Pourquoi j’ai quitté l’astrologie

L’ex-professeur Petelle, qui rédigeait une chronique d’astrologie dans l’hebdomadaire bien connu au Québec « Echos-Vedette », a accordé une entrevue au rédacteur de Message de Vérité. Ces propos très révélateurs, sur ce sujet d’actualité, sauront sans doute intéresser nos lecteurs.

   – Monsieur Petelle, vous êtes Québécois ?
   – Oui, pure laine! Je suis né à Montréal de parents catholiques romains. Lorsque j’avais dix ans, ma famille est allée s’établir à Ste-Thérèse, une petite ville au nord de Montréal. Après une année de cours classique, au séminaire de Ste-Thérèse, j’optai pour une instruction plus populaire. Assez tôt, je me suis « tanné » des études et me suis lancé sur le marché du travail.
   – Pourriez-vous nous dire brièvement de quel milieu vous venez ?
   – Mon père était engagé dans le syndicalisme à l’usine d’avions Canadair. Il est décédé quand j’avais quatorze ans. C’était un homme remarquable et qui inspirait le respect malgré sa petite taille… il n’avait que cinq pieds. Mais c’était un homme de grande moralité ayant su m’inculquer des principes qui m’ont certainement influencé.
   – Mon père savait parler aux foules, et, dans les milieux politiques des années quarante, il fut très remarqué. Il mourut sans me laisser d’héritage, sinon le sou- venir d’un homme qui fut honnête jusqu’au bout.
   – Qu’est-ce qui a occupé votre jeunesse ?
   – Mon intérêt pour les arts, le théâtre surtout, m’a amené à m’inscrire au Conservatoire d’art dramatique. Par deux fois j’ai subi les examens d’admission… les deux fois j’ai été refusé. Le directeur me fit comprendre que ce n’était pas une question de talent, mais plutôt un manque de discipline et de souplesse.

Vers la drogue !

      Après plusieurs tentatives dans le domaine des arts, peinture, théâtre, cinéma, poésie, chanson, et n’ayant comme résultats que des demi-réussites, je commençai lentement à perdre de l’intérêt pour toutes choses, ce qui me conduisit dans le monde de la drogue.
   – Voulez-vous parler de la drogue simplement comme moyen d’oublier votre insatisfaction ou comme source de revenu ?
   – Aussi curieux que cela puisse sembler à quelqu’un qui consomme de la drogue, j’étais de ceux qui ont en horreur les « pushers » (ceux qui font le commerce de la drogue).
   A cette époque, je n’aurais jamais admis que je prenais de la drogue pour étouffer mon manque de satisfaction. D’ailleurs, l’avoir admis eût été une raison suffisante pour que je cesse d’en consommer.
   – Qu’est-ce qui vous a conduit à l’astrologie ?
   – Tout au cours de l’histoire, les drogues furent utilisées lors de cérémonies à caractère occulte. Il n’est pas surprenant que de nos jours les « fumeurs de pot » et les consommateurs de L.S.D. soient si friands de sciences occultes.

L’astrologie

      L’astrologie étant la mère de ces sciences – la plus subtile, parce que soi-disant scientifique -, elle rencontre un intérêt qui va sans cesse grandissant.
   Durant trois années, j’étudiai attentivement tout ce qui a trait à l’astrologie, du simple horoscope au diagnostique médical, de la prédiction d’événements à la psychanalyse. Mais, tout au cours de ces études, une chose m’échappait: Comment pouvait-il exister un rapport calculable entre la position des planètes, lors de la naissance d’un individu, et son comportement tout au cours de sa vie ?
   Bien sûr, je serais fou d’affirmer qu’il n’existe aucune relation entre les divers composants de notre univers et le comportement des individus. Mais je sais aujourd’hui que c’est un mensonge que de prétendre connaître et mesurer cette relation. Oui oserait répondre « oui » à cette question posée par Dieu à Job: « Connais-tu les lois du ciel, ou règles-tu l’action qu’il exerce sur la terre ?.(Job 38 : 33, version synodale).

Prédictions exactes

      – Vous est-il arrivé de faire des prédictions qui se sont avérées exactes ?
   – Bien sûr! …et chaque fois j’en étais moi-même étonné. Je n’arrivais pas à comprendre la relation entre des dizaines d’arcs entremêlés, qui forment des figures géométriques sur une carte du ciel, et la réalité si terre à terre de la vie d’une personne.
   Aujourd’hui, l’énigme est élucidée. Je sais que Satan connaît l’avenir. C’est lui qui me révélait des événements à venir, au moyen de la carte du ciel, comme il le fait à d’autres par la boule de cristal, les cartes, le thé ou le pendule. La véritable puissance n’est pas dans ces objets, ni dans ceux qui les utilisent, mais cette puissance surnaturelle vient de Satan.

