Si tu veux aller loin

« Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumé de

(Suite et fin)

Comment interpréter l’Ecriture ?

  Il est difficile à l’homme d’être absolument droit et honnête, car Dieu dit que « le coeur de l’homme est tortueux par-dessus tout » (Jé. 17:9). Tout le monde a tendance à tordre le sens de l’Ecriture. Pour nous garder de ce danger, il est nécessaire d’observer ces 3 principes d’interprétation :

1) Rien que la Parole de Dieu: nous n’avons pas le droit de mettre la parole d’un homme ou nos habitudes au même niveau que la Parole de Dieu. Pour Jésus, la Parole de Dieu était la seule autorité.

2) Toute la Parole de Dieu : la vérité de Dieu, c’est l’ensemble de la Bible. Pour définir une doctrine biblique, il faut tenir compte de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu », car l’erreur est toujours fondée sur une demi-vérité. Si on base des conclusions en se servant de passages bibliques isolés, on s’expose à ce danger.

3) La Parole de Dieu par la Parole de Dieu : la Bible s’explique par elle-même. Pour chaque sujet de la Bible, il y a au moins 1 passage qui est absolument clair que tout esprit honnête ne peut interpréter que d’une seule façon. Il faut donc prendre les passages clairs pour expliquer les passages moins clairs. La Bible ne se contredit pas. Si elle semble se contredire, il faut chercher dans toute la Bible l’explication de cette difficulté. Si nous demandons sincèrement à Dieu de nous enseigner, son Esprit nous aidera à trouver dans toute l’Ecriture les passages nécessaires. Ce qu’il ne faut surtout jamais faire, c’est sortir un verset, ou un demi-verset ou deux de leur contexte et s’en servir pour bâtir une doctrine. Toutes les sectes qui se disent bibliques font cela. « Trafiquer » l’Ecriture de la sorte, c’est frôler l’enfer.
  Il faut aussi assez d’humilité pour reconnaître notre ignorance et assez de patience pour attendre que Dieu nous éclaire. Pour moi, il a fallu que je lise la Bible en entier 10, 15 et même 20 fois avant d’arriver à une conclusion définitive sur bien des sujets. Tout en tenant compte des idées et des expériences des hommes et des femmes de Dieu, nous devons dépendre en premier de ce que dit la Parole de Dieu.
  Les chrétiens qui lisent l’Ecriture en entier et qui l’interprètent honnêtement parviennent, sans se consulter à une unité d’interprétation.
  « Heureux ceux qui ont le coeur pur, ils verront Dieu » (Ma. 5:8).
  Pour arriver à cette connaissance de la Parole de Dieu, il faut du temps, il faut du sérieux, il faut du travail. Le chrétien paresseux sera toujours insatisfait il restera chétif, comme un enfant mal nourri. Pour le chrétien sérieux, au contraire, la Parole de Dieu deviendra de plus en plus une pure joie.
  Il ne s’agit pas de faire de cette lecture de la Bible une nouvelle Loi. Il s’agit plutôt d’être intelligent, d’utiliser au maximum le temps précieux que Dieu nous a confié.

Et les jours difficiles ?

  Ne te décourage pas si quelquefois dans ta lecture tu ne sembles pas en retirer grand’chose. Il y a des moments où l’opposition du diable est plus forte que d’habitude; la fatigue physique et la santé jouent parfois sur notre être intérieur. Le jour viendra, pourtant, où ces mêmes passages difficiles auront pour toi une nouvelle signification. L’important, c est de continuer à lire la Bible de jour en jour.
  En attendant, Dieu nourrira chaque jour ton âme. Comme la manne dans le désert, il faut chercher cette nourriture tôt le matin, avant que le monde ne vienne troubler la tranquillité des premiers instants de la journée.

Et ces passages difficiles à comprendre ?

