Qu’est-ce que la dynamique des groupes (D. d. G.)?

Dr U. Senn (Reproduit de l’Appel de minuit, mai et juin 1977)

Voici une deuxième étude concernant un DANGER moderne pour le christianisme: la « dynamique des groupes ». Comme pour l’Hindouisme », nous mettons en garde les chrétiens contre ce mouvement moderne. C’est un danger très réel. Il a envahi l’Europe et travaille de même dans les grandes cités d’Afrique: administrations, grandes entreprises et églises. Cet article répond aux questions que nous posent, à ce sujet, de nombreuses infirmières, des professeurs, des prédicateurs, etc.Son origine et son extension

La Dynamique des groupes (D. d. G.) fut utilisée pour la première fois en. 1947 à Béthel, dans le Maine, aux U.S.A. Depuis lors, elle s’est répandue d’une façon incompréhensible. C’est justement la propagation étonnante de ce mouvement dans le monde entier qui doit nous mettre en garde. Appliquée au début dans l’industrie, la D. d. G. est utilisée dans des entreprises chez les fonctionnaires, dans les hôpitaux,. des églises, des écoles, des universités, etc.

Ses différents noms:

Dynamiques des groupes, training de sensibilité (sensitivity Training), groupes de rencontres (Encounter Groups), groupes T, groupes Sianon, ateliers de créativité, etc. Parfois sont aussi utilisés des noms trompeurs, comme « Formation des adultes ».

Quelle est la cause de la naissance de la D. d. G.?

Le croissant abandon de la foi dans la chrétienté – et le jugement imminent qui la frappera – ont provoqué chez l’homme un désespoir toujours grandissant. L’individu se trouve au sein d’une crise; il y a un malaise général, générateur d’angoisse. La conséquence est une étrange faiblesse spirituelle.

Pour ces êtres privés de résistance nerveuse, pour Ces névrosés, un traitement s’avère de plus en plus nécessaire; Ils essaient de le trouver chez le praticien; à l’heure de la consultation, des gens viennent en nombre de plus en plus croissant, gens qui ne se sentent « plus bien ». lis se plaignent toujours de maux peu précis: migraines, lourdeurs abdominales, nervosité, insomnie, etc. L’individu inquiet se raccroche toujours plus à la science (médecine, psychiatrie, psychologie), afin de résoudre les problèmes angoissants qui se posent au monde. C’est ainsi que l’on réclame de la science un savoir et un pouvoir universels qu’elle n’a pas, et qu’elle ne peut avoir. La D. d. G. est devenue maintenant l’espoir de beaucoup. Le médecin, le psychologue, ainsi que la D. d. G. ont hérité de telles personnes en quête d’un secours, car elles ne le recherchent plus auprès des pasteurs, des prédicateurs et d’autres conseillers spirituels.

Qu’attend-on de la D. d. G.?

A l’origine, la D. d. G. était une méthode d’enseignement permettant au directeur d’industrie d’être transformé en dirigeant d’entreprise particulièrement capable. Depuis ces débuts, les espoirs fondés sur la D. d. G. se sont considérablement étendus. Des hommes nombreux attendent de la D. d. G. qu’elle résolve les conflits, les tensions, les problèmes et les complexes qui pèsent sur la vie de l’homme dans la société moderne.

On attend: rendement accru du travail, vie en société plus paisible, plus belle, plus productive. On espère: être débarrassés de luttes intimes angoissantes, une orientation dans la perplexité générale, une issue au désespoir, une thérapeutique aux symptômes névrotiques, aux contraintes intérieures, une victoire sur l’ennui, des contacts réciproques facilités et de nouvelles Joies.

Voici une définition donnée dans un Journal, « Dia Weltwoche » (31.10.73) : « On s’attend à une libération du MOI, tout au moins à une pénétration dans l’homme intime (un voyage dans l’EGO), en se livrant, en s’ouvrant au groupe par des exercices verbaux et non verbaux (= exercices avec paroles et sans paroles). Le principe: Ressentir au lieu de penser. Le thème : MOI !

