Première épître de Jean 9e étude

4.7-21: L’amour se prouve par l’action

Résumé en une phrase: Comme Dieu a prouvé son amour pour les pécheurs en envoyant son Fils unique pour sauver le monde, celui qui a été sauvé doit prouver son amour en aimant les autres, sauvés ou non

Résumé de l’argument du passage:

L’amour a sa source en Dieu, qui est manifesté par le don de son Fils d’une manière visible. L’amour continue à se manifester en ceux qui croient en Jésus-Christ et qui ont donc reçu son Esprit, par qui le Dieu d’amour habite en eux.

Une des preuves que Dieu habite en eux est leur témoignage que Jésus est le Fils de Dieu envoyé dans le monde pour le sauver. Le mobile de toutes leurs actions doit être l’amour envers tous; si leurs actions en indiquent l’absence, c’est que leur amour pour Dieu est une prétention menteuse. L’amour des rachetés doit être à l’image de Jésus tel qu’il a vécu dans le monde. Ceux en qui l’amour de Dieu est actif ne craignent plus le jugement, ayant été pardonnés, et ils n’ont plus peur. Ils sont libres d’aimer les autres parce qu’ils aiment Dieu.

A. L’amour réciproque (v. 7-12)

Q1. Quelle est la raison pour ce commandement d’aimer?
Q2. Que prouve l’amour pratique?
Q3. Dieu est amour. Peut-on également dire: «L’amour est Dieu»?
Application: De même, toutes nos activités ne devraient jamais aller à l’encontre des exigences de l’amour.
Dieu est amour. Dieu est aussi:
      Esprit (Jean 4.24); donc: adorer en esprit et en vérité.
      Lumière (1.5); donc: marcher dans la lumière.
      Un feu dévorant (Héb 12.29); donc: servir Dieu avec piété et crainte.
Aimer les autres: c’est cela la preuve de la nouvelle naissance, et non quelque don que l’on puisse bien avoir (1 Cor 13).
Q4. Comment Dieu a-t-il manifesté son amour concrètement?
Application: Nous aimons vraiment quand nous nous donnons nous-mêmes. Qu’est-ce à dire? – nos biens, notre temps, notre oreille, notre pardon… Type de cet amour-là: l’amour conjugal.
Il a envoyé son Fils comme propitiation:
Ce mot signifie, non seulement que Jésus expie notre péché, mais aussi qu’il apaise la colère de Dieu qui repose sur le pécheur.

Manifestation suprême de l’amour de Dieu: sa mort, et non l’incarnation. C’est la mort de Jésus qui, par le moyen de son sang (qui signifie sa vie donnée), nous purifie de tout péché et nous donne sa vie. C’est là le but de toute sa vie. Dieu paye le prix suprême pour ceux qui en sont indignes.

Application: Nous avons à aimer aussi ceux qui nous paraissent indignes d’être aimés, ou qui le sont vraiment, comme nous l’étions aussi.
Dieu a fait le premier pas pour témoigner son amour, quand nous ne l’aimions pas.
Application: Faire le premier pas, même quand l’autre a tort. p. ex. pour un pardon à donner ou à demander.
v. 11; 3.16: Aimer est un devoir! (Le «si» peut être traduit par «puisque»)
Q5. Pourquoi aimer est-ce une obligation?
v. 12: Aimer est la condition pour que Dieu demeure en nous.
Q6. Comment peut-on aimer Dieu, puisque Personne n’a jamais vu Dieu?
L’amour de Dieu a donc été révélé par Jésus.
Q7. Comment l’amour de Dieu se révèle-t-il à présent?
Son amour est parfait en nous, c.-à-d. accompli, pleinement manifesté.
Q8. Comment cela est-il possible?

Résumé: Nous devons et pouvons nous aimer réciproquement, pour 3 raisons:
  Dieu est amour,
  Dieu nous aime,
  Dieu habite en nous.

B. Demeurer dans l’amour (v. 13-21)

Il nous a donné de son Esprit; de = un acompte (Rom 8.23).
Q9. Que produit l’Esprit en nous?
v. 14: Dieu a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Q10. Comment comprendre «Sauveur du monde»?
Q11. La confession du verset 15 suffit-elle?
Q12. Pourquoi «connaître» vient-il avant «croire» au verset 16?
v. 17-18: Conséquences de ce que Dieu demeure en le croyant:
  1. Assurance au jour du jugement
    Jean 3.18: Celui qui croit n’est pas jugé.
    Jean 5.22: Le Père… a remis tout jugement au Fils.
    Celui qui dit cela est celui-là même qui exercera le jugement. Celui-ci n’a pas été supprimé, mais transposé sur Jésus-Christ pour nous en arracher.
    En voici la conséquence: Nous avons été crucifiés avec Christ.
      Nous sommes ressuscités à la vie avec Christ. Rom 6.
  2. Absence de crainte:
    L’amour unit, absout, élève.
    La crainte divise, condamne, abaisse.
Q13. Quelle autre raison voyez-vous pour l’absence de la crainte?
La caractéristique du chrétien est donc: aimer, non craindre.
v. 19: Dieu, l’offensé, fait tout pour la réconciliation: il donne le Fils unique, objet de son amour divin, oui il le sacrifie à la croix, mort atroce.

