Spectateurs ou acteurs

Un enjeu important

Samedi 11 octobre 2003, sur le coup de 17 h 00, l’Equipe nationale suisse de football s’apprête à livrer un match décisif en vue de la qualification pour l’Euro 2006. Les joueurs laissent derrière eux une semaine de tensions intenses où la presse s’est laissée aller à toutes sortes de manœuvres de déstabilisation. 22 acteurs s’apprêtent à entrer dans un stade comble et à jouer devant 30 000 spectateurs ; chacun de ces spectateurs a son avis sur le onze idéal à aligner, sur la tactique à appliquer, tous se sentent à la fois un peu journaliste, arbitre et sélectionneur. Pourtant aucun d’entre eux ne jouera une seule minute de ce match capital… N’en est-il pas parfois ainsi dans l’église ? quelques acteurs s’époumonent devant beaucoup de spectateurs qui ont tous leur idée sur ce que l’église devrait faire ou ne pas faire, mais si peu s’engagent dans l’arène… La pression de la société devient toujours plus forte sur l’église… Les joueurs vont-ils craquer ?

Un constat

De plus en plus de chrétiens, sans pour autant se détourner de la foi, ne voient plus l’utilité de se réunir avec d’autres. Peut être déçus par l’Eglise… D’autres encore viennent volontiers au spectacle du dimanche matin, mais n’ont pas du tout envie de s’engager d’une manière ou d’une autre pour la communauté. Sitôt le culte terminé, ils disparaissent… Ils ont d’autres priorités. Certains se sentent trop nuls, incapables d’amener quoi que ce soit aux autres. D’autres ruminent leur amertume. D’autres encore ont été blessés par leurs frères et sœurs. Que faire ?

La base biblique

Peut être est-il bon de rappeler que l’Eglise est une part très importante du projet de Dieu pour les humains. Dès les premiers chapitres de la Bible, un principe est donné : "Il n’est pas bon que l’homme soit seul" (Gen 2.18). A cela s’ajoute le constat : "Qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères d’habiter unis ensemble" (Ps 133.1). L’Evangile nous apprend également que "Jésus allait mourir pour la nation (…), mais aussi pour rassembler en un seul (corps) les enfants de Dieu dispersés" (Jean 11.51-52). L’Esprit de Dieu est désormais ce liant entre tous ceux qui ont reçu Christ comme Sauveur ; ensemble, ils forment un organisme vivant : "Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps" (1 Cor 12.13). Ainsi, "vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part" (1 Cor 12.27). Habitants de la même maison, frères et sœurs de la même famille, membres du même corps, nous sommes appelés à vivre ensemble. Pourquoi ? Pour l’adoration de notre Dieu, la communion fraternelle, l’évangélisation, la prière et l’enseignement (Mat 28.19, Jean 4.23-24, Actes 2.42).

A toi qui es blessé

Un jour, quelqu’un de ton église t’a peut-être dit des paroles blessantes ? Tu lui en veux… Et tant qu’il ne vient pas te demander pardon, tu ne mettras plus les pieds dans cette église. Dieu voit ta douleur et la comprend. Je ne la minimise pas non plus, mais je pense à Jésus, blessé par ses frères, dans son pays, condamné injustement, qui, dans d’affreuses souffrances, arrive encore à dire : "Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font" (Luc 23.34). Et je me rappelle son enseignement où je suis toujours appelé à faire le premier pas, si un frère pèche contre moi (Mat 18.15). L’évangile est exigeant, mais toujours Dieu veut te donner la force d’aller, de prendre l’initiative et de rencontrer ton frère pour lui dire ce que tu as sur le cœur. Vivre le pardon, c’est quelque chose de magnifique : pourquoi ne pas essayer ?

A toi qui te sens trop nul

Mes oreilles raisonnent encore de paroles et de pensées injustifiées que certains de mes frères et sœurs s’infligent : "Je n’ai pas la facilité de parole de celui-ci", "je n’ai pas de don aussi manifeste que celle-ci". Alors la pensée qu’ils sont nuls les envahit, certains allant même jusqu’à s’en convaincre et se le répéter inlassablement. Un prophète a eu les mêmes pensées et l’Eternel, avec amour, a repris Jérémie : "Ne dis pas : je suis un enfant" (Jér 1.7). Non ! Ne dis pas : "Je suis nul"… Mon frère, ma sœur, refuse ces pensées que Satan se plaît à te susurrer ! "Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune" (1 Cor 12.7). Tous ont reçu un don, tous les membres du corps sont nécessaires, même ceux qui paraissent les plus faibles (1 Cor 12.22). Que ces paroles raisonnent dans ton cœur et te permettent de surmonter ta crainte, ton sentiment d’inutilité, pour être un membre actif dans l’Eglise. Certains sportifs, lorsqu’ils sont légèrement blessés, compensent en mettant, par exemple, plus de poids sur une jambe. Il peut s’en suivre de graves séquelles allant jusqu’à la déformation du squelette. C’est tellement dommage de voir, parfois, certains membres se démener pour compenser ce que d’autres ne font pas…

