Tésors cachés

PARABOLES

Matthieu 13 : 44

   « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache et, dans la Joie, va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ ».

   Dans ce chapitre de Matthieu, chaque parabole présente une face de ce royaume des cieux. Rappelons que le « Royaume des cieux » symbo­lise le christianisme au cours des siècles et dans son plus grand déve­loppement. C’était, au moment où Jésus a enseigné ses disciples, une vision prophétique de ce qui arriverait par la suite.

   Le royaume des cieux est semblable à quoi? A « un trésor caché dans un champs ».

   L’Ecriture ne le décrit pas. A nous de le chercher. C’est notre pro­blème. Le champ, disons tout de suite, c’est le monde, selon ce que nous apprend le Verset 38. Le trésor est caché dans un champ de ce monde. Peut-être pourrait-il nous arriver le même bonheur, de faire une semblable trouvaille, de le trouver ?

   A vrai dire, cela arrive à peu de personnes de trouver un trésor sans rien chercher, par hasard! Jésus nous en parle au verset 11. Les uns trouvent alors que d’autres ne trouvent pas. C’est vraiment un problè­me. Les uns ferment leurs oreilles et bouchent leurs yeux, car ils le veulent bien. D’autres ouvrent leurs yeux… D’autres encore cherchent pendant toute leur vie.

   Dans le royaume des cieux, il y a un « trésor ». Or, il est écrit: « Qui cherche trouve ». Allons-nous chercher ?

LE TRÉSOR

   Essayons premièrement d’animer notre parabole. Imaginons un cof­fre en bois dur, bien fermé, placé en terre sous une plaque de pierre, de telle sorte qu’il ne puisse subir les effets de la pluie. Un inconnu l’aurait caché à l’insu du propriétaire du champ. Mais est-ce exact ?

UN TRESOR, A TITRE D’EXEMPLE

   Du temps du roi Josias (II Rois 22 : 8), le souverain sacrificateur avait retrouvé un livre de la Loi. Pour remettre le temple en bon état, on avait fait exécuter de nombreuses réparations. A cette occasion, un trésor avait été retrouvé, un livre contenant toute la Loi de Moïse. Le roi fut très ému et ordonna immédiatement d’adorer l’Eternel selon ses com­mandements. Voici ce qui est dit de ce roi « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel et il marcha dans toute la voie de David, son père; il ne s’en détourna ni à droite, ni à gauche ». Beau résultat de cette dé­couverte!

DÉCRIVONS MAINTENANT L’HOMME QUI DÉCOUVRIT LE TRÉSOR

   Ce jour-là, il labourait un champ avec soin, en ameublissant bien la terre. C’était son devoir, sa vie, son métier. « Cultiver la terre et la gar­der » : Dieu l’avait placé là.

   En bêchant, il découvre une pierre plate. Il la déplace et trouve ce cof­fre dont nous parlons. Il l’ouvre : un trésor, une fortune !

   Tout en travaillant, il se met à réfléchir. Prendre en se cachant ? Vo­ler ? NON ! Mais la meilleure manière de faire ne serait-elle pas d’ache­ter ce champ avec tout ce qui s’y trouve, dessus et dessous ? « Il fau­drait, bien sûr, vendre tout ce que je possède, se dit-il. Ce trésor vaut bien plus que le prix de ce champ ». Il s’en rend compte. Il continue à bêcher; il réfléchit…

   Puis il prend une décision : « Dans sa joie, il achète le champ ».

   « Dans sa joie ? »

   D’une manière précise, nous allons suivre le texte de cette parabole. « Dans sa joie, il achète le champ ». Mais avant de l’acheter, il prend la précaution de remettre le trésor à sa place: il le cache à nouveau. Car, dans sa pensée, il voulait acheter le champ et le trésor ensemble, cette manière de faire justifiant son achat et tranquillisant sa conscience.

   La parabole se termine là: l’homme possède le champ et le trésor qui s’y trouve caché.

* * *

   Les auditeurs de cette parabole, les disciples, sont juifs. Ils ont com­pris, car ils connaissent la Loi. « Avez-vous compris toutes ces cho­ses », demanda Jésus ? « Oui », répondirent-ils (v. 51).

