Pardonner est un remède nécessaire
On s’entend généralement pour dire que les deux besoins fondamentaux de l’être humain sont d’aimer les autres et d’être aimé par les autres. Et par les autres, on entend particulièrement les proches. Notre bonheur dans la vie dépend en grande partie du type de relation que nous entretenons avec nos proches. Un bris dans la relation avec des compagnons de travail ou de sport nous affectera certainement, mais pas aussi gravement qu’un bris dans la relation avec nos proches. Et comme nos proches, conjoints, enfants, amis intimes et frères et sours dans le Seigneur, sont ceux que nous avons tendance à blesser le plus souvent, pardonner devient un remède nécessaire.
Pardonner est un remède nécessaire, mais comme dans le cas de tout remède, il ne faut pas en abuser …
Certains pensent que de pardonner est chose facile. Mais tous ceux qui ont été un jour ou l’autre profondément blessés savent qu’il n’en est rien. Pardonner est extrêmement difficile, et particulièrement quand l’offense est grave. Il faut veiller à éviter toute offense. D’une part, il faut éviter d’offenser les autres par des paroles blessantes ou des gestes impulsifs. Jacques exhorte ses lecteurs à être lents à parler, lents à la colère. D’autre part, il faut éviter de se sentir constamment offensé, ce qui dénote une attitude plutôt égocentrique. Voici trois suggestions pratiques pour éviter de se sentir trop facilement offensé.
Premièrement, il ne faut pas vivre avec la pensée que tout nous est dû. Par exemple, si je me joins à une certaine église avec l’idée que le pasteur, les anciens et les chrétiens de cette église doivent me porter une attention toute particulière et répondre à tous mes besoins, je risque fort de devenir très vite offusqué et blessé par leur manque d’égards.
Une deuxième façon de ne pas se trouver dans la situation d’être blessé trop souvent est de ne pas s’offusquer à la moindre critique lancée contre nous. Comme le pasteur Jacques Alexanian le dit si justement: «Si tu ne fais rien, les gens vont te critiquer pour ton manque de consécration et ta paresse. Si tu te mets à l’ouvre et t’engages dans un ministère, les gens vont également critiquer ta façon de servir. Pourquoi donc prêter tant d’attention aux critiques ? Quoi que tu fasses, les gens vont te critiquer. Fais donc ce que le Seigneur te demande de faire.»
Une troisième façon de ne pas être trop facilement blessé est de savoir passer par-dessus une foule de petites offenses selon ce que l’apôtre Pierre déclare dans sa première lettre au chapitre 4, verset 8: l’amour couvre une multitude de péchés.
Il devrait y avoir en chacun de nous suffisamment d’amour pour que les moindres petites offenses contre nous n’occasionnent pas une multitude de guerres froides avec ceux et celles de notre entourage. Dans 90 % des cas, les gens qui nous offensent le font sans le vouloir, par un manque involontaire de tact, de délicatesse ou de sensibilité. Lorsqu’on se donne la peine d’aller vers eux et de leur exposer le problème, on les trouve tout surpris, désolés de nous avoir offensés malgré eux et prêts à nous faire mille excuses.
Il arrive toutefois que quelqu’un nous blesse gravement, intentionnellement ou non, et que la dose d’amour dont il est question dans 1 Pi 4.8 ne suffise pas pour régler le problème. Il faut alors recourir au pardon. Nous verrons dans la suite de cette réflexion ce que signifie pardonner, pourquoi pardonner et comment pardonner.
Que signifie pardonner?
