Pas même chez les païens

En discutant de la moralité de son époque, l’apôtre Paul a dit: On entend parler constamment de l’inconduite parmi vous, et d’une inconduite telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens. Cela laisse entendre que même les païens peuvent parfois nous montrer l’exemple.

Aujourd’hui, dans nos pays qu’on appelle «chrétiens», nous avons à faire face à la même accusation. Lorsqu’on parle de l’avortement à la lumière des codes de lois des païens d’autrefois, on est forcé d’admettre que notre inconduite ne se retrouve «pas même chez les païens.»

Dans les lois sumériennes, qui datent environ de l’an 2000 avant Jésus-Christ, nous lisons que:

«Si un homme frappe accidentellement une femme libre, provoquant ainsi une fausse couche, il doit payer une amende de 10 sicles d’argent.» (Article I)

«Si un homme frappe intentionnellement une femme libre, provoquant ainsi une fausse couche, il doit payer une amende d’un tiers d’une mine d’argent.» (Article II)

Il n’était pas question alors d’ouvrir des cliniques pour tuer impunément des milliers d’êtres humains ni de s’enrichir en le faisant.

Deux cent cinquante ans plus tard, Hammourabi a fixé dans son code de lois babyloniennes que:

«Si un homme a frappé la fille d’un autre homme, provoquant ainsi un avortement spontané, il la dédommagera en lui payant une somme de dix sicles d’argent. Si la femme meurt des suites de cette avortement, on mettra à mort la fille du coupable.» (lois 209, 210)

L’avortement est toujours dédommageable et la loi du talion «vie pour vie» e-st applicable pour les complications causées à la fille. Cette loi cherchait à faire respecter la vie du foetus et à protéger la vie et la santé de la femme enceinte.

Les Juifs, évidemment, ne sont pas des païens; mais dans leur culture pré-chrétienne nous trouvons aussi une allusion à l’avortement spontané provoqué accidentellement. Moïse a écrit ce code environ quinze siècles avant la venue du christianisme. Il a déclaré au nom de l’Eternel que:

Lorsque des hommes se querelleront, heurteront une femme enceinte et la feront accoucher sans autre accident, ils seront punis d’une amende imposée par le mari de la femme; on la paiera sur l’avis d’arbitres. Mais s’il y a un accident, tu donneras vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure. (Exode 21.22-25)

Le passage concernant l’identité de la personne impliquée dans l’accident n’est pas clair, à savoir s’il s’agit de l’enfant, de la femme ou de tous les deux. Mais si on le considère à la lumière du code babylonien, il indique une amende pour l’avortement accidentel et le talion pour les complications pour la femme. Il va sans dire que la peine sera plus sévère pour les avortements provoqués intentionnellement. Il semble que Moïse n’ait même jamais envisagé une telle éventualité pour son peuple. On trouve, au contraire, une angoisse face à la stérilité et que la fertilité est considérée comme étant une bénédiction de l’Eternel.

Les lois assyriennes ont été rédigées environ mille cinq cents ans avant Jésus-Christ. Comme on peut le constater par ces quelques extraits de leurs lois, les Assyriens étaient très exigeants. Ils ne toléraient pas l’avortement. Leur code de lois dit que:

«Si un homme a frappé une fille d’un homme libre et lui a fait sortir son fruit de son sein, si on a produit contre lui des charges et des preuves, il paiera deux talents 30 mines d’étain; on le frappera de 50 coups de bâton; il fera un mois de corvée royale.» (Tablette A, #21)

«Si un homme ayant frappé une femme mariée lui a fait perdre le fruit de son sein, l’épouse de l’homme qui a fait perdre à la femme mariée le fruit de son sein sera traitée comme il l’a traitée; pour le fruit de son sein il compensera vie pour vie.

Et si cette femme meurt on mettra l’homme à mort; pour le fruit de son sein il compensera vie pour vie.

Et si l’époux de cette femme n’a pas d’enfant et que son épouse ayant été frappée a jeté le fruit de son sein, pour le fruit de son sein on mettra à mort celui qui a frappé.