  Dans les premiers livres de la Bible (surtout Exode, Lévitique et Nombres), il y a des passages qui risquent de décourager dans leur lecture ceux qui ne cherchent pas Dieu de tout leur coeur. Mais si on persévère, on finit même par trouver dans ces passages difficiles des trésors insoupçonnés.

Comment trouver le temps de faire tout cela ?

  C’est humainement impossible. Mais notre Dieu est le Dieu de l’impossible. Ce monde n’a pas de place pour Jésus. Quand Jésus entre, il faut que quelque chose d’autre disparaisse de ta vie pour Lui laisser la place. Il faut choisir le meilleur, et pour cela abandonner même les choses nécessaires. C’est une question d’amour; d’amour pour Dieu. Ne lui laisse pas seulement les miettes de ton temps. Si tu l’aimes vraiment, tu lui donneras le maximum.

3e DISCIPLINE – LE MIRACLE DE LA COMMUNION FRATERNELLE : Tu n’es pas seul !

  Mon frère, tu fais partie de la grande famille de Dieu. Tu es une personne unique et précieuse aux yeux de Dieu, mais tu fais aussi partie, par son Esprit, de ce que le Nouveau Testament appelle le Corps de Christ. Les autres enfants de Dieu sont tes frères. Ils te sont aussi indispensables que toi tu leur es indispensable, parce que nous sommes un en Christ: c’est cela l’Eglise

Qu’est-ce que dit Jésus au sujet de I’Eglise ?

  C’est Jésus l’Auteur de l’Eglise. Qu’est-ce qu’il dit à ce sujet? Dans Mt. 9:35 à 10:42 et dans Luc 10:1-20, nous voyons qu’il crée et lance les premières équipes missionnaires. Il envoie ses hommes 2 par 2. Dans Mat. 13, par les 7 paraboles du royaume, il met ses apôtres en garde contre le développement de fausses tendances dans ‘Eglise (qui sont malheureusement arrivées). Ensuite, dans Matthieu 18, quand ses disciples se disputent pour savoir qui serait le plus grand, Jésus donne les sept lois de la vie communautaire. Dans ce chapitre, Jésus enseigne la nécessité absolue de:
– l’humilité (v. 4)
– du respect mutuel et du respect des faibles (v. 5, 6,10)
– de chercher à sauver des perdus plutôt que de s’occuper de soi-même (v. 11-14)
– de la réconciliation entre frères (v. 15-17)
– du pardon réciproque.
  Un groupe, une équipe, une église qui vit selon ces principes devient entre les mains de Dieu une puissance extraordinaire et un avant goût du ciel.
  Au v. 20, Jésus promet d’être au milieu d’un groupe qui vit selon ces principes, même s’ils ne sont que deux ou trois. « Là où deux ou trois sont unis en mon nom, dit Jésus, Je suis au milieu d’eux ». Il ne suffit pas de se réunir et de chanter un cantique ensemble pour que Jésus soit automatiquement là. Mais selon le sens du texte grec original, et du fait que Jésus avait dans sa pensée tout l’Ancien Testament, quand il dit de demander en son nom, c’est être identifié à sa personne, à ses désirs, à sa volonté. Je suis convaincu que Jésus voulait dire plus exactement: « là où deux ou trois sont « soudés , « intégrés » ensemble dans ma personne, je suis moi-même ‘présent >. Un tel groupe est le royaume de Dieu en miniature. La présence de Christ dans ce groupe (qu’ils soient 3, 30, 300), est ce que Jésus appelle ‘Eglise. Sans cette présence de Jésus, ce n’est qu’une caricature de l’Eglise.

Le grand commandement de Jésus

  La nuit avant sa mort, dans la chambre haute, Jésus institua la Nouvelle Alliance, symbolisée par la Sainte-Cène, son corps brisé et son sang versé. Immédiatement après cela, il lava les pieds de ses disciples et leur annonça (probablement avec les larmes aux yeux) sa « Nouvelle Loi ».

  « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés: c’est par là que tout le monde reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jn 13: 34-35).
  Un peu plus tard, Jésus appela cette Loi « mon commandement »: «Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 15:12). Sans aucun doute, la chose la plus importante aux yeux de Jésus, c’est que nous, ses disciples, nous nous aimions les uns les autres comme lui nous a aimés. Et lui nous a aimés au point d’être crucifié pour nous.

  Si nous comprenons cela, Dieu peut faire n’importe quoi au milieu de nous. Nous sommes ainsi une véritable église, selon la pensée de Jésus. Sans unité de coeur, l’église n’offre au monde qu’une triste caricature du portrait de Christ.

  Jésus, en créant l’église, ne pense jamais à une organisation administrative, mais au contraire à un corps vivant. Jésus n’a rien dit d’une hiérarchie. Au contraire, il a lavé les pieds de ses disciples et leur a appris que le plus grand dans son royaume serait humble comme un enfant et le serviteur de tous (Mat. 18:4; Marc 9:35).

  Combien nous, les hommes, nous déformons la simplicité de Christ! Les apôtres, eux, ont réussi à vivre ce que Jésus enseignait, parce qu’ils ont pris Jésus au sérieux.

Comment les apôtres comprenaient-ils I’Eglise ?

  Ce sont les apôtres qui ont fondé l’Eglise. Dans les Actes et les épîtres, nous lisons comment les premières églises se sont développées. En quelques années seulement, l’apôtre Paul a planté de jeunes églises partout où il passait avec son équipe missionnaire. Cette équipe missionnaire était une équipe vivante, dynamique, remplie du Saint-Esprit, brûlante d’amour, prête à n’importe quoi, possédant à tout instant la présence inestimable de Jésus au milieu d’eux. Et les jeunes églises qui naissaient partout où l’équipe passait se multipliaient, formant aussi des nouvelles églises animées de la même vie. Si aujourd’hui tous les disciples du Christ mettaient en pratique cette idée biblique de l’Eglise, Dieu transformerait certainement la situation du monde.

  Pour Paul et les autres apôtres, l’Eglise n’était pas une maison en pierres ou en briques. L’église était n’importe où ( dans ta maison »ou dans les catacombes – 1 Cor. 16:19), pourvu que l’Esprit de Jésus soit là. Pierre dit que l’Eglise est une « maison spirituelle » dont les pierres sont les croyants eux-mêmes.

Le Corps de Christ

  Dans 1 Cor. 12 (surtout les versets 12 à 27), Paul compare l’ensemble des croyants à un corps. Il l’appelle le corps de Christ, la véritable église. Un corps humain est à la fois un et très compliqué. Il y a un seul cerveau qui commande un grand nombre de membres et d’organes différents, qui ont chacun un travail différent.
  Il en est de même pour l’église. Christ en est le chef, la tête, le cerveau qui commande le corps tout entier. Nous, les croyants, nous sommes les membres. Voici ce que Dieu nous dit par l’apôtre Paul :
– « le corps est un et a plusieurs membres » (1 Cor. 12:12)
– « vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » (v. 27)
– « nous avons tous été baptisés (plongés) par un seul Esprit dans un seul corps » (v. 13). Il y a ici l’idée d’une greffe, comme dans Jn 15:5, de la branche sur l’arbre. Jésus est l’arbre de vie, le vrai cep, et nous sommes les branches, de même que les pieds, les bras, les oreilles sont les « branches » du corps.
– « Dieu a placé chacun des membres du corps comme il l’a voulu » (v. 18). Dieu seul sait construire le corps de Christ qui est l’église. C’est lui qui décide notre place et notre travail dans son oeuvre.