A toi qui as d’autres priorités

Une place de travail en vue vaut bien tous les sacrifices, dont celui de travailler tous les soirs jusqu’à 20 h 00 et de ne jamais avoir le temps de fréquenter une réunion de prières ou une cellule de maison… Effectivement, certains n’ont pas le choix… Mais si cet état perdure, es-tu sûr que c’est bien le plan de Dieu pour ta vie ? Dieu veut avoir la première place dans nos vies ! (Col 1.18). Quelle place a-t-il dans ta vie ? Et l’Eglise pour laquelle il a payé très cher ? Ne passe pas à côté des choses essentielles… Vivre ses peines et ses joies avec ses frères et sœurs, engager ensemble notre cœur à prier et louer Dieu, à le servir : tu y trouveras une bénédiction que rien d’autre ne pourra t’apporter.

A toi qui es membre d’une église

Fais-tu partie des 80 % de membres de l’église qui vont au spectacle le dimanche matin ? Les joueurs sont nuls, l’entraîneur devrait faire autrement… Alors tu ne t’impliques pas, ou plutôt pas trop. Et les responsables s’époumonent… Prendre soin les uns des autres, pleurer avec ceux qui pleurent, se réjouir avec ceux qui se réjouissent, être actif et pas paresseux dans le service, se recevoir les uns les autres, encourager, aider, donner un peu de son temps : ce ne sont pas des tâches réservées à une élite. Tous, à notre mesure, sommes appelés à nous impliquer… La moisson est grande, mais les ouvriers peu nombreux. Vas-tu relever le défi ?

A toi qui es responsable dans une Eglise

Tes forces s’amenuisent… Tu aimerais bien que la relève prenne le relais. Mais… as-tu tout fait pour la former, la préparer et la mettre en confiance ? Combien de fois as-tu invité un Timothée à servir avec toi ? Il me semble que chaque chrétien mature, assurant sa part de responsabilité devrait, comme Paul, avoir son Timothée, un jeune qu’il « coache », forme, encourage et suit de près. Oui, parfois, tout a été fait et les choses mises en place pour que les différents services soient remis à la jeune génération… Mais combien de fois, rien n’a été préparé… Dommage. Peut-être avais-tu un style trop individualiste ? ou étais-tu inaccessible pour un jeune plein de doutes qui ne demandait qu’à être régulièrement encouragé dans son service naissant ? Et faute d’un pasteur attentif, il a tout lâché (Ez 34) ! "Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas et ne pas chercher ce qui nous plaît" (Rom 15.1).

Dans le NT, l’autorité est toujours liée au service. Or on voit des responsables d’églises monter facilement en chaire, mais manquer d’humilité, éviter les basses tâches, négliger les visites et oublier d’encourager les faibles ; alors lorsque la jeune génération se rebiffe quelque peu devant de tels responsables, je me demande si elle n’a pas raison…

Les blessés de ta communauté, ceux qui n’y sont plus revenus depuis quelque temps, ceux qui ont besoin d’être encouragés pour que leur don éclose, qu’en as-tu fait ? Je t’encourage, sans attendre, à te lancer à servir, aider, aimer et accompagner les faibles, ceux qui ne sont pas encore convaincus par le magnifique projet que Dieu a eu en formant l’Eglise et peinent à s’y insérer !

Un témoignage

Voilà bientôt plus de dix ans que j’ai pris la décision de m’engager dans une église locale. J’ai fait des choix, notamment en privilégiant toujours dans mon agenda les rencontres de l’église. J’ai eu la chance de fréquenter deux communautés différentes durant ce laps de temps. Nous n’avons pas été épargnés par les épreuves et les coups durs… Plusieurs fois, j’ai été à deux doigts de tout lâcher… La pression du monde, les attentes des uns et des autres, la difficulté à concilier des catégories d’âge bien différentes, la difficulté à partager une vision commune, le ronron spirituel m’ont parfois découragé. Mais, indéniablement, l’Eglise est le lieu où j’ai appris à être patient, à pleurer, à me réjouir, à connaître mes limites, mes dons, à connaître, louer et servir Dieu. Je t’encourage à t’y engager ! Cela en vaut la peine… et c’est précisément le dessein de Dieu pour toi.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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