Si le fruit de son sein est une fille, il compensera néanmoins vie pour vie.» (Tablette A, #50)

«Si un homme ayant frappé une femme mariée qui n’élève pas ses enfants lui fait perdre le fruit de son sein, la peine sera celle-ci: il paiera deux mines d’étain.» (Tablette A, #51)

«Si un homme ayant frappé une prostituée lui a fait perdre le fruit de son sein on lui infligera coup pour coup; et il compensera vie pour vie.» (Tablette A, #52)

«Si une femme a jeté de sa propre volonté le fruit de son sein, et qu’on ait produit contre elle des charges et des preuves on l’empalera et on ne l’enterrera pas. Si elle est morte en jetant le fruit de son sein, on l’empalera et on ne l’enterrera pas.» (Tablette A, #53)

L’avortement volontaire pratiqué par la mère elle-même est puni par le pal et la privation de sépulture; le cas échéant, la peine doit être exécutée même sur le cadavre de la délinquante.

La cruauté du supplice, et le caractère exécrable de son application post mortem montrent que le crime est considéré comme étant d’une extrême gravité. La privation de sépulture atteste que l’avortement est un crime d’après le droit religieux et pour toutes ces raisons est traité comme un délit public. Est-ce que cette nation de païens peut nous enseigner quelque chose?

Les lois des Hittites datent d’environ mille trois cents ans avant Jésus-Christ. On y lit que:

«Si quelqu’un provoque une fausse couche à une femme libre – au 10e mois de sa grossesse, il paiera 10 sicles d’argent – au 5e mois de sa grossesse, il paiera 5 sicles d’argent et il mettra son domaine en gage.» (Une version ultérieure: «Il paiera 20 sicles d’argent») – (Article 17).

«Si quelqu’un provoque une fausse couche à une esclave, au l0e mois de sa grossesse, il paiera 5 sicles d’argent.» (Une version ultérieure: «Il paiera 10 sicles d’argent») – (Article 18)

Les Hittites font suite aux autres codes de lois en punissant ceux qui sont responsables pour les avortements et en révisant leurs lois; comme on peut le constater dans une version ultérieure, ils ont même doublé l’amende imposée.

Néanmoins, il faut admettre que même si ces sociétés imposaient une peine à une tierce personne et la mort pour la femme qui s’avortait, certains pratiquaient l’exposition des enfants comme une forme d’infanticide. Si le père refusait sa progéniture, le nouveau-né était abandonné en pleine nature, n’ayant qu’une faible chance d’être secouru. Mais une fois que l’enfant était accepté par le groupe familial, on ne pouvait plus agir ainsi. Cette pratique, bien que pratiquée comme avant, était chose courante pendant la période romaine.

Dans l’Eglise des premiers siècles, on trouve une réaction à la fois contre l’avortement et contre l’exposition des nouveau-nés. Dans un des premiers codes de conduite pour l’Eglise, qui s’appelle la Didaché et qui date d’environ cent vingt ans après Jésus-Christ, on lit:

«Tu ne supprimeras pas un enfant par l’avortement et tu ne tueras pas un enfant déjà né.» (Didaché 2.2)

En l’an 177 après Jésus-Christ, un des pères de l’Eglise a protesté contre la diffamation faite envers les chrétiens: on les accusait de tuer les enfants et les hommes pour leurs rites secrets au cours desquels ils mangeaient leur chair et buvaient leur sang. Athénagore riposte ainsi:

«Comment peut-on nous accuser de meurtre, nous qui disons que les femmes qui utilisent des drogues pour s’avorter commettent un crime et qu’elles en rendront compte à Dieu. On ne peut, d’une part, croire que le foetus dans le sein de la mère soit créé par Dieu et qu’il soit l’objet de ses soins et, d’autre part, tuer l’individu une fois venu au monde. Nous qui n’exposons pas nos enfants et qui considérons que ceux qui le font commettent un homicide, allons-nous détruire les êtres adultes?» (Plaidoyer pour les chrétiens 35.4-5)

Mes amis. en regardant les traditions des nations «sans Dieu» et les précédents de 1’Eglise, avons-nous le choix de ne pas réagir face au macabre massacre qui se pratique autour de nous au nom des droits de la personne? Nous sommes le sel de la terre et la lumière dans ce monde de ténèbres. Faisons notre part en dénonçant cet holocauste pour mettre fin à cette pratique répugnante qui ne se trouve «pas même chez les païens.»

Wayne A. Jones
professeur d’études bibliques et d’histoire à l’Institut Biblique Béthel
(tiré avec autorisation du «Vigneron», mars 1987)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)