Semer généreusement

Le Seigneur nous a laissé une merveilleuse parabole qui, selon sa propre explication, compare la Parole de Dieu à une semence (Mat 13.3-8, 18-23). Cette parabole raconte l’histoire d’un semeur qui sortit pour semer. Il jeta sa semence, une partie tomba le long du chemin et les oiseaux la mangèrent. Une autre partie tomba dans des endroits pierreux et sécha parce qu’il n’y avait pas assez de terre. Une autre partie encore tomba dans les épines qui l’étouffèrent. Une dernière partie de la semence tomba dans la bonne terre et donna du fruit. Mettons-nous à la place de ce semeur : puisque tant de semence est tombée sur de mauvais terrains, devait-il tout de même semer ?

En tant que semeur de la Parole de Dieu, on peut être soit un semeur optimiste, soit un semeur pessimiste. Parlons d’abord d’un semeur optimiste. Je vous propose quatre caractéristiques pour le décrire.

Le semeur optimiste

Il sème généreusement. Imaginez un instant que vous êtes assis sur une colline en train de regarder cet homme de la parabole qui sort pour semer. Ne trouvez-vous pas qu’il y a quelque chose d’un peu curieux dans sa façon de faire ? Il lance sa semence un peu partout, sans s’inquiéter, semble-t-il, d’en gaspiller une certaine quantité ! Une partie tombe sur le chemin, une autre dans des endroits pierreux, une autre encore dans les épines et finalement dans la bonne terre. Le semeur ne semble pas tellement se préoccuper de ce qui tombe en dehors du champ. Ce qui importe pour lui, c’est de semer, et de semer généreusement. Il sait que, même si un certain pourcentage de sa semence est gaspillé, ce qui va pousser lui donnera infiniment plus, si bien qu’il ne fait pas très attention à ce qui se perd. Le semeur optimiste qui sème la Parole de Dieu se concentrera lui aussi sur ce qui poussera plutôt que sur la quantité qui se perdra. Il a pleinement confiance que Dieu bénira la semence de la Parole. « Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (És 55.10-11) Dieu nous appelle tous à être des semeurs de sa Parole. Nous devons nous aussi semer aussi généreusement que possible. En 2008, nous avons distribué 20 000 évangiles de Jean dans l’arrondissement de notre assemblée. Suite à cette distribution, trois personnes ont été sauvées. Certains pourraient dire que nous avons gaspillé 19 997 évangiles, mais c’est faux : le Seigneur peut encore très bien bénir sa Parole, qui a été semée un peu partout. Ce qu’il faut retenir, c’est que si on veut du fruit, il faut semer aussi généreusement que possible !

La deuxième caractéristique du semeur optimiste, c’est qu’il reste réaliste malgré tout. Pour éviter le découragement, le semeur optimiste doit aussi faire preuve d’un certain réalisme. Un semeur réaliste sait très bien que toutes les graines ne porteront pas de fruit, d’où l’idée de semer aussi généreusement que possible. Salomon avait bien saisi cette réalité : « Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bons. » (Ecc 11.6) On doit savoir qu’on va parfois travailler pour rien, mais il ne faut pas se laisser décourager, ni cesser de semer pour autant. Quand j’ai été sauvé, il y a 40 ans, je croyais que beaucoup de gens autour de moi se convertiraient. L’Évangile est un message tellement formidable que je pensais que tous ceux qui l’entendraient l’accepteraient avec joie. Quelle déception ce fut pour moi ! Mon grand optimisme manquait vraiment de réalisme ! D’ailleurs, les différents terrains de cette parabole donnent un portrait réaliste : ce ne sont pas toutes les graines qui produiront du fruit, mais seulement celles qui tomberont dans la bonne terre. Il est impossible de connaître la qualité du terrain de ceux à qui on annonce l’Évangile. Jésus a aussi parlé du chemin large dans lequel beaucoup entrent et d’un chemin étroit que peu trouvent. Malheureusement, il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (Mat 22.14). Alors, pour éviter le découragement, il nous faut une certaine dose de réalisme !

Ensuite, le semeur optimiste va au-delà de son entourage. Le Seigneur nous a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mat 28.19). Le mot « allez » nous incite à nous mettre en route, à ne pas rester là où nous sommes ; il nous faut aller plus loin que notre entourage immédiat. Il nous faut faire un pas en avant, ne pas nous contenter de faire du sur place pour semer !

