Des changements gigantesques se sont produits dans tous les domaines sur notre planète ces derniers 35 ans. Jusqu’aux années soixante, la modernité, encore sous l’influence rationaliste, mettait tout son espoir dans la science et la technicité pour assurer le bien-être de l’homme. Mais les optimistes ont dû déchanter: guerres et génocides répétés (Biafra, Soudan, Rwanda,Cambodge,ex-Yougoslavie), ont démontré que l’homme reste pécheur et que le monde ne peut être amélioré. Comment le pourrait-il, étant régi par «le prince de ce monde»?

Un autre courant s’est alors emparé des esprits humains: celui de la postmodernité. Scepticisme et angoisse ont gagné les hommes, parce que la modernité n’avait pas rempli leurs attentes. L’attentat perpétré par des terroristes islamistes en septembre dernier à Manhattan, centre mondial du commerce, au cœur de New York, a encore amplifié cette inquiétude. Ni les révolutions, ni les espoirs dans la science et la technique modernes n’ont pu apporter la sécurité tant recherchée. La globalisation à tous les niveaux a encore favorisé ce nouveau courant, en y intégrant relativisme, permissivité (tolérance), pluralisme et dérive émotionnelle. Le rationalisme humaniste a démoli la croyance en un Dieu infini, et l’irrationnel a remplacé le Dieu personnel par l’expérience sublimée. Les valeurs chrétiennes de l’Occident, jadis basées sur la Bible, sont renversées, tant et si bien que, par exemple, une pasteure féministe de Suisse romande, dans une interview accordée à un quotidien de cette même région, se demande, si elle «peut encore, en théologienne, maintenir raisonnablement que le Christ est la seule voie de salut» quand elle «dialogue» avec des personnes d’autres religions. Le syncrétisme religieux est à la porte.

Que de chemin parcouru en 35 ans! La désagrégation de la chrétienté s’est encore accélérée. Elle suit le mouvement du monde, parce que profondément pénétrée par ces courants centrés sur l’homme. Mais l’Evangile, lui, est resté inchangé. La Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, seul Sauveur, reste notre fondement, avec la Parole de Dieu, seule Révélation divine écrite, sûre, laissée aux hommes, et seule autorité pour nous en matière de foi. PROMESSES est resté attachée à ces bases depuis 35 ans et n’a pas perdu sa profonde confiance dans la doctrine biblique saine, raisonnable et équilibrée. Les vérités fondamentales de l’Ecriture restent invariables et non négociables.

Notre revue a le privilège de faire le pont entre deux cultures, celle de l’Afrique et celle de l’Europe occidentale. Notre souci est d’apporter une contribution modeste à un enseignement biblique correct et valable au delà de toute barrière culturelle. Nous menons tous un combat contre un ennemi commun, «le prince de ce monde». «Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance au Christ» (2 Cor 10.3-5). C’est pourquoi, ce lien entre nous sera renforcé par la parution d’articles de frères africains pour notre édification et instruction bibliques communes.

Chers lecteurs qui aimez le Seigneur et sa Parole, qui désirez «servir le Dieu vivant et vrai et attendre des cieux son Fils…» (1 Thes 1.10), nous aimerions vous assurer de la continuation de PROMESSES dans son orientation, sa fermeté et son désir d’obéissance à Dieu et à sa Parole infaillible. PROMESSES restera la revue pour le chrétien qui veut réfléchir et s’affirmer dans sa foi en Jésus-Christ, Le Chemin, La Vérité et La Vie. Maranatha! Viens Seigneur!

Vie Chrétienne

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Lüscher Henri

Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.

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