Les fruits de cette puissance

      – Pourquoi dites-vous que cette puissance vient de Satan ?
   – D’abord l’angoisse de ceux qui venaient me consulter en est une preuve. L’angoisse ne vient pas de Dieu, puisqu’au contraire il apporte la paix. L’homme qui vit en communion avec Dieu n’est pas angoissé face au futur, car il se confie entièrement à son Sauveur et Maître, Jésus-Christ.
   Ensuite, cette soif toujours grandissante de connaître le lendemain. Une grande partie de ma clientèle ne se contentait pas d’une visite chez moi: c’était la visite chez une tireuse de cartes, chez un voyant et même chez un autre astrologue pour pouvoir comparer les prédictions. Le problème de l’insatisfaction était toujours là. Et l’insatisfaction aussi ne vient pas de Dieu. Par dessus tout, la dépendance psychologique de ceux qui me consultaient démontre à quel point l’astrologie est néfaste.
   – Que voulez-vous dire exactement par dépendance psychologique ?
   – Je veux dire que, pour ceux qui me consultaient, à quoi servait-il de faire des efforts puisque tout est prévu d’avance ? Bientôt le laisser-aller prenait le dessus et je voyais ces personnes torturées et déchirées parce que, finalement, aucun problème n’était résolu.
   A l’avance, ces personnes souffraient et s’apitoyaient sur leur sort au sujet d’épreuves qu’elles n’avaient pas encore subies.
   Moi-même, à cette époque, devais chaque jour, devant chaque événement, repasser de mémoire ma carte du ciel afin d’évaluer mes décisions. J’étais esclave de mes prédictions et de mes interprétations.
   Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de sonder le futur, car je comprends toute la puissance de la foi à un niveau pratique. Les deux versets de la Bible que je veux vous citer résonnent dans mon coeur comme une réponse à donner à tous ceux qui se bousculent dans les bureaux d’astrologues et de diseuses de bonne aventure : « Qui de vous par ses inquiétudes peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? » et « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain aura soin de lui- même. A chaque jour suffit sa peine » (Mat th. 6: 26 et 34).

Contact avec la Bible

      – Comment êtes-vous entré en contact avec la Bible ?
   – A la fin de l’année 71, un de mes bons amis s’est converti à Jésus-Christ et je fus très étonné de voir la transformation qui s’opéra en lui. Tranquillement, je commençai à feuilleter la Bible, prenant ce qui faisait mon affaire et laissant de côté le reste. Une chose est certaine: malgré mon refus d’admettre ce que je lisais, je savais que c’était la seule et unique vérité.
   – Qu’est-ce qui vous a amené à quitter l’astrologie ?
   – Premièrement, après ce contact avec la Bible, Parole de Vérité, je constatai rapidement mon impuissance face à tous ceux qui, angoissés, entraient dans mon bureau, en quête d’une réponse. Voir ressortir ces gens-là, avec un certain sourire, mêlé d’une profonde incertitude, me faisait réfléchir en me montrant clairement que je ne pouvais que maquiller les problèmes sans y apporter une véritable solution.

Le Dr Koch et Esaïe

      Ensuite, j’assistai à une conférence chrétienne sur les sciences occultes à la lumière du Christ, donnée à Montréal par un chrétien éminent, le docteur Kurt Koch. Je me levai devant l’auditoire et, avec une fierté mêlée d’effronterie, j’eus l’audace de dire: « Je suis chrétien et astrologue! ». Voici la réponse que me fit le docteur Koch: « Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse; peut-être pourras-tu en tirer profit; peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t’es fatigué à force de consulter; qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent d’après les nouvelles lunes ce qui doit arriver ! Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes: ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, ni un feu auprès duquel on s’assied. Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse se disperseront chacun de son côté: il n’y aura personne qui vienne à ton secours. (Esaïe 47: 12-15).