Les dons spirituels

  Il y a dans le Nouveau Testament 3 passages principaux sur les dons spirituels : Rom. 12:3-8 1 Cor. chapitres 12, 13 et 14 Eph. 4:1-16. Il faut lire tous ces passages an entier pour comprendre ce sujet. Les 4 listes de dons que nous trouvons dans ces passages ne sont pas complètes. Il y en a bien d’autres.
  Dans I Cor. 12, Dieu se sert de l’image du corps et de ses membres pour nous enseigner les vérités suivantes :
– « il y a diversité de dons, mais le même Esprit » (1 Cor. 12:4)
– « tous les membres n’ont pas la même fonction… nous avons des dons différents » (Rom. 12:4-6)
– « l’Esprit les distribue à chacun en particulier comme il veut » (1 Cor. 12:11). Dieu sait mieux que nous ce qu’il faut à l’église; ce n’est pas à nous de lui dicter notre volonté à ce sujet.
– « à chacun, la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune » (1 Cor. 12:7). Voilà le but du don. L’Esprit me l’accorde non pour ma satisfaction personnelle mais pour que je puisse servir l’église, gagner des âmes, faire connaître le Christ au monde.

Les dons les meilleurs

  « Dieu a établi dans l’église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, etc…» (1 Cor. 12:28-30). C’est Dieu qui décide des fonctions et de l’importance des dons pour chacun. « Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs en vue de l’édification du corps de Christ » (Eph. 4:11-12).
  L’Eglise a besoin de toutes sortes de dons, mais aucune église ne peut réussir, ni même subsister longtemps, si elle n’a pas les 5 dons particuliers. Que Dieu ajoute autant d’autres dons qu’il voudra, mais supplions-le de donner en abondance ces 5 fonctions essentielles.

Remarques sur ces 5 dons indispensables

Apôtres = envoyés = missionnaires = ceux qui apportent l’Evangile là où il n’est pas connu.
Prophète = porte-parole. Comme les prophètes en Israël rappelaient sans cesse au peuple la Loi et la Parole de Dieu, le prophète chrétien également nous ramène sans cesse à la Parole de Dieu.
C’est la « sentinelle » de Dieu (1 Cor. 14:3 ; Ez. 33:7).
Evangéliste = celui qui annonce la bonne nouvelle. Il y a beaucoup de façons d’évangéliser.
Pasteur = berger. Le berger doit:
– protéger le troupeau, s’occuper surtout des faibles
– nourrir le troupeau, pourvoir à l’enseignement biblique (1 Pi. 5:1-4).
Docteur = enseignant.

Quelle église pourrait se passer de ces 5 dons supérieurs ?
  « Aspirez aux dons les meilleurs » (1 Cor. 12:31). Paul nous dit de viser le plus haut possible. Nous n’avons pas à juger nos frères ayant un autre don que le nôtre: mais demandons à Dieu ce qu’il y a de mieux pour nous-mêmes – un don qui « rapporte », surtout en âmes sauvées. Que Dieu envoie des hommes inspirés par son Esprit pour tout son ouvrage!

Comment découvrir son don ?

  Il faut d’abord être prêt à faire n’importe quoi pour Dieu. Bientôt, d’une manière ou d’une autre, l’Esprit de Dieu te montrera la façon dont il veut se servir de toi, là où tu peux lui être le plus utile.
  Tu es un être unique que Dieu « greffe » dans le corps de Christ selon sa sagesse insondable. Il prépare pour toi un rôle, une fonction qui te permettront de le servir et de le glorifier de la manière la plus efficace possible. Mets-toi d’accord avec lui pour ton avenir. Il ne te trompera pas; il t’étonnera. Mais compte sur un apprentissage dur.

Faut-il ‘accepter la triste réalité ?

