Quand Dieu a parlé aux hommes de Paul Wells

Chronique de livres

Titre: Quand Dieu a parlé aux hommes (186 pages)
Auteur: Paul Wells
Editeur: LLB Guebwiler, 1986

Livre d’un auteur contemporain qui confirme dans une expression moderne et un style différent, ce que L. Gaussen et d’autres après lui ont écrit sur l’inspiration des Ecritures, Wells bat en brèche le pluralisme théologique qui a jeté dans la confusion et dans la faiblesse la plupart des Eglises réformées du 20è siècle. Son livre remet en honneur l’absolu de la foi sans rien concéder aux prétentions de la raison ni aux hypothèses de la science. E est complété par deux annexes, la première sur l’inerrance biblique (Déclaration de Chicago du 28 octobre 1978), la deuxième sur l’herméneutique biblique, c.-à-d. l’interprétation des textes (Déclaration de Chicago du 13 novembre 1982). Ces déclarations sont magistrales de clarté et de fermeté.

Ce livre tranche avec tout ce qui est neutre dans le monde évangélique et ose affirmer que la Bible juge de tout et ne peut être jugée par personne.

Le livre de P. Wells est non seulement des plus remarquables au point de vue de la foi en l’inspiration plénière de la Bible, mais aussi de la façon dont il s’y prend pour expliquer la place que l’Ecriture tient dans le plan de Dieu et «comment elle doit être lue par le chrétien». Dans un langage qui reste accessible à ceux qui possèdent déjà des éléments solides sur le christianisme, l’auteur désire que soient discernées les valeurs permanentes afin que les hommes «en vivent concrètement jour après jour». Son ouvrage est de tout premier plan.

Résumé du livre

Le livre s ‘ouvre par un résumé en forme de liminaire qui récapitule à la fois la matière de l’ouvrage et l’essence des convictions de l’auteur. Inutile de vouloir résumer ce qui l’est déjà. J’en viens donc aux sujets des huit chapitres couvrant les pages 22 à 169, chapitres suivis des deux annexes sur l’inerrance biblique et sur l’herméneutique, de la Déclaration de Chicago des 28 octobres 1978 et 13 novembre 1982.

Avec le chapitre 1 nous entrons dans l’histoire de ce que l’auteur appelle «la crucifixion de la Parole de Dieu dans l’Eglise». Après avoir exposé en quoi consiste la position classique où Dieu est reconnu comme l’Auteur des Ecritures et les écrivains comme des instruments par la bouche desquels le Seigneur a parlé, sous l’inspiration et le contrôle du Saint-Esprit, WeIls montre le point de départ et le développement du rejet de la position classique sous l’impulsion des théologiens influencés par l’humanisme. Devant l’insuffisance des thèses libérales qui fleurissent au 19C siècle apparaît la proposition néo-orthodoxe de Karl Barth (20C siècle) qui tend à «revaloriser la révélation et l’autorité de la Bible» tout en n’identifiant pas la Bible avec la Révélation (dans le sens absolu et exclusif du terme) et tout en relativisant son autorité. C’est la rabaisser «à un témoignage humain à la révélation de Dieu» et prétendre que «Jésus-Christ est la seule révélation qui manifesterait l’union du divin et de l’humain».

A la fin du premier chapitre, Wells traite de la situation actuelle qui résulte de l’effondrement de la théologie néo-orthodoxe et se caractérise par le «pluralisme». C’est avec raison qu’il note: «Lorsqu’il y a dissociation entre Ecriture et Parole de Dieu, la révélation ne peut plus être perçue. par le lecteur de la Bible, que de façon subjective.» La conclusion du chapitre introduit le sujet du deuxième: «Il vaut mieux écouter ce que la Bible dit d’elle-même.»

L’approche des Ecritures selon ce qu’elles disent d’elles-mêmes est la bonne longueur d’ondes nous permettant de capter son message et l’intention de ce message. Captivant sujet faisant l’objet des vingt pages du chapitre 2.

La Bible rend témoignage à son inspiration et il y a complémentarité entre la foi en Christ et la foi en l’Ecriture. L’attitude de Jésus envers l’Ancien Testament, dont il affirme l’origine divine de plusieurs manières et son inspiration, ainsi que «l’authentification prophétique du NT par Jésus» (ses paroles et ses promesses énonçant «le principe fondamental à la base de la formation du canon par l’inspiration de l’Esprit») sont le fondement de la fiabilité du message de «toute Ecriture», AT et NT compris.