Les luttes

      – J’imagine que c’est à ce moment-là que vous avez abandonné l’astrologie ?
   – Non, malheureusement, j’étais trop fier pour accepter aussi facilement que j’étais dans le mensonge. Un peu plus tard, au mois de mai 1972, je fus invité à participer au premier Salon international des Sciences occultes, à Montréal. J’y ai vu des choses qui m’ont profondément dégoûté; notamment une espèce de fakir, qui prenait son enfant d’environ un an, le couchait sur un lit de clous, l’en retirait en disant: « Regardez, il n’a pas de mal! ».
   Au même Salon, j’ai reçu en consultation deux religieuses, qui venaient me voir soi-disant par curiosité, et à qui je fis des révélations étonnantes. Je les quittai en leur faisant de sévères reproches, leur disant que la Parole de Dieu leur défendait de rencontrer des individus de mon espèce. Mais, le plus fort, fut la rencontre avec un prêtre catholique qui m’affirmait se servir de la boule de cristal pour résoudre certains problèmes de gens qui venaient le consulter. « Ça m’aide à me concentrer! », me disait-il.
   J’y ai aussi vu un pseudo-paralytique, que je connaissais, se faire guérir par le plus beau spécimen de charlatan qu’il m’ait été donné de voir .
   – Quelle a été votre réaction à la suite de ces événements ?
   – Bien sûr qu’à ce moment-là, la vérité contenue dans les Saintes Ecritures me troublait. Je ne pouvais prétendre adhérer à cette Vérité et participer au même moment à un mensonge aussi écoeurant que celui que je venais de vivre. Il me fallait choisir, et vite… si non, il ne me restait plus que le suicide.

Le choix, oui

      Ou bien je choisissais la vérité totale, jusqu’au bout, que m’offrait Jésus, ou bien je mettais fin à mes jours; car je ne pouvais, une minute de plus, participer à cette immonde foire qu’est la société sans Dieu. Mais personne ne pouvait faire ce choix à ma place. Et personne ne pouvait sortir de cette boue à ma place. Il me fallait dire oui au Seigneur Jésus, et un oui sans restriction. Il fallait m’en remettre à Lui une fois pour toutes, et à Lui seul, l’accepter comme Sauveur et Maître absolu de ma vie. Ce « oui », je l’ai dit le 28 mai 1972.

La Bible condamne

      -L’astrologie et le christianisme authentique sont ,donc incompatibles ?
   -Certainement! La Bible condamne )’astrologie. Dieu lui-même dit: .Qu’on ne trouve chez toi personne… qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel… Tu seras entièrement à l’Eternel ton Dieu » (Deutéronome 18: 9-13).
   Croyez-moi, j’ai étudié les sciences occultes sous plusieurs aspects; j’ai côtoyé des gens qui pratiquent ces prétendues sciences, j’ai vu des charlatans aussi bien que des gens sincères qui ignorent les dangers que représentent ces pratiques. Voilà pourquoi j’aimerais citer encore quelques versets bibliques, qui sont si clairs, et qui devraient éloigner quiconque ne réalise pas le danger encouru par ces pratiques: « Examinez ce qui est agréable au Seigneur; ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. C’est pour cela qu’il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera » (Ephésiens 5: 10-14). Et encore: « Ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai, dit le Seigneur » (2 Corinthiens 6: 17).

Les conseils d’Y. Petelle

      – Quels conseils avez-vous à donner à ceux qui ont eu affaire avec les sciences occultes ?
   – Si vraiment vous voulez être en paix avec Dieu, débarrassez-vous de tout ce que vous pourriez posséder: livres, cartes, horoscopes, pendules… et surtout de vos superstitions; suivez l’exemple rapporté dans ce passage des Actes des Apôtres : « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde: on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent » (19: 18, 19).

La Bible parle

      Et si vous cherchez véritablement, ouvrez la Sainte Bible. Vous y trouverez la seule et unique vérité, car Jésus lui-même dit: « MOI, JE suis LE chemin, LA vérité et LA vie » (Jean 14 : 6). Cessez vos recherches ailleurs que dans la Parole de Dieu. Cessez une fois pour toutes de vous torturer en essayant de vous faire croire que vous avez raison lorsque votre conscience vous dit le contraire. Débarrassez-vous de vos béquilles, preuve de votre incrédulité; levez-vous et marchez par la foi dans le chemin du Seigneur Jésus. N’entendez-vous pas sa voix qui vous dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » ? (Matthieu 11 : 28-30). Et encore: « Vous connaîtrez LA VERITE et LA VERITE vous affranchira » (Jean 8 : 32). Enfin, que le Saint-Esprit vous conduise ! Ce que je vous souhaite le plus, c’est de trouver la paix que le Seigneur Jésus donne gratuitement, ainsi que l’assurance d’être en sa compagnie, en joie pour l’éternité.
   – Merci, Yves, pour ce témoignage.
D’après « Message de vérité ».
* * *

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)