  Dans ces pages, j’ai voulu montrer ce qu’est l’église, la vraie, celle que Jésus a conçue et que ses apôtres ont réalisées. Elle est un miracle du Saint-Esprit.
  Hélas, on découvre vite qu’il y a bien des églises et des groupements, qui se disent bibliques, et qui ne correspondent pas à cette Eglise des apôtres. Quelle attitude devons-nous avoir dans des cas pareils ?
– D’abord, et surtout, il faut aimer.
  Aussi longtemps que Dieu te demande de rester dans une telle église, fais-le comme Jésus-Christ l’aurait fait. « Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle », malgré ses imperfections. Fais tout ce que tu peux pour apporter dans cette église une aide et une bénédiction.
– Mais, si Dieu ne peut pas t’utiliser là où tu es, alors il a assurément autre chose pour toi. Dieu ne t’appelle pas à vivre dans un cimetière. Pense aux âmes que Dieu (espérons-le) sauvera par ton moyen.
– Peut-être as-tu le privilège de te trouver dans une église vraiment spirituelle, où les chrétiens s’aiment et évangélisent et où la Bible est fidèlement étudiée. Cela, c’est une grâce précieuse. Mais souviens-toi de 2 choses:
  – Jésus dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Il y a 2 sortes de chrétiens : ceux qui donnent et ceux qui veulent toujours recevoir. Les joyeux et les râleurs L’église n’a pas besoin de paresseux et de parasites. Elle a surtout besoin de membres qui apportent une bénédiction à tout le monde.
  – Il n’existe pas sur la terre d’église parfaite. Garde-toi nuit et jour de tout esprit d’accusation et de critique. Jésus nous interdit la médisance et la mauvaise langue. Lis Mat. 7:1-5 Mat. 18 1 Cor. 13. Prie nuit et jour pour ton église et pour ses responsables. Si tu peux choisir ton église, fais-le avec prière et avec soin. Choisis une église qui est fidèle à l’Ecriture et aussi remplie du Saint-Esprit, c’est-à-dire un groupe où Jésus est réellement présent.

Et si l’église est infidèle ?

  Si l’église n’accepte pas la divinité de Christ, ni l’autorité absolue de la Parole de Dieu, ni la nouvelle naissance par la foi, ta place n’est pas dans ce lieu. « Quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? » (2 Cor. 6: 14-18). Mais si tu les quittes, fais-le avec amour.

Et si tu es seul ?

  Il y a des croyants qui sont isolés par les circonstances : je pense au chrétien solitaire dans une région hostile à l’Evangile, au jeune homme qui fait son service militaire. On est parfois le seul croyant dans son village.
  Pensons aussi à ceux (nombreux) qui sont en prison pour leur foi. Que faisons-nous pour encourager ces enfants de Dieu isolés ?
  Si tu es, toi aussi, seul : sois sûr que Dieu ne t’abandonnera pas tu n’es pas seul. Si Dieu est avec toi, tu possèdes plus que le monde entier (Rom. 8:31-39).
  Mais pour ceux qui ont la possibilité de se réunir avec d’autres enfants de Dieu, son commandement est formel : « N’abandonnons pas notre assemblée » (Héb. 10:25) ou, mieux traduit : « Me cessons pas de nous rassembler ».

4e DISCIPLINE – L’EXTERIORISATION DE LA FOI : Tu ne peux pas garder Dieu pour toi seul

  Si nous n’extériorisons pas notre vie spirituelle, elle s’évapore. La seule chose qui peut convaincre le monde, c’est l’amour de Dieu en nous. L’amour de Dieu se montre en se donnant lui-même; il peut se montrer au travers de nous uniquement si nous nous donnons nous-mêmes.
  Voici les 3 façons par lesquelles nous pouvons nous donner, ou plutôt donner Christ aux hommes :