Le visage tourné vers le MOI !

La technique des rencontres de la D. d. G.

La plupart des groupes ne rassemblent que 8 à 15 membres et se rencontrent de façon diverse. La porte vers le monde extérieur est fermée, et l’on s’installe dans le secret avec le meneur de Jeu, l’entraîneur qui, le plus souvent, reste silencieux. C’est par cette technique que le processus de la D. d. G. est déclenché: curiosité naturelle, besoin de contact, sympathie, agressivité et ennui provoquent peu à peu une conversation. Ce processus comporte les phases suivantes:

1. Phase d’incertitude générale
Le meneur de Jeu ne dit rien… Les participants sont inquiets, irrités. Silence pénible; embarras. 2. Expression de sentiments négatifs
Contrariétés, critiques vis-à-vis de l’entraîneur. Celui-ci accepte toutes les critiques sans répondre, sans réagir. Critique des participants les uns envers les autres. 3. Etalage de l’être intime, du MOI
Certains participants commencent à révéler leurs problèmes et leurs sentiments profonds. Par le fait même que le meneur du jeu accepte manifestement tout, d’autres se sentent encouragés à se confesser également: c’est la confession du groupe. 4. Confrontation: ôter le masque
Lorsque la plupart des participants ont ainsi dévoilé leur être intime, lis trouvent inadmissible qu’un membre quelconque se retranche encore derrière un mur. Le groupe exige alors de l’individu, tantôt cordialement, tantôt violemment, qu’il s’exprime, qu’il ôte son masque. Celui qui ne participe pas de cette manière se trouve isolé et considéré comme un personnage bizarre (ce que nul n’aime). 5. Expression de sentiments positifs
Après la méfiance du début, voici qu’apparaît quelque chose d’incroyable: une profonde acceptation mutuelle, un consensus (= un même dessein, Ap. 17:13). Ce qui signifie qu’à la confession en groupe succède
l’absolution du groupe sur la base de la morale du groupe.
Selon cette morale, « tout est permis ». Toute « réalisation de soi-même » (c’est­à-dire aussi tout péché – ce que le chrétien nomme « péché ».) est acceptée. Ceci constitue l’aspect central de l’expérience du groupe. Les participants pleurent ensemble sur leurs problèmes respectifs, même si certains d’entre eux ne l’ont Jamais fait en d’autres circonstances. Ainsi naît le sentiment du « Nous » (de la collectivité). Les participants éprouvent les uns pour les autres une confiance, une affection et une intimité qu’ils n’ont Jamais ressentie pour les membres de leur propre famille ou pour leurs amis les plus proches, et cela parce qu’ils se sont ouverts, livrés, dans le groupe, plus totalement qu’envers les leurs. Au cours de cette phase intervient
une modification psychique des participants,
décrite par certains comme « une nouvelle naissance ». 6. Expression « non verbale »

L’affection et l’intimité éprouvées par les membres du groupe les lient les uns aux autres. C’est alors qu’intervient la communication « non verbale », par des regards, des expressions de la physionomie, des attouchements, des caresses au cours de jeux divers. En voici un exemple les yeux bandés, les bras tendus, les participants se déplacent dans la pièce, cherchant à se reconnaître. Ils se retrouvent enlacés, collés les uns aux autres Ce n’est rien moins que le culte impudique rendu à BaaI-Péor et à Astarté (voir Nombres 25 et I Samuel 7 3).

La pénétration de la D. d. G. dans l’église de Jésus-Christ

C’est par une apparence de piété que l’on procède pour introduire la D. d. G. dans les églises et les communautés. On affirme que Jésus et ses douze disciples constituaient un bel exemple de D. d. G. On cite divers versets bibliques qui doivent être des recommandations en faveur de la D. d. G. C’est, paraît-Il, par la D. d. G. que doit être dirigée « l’unité de l’esprit », cette unité étant appelée dans la langue de la D. d. G. « consensus ». La lettre de Jude a prédit cette erreur longtemps à l’avance. « Ils Injurient tout ce qu’ils ne connaissent pas et se corrompent dans tout ce qu’ils comprennent naturellement, comme des bêtes sans raison » (lire Jude v. 8 et 10-13).