Si l’apôtre Paul s’était contenté de ne parler qu’aux gens qui l’entouraient, l’Évangile ne se serait pas répandu rapidement. En allant au-delà de notre entourage immédiat, nous allons semer aussi généreusement que possible. Si je dis cela, c’est parce que je constate que la plupart des chrétiens qui désirent rendre témoignage le font autour d’eux ou aux extrémités de la terre. En agissant ainsi, nous négligeons tous ceux qui ne sont ni près ni loin de nous, mais ce sont eux que nous atteindrons si nous allons au-delà de notre entourage immédiat. Ceux qui sont au loin et ceux qui sont tout près ne sont pas les seuls à avoir besoin de l’Évangile !

Finalement, le semeur optimiste ne s’attend pas à ce que ce soit facile. Un semeur sait très bien que ce qu’il sème ne portera pas de fruit instantanément. « Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison» (Jac 5.7). L’évangélisation est une guerre spirituelle. Il y a un ennemi qui prend un malin plaisir à ôter la semence. C’est ce que Marc 4.15 nous dit : « Les uns sont le long du chemin, où la parole est semée ; quand ils l’ont entendue, aussitôt Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux ». Le Seigneur a dit aux disciples : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups » (Mat 10.16). Avec de telles affirmations, on ne devrait pas s’attendre à une expérience très reposante. Ceux qui s’impliquent dans l’évangélisation sont comme ceux qui vont au front dans un conflit armé. Le confort ne fait certainement pas partie du mandat. Le Seigneur ne nous a fait aucune promesse quant au « confort » dans l’évangélisation. Au contraire, Paul fait une liste éloquente dans la deuxième épître aux Corinthiens, au chapitre 11, des épreuves qu’il a dû subir lorsqu’il évangélisait. Il parle des travaux, des coups, des emprisonnements, du danger de mort, du fait qu’il a été battu de coups de bâton à plusieurs reprises, qu’il a été lapidé et qu’il a même fait trois fois naufrage. Ce qui m’étonne, c’est que nous, de notre côté, nous voudrions annoncer l’Évangile sans contrainte, sans difficulté et sans opposition. Quand nous regardons l’expérience de Paul, nous arrivons à la conclusion qu’il y a sûrement quelque chose que nous n’avons pas compris ! Même si ce n’est pas facile, aucune excuse n’est valable : nous devons semer aussi généreusement que possible.

Le semeur pessimiste

Relevons maintenant brièvement deux caractéristiques du semeur pessimiste. Il trouve des excuses. Dans le livre des Proverbes, il est dit : « Il y a un lion dehors! Je serai tué dans les rues! » (22.13) En réalité, le semeur pessimiste n’a pas très envie de semer. Il trouve des excuses, de très mauvaises excuses, tandis qu’il devrait plutôt chercher des moyens. Je suis trop âgé, je n’ai pas le temps, je suis trop timide, trop occupé, etc. Quelle excuse serait acceptable pour justifier le refus d’obéir au premier mandat donné à l’Église ?

Deuxièmement, le semeur pessimiste attend en vain le moment idéal. « Celui qui observe le vent ne sèmera pas », nous dit l’Ecclésiaste (11.4). Il s’inquiète à outrance concernant les opportunités de semer. On ne peut pas toujours s’attendre à expérimenter ce que Paul a vécu quand le geôlier de la prison de Philippes lui a demandé : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » (Act 16.30). Pour Paul, l’occasion de présenter le salut à cet homme fut fameuse. C’est la question rêvée pour toute personne rendant témoignage. Tant mieux si de telles occasions se présentent, mais il faut bien comprendre que c’est l’exception, non la règle. N’attendons pas de telles occasions, elles sont bien trop rares ! Un semeur qui regarderait les nuages ne serait en réalité pas vraiment un semeur, car il n’a que l’intention et le désir de semer, mais il ne le fait pas ! Bien entendu, il ne récoltera pas ! « Celui qui regarde les nuages ne moissonne pas » (Ecc 11.4b). Comment pouvons-nous espérer voir l’Évangile se répandre si les semeurs ne sortent pas pour semer ?

Un choix

Pour conclure, nous devons être encouragés à semer généreusement la Bonne Nouvelle, même si c’est souvent difficile et que cela peut nous sembler parfois inutile. N’oublions pas qu’un semeur optimiste sème généreusement, il reste réaliste pour ne pas se décourager, il va au-delà de son entourage immédiat et il ne s’attend pas à ce que ce soit facile.

À nous maintenant de choisir. Voulons-nous être des semeurs pessimistes qui trouvent des excuses et qui attendent le moment idéal, ou des semeurs optimistes que rien n’arrête et qui sèment aussi généreusement que possible ?

 

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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