1. Par notre témoignage
  Jésus dit Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père, mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père  » (Mat. 10:32-33). Et encore « L’Esprit de vérité rendra témoignage de moi, et vous aussi, vous rendrez témoignage » (Jn 15:26-27). Notre identification à Jésus ne peut pas rester secrète.
  Si notre foi est réellement l’oeuvre du Saint-Esprit, elle ne peut pas rester muette. Nous sommes les témoins de Christ devant un monde qui ne le connaît pas et qui ne peut le connaître que par notre témoignage. Donc plus nous connaissons personnellement Jésus, plus nous pouvons témoigner de Lui.
  Le Seigneur nous appelle « la lumière du monde » et « le sel de la terre » (Mat. 5:13-14). Jésus ne dit pas : Tu dois être la lumière du monde, mais «Tu es la lumière du monde ». Une petite lumière se voit de plus loin qu’on ne le pense. Compte sur l’Esprit de Dieu pour rendre témoignage au travers de toi.
  Il est vrai que chaque témoin de Jésus-Christ devra un jour ou l’autre souffrir (2 Tim. 3:12). Jésus a bien dit que nous ne pouvons pas être ses disciples si nous refusons de le suivre en portant la croix (Mat. 10:38 16:24).
  Quand nous témoignons pour Christ dans ce monde, l’Esprit de Dieu nous remplit. Ensuite c’est lui qui témoigne, qui aime au travers de nous et qui nous donne sa paix et sa joie. Un chrétien ne peut pas être heureux s’il cache sa foi. Et les souffrances que nous aurons endurées par amour pour le Christ seront notre gloire dans le royaume de Dieu. La souffrance développe en nous le caractère de Christ.

2. Par nos bonnes oeuvres
  Paul dit que « nous avons été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres » (Eph. 2:10), c’est-à-dire pour faire le bien. Paul dit encore : « Frères, ne vous lassez pas de faire le bien (2 Thess. 3:13). Il dit que le chrétien spirituel est « propre à toute bonne oeuvre » (2 Tim. 2:21) il veut « que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres : voilà ce qui est bon et utile aux hommes » (Tite 3:8).
  Pierre résume la vie du Seigneur Jésus-Christ en ces mots : « il allait de lieu en lieu, faisant le bien » ( Act. 10:38). Si notre Maître passait sa vie à faire le bien, nous ses disciples, devons en faire autant pour convaincre le monde que notre témoignage est vrai. Il y a mille façons de faire le bien. Toutes nos bonnes oeuvres doivent être faites au nom de Jésus-Christ et associées à notre témoignage. L’apôtre Jacques a dit « comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte » (Ja. 2:26).

3. Par le travail pour Dieu
  Il y a mille façons de servir Dieu, mais le but de tout travail pour lui, c’est l’évangélisation du monde. Christ est mort pour tous les hommes et il nous a ordonné de le dire à tous. Heureux celui qui le comprend ! C’est le but du chrétien, c’est aussi le but de toute l’église.
  Nous n’avons pas tous le don d’évangéliste, mais nous sommes tous appelés à évangéliser (dans une équipe de football, tous ne sont pas avant-centre, mais si chacun joue son rôle, l’équipe entière marque des buts et gagne le match). Dans l’église, tous n ont pas le don d’évangéliste, mais si chacun fait le travail que Dieu lui a confié, le monde sera évangélisé.
  Jésus dit qu’il y a « plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent » (Luc 15:7) que pour 99 bons chrétiens… qui ne gagnent pas d’âmes.
  Le tout premier devoir de l’église est celui d’apporter le Nouveau Testament là où il n’est pas connu. Quel que soit le travail que Dieu te donnera à faire, ne te prive pas de la joie absolument céleste d’amener des pécheurs au Christ et de mettre de NT entre les mains de deux milliards d’hommes qui ne le possèdent pas encore. Que Dieu multiplie ta vie!


CETTE VIE NE FINIT PAS SUR CETTE TERRE

JÉSUS VA REVENIR
  Le monde passera. « Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jn 2:17). La vie du chrétien est merveilleuse, elle est un avant-goût du ciel pourtant elle se passe dans la souffrance. Pierre dit « c’est à cela que vous avez été appelés » (1 Pi. 2:21).
  La souffrance ne fait pas disparaître la foi, au contraire, elle l’aide à grandir. Dieu prépare quelque chose de merveilleux pour nous. Paul écrit « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Rom. 8:18).
  Notre nouvelle vie est éternelle, enracinée en Dieu lui-même. Au retour de Christ, Dieu va nous transplanter dans le royaume de son Fils. Alors tu vivras pour toujours dans la présence de Dieu. C’est cela, le ciel.