Pardonner veut essentiellement dire de ne pas traiter l’autre selon le mal qu’il nous a fait. Il est dit de Dieu dans Ps 103.10-11 qu’il ne nous traite pas selon nos péchés, et qu’il ne nous punit pas selon nos iniquités. De même que Dieu ne nous traite pas selon nos péchés, nous sommes invités à ne pas traiter l’offenseur selon le mal qu’il nous a fait. Concrètement, cela veut dire que nous devons abandonner toute idée de vengeance. Il est très tentant de détruire, aux yeux des autres, celui ou celle qui nous a offensé par des paroles de médisance ou de calomnie. Il est aussi très tentant de lui rendre la pareille aussitôt que l’occasion s’en présente. Mais notre Dieu est miséricordieux et compatissant et il nous invite plutôt à pardonner.
Il existe deux fausses conceptions du pardon que j’aimerais examiner brièvement:
1. Certains croient que pardonner est synonyme d’oublier l’offense. Cette pensée est loin d’être exacte. Plus une personne offensée s’efforce d’oublier l’offense, plus elle s’en souvient. Pardonner, ce n’est pas oublier l’offense, mais c’est d’agir envers la personne qui nous a blessé comme si nous avions oublié l’offense. Lorsque nous lisons dans Héb 8.12 au sujet de Dieu qu’il pardonnera les iniquités d’Israël et qu’il ne se souviendra plus de leurs offenses, il n’est pas question que Dieu oubliera littéralement leurs offenses. Mais il est plutôt question que Dieu a résolu de les traiter comme s’il allait oublier leurs offenses. L’omniscience de Dieu et l’infaillibilité de sa mémoire ne sont pas ici mises en question.
Pour illustrer ce qui vient d’être dit, imaginons un homme qui se lève un certain matin avec l’idée fixe d’acheter une nouvelle voiture malgré ses revenus modestes et un budget très serré. Il fait part de son projet à son épouse, mais celle-ci ne montre pas l’enthousiasme qu’il aurait espéré. Il se met à invectiver sa compagne, à la traiter de tous les noms, claque la porte et s’esquive. Un peu plus tard dans la journée, ce mari impulsif revient à la maison, embrasse son épouse et fait comme si rien ne s’était passé. Son épouse décide de ne pas le repousser et de ne pas se venger malgré l’offense du matin. A-t-elle oublié l’offense? Bien sûr que non. Les paroles méchantes de son conjoint résonnent encore dans sa tête. Elle n’a pas oublié l’offense, mais elle a décidé de pardonner, c’est-à-dire d’agir comme si elle avait oublié l’offense.
2. Une autre fausse conception du pardon est de penser que pardonner, c’est ignorer l’offense et de jouer aux «super spirituels jamais blessés». Faire semblant que nous sommes des durs que rien ni personne ne peut blesser, est tout simplement de l’orgueil mal placé. Personne, ni les incroyants les plus endurcis, ni les chrétiens les plus spirituels, n’est à l’abri des offenses et des blessures. Nier que les mauvaises paroles ou mauvais traitements des autres contre notre personne nous laissent totalement indifférents n’est pas une preuve de courage, mais plutôt un signe de lâcheté. Au début de ma vie chrétienne, il m’est arrivé d’être blessé par un de mes oncles qui, hostile à l’Evangile, s’est empressé de jeter une douche froide sur mon zèle de jeune converti et de m’affubler de tous les noms. Mais j’étais bien trop «spirituel» à ce moment-là pour reconnaître que cet accueil plutôt glacial m’avait froissé. Pourtant cet accueil m’avait en réalité profondément blessé. Durant les dix années qui ont suivi, je n’ai manqué aucune occasion de critiquer publiquement cet oncle et n’ai pas pensé une seule fois à lui rendre visite…
Pourquoi pardonner?
Une première bonne raison pour choisir de pardonner est qu’en le faisant, nous évitons que notre communion spirituelle avec le Seigneur soit brisée selon ce qui est dit dans Mat 6.12-15. Nous lisons dans les versets 14 et 15: Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
En choisissant de pardonner, nous nous assurons la faveur du Père, mais en refusant de pardonner, nous résistons à sa volonté et nous attirons sa défaveur. Il n’ est bien sûr pas question ici de perte de salut. Le fait que Jésus s’adresse dans le contexte à ses disciples et que le mot «Père» revient plus de trois fois dans les versets 7 à 15 nous l’ attestent. Mais il est question de perte de communion d’intimité avec le Seigneur, qui entraîne inévitablement une dégringolade spirituelle.