QUE DIT LA LOI ? QU’ONT-ILS COMPRIS ?

« L’Eternel parla à Moïse et dit: Lorsque quelqu’un péchera et commettra une infidélité envers l’Eternel, en mentant à son pro­chain au sujet d’un dépôt, d’un objet confié à sa garde, d’une chose volée ou soustraite par faute, en niant avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment, sur une chose quel­conque de nature à constituer un péché; lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qui lui avait été con­fiée en dépôt,
la chose perdue qu’il a trouvée,
ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment, il la restituera en son entier » (Lé. 5 : 20-26).

   Il est clair que « l’homme qui a trouvé le trésor » devait aviser le pro­priétaire du champ. A ce dernier d’en rechercher la provenance et d’en disposer.

* * *

   Maintenant arrive ce qui est souvent le cas. La conscience de l’hom­me se réveille et lui parle. Que dit la Loi ?

DEVANT LA LOI

   Tout d’abord, il s’aperçoit ou se souvient que la Loi est précise et le condamne. Puis il se rend compte qu’il n’ose pas faire emploi de ce tré­sor, de cette fortune ! La rumeur publique serait bientôt en éveil : « D’où a-t-il acquis toute cette fortune ? ».

   Alors il se tient tranquille, cultive son champ et laisse le trésor dans sa cache. Son trésor est dans la terre !

DEVANT LE CRÉATEUR

Après la création, le Créateur parlait avec l’homme. La commu­nion était entière. Le ciel était ouvert entre le Créateur et la créature. L’homme jouissait des biens spirituels et matériels mis à sa disposition. Malheureusement, ce bonheur ne dura pas. Un ennemi intervint. Il trompa la créature, et un voile s’étendit entre le ciel et la terre. L’oeuvre du Méchant voila le ciel. L’hom­me de notre parabole cacha le trésor un moment entrevu. Le voile retomba entre le ciel et l’homme.

CE TRÉSOR EST POUR TOI !

   C’est Dieu qui parlait à son peuple Israël : « Toute la terre est à moi ». Celui qui habite les cieux sait ce qu’il a placé dans son champ. Car « Sa Parole parcourt toute la terre » (voir Ex. 19 5).

Le Maître du champ attendait son ouvrier, car Il l’aimait et l’esti­mait. Il l’attendait, car pensait-Il en Lui-même, « il viendra me faire part de sa trouvaille ». Il se réjouissait de lui répondre à son tour: « Tu es venu à moi. Bien, je t’en fais cadeau. Prends ce trésor. Il est pour toi et pour les tiens ».

LE LIVRE DE LA LOI DE L’ETERNEL

   Revenons au temps du roi Josias, alors que le sacrificateur retrouve ce livre de la Loi de Moïse. Si ce livre a été précieux entre tous pour le peuple d’Israël, nous chrétiens pouvons bien dire que la Bible, le Livre du chemin de la vie éternelle, est notre trésor le plus précieux.

LA BIBLE DÉLAISSÉE

   Or, la parabole nous dit que le « royaume des cieux est semblable à un trésor caché ». Combien de Bibles, non utilisées, laissées de côté ? Combien de descendants de chrétiens ne connaissent pas le chemin de la vie éternelle ? Combien souhaitent de ne plus être considérés comme des « étrangers », des « voyageurs », des « passagers », ici-bas ?

   N’est-ce pas là une des caractéristiques du christianisme, un des secteurs de ce tableau ? N’est-ce pas là un processus typique du chris­tianisme, une suite de développement, de croissance, de marche en arrière, de lumière, de ténèbres ? C’est le coup d’oeil général, mais il y a, Dieu soit béni, beaucoup d’exceptions.

   Ce trésor « caché » dans ce LIVRE par excellence ne serait-il pas pour un de nos lecteurs ? On ne trompe pas Dieu. Pour paraître devant le Créateur, ne comprenez-vous pas que vous devez être absolument sin­cères, droits, qu’il n’y a rien à lui cacher, que tout est clair devant ses yeux ?

   Apportez-Lui vos désirs – trouver le chemin de la vie éternelle -mais aussi votre repentir, votre humiliation. il vous écoutera. Dieu est un Dieu de miséricorde, mais aussi un Dieu SAINT.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)