Dans les églises et communautés, les pionniers, les entraîneurs voudraient introduire leur méthode partout: conventions de pasteurs, consistoires, diacres, diaconesses, missionnaires en congé, ceux qui sont chargés de cure d’âmes par téléphone ou dans les hôpitaux, professeurs de religion, catéchumènes, groupes de jeunes, cellules de prières et d’études bibliques, etc.

Jésus appelle des hommes, qui ne savent où aller, qui n’ont pas de berger, à rechercher le chemin de la vie éternelle.

Par contre, ces entraîneurs, partisans de la D. d. G., bergers insensés, flattent ces « errants », ces sans-patrie spirituelle, en s’enquerrant, auprès d’eux, de la voie à suivre ! (voir Mt. 15:14). Ce sont de faux bergers.

La D. d. G. à la conférence missionnaire de Bangkok 1972/73

Cette conférence missionnaire mondiale fut, jusqu’à son terme, menée sciemment comme une expérience d’e D. d. G. Conformément à un plan bien établi, les participants à la conférence furent manipulés, afin d’obtenir des résultats fixés à l’avance, et cela dans l’optique de la théologie du conseil oecuménique des églises. Apparemment et sans opposition, les décisions les plus renversantes furent prises (la résolution chinoise, le Moratoire), bien qu’un bon nombre de participants eussent souhaité ne pas les approuver. La chose s’explique parce que ces derniers furent dupés et « travaillés » par la D. d. G. L’influence de la D. d. G. se fit sentir par le fait que peu de séances plénières furent tenues – cela pour permettre de nombreuses réunions par petits groupes. Dans chaque groupe fut introduit un agent dont la tâche était de manipuler très astucieusement les opposants, en vue de la réalisation des projets du conseil oecuménique. Quiconque n’acceptait pas était considéré comme « névrosé ». Le tout était agrémenté de musique, de chants, de danses, de festivités et de « happenings » (surprises) avec des attouchements (depuis le simple serrement de mains, jusqu’au « baiser de la paix », on passant par des embrassements). Une fonctionnaire du conseil oecuménique des églises écrivit que certains participants à la conférence éprouvaient de l’angoisse à la pensée qu’ils seraient réellement embrassés; on dut tout d’abord les « conditionner » par de bons chants de réveil pour les amener à accepter cette pratique.

On voit donc qu’ici aussi, l’ancienne technique chère à Nébucadnetsar fut employée, à savoir la musique afin de rendre les réfractaires plus malléables (Da. 3 :15). Un porte-parole du conseil déclara, lors d’une interview à la télévision, que des prêtres orthodoxes, des professeurs de théologie et des directeurs de mission furent transformés intérieurement par le fait d’avoir dansé ensemble pour la première fois de leur vie!

Lorsque, dans les groupes, le moment vint d’établir un rapport sur les décisions prises, des participants ne furent plus dans les dispositions requises pour avancer de réelles objections, à cause du programme richement fourni et le temps manquant! Nous constatons ainsi avec effroi que de rusés psychologues mettent déjà au point les méthodes par lesquelles une chrétienté déchue sera « manipulée » d’une manière telle qu’elle adorera l’Antichrist (lequel sera très bientôt manifesté).

Perspectives

La D. d. G. est – avec les média (les journaux, etc.) – un des instruments qui finalement produiront l’unanimité antichrétienne, ce « même dessein » dont parle l’Ap.1 7:13 La pensée communautaire est poussée au point que l’individu perd sa personnalité (elle est remplacée par la conscience du « NOUS »). Dès lors, il se trouve dans une position telle qu’il reçoit avidement ce en quoi le meneur de la D. d. G. veut l’endoctriner. Il est séduisant pour lui de croire avoir lui-même proposé les pe­sées en question.