Une deuxième bonne raison pour choisir de pardonner est que nous sommes appelés à ressembler de plus en plus à notre Dieu qui aime pardonner. Lorsque l’Eternel alla à la rencontre de Moïse sur la montagne pour lui donner ses commandements et les écrire sur de nouvelles tables de pierre, il se présenta ainsi: L’Eternel, l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité (Ex 34.6). Il est significatif de noter que la première chose que Dieu dit de lui-même est qu’il est un Dieu miséricordieux, c’est-à-dire un Dieu qui pardonne facilement. Puisque nous sommes appelés en tant que chrétiens à ressembler chaque jour davantage à notre Dieu (2 Cor 3.18; 1 Jean 3.2), il est essentiel que nous en arrivions à pardonner facilement. Nous, chrétiens, devons être reconnus pour des gens qui aiment pardonner et qui le font même si cela est parfois très difficile.
Une troisième et dernière bonne raison pour choisir de pardonner est qu’en le faisant, nous travaillons à conserver notre santé mentale. Garder de la rancune et de l’amertume dans son cour contre les autres est la meilleure façon de tomber en dépression. Deux psychiatres chrétiens de Dallas, Paul D. Meier et Frank B. Minirth, expliquent dans leur ouvrage: «Introduction to Psychology and Counseling», comment le refus de pardonner et le désir de vengeance peuvent affecter le fonctionnement physiologique d’un individu et le plonger dans un état dépressif chronique.
Ces trois raisons devraient suffire à nous convaincre qu’il est plus qu’important de choisir de pardonner .
Comment pardonner?
Comment concrètement en arriver à pardonner?
D’abord admettre que nous avons été blessés. Ne pas chercher à nier ou à ignorer l’offense, comme nous l’avons dit précédemment, mais se la mettre plutôt devant les yeux. De même qu’un alcoolique ne peut régler son problème tant qu’il s’obstine à en nier l’existence, une personne offensée ne pourra pas jouir de la paix intérieure tant et aussi longtemps qu’elle refusera d’admettre qu’elle a été offensée.
La deuxième étape pour en arriver à pardonner est d’aller trouver l’offenseur- comme il est dit dans Luc 17.3-4 et de lui dire simplement qu’il nous a offensé. Cela n’est évidemment pas toujours facile et peut même s’avérer humiliant. Personne n’aime faire connaître aux autres sa sensibilité et sa fragilité. Pourtant, simplement dire à l’offenseur qu’il nous a blessés procure en soi un grand soulagement.
Si l’offenseur se repent, toujours selon Luc 17.3-4, nous sommes invités par le Seigneur à lui pardonner et à rétablir pleinement la relation avec lui par la force du Seigneur. Je dis bien par la force du Seigneur, car cela est parfois très difficile, voire même impossible, par nos propres forces.
Mais que faire si l’offenseur refuse de reconnaître le mal qu’ il nous a fait et de se repentir?
Dans un tel cas, il nous faut simplement nous en remettre à Dieu comme il est dit dans Rom 12.17-21, sans chercher à nous venger d’aucune façon. Au verset 18, Paul adresse aux chrétiens l’invitation suivante: S’il est possible, autant que cela dépend de VOUS, soyez en paix avec tous les hommes.
B.G.
Quelques réflexions sur le pardon
Pardonner est un remède nécessaire
On s’entend généralement pour dire que les deux besoins fondamentaux de l’être humain sont d’aimer les autres et d’être aimé par les autres. Et par les autres, on entend particulièrement les proches. Notre bonheur dans la vie dépend en grande partie du type de relation que nous entretenons avec nos proches. Un bris dans la relation avec des compagnons de travail ou de sport nous affectera certainement, mais pas aussi gravement qu’un bris dans la relation avec nos proches. Et comme nos proches, conjoints, enfants, amis intimes et frères et sours dans le Seigneur, sont ceux que nous avons tendance à blesser le plus souvent, pardonner devient un remède nécessaire.
