Première épître de Jean 11e et dernière étude

5.13-21: Conclusion récapitulative

A. Assurance (v. 13-17)

Q1 Sur quoi se base-t-elle?
Q2 De quoi découle-t-elle?
Q3 En quoi résulte-t-elle?
Q4 Que permet-elle?

Etapes: Lire ce qui est écrit.
Croire ce qui est écrit.
Savoir qu’on a la vie éternelle.
Prier le Christ qu’on connaît (communion personnelle).



v. 16-17: L’intercession
Le frère qui pèche ne peut laisser le chrétien authentique indifférent: l’amour le pousse à prier pour lui, et non pas à le juger et à médire de lui.
Dieu lui donnera la vie.
Q5 Pour quelle raison?
Mais étant «frère», il a déjà reçu la vie éternelle. Il ne l’a pas perdue parce qu’il a péché. D’où la question: Quel sens a le mot «vie» ici? (Q6)
il y a un péché qui mène à la mort.
Certains commentateurs pensent que le sens à donner aux mots «vie» et «mort» est spirituel, d’autres qu’il est physique.

  1. Sens spirituel: «vie» et «mort» éternelles.
    Dans ce cas, il ne peut s’agir que du «blasphème contre le Saint-Esprit», qu’on ne peut comprendre que dans le contexte de Mat 12.22-33. Les Pharisiens voient le Messie en action (exactement selon les prédictions des prophètes); ils pèchent volontairement contre leur conscience pour ne pas devoir reconnaître en Jésus le Christ, et ils mentent en attribuant à Satan ce qui était manifestement l’action du Saint-Esprit. «Celui qui n’est pas avec moi est contre moi», leur dit Jésus, après quoi il prononce l’avertissement concernant «le blasphème contre le Saint-Esprit» (et non: «péché contre le Saint-Esprit»). Blasphémer est une action intentionnelle. Il est impensable qu’un chrétien authentique veuille blasphémer contre le Saint-Esprit. Jean dit qu’il ne peut même pas pratiquer le péché. Il doit donc s’agir d’un inconverti. Or il est vrai que Jean ne dit pas expressément qu’il s’agit d’un «frère», donc d’un croyant; la tournure est impersonnelle.
  2. Sens physique des termes «mort» et «vie». Je penche pour cette interprétation, car:
    • Le contexte parle d’un «frère» (ou de frères: ceux qui commettent…); il est artificiel de supposer que Jean vise tout à coup des incrédules.
    • Comme aucun chrétien né du Saint-Esprit ne peut «blasphémer contre le Saint-Esprit», ce péché-là est exclu; car il conduit à la mort spirituelle et à la condamnation, le sort des incrédules.
    • Certains péchés mènent à la mort physique. L’homme incestueux à Corinthe est livré à Satan pour la destruction de la chair (mort physique), afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus (1 Cor 5.5). Le même sort est réservé à Hyménée et Alexandre, qui ont fait naufrage en ce qui concerne la foi, . . . afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer (1 Tim 1.20). [litt.: qu’ils soient disciplinés à ne pas blasphémer]. Ce blasphème n’est pas celui contre la personne du Saint-Esprit; il consiste à déshonorer l’Eglise et à induire les incrédules à blasphémer contre Dieu. – Le croyant qui persiste dans le péché se replace physiquement sous la seigneurie de Satan, le détenant du pouvoir sur la mort (Héb 2.14, trad. litt.).
    • Jacques, en parlant de la prière en vue de la guérison physique, écrit: La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera (5.15). Il s’agit du «salut» de son corps, et non du salut éternel.
    Jean termine son argument par la phrase: Toute injustice est péché. La gravité du péché ne doit pas être minimisée, même s’il ne mène pas à la mort.

B. Certitudes (v. 18-20)

Nous savons (extension du verset 13):
v. 18: Tout engendré de Dieu ne pèche pas, mais l’Engendré de Dieu le garde, et le malin ne le touche pas (trad. litt.).
Il n’a pas l’habitude de pécher, mais il lui arrive de pécher. Personne n’est exempt de péché, mais la nouvelle naissance détermine un nouveau comportement.
Q7 Quelle en est l’explication?

v. 19: Nous sommes de Dieu et le monde entier gît dans le Malin (trad. litt), c’est-à-dire dans son étreinte, sous sa domination. Le monde ne cherche pas à s’en libérer.
Q8 Le monde entier se trouve deux fois dans l’épître. Citez l’autre verset et tirez une conclusion.

v. 20: 4 certitudes sont énoncées:
  1. Le Fils de Dieu est venu: fait historique attesté par plus de documents qu’aucun autre fait; en douter ne peut être que de la mauvaise foi.
  2. Le Fils nous donne l’intelligence/la réflexion/l’entendement qui nous permet de reconnaître le Réel (litt.). C’est le Fils qui nous rend capables de reconnaître le seul vrai Dieu… et Jésus-Christ (Jean 17.3), en opposition aux idoles. Impossible de connaître Dieu sans le Fils qui le révèle. Nul ne vient au Père sinon par moi… Celui qui m’a vu a vu le Père (Jean 14.6,9).
  3.  