Il est certain que l’expérience ne peut réussir pleinement, si un membre du groupe reste indépendant ou s’il prie ; le cercle d’étude n’est alors pas complet. Si quelqu’un ne s’intègre donc pas, c’est-à-dire s’il n’entre pas dans la pensée recherchée, il doit se sentir un trouble-fête, ce que nul parmi les autres n’apprécie. Par ailleurs, le Saint-Esprit ne se laisse pas manipuler, et dès lors le vrai croyant non plus.

C’est là la raison pour laquelle un vrai croyant ne doit pas se prêter à de telles expériences (aussi longtemps que celles-ci ne sont pas encore imposées). Lorsque ce lavage de cerveau deviendra obligatoire, nous connaîtrons le temps de persécution des chrétiens, parce que nous ne prendrons pas part à cette pratique.

L’origine, les principes, la méthode et le but de la D. d. G. ne viennent ni de la Parole, ni de l’Esprit de Dieu, mals bien de l’esprit de l’Antichrlst. C’est la raison pour laquelle la D. d. G . ne conduit ni au salut, ni à la libération, ni au renouveau de l’église.

En vertu du sacrifice sur la croix de Golgotha, toutes ces bénédictions sont offertes à ceux qui, reconnaissants, les acceptent par la grâce, don de Christ.

Qu’en sera-t-il des autres hommes? Il Th. 2:10-12 déclare « Parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés, Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vé­rité… soient condamnés ». La D. d. G. fait partis du jugement de Dieu: « Comme Ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes » (Ro.1 :8). En il Th. 2 :3 et 1 Ti. 4:1,11 est écrit que l’apostasie doit précéder le Jour du Seigneur. Cette apostasie est le rejet toujours plus marqué de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, et elle montre ses effets néfastes dans la profond corruption qui pénètre la vie familiale, sociale, politique, ainsi que la vie de l’église. Elle atteindra son point culminant, lorsque l’Antichrist sera manifesté. La D. d. G. est l’instrument qui prépare la voie à l’Antichrist. Nous ne voulons pas oublier qu’en Allemagne, il y a 40 ans, Hitler et ses acolytes réussirent à manipuler, de la même manière, tout le peuple allemand.

Les dangers de Ia D.d.G.

La D. d. G. est du « Mal », et les dangers sont grands. Je prie chacun de ne se joindre à aucun séminaire de ce genre, même à titre d’essai. On entend souvent ce point de vue naîf: il y a une bonne et une mauvaise D. d. G.. Ce n’est pas vrai. La D. d. G. est mauvaise, car elle est basée sur le mensonge. Le mensonge ne nous rend pas libres, mais bien la vérité.

J’admets que vous avez tous votre Bible et que vous la considérez comme la révélation de Dieu, Lequel est la vérité même. J’admets que la Bible, l’évangile est la régie de votre vie et de votre comportement social. Et Je puis aussi supposer que vous possédez tous le salut en Jésus­Christ, en son sang, et que vous considérez la loi divine comme parfaite, comme l’expression de l’amour de Dieu.

Sur cette base, il est parfaitement clair que le christianisme et la D. d. G. s’excluent l’un l’autre, bien que cette dernière soit teintée de christianisme. La personnalité qui donne le ton dans la D. d. G. n’est pas Jésus-Christ; elle n’est pas non plus le témoin de Jésus, ni le pasteur, ni le prédicateur, mais le psychothérapeute (ou psychanalyste). La base, la position fondamentale dans la D. d. G. n’est pas l’image biblique de l’univers, n’est pas la vérité, mais une conception psychologique – matérialiste de ce monde, un mensonge.

En prenant comme base de discussion cette conception matérialiste telle que l’a décrite (ceci en grandes lignes) Siegmund Freud, J’ai établi une liste des points en opposition l’un à l’autre.

1. Dans la conception matérialiste décrite ci-dessus, il n’y a point de Dieu-Créateur des cieux et de la terre. Ce qui est à tort considéré comme Dieu est une croyance illusoire. L’homme serait dieu, le MOI.

2. La foi an Jésus-Christ serait une névrose collective, comme tout autre religion. Un satan n’existe pas, mais ce que l’on considère (dans la D. d. G.) comme Satan n’est que penchants refoulés, etc.