Pardonner est un remède nécessaire, mais comme dans le cas de tout remède, il ne faut pas en abuser …
Certains pensent que de pardonner est chose facile. Mais tous ceux qui ont été un jour ou l’autre profondément blessés savent qu’il n’en est rien. Pardonner est extrêmement difficile, et particulièrement quand l’offense est grave. Il faut veiller à éviter toute offense. D’une part, il faut éviter d’offenser les autres par des paroles blessantes ou des gestes impulsifs. Jacques exhorte ses lecteurs à être lents à parler, lents à la colère. D’autre part, il faut éviter de se sentir constamment offensé, ce qui dénote une attitude plutôt égocentrique. Voici trois suggestions pratiques pour éviter de se sentir trop facilement offensé.
Premièrement, il ne faut pas vivre avec la pensée que tout nous est dû. Par exemple, si je me joins à une certaine église avec l’idée que le pasteur, les anciens et les chrétiens de cette église doivent me porter une attention toute particulière et répondre à tous mes besoins, je risque fort de devenir très vite offusqué et blessé par leur manque d’égards.
Une deuxième façon de ne pas se trouver dans la situation d’être blessé trop souvent est de ne pas s’offusquer à la moindre critique lancée contre nous. Comme le pasteur Jacques Alexanian le dit si justement: «Si tu ne fais rien, les gens vont te critiquer pour ton manque de consécration et ta paresse. Si tu te mets à l’ouvre et t’engages dans un ministère, les gens vont également critiquer ta façon de servir. Pourquoi donc prêter tant d’attention aux critiques ? Quoi que tu fasses, les gens vont te critiquer. Fais donc ce que le Seigneur te demande de faire.»
Une troisième façon de ne pas être trop facilement blessé est de savoir passer par-dessus une foule de petites offenses selon ce que l’apôtre Pierre déclare dans sa première lettre au chapitre 4, verset 8: l’amour couvre une multitude de péchés.
Il devrait y avoir en chacun de nous suffisamment d’amour pour que les moindres petites offenses contre nous n’occasionnent pas une multitude de guerres froides avec ceux et celles de notre entourage. Dans 90 % des cas, les gens qui nous offensent le font sans le vouloir, par un manque involontaire de tact, de délicatesse ou de sensibilité. Lorsqu’on se donne la peine d’aller vers eux et de leur exposer le problème, on les trouve tout surpris, désolés de nous avoir offensés malgré eux et prêts à nous faire mille excuses.
Il arrive toutefois que quelqu’un nous blesse gravement, intentionnellement ou non, et que la dose d’amour dont il est question dans 1 Pi 4.8 ne suffise pas pour régler le problème. Il faut alors recourir au pardon. Nous verrons dans la suite de cette réflexion ce que signifie pardonner, pourquoi pardonner et comment pardonner.
Que signifie pardonner?
Pardonner veut essentiellement dire de ne pas traiter l’autre selon le mal qu’il nous a fait. Il est dit de Dieu dans Ps 103.10-11 qu’il ne nous traite pas selon nos péchés, et qu’il ne nous punit pas selon nos iniquités. De même que Dieu ne nous traite pas selon nos péchés, nous sommes invités à ne pas traiter l’offenseur selon le mal qu’il nous a fait. Concrètement, cela veut dire que nous devons abandonner toute idée de vengeance. Il est très tentant de détruire, aux yeux des autres, celui ou celle qui nous a offensé par des paroles de médisance ou de calomnie. Il est aussi très tentant de lui rendre la pareille aussitôt que l’occasion s’en présente. Mais notre Dieu est miséricordieux et compatissant et il nous invite plutôt à pardonner.