Le chapitre 3 distingue entre ce que l’inspiration n’est pas et ce qu’elle est.
 Il importe de comprendre que «la Bible est un document rédigé dans le cadre de l’alliance qui unit Dieu à son peuple. Dans ce pacte Dieu est le souverain et l’homme le serviteur qui répond, ses réponses se situant à l’intérieur de l’alliance.»

Sur le rôle de Dieu dans l’inspiration, l’auteur développe trois pensées:
– il est l’auteur des Ecritures;
– il fournit le témoignage cohérent de sa révélation;
– il suggère aux écrivains les paroles de leurs écrits.

Vient ensuite le problème des difficultés de la Bible dont la cause première réside dans une mauvaise approche où les présupposés humains ressemblent à des clés qui ne conviennent pas à la serrure que l’on voudrait ouvrir.

Le chapitre 4: «Dieu a parlé» établit la relation entre la Personne de Dieu, sa capacité de parler et le fait qu’il parle effectivement. En même temps que la notion de relation est affirmée, celle de la distinction entre Dieu et ses attributs est énoncée. La Parole «exprime l’identité de Dieu en tant que personne. Pourtant, si cette Parole est l’expression de l’être divin, elle n’est pas toute la réalité de la personne de Dieu, à la fois Un et Trine».

Une question appelle tout le développement du chap. 5. La voici: «Cette Parole divine et humaine, est-elle dans le monde comme dans un milieu étranger? Donne-t-elle une information sur Dieu qui serait en opposition avec ce que l’on connaît par ailleurs sur le monde?» Vient alors cette réponse lapidaire dont dépend toute la démonstration subséquente: «Toute relation personnelle avec Dieu et la confiance qu’on peut avoir en lui dépendent de son contrôle des réalités qui nous entourent.» Les pages 100 à 117 traitent de la révélation générale (le Dieu de grâce se manifeste dans la nature), de son but et de ses limites, puis d’un nouveau principe de connaissance que constitue la révélation spéciale et le fait que la Bible considère la révélation générale et la révélation spéciale comme complémentaires. «Le fondement de la connaissance de Dieu est la révélation créationnelle et rédemptive.»

Sous le titre «L’autorité de la Bible». Wells consacre le chapitre 6 à définir quel est son fondement, la façon dont s’exprime cette autorité, comment recevoir cette autorité (en relation avec son centre christelogique et de dessein de la rédemption), en renonçant à faire obstacle à la révélation qui est limpide, alors que le coeur de l’homme est tortueux et méchant.

Le chapitre 7, «La vérité de l’Ecriture», définit ce qu’est l’inerrance, insiste sur l’importance de la doctrine de l’inerrance et l’élève contre tout «ce qui voudrait réduire le champ de l’inerrance». Ensuite l’auteur examine les objections à l’inerrance qui sont de plusieurs ordres mais ne résistent pas à l’analyse.

En abordant le point trois de ce chapitre, «Caractéristique de l’inerrance biblique», l’auteur montre comment et pourquoi l’inerrance et l’infaillibilité sont des notions très proches l’une de l’autre.

La suite du chapitre (points 4, 5 et 6) rejette la notion d’une inerrance partielle où la vérité de l’Ecriture ne concernerait que les enseignements moraux et spirituels. «La Bible est sans erreur et apte à permettre de comprendre les réalités spirituelles et matérielles.» Par conséquent, si la Bible est suffisante dans le domaine de la foi, elle l’est aussi «pour régir aujourd’hui la vie quotidienne.»

Enfin, puisque la vérité est un tout qui couvre le temps et l’éternité, elle dévoile tout ce qui se rapporte à la fin des temps et atteste que la nouvelle création a déjà commencé sous l’action de l’Esprit Saint.

Reste la question de l’interprétation de l’Ecriture, exposée dans le dernier chapitre du livre.

Que Dieu ait confié la vérité aux hommes est une chose. Mettre en relief cette vérité, c’est-à-dire l’interpréter, en est une autre. Pour le faire correctement, sans imposer au texte notre sens, il est nécessaire de respecter un ensemble de règles et de phases «en reconnaissant la complémentarité des caractères d’ordre divin et humain de la Bible».

Le travail exégétique est indispensable, mais s’il fait l’économie de l’action de l’Esprit, s’il oublie «que la Bible se rend un témoignage à elle-même.., qu’aucune preuve humaine n’existe pour nous convaincre», alors l’interprète apportera aux autres son propre message et non celui que Dieu a voulu communiquer à l’homme pour son salut.

Jean-Jacques Dubois
Pasteur, Action biblique Genève

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)