Application: S’il y a brouille dans la famille, avec les collègues, avec les frères…: Faisons-nous tout ce qui est en notre pouvoir pour que réconciliation il y ait? Que donnons-nous? Il peut s’agir d’abandonner une part d’héritage qui nous reviendrait, un avancement auquel nous estimons avoir droit, une réparation que nous croyons pouvoir exiger…

v. 20-21: Trois sortes de menteurs

D’ordre moral: 1.6; 2.4

On dit être en communion avec Dieu tout en marchant dans les ténèbres: on ne paye pas ses dettes; on cache quelque chose à son conjoint; on répand des calomnies; on trompe en vendant trop cher; on refuse l’aide à l’étranger ou au voisin dans le besoin; on frouille dans sa déclaration d’impôt… Pourquoi? Parce qu’on n’est pas en communion avec Dieu.

On dit connaître Dieu tout en n’obéissant pas à sa Parole: on ignore certains passages gênants; la femme chrétienne convoite le pastorat, la fonction d’ancien, de chef(taine!) de famille, contrairement aux injonctions claires de la Parole, qui ordonne aussi aux parents d’élever leurs enfants dans la discipline et le respect (aussi pour les enseignants), ce que bien des parents qui se disent bons chrétiens ne font pas; de jeunes chrétiens vivent «à la colle» et ne travaillent pas pour manger (2 Thes 3.10-12 en parle comme vivant «dans le désordre»). Etre sobre, conciliant, désintéressé, hospitalier sont des obéissances que la Parole exige (1 Tim 3.1-7). Ceux qui ne se soumettent pas à la Parole ne connaissent pas Dieu…

D’ordre doctrinal: 2.22-23

On dit «avoir Dieu» tout en niant la divinité de Jésus-Christ. Toute personne qui ne peut pas dire avec conviction ce que Thomas a dit à Jésus: «Mon Seigneur et mon Dieu»! (hommage que Jésus accepta pleinement) n’a pas Dieu.

D’ordre social: 4.20

On dit aimer Dieu tout en détestant tel frère, telle soeur, par quoi on prouve qu’on n’aime pas Dieu. (Remarque: le v. 20 est une affirmation, et non une question comme dans certaines versions.)

v. 21: Celui qui aime Dieu aime aussi son frère. C’est un ordre inéluctable. Le verbe «aimer» est à l’indicatif.

Aimer Dieu signifie forcément aimer tout frère, toute soeur, quels qu’ils soient.

Remarque: L’amour en dehors de Jésus-Christ est sans fondement; quelque sublime qu’il puisse paraître, il reste vague (altruisme) et foncièrement égoïste (amour-passion). Tel se sacrifie pour un autre tout en reniant Jésus-Christ: cela ne change rien à son état de perdition.
Jean-Pierre Schneider

Réponses:
R1. Si quelqu’un est né de Dieu et connaît Dieu, il en partage l’essence divine, qui est amour; l’entant de Dieu doit ressembler à son Père céleste.
R2. Qu’on est né de Dieu et qu’on le connaît.
R3. Non! Mais toute l’activité de Dieu est une activité d’amour.
R4. En donnant ce qu’il avait de plus cher – en se donnant!
R5. C’est une dette (Rom 13.8), notre preuve de reconnaissance envers Dieu.
R6. Par le Fils. Jésus-Christ (Jean 1.18).
R7. Par son peuple: c’est à travers loi que l’amour de Dieu se voit aujourd’hui.
R8. Par le fait que Dieu lui-même habite en nous.
R9. Deux choses impossibles à l’homme naturel:
nous confessons la divinité de Jésus (4.2);
nous sommes capables d’aimer comme Dieu, donc aussi les «indignes».
R10. Le salut est offert à tous, même si tous ne le reçoivent pas.
R11. Non. Lisez Rom 10.9-10!
R12. Rom 10.17: Nous entendons la vérité (que l’amour de Dieu se manifest en J. Ch.); puis nous croyons que c’est valable pour nous. Jean 20.31: En croyant, vous avez la vie en son nom.
R13. Il n’y a plus de châtiment parce que nous sommes pardonnes.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)