Il existe deux fausses conceptions du pardon que j’aimerais examiner brièvement:
1. Certains croient que pardonner est synonyme d’oublier l’offense. Cette pensée est loin d’être exacte. Plus une personne offensée s’efforce d’oublier l’offense, plus elle s’en souvient. Pardonner, ce n’est pas oublier l’offense, mais c’est d’agir envers la personne qui nous a blessé comme si nous avions oublié l’offense. Lorsque nous lisons dans Héb 8.12 au sujet de Dieu qu’il pardonnera les iniquités d’Israël et qu’il ne se souviendra plus de leurs offenses, il n’est pas question que Dieu oubliera littéralement leurs offenses. Mais il est plutôt question que Dieu a résolu de les traiter comme s’il allait oublier leurs offenses. L’omniscience de Dieu et l’infaillibilité de sa mémoire ne sont pas ici mises en question.
Pour illustrer ce qui vient d’être dit, imaginons un homme qui se lève un certain matin avec l’idée fixe d’acheter une nouvelle voiture malgré ses revenus modestes et un budget très serré. Il fait part de son projet à son épouse, mais celle-ci ne montre pas l’enthousiasme qu’il aurait espéré. Il se met à invectiver sa compagne, à la traiter de tous les noms, claque la porte et s’esquive. Un peu plus tard dans la journée, ce mari impulsif revient à la maison, embrasse son épouse et fait comme si rien ne s’était passé. Son épouse décide de ne pas le repousser et de ne pas se venger malgré l’offense du matin. A-t-elle oublié l’offense? Bien sûr que non. Les paroles méchantes de son conjoint résonnent encore dans sa tête. Elle n’a pas oublié l’offense, mais elle a décidé de pardonner, c’est-à-dire d’agir comme si elle avait oublié l’offense.
2. Une autre fausse conception du pardon est de penser que pardonner, c’est ignorer l’offense et de jouer aux «super spirituels jamais blessés». Faire semblant que nous sommes des durs que rien ni personne ne peut blesser, est tout simplement de l’orgueil mal placé. Personne, ni les incroyants les plus endurcis, ni les chrétiens les plus spirituels, n’est à l’abri des offenses et des blessures. Nier que les mauvaises paroles ou mauvais traitements des autres contre notre personne nous laissent totalement indifférents n’est pas une preuve de courage, mais plutôt un signe de lâcheté. Au début de ma vie chrétienne, il m’est arrivé d’être blessé par un de mes oncles qui, hostile à l’Evangile, s’est empressé de jeter une douche froide sur mon zèle de jeune converti et de m’affubler de tous les noms. Mais j’étais bien trop «spirituel» à ce moment-là pour reconnaître que cet accueil plutôt glacial m’avait froissé. Pourtant cet accueil m’avait en réalité profondément blessé. Durant les dix années qui ont suivi, je n’ai manqué aucune occasion de critiquer publiquement cet oncle et n’ai pas pensé une seule fois à lui rendre visite…
Pourquoi pardonner?
Une première bonne raison pour choisir de pardonner est qu’en le faisant, nous évitons que notre communion spirituelle avec le Seigneur soit brisée selon ce qui est dit dans Mat 6.12-15. Nous lisons dans les versets 14 et 15: Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
En choisissant de pardonner, nous nous assurons la faveur du Père, mais en refusant de pardonner, nous résistons à sa volonté et nous attirons sa défaveur. Il n’ est bien sûr pas question ici de perte de salut. Le fait que Jésus s’adresse dans le contexte à ses disciples et que le mot «Père» revient plus de trois fois dans les versets 7 à 15 nous l’ attestent. Mais il est question de perte de communion d’intimité avec le Seigneur, qui entraîne inévitablement une dégringolade spirituelle.