    Le Véritable est: Jésus – l’homme
    Christ – le Messie
    le Fils – Dieu


    Celui-ci est le Dieu réel et vie éternelle (litt): C’est «la déclaration la plus formelle de la divinité de Jésus-Christ dans le NT» (Stott), même si certains pensent que la phrase se rapporterait à Dieu, alors que «au point de vue grammatical, c’est le sens exact» (A. Nicole): la phrase se réfère à Jésus-Christ, ce que voyaient aussi Luther, Calvin et d’autres. Je suis la résurrection et la vie, a dit Jésus à Marthe (Jean 11.25); il ne peut s’agir que de la vie éternelle, comme le dit 1 Jean 5.20.

  4. Le croyant est dans le Réel, dans son Fils Jésus-Christ. l’un ne va pas sans l’autre. En étant dans le Fils, nous sommes aussi dans la vie éternelle, puisqu’il est la vie éternelle.

En résumé:
  1. La venue du Fils de Dieu dans le monde est une certitude.
  2. Le Fils donne l’intelligence pour le connaître comme tel.
  3. Le croyant a la vie éternelle parce qu’il est dans le Fils.
  4. Jésus-Christ EST DIEU.


C. Avertissement (v. 21)

Petits enfants, gardez-vous des idoles.

Le terme petits enfants se trouve dans Jean 13.33 (unique fois dans l’évangile) quand Jésus annonce son prochain départ, au dernier souper. Cette parole de tendresse s’est gravée dans la mémoire de Jean, qui a la tendresse du Seigneur pour ses destinataires.

L’avertissement n’est pas en contradiction avec le v. 18, mais indique que la protection que nous accorde le Fils ne nous dispense pas de «veiller» sur nous-mêmes (sens litt. du grec, qui emploie un autre verbe au v. 18).

Les idoles sont en contraste avec le seul Réel. Il s’agit de ne pas prendre l’illusoire pour le réel. Dans le contexte de son époque, Jean peut aussi avoir averti contre la fausse idée du Fils (et donc du Père) que répandaient les gnostiques.

Paul utilise la même préposition grecque dans 1 Cor 10.14: Fuyez loin de l’idolâtrie; ici: Fuyez loin des idoles. A Timothée, Paul écrit: Fuis ces choses, après avoir évoqué les vaines discussions, la jalousie et l’envie, les calomnies et l’amour de l’argent (avarice). Tout cela peut devenir «idolâtrie». Nul ne peut servir… Dieu et Mammon, ni y a-t-il accord entre Christ et Bélial (Satan) (Mat 6.24; 2 Cor 6.15).

Ainsi la première épître de Jean se termine par une éclatante déclaration de la divinité de Jésus-Christ et sur un avertissement solennel de fuir tout ce qui pourrait lui contester la seule place qui lui convient: la première!


Réponses:

R1 Sur l’écrit d’un témoin oculaire.
R2 De la foi en Christ, objet du témoignage.
R3 En une connaissance: on sait qu’on possède la vie éternelle.
R4 La prière suivie de l’exaucement, si elle est conforme à la volonté de Dieu. Dieu ne «doit» jamais exaucer quelque prière que ce soit; toute prière implique la soumission au plan de Dieu; s’il est vrai que Dieu «entend» chaque prière, il y répond cependant comme il veut. (Modèle: Jésus «Non pas comme je veux, mais comme tu veux», Mat 26.39).
R5 Parce que Dieu dit: Ce que je désire, ce n ‘est pas que le méchant meure, c ‘est qu ‘il change de conduite et qu’il vive (Ez 33.11). Dieu exauce donc cette prière parce qu’elle est conforme à sa volonté.
R6 Il s’agit de la restauration de la pleine communion avec Dieu interrompue momentanément par le péché.
R7 Le Christ garde les siens des assauts de Satan et le rend impuissant.
R8 2.2: Le monde entier étant assujetti au diable, c’est aussi pour le monde entier que Jésus s’est sacrifié. Si son sacrifice est valable pour tout le monde, il n’est pourtant pas efficace pour ceux qui n’en veulent pas, puisque les pécheurs sont justifiés par la foi, sauvés par le moyen de la foi et que quiconque Croit en lui.., a la vie éternelle (Rom 5.1; Eph 2.8; Jean 3.16).

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)