3. Les connaissances scientifiques forment la base de la D. d. G., tout spécialement celles concernant la recherche du comportement de l’homme et des animaux, le « Behaviorismus » comme disent les Anglais. Cette conception, remplaçant la Bibie, est une religion de change. La Bible elle-même, à côté de nombreuses autres sources, constitue un vaste « pluralisme » ne dépendant pas d’un réalité absolue ! C’est la D. d. G. qui le proclame!

4. Pour le chrétien, le centre de vision est en Dieu et en Sa Parole. Pour la D. d. G. le centre est dans l’homme lui-même.

5. La Bible demande la foi an Dieu.

La D. d. G. demande la foi en l’homme, en son bon fond, sa bonne volonté, son savoir, ses possibilités.

6. Pour le chrétien, l’homme est une création de Dieu.
Pour la D. d. G., l’homme est le produit de l’environnement, de son éducation, de sa culture et de la société. Il est l’animal le plus développé, l’animal-groupe, « l’homo communicativus », l’homme qui entre en communications avec les autres, élevé et dirigé par la méthode D. d. G.

7. La Bible dit: « l’homme est créé pour Dieu ».
La D. d. G. dit: l’homme est là pour son prochain.

8. La Bible dit: l’homme créé doit remplir un devoir et une charge.
La D. d. G. dit: l’homme Joue un rôle précis, tel un rôle dans une pièce de théâtre; Il doit être prêt à échanger son rôle contre un autre, soit homme, soit femme. etc. !

9. Le chrétien est créé et doit obéissance à son Dieu.
La D. d. G. dit: l’homme est autonome (c’est-à-dire son propre chef) et libre.

10. La Bible dit: la Parole de Dieu est la règle pour la foi, la vie et la marche.
La D. d. G. dit: la norme du groupe est la règle. (Notice du Dr Senn: La norme du groupe est généralement représentée par le membre le plus mauvais du groupe).

11. La Bible dit: l’homme, dans son essence, est mauvais.
La D. d.. G. dit: dans son essence, l’homme est bon.

12. La Bible dit: le problème central pour l’homme est le péché.
La D. d. G. dit: comment puis-je me développer? Comment puis-Je me « réaliser » (montrer la réalité de ce que je suis), malgré mes entraves?

13. La Bible dit: comment puis-je connaître un Dieu plein de grâce?
La D. d. G. dit: comment puis-je trouver un compagnon plein de grâce?

14. La Bible dit: les commandements de Dieu sont bons.
La D. d. G. dit: chaque être humain est sa propre loi.

15. La Bible dit: agir contre la volonté de Dieu est péché.
La D. d. G. dit:il n’y a pas de péché !

Par la D. d. G., la conscience est déformée, imprégnée par une autre loi. Tout comme le chrétien laisse sa conscience s’imprégner par l’influence des commandements de la Bible, ainsi la D. d. G. influence puissamment la conscience de celui qui s’en approche. Par les exercices de la D. d. G., des êtres humains se trouvent en contact rapproché les uns des autres, parfois avec des personnes « possédées »; elles deviennent elles-mêmes possédées par des esprits malins. Même le Christ a chassé des démons sans leur imposer les mains, mais Il a chassé des démons en leur parlant, en leur ordonnant de partir. C’est pourquoi, gardez-vous de la D. d. G. Même les églises, par l’influence des enseignements de la D. d. G., peuvent être transformées en un laboratoire du Méchant.

Et maintenant, que faire pour ne pas tomber et être entraîné dans ce tourbillon?

1. Une vie de prières – passer chaque jour une demi-heure avec le Seigneur.

2. Une vie de famille saine, avec reconnaissance envers Dieu pour ceux qu’Il nous a confiés; discuter, parler, prier avec eux.

3. Une vie d’église où la Parole est proclamée avec fidélité, où est répandu le désir de travailler pour la gloire de Dieu. Eventuellement mettre sa maison, son logis à la disposition du Seigneur et prier avec d’autres chrétiens.

C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté ».

* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)