom de John Wimber est associé. Quel fruit peut-on donc attendre d’un arbre qui plonge ses racines dans de fausses doctrines? Mais rappelons-nous que le Dieu de toute grâce voit ceux qui sont sincères même s’ils sont aveuglés et vient à leur secours. il peut aussi se servir de ce mouvement pour ouvrir les yeux de ceux qui le recherchent de tout leur cour. Le Seigneur :ne s’est-il pas servi de l’ânesse de Balaam pour accomplir son plan?

2. Le présent

Notre analyse devrait aussi tenir compte de la culture environnante. Or, nous avons négligé de discerner la culture humaniste actuelle déjà entièrement pénétrée par la philosophie du Nouvel-Age. Francis Schaeffer avait déjà averti l’Eglise d’une manière remarquable du changement profond qui, à travers ces derniers siècles, a abouti aujourd’hui à une rupture entre la foi et la raison (6). Le Nouvel-Age, en prolongement de cette rupture, s’est emparé de la pensée orientale. John Wimber lui-même parle d’un «changement de paradigme» (Paradigm-shift) (7), terme utilisé par le Nouvel-Age, et nous incite à changer de vision du monde (Weltanschauung), en inféodant notre façon de penser logique et occidentale à celle de l’orient. La raison doit capituler au profit de l’expérience. Ceci rejoint la philosophie du Nouvel-Age pour qui «il n ‘y a pas de réalité objective, la vérité étant ce que vous percevez, car la perception est la réalité». Pour l’occidental, au contraire, la réalité est objective et absolue, et notre perception d’une chose n’affecte pas une idée si celle-ci est vraie (8). Dans l’optique du Nouvel Age, Marilyn Ferguson écrit: «La voie de la réussite passe par la capitulation, la passivité, et non par une activation. Se relaxer et non se concentrer, doit désormais devenir la règle. Renoncez au sentiment de responsabilité, laissez-vous aller (…). il ne s’agit que de donner un peu de repos à votre moi personnel et convulsif pour découvrir la présence d’un Soi plus grand …» (9). Cette nouvelle philosophie charrie aussi le panthéisme. Dieu est en tout et tout est partie de Dieu, soit l’homme, soit la nature. Ainsi Copeland dit même: «Vous n’avez pas un dieu en vous, mais Vous en êtes un» (10). Notre société est profondément pénétrée par le pragmatisme. Une chose «marche», donc c’est bien. N’est-il pas évident que ce phénomène de Toronto a des similitudes avec le Nouvel-Age? Face à une recherche frénétique du sentiment de bien-être au travers d’expériences qui ne satisfont finale- ment que la chair, l’affirmation suivante est bien à propos: «Si le chrétien ne doit pas rechercher des signes et des miracles, que doit-il faire pour se distinguer du monde? Il doit être lui-même un miracle. Dans un monde enténébré et perverti, n’est-ce pas extraordinaire et miraculeux d’avoir passé de la domination de Satan au Royaume de Dieu et d’avoir une vie transformée? N’est-ce pas extraordinaire d’oser vivre différemment des autres et d’être capable de le faire de mieux en mieux avec l’aide du Saint-Esprit? C’est plus facile de passer inaperçu et d’agir comme Monsieur tout le monde. N’est-ce pas un témoignage extraordinaire que le fait de ne pas voler, d’être honnête, de ne pas tricher, d’essayer de faire son travail au mieux, de ne pas jurer, de ne pas mettre son cour dans ce qui fait la gloire des païens, les possessions, les amusements de toutes sortes? N’est-ce pas un témoignage extraordinaire que ne pas être adultère, concubin, de ne pas faire d’avortement, de refuser l’homosexualité, d’être chaste avant le mariage, d’avoir des enfants qui marchent selon le Seigneur? Dans un monde où il nous faut aller à contre-courant, il nous faut lutter, persévérer, tenir ferme. Le combat est dur, acharné, mais la tentation n’est jamais trop forte. La victoire nous est assurée. Si nous acceptons la communion des souffrances du Christ {Phi 13.10), Il nous préparera le moyen d’en sortir (1 Cor 10.13) (11)».

3. Le futur

Quelles que soient nos convictions sur l’eschatologie biblique, une chose est claire. Nous vivons dans les derniers temps. C’est une période de séductions de plus en plus amples accompagnées de prodiges et de miracles (2 Tim 4.3-5; Matt 24.4; 2 Thes 2.9-11). Personnellement, je crois que le retour de Christ est très proche. Le monde est mûr pour le jugement de Dieu {Apocalypse). Le phénomène de Toronto n’est qu’une nouvelle étape dans la progression des séductions de l’erreur. Cette dernière va envahir la chrétienté qui a abandonné le terrain de fondements de l’Ecriture, de la grâce, pour se construire sa propre tour de Babel qui sera finalement renversée par le Christ. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche {Luc 21.28; Rom 13.11-12). Jésus revient, sommes-nous prêts? Nous prouverons que nous le sommes si nous continuons de prier pour que notre affection pour le Seigneur s’approfondisse, et que nos églises connaissent la repentance et un retour à la Parole de Dieu, comme aux temps de la Réforme et des Réveils authentiques à travers tous les temps. Dieu est souverain et Lui seul connaît et accomplit toutes choses selon son bon plaisir.
H.L.

Notes:
1 The History of Christian Doctrines par Louis Berkhof
Heresies, The image of Christ in the Mirror of Heresy and Orthodoxy from the Apostles to the Present par Harold O.J. Brown
2 Le Catéchisme de Genève, Le Catéchisme de Heidelberg, Les Canons de Dordrecht et la Confession de la Rochelle, Editions Kerygma
3 Embrase nos coeurs, par Guy Chevreau, Editions Carrefour (p. 187)
4 The Agony of Deceit, ~8iteur Michael Horton, contributeurs: R.C. Sproul, C. Everett Koop, Joel Nederhood et d’autres
5 Embrase nos coeurs, par Guy Chevreau, éditions Carrefour (p. 42)
6 Démission de la raison, par Francis A. Schaeffer, Ed. Maison de la Bible
7Toronto-Segen, Trachsel- Verlag, p.5
8 Basic Principles of New Age, par Dr. John Eidsmoe, Ed. New Leaf Press (p. 31- 47)
9 La Révolution du Cerveau, par Marilyn Ferguson (p. 210) cité par R.-M. Berthoud dans son remarquable article «Méditation transcendantale, Yoga et autres pratiques religieuses» dans Résister et Construire, sept-nov. 1995, no 34-35, page 38
10 The Agony of Deceit, p. 92 (cassette de K. Copeland «The Force of Love» BCC- 56 (Forth Worth Tex.), texte en anglais: You don ‘t have a god in you, but You are one.
11
Méditation transcendantale, Yoga et autre pratiques religieuses (p. 47)

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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