Une deuxième bonne raison pour choisir de pardonner est que nous sommes appelés à ressembler de plus en plus à notre Dieu qui aime pardonner. Lorsque l’Eternel alla à la rencontre de Moïse sur la montagne pour lui donner ses commandements et les écrire sur de nouvelles tables de pierre, il se présenta ainsi: L’Eternel, l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité (Ex 34.6). Il est significatif de noter que la première chose que Dieu dit de lui-même est qu’il est un Dieu miséricordieux, c’est-à-dire un Dieu qui pardonne facilement. Puisque nous sommes appelés en tant que chrétiens à ressembler chaque jour davantage à notre Dieu (2 Cor 3.18; 1 Jean 3.2), il est essentiel que nous en arrivions à pardonner facilement. Nous, chrétiens, devons être reconnus pour des gens qui aiment pardonner et qui le font même si cela est parfois très difficile.
Une troisième et dernière bonne raison pour choisir de pardonner est qu’en le faisant, nous travaillons à conserver notre santé mentale. Garder de la rancune et de l’amertume dans son cour contre les autres est la meilleure façon de tomber en dépression. Deux psychiatres chrétiens de Dallas, Paul D. Meier et Frank B. Minirth, expliquent dans leur ouvrage: «Introduction to Psychology and Counseling», comment le refus de pardonner et le désir de vengeance peuvent affecter le fonctionnement physiologique d’un individu et le plonger dans un état dépressif chronique.
Ces trois raisons devraient suffire à nous convaincre qu’il est plus qu’important de choisir de pardonner .
Comment pardonner?
Comment concrètement en arriver à pardonner?
D’abord admettre que nous avons été blessés. Ne pas chercher à nier ou à ignorer l’offense, comme nous l’avons dit précédemment, mais se la mettre plutôt devant les yeux. De même qu’un alcoolique ne peut régler son problème tant qu’il s’obstine à en nier l’existence, une personne offensée ne pourra pas jouir de la paix intérieure tant et aussi longtemps qu’elle refusera d’admettre qu’elle a été offensée.
La deuxième étape pour en arriver à pardonner est d’aller trouver l’offenseur- comme il est dit dans Luc 17.3-4 et de lui dire simplement qu’il nous a offensé. Cela n’est évidemment pas toujours facile et peut même s’avérer humiliant. Personne n’aime faire connaître aux autres sa sensibilité et sa fragilité. Pourtant, simplement dire à l’offenseur qu’il nous a blessés procure en soi un grand soulagement.
Si l’offenseur se repent, toujours selon Luc 17.3-4, nous sommes invités par le Seigneur à lui pardonner et à rétablir pleinement la relation avec lui par la force du Seigneur. Je dis bien par la force du Seigneur, car cela est parfois très difficile, voire même impossible, par nos propres forces.
Mais que faire si l’offenseur refuse de reconnaître le mal qu’ il nous a fait et de se repentir?
Dans un tel cas, il nous faut simplement nous en remettre à Dieu comme il est dit dans Rom 12.17-21, sans chercher à nous venger d’aucune façon. Au verset 18, Paul adresse aux chrétiens l’invitation suivante: S’il est possible, autant que cela dépend de VOUS, soyez en paix avec tous les hommes.
Article paru dans la revue – Édition n°102
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En présentant le premier numero de PROMESSES
à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».
Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.
Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.
La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.
En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.
Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.
A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.
Tour d’horizon oecuménique (1)
Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.
Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.
Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.
La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).
Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).
La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).
Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).
Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).
Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).
Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.
Une pensée à developper
«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»
Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:
de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.
d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.
de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.
Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.Les bases d’une église selon le Nouveau Testament (1)
Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.
Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.
I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE
La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.
Il LA TRINITÉ DE DIEU
Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.
Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.
L’ANCIEN TESTAMENT
Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.
Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils
LE NOUVEAU TESTAMENT
Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).
La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»
La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).
D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.
III JÉSUS-CHRIST
1. Sa Divinité
Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)
2. Son incarnation
Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».
3. Son CEuvre rédemptrice
Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.