Le ciel n’est pas si loin de la terre !
  Jésus va revenir sur cette terre. Nous allons le rencontrer avec un corps ressuscité. Lis le fantastique chapitre 15 de I Corinthiens sur la résurrection.
  Le ciel, pour nous, c’est la présence de Jésus. Jésus est présent partout, et il va revenir sur cette même terre où il fut crucifié. Il régnera sur les nations (Apoc. 20) et nous serons avec lui, bien que nous ne soyons pas tous appelés à régner. Jésus, tout comme l’apôtre Paul, insiste sur le fait que notre façon de vivre maintenant décidera de la fonction que nous occuperons quand nous serons ressuscités.

Nous vivons pour demain
  Notre vie actuelle n’est qu’une préparation, une école. Apoc. 20 parle d’un règne de Christ de mille ans sur cette terre durant lequel nous aurons des responsabilités et nous apprendrons encore à connaître Jésus. La Bible dit que tout sera renouvelé nous ne savons pas comment, Dieu garde son secret. Mais Christ nous apparaîtra encore plus glorieux au milieu de sa nouvelle création et nous pourrons nous épanouir et découvrir Dieu à l’infini.

RÉFLÉCHIS:

  Mais si je perds mon temps, si je gaspille les richesses que Dieu m’offre en Christ aujourd’hui, si je néglige mes responsabilités, comment veux-tu que Dieu me confie des responsabilités dans son royaume ? Si nous ne sommes pas fidèles, disait Jésus, dans les petites choses, qui nous confiera les valeurs réelles ? (Luc 16:11). Le Seigneur nous étudie minutieusement ; il cherche maintenant des hommes qui pourront occuper les « postes-clé » de son royaume.
  « Le Seigneur, dans la parabole des mines » (Luc 19) enseigne, comme Paul aussi (1 Cor. 3:11-15), que certains croyants auront une récompense, des responsabilités, et que d’autres perdront leur récompense. Nous sommes sauvés par la foi seule, mais nous serons jugés – par le Fils de Dieu – d’après ce que nous aurons fait de la foi qu’il nous a donnée (Luc 19:12-24; 1 Cor. 3:11-15; 1 Cor. 4:5; 5:10; Rom. 14: 10-12).
  Au retour du Christ, « nous serons tous changés, en un instant, en un clin d’oeil » (1 Cor. 15:52), et « nous serons tous ensemble enlevés… sur des nuées à la rencontre du Seigneur » (1 Thess. 4:17). En cet instant « nous le verrons face à face » (1 Cor. 13:12) et « nous serons semblables à lui » (1 Jn 3:2). Nous serons dans l’éternité. Nous connaîtrons pleinement sa présence. Mais nous y serons dans notre corps ressuscité. Alors deux choses se passeront :

Le Tribunal de Christ
  Ce sera le moment où chacun se verra tel qu’il est. Notre juge sera celui qui versa son sang pour nous au calvaire. Ce sera un instant solennel. Que te dira-t-il alors ? Te dira-t-il : « entre dans la joie de ton Maître » (Mat. 25:21).
Nous avons intérêt à nous juger nous-mêmes déjà maintenant, à la lumière de sa Parole, car ainsi nous éviterons d’être jugés (1 Cor. il :31).
La Mariage de l’Agneau suivra le tribunal. Dieu montrera au monde entier l’union de Christ et de son épouse. L’épouse, c’est nous les chrétiens. Comme Boaz acheta Ruth, la pauvre jeune étrangère pour être sa femme (Ruth 4:9-10), ainsi Christ nous a achetés par son sang.

  Ce sera un moment ultra-merveilleux ! Rien ne pourra plus nous séparer de Lui. Es-tu prêt ?

Fin

* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)