Occultisme

L’occultisme pourrait être défini comme il suit: « Ensemble de doctrines et de pratiques secrètes visant à faire intervenir des forces cachées, mystérieuses et connues (pour une part tout au moins) de quelques initiés ».

La Bible affirme que toute recherche d’aide, de force ou de secours ailleurs qu’en Dieu seul est de l’occultisme. « Il ne devra se trouver chez toi ni devin, ni astrologue, ni enchanteur, ni magicien, ni personne qui emploie des charmes, qui consulte les évocateurs et les devins, ou qui interroge les morts; car l’Eternel a horreur de quiconque recourt à de telles pratiques » (Deut. 18: 10-12). Par le premier de ses commandements (« Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face »), Dieu ordonne à son peuple de n’adorer que Lui seul, et de ne chercher aucune autre source de vie et de bonheur. Dieu est très sévère pour ce genre de péchés et demande la mort du sorcier en Exode 22: 18. Il en est de même pour ceux qui évoquent les esprits (mauvais) et s’adonnent à la divination (Lév. 20 : 27). Il est à noter que c’est à cause de ces pratiques, abominables aux yeux de l’Eternel, que Celui-ci a chassé les peuples qui habitaient Canaan, pour donner ensuite ce pays à Israël.

Dieu, par la bouche du prophète Esaïe (47: 13), s’adresse à ceux qui interrogent les cieux en observant les étoiles: « Qu’ils paraissent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui interrogent les cieux, qui observent les étoiles et qui, aux nouvelles lunes, prédisent ce qui doit arriver! » Dieu se moque d’eux !

Nous savons (Genèse ch. 11) comment ces pratiques ont commencé. La tour de Babel était une construction élevée au-dessus de la plaine de Mésopotamie, une « ziggourat », sur laquelle devait se trouver un zodiaque, représentation figurée des signes du ciel. C’était le précurseur de l’horoscope moderne que l’on trouve dans presque tous les journaux de notre époque dite éclairée! Il est pour nous bien compréhensible que Dieu descendît du Ciel pour considérer et confondre ce premier essai visant à tromper l’homme en prétendant satisfaire sa curiosité: il cherche à sonder l’avenir, qui n’appartient qu’à Dieu, en se liant à des forces mystérieuses et magiques.

La Bible nous enseigne qu’il existe deux sources ce puissance et de doctrine: Dieu et Satan. Le chrétien, homme libéré de la tutelle de Satan, se doit de ne chercher sa voie que par le Saint-Esprit, par la Bible, Parole de Dieu et par la prière. Celle-là doit toujours être présentée à Dieu uniquement au NOM de Jésus-Christ. Le NOM, selon la Bible, reflète TOUT ce qu’est une personne, ce qu’elle fait, ce qu’elle représente; ainsi, tout ce que nous demandons à Dieu doit être en harmonie avec Sa Parole, et avec la personne et le caractère de Jésus (I Jean 5: 14).

Si nous passons au Nouveau Testament, nous retrouvons les mêmes enseignements. Dans Galates 5 : 20, l’idolâtrie et la sorcellerie sont mentionnées parmi les oeuvres de la « chair ». Dans Apoc. 9 : 21, nous lisons les avertissements adressés aux humains d’un jour à venir: les péchés dont ils ne voudront pas se repentir: ce sont les meurtres, les maléfices, les impuretés et les rapines. Le mot grec pour maléfice (magie) est « pharmakeia », qui veut dire « enchantements par les drogues ». Or, c’est bien l’usage des drogues qui « enchante » la jeunesse de notre civilisation occidentale, qui l’emporte vers des « joies » trompeuses, qui lui permet de se moquer d’un pauvre christianisme qui serait débilitant! Car l’utilisation des produits hallucilogènes procure à ceux qui en usent des sensations qu’ils comparent à des expériences religieuses, les considérant même comme très supérieures! Mais tout cela tourne rapidement à la tragédie et des milliers d’épaves humaines et de vies brisées par les drogues en témoignent éloquemment! Lors d’une rencontre de médecins suisses pour l’étude des stupéfiants et autres drogues, un membre a affirmé « avoir relevé de très nettes aspirations religieuses chez les sujets qui lui avaient été soumis ».

Drogues diverses, jeux à base de formules occultes, rites magiques sont présentés sous la forme d’ « expériences religieuses ». L’apparition de ces tendances au cours de ce dernier siècle peut être significative. Ne serait-ce pas peut-être l’accomplissement de la prophétie de I Tim. 4: 1 ? « Or, l’Esprit dit expressément que, dans les temps à venir, quelques-uns se détourneront de la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons ».

Cependant, le Seigneur nous recommande d’avoir confiance en Lui et de nous préoccuper essentiellement du moment qui passe, de la journée que nous vivons. « Ne vous mettez pas en souci pour le lendemain; car le lendemain aura soin de ce qui le concerne. A chaque jour suffit sa peine » (Matt. 6: 34).

Mais l’ennemi cherche à nous faire pécher et nous pousse à tenter de deviner l’avenir, car il connaît les dispositions du coeur humain et voudrait les satisfaire pour l’égarer. Or, « ce qui est caché appartient à l’Eternel, notre Dieu, mais la révélation (ce que nous enseigne la Bible) est pour nous et nos enfants, à jamais, afin que nous mettions en pratique (aujourd’hui) toutes les paroles de cette loi » (Deut. 29 : 29). Dans Jacq. 4: 13-15, nous avons une pensée semblable: « A vous qui dites: Nous irons aujourd’hui ou demain dans telle ville, nous y passerons une année, nous ferons des affaires et nous gagnerons de l’argent… vous qui ne savez pas ce que sera demain! En effet, qu’est-ce que votre vie ? Vous n’êtes qu’une vapeur qui paraît un instant et qui s’évanouit ensuite. Vous devriez dire, au contraire: Si le Seigneur le veut, nous serons en vie, et nous ferons telle ou telle chose ».

Si nous nous en tenons aux dernières paroles que Jésus a prononcées sur cette terre avant son enlèvement auprès du Père, nous apprenons quelles étaient ses ultimes recommandations: « Vous serez mes témoins ». « Allez par tout le monde et prêchez l’évangile à toute créature ». « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde ».

Mais quant à l’avenir, quant à l’éternité, voici ce qui est dit: « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève quand il en sera temps; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, parce qu’il a soin de vous! » (I Pierre 5 : 6, 7).

Quelques exemples pratiques montreront comment l’Ennemi s’y prend pour induire en erreur même des chrétiens fidèles et occupés à répandre l’Evangile. Cependant, vous remarquerez qu’il y a souvent, au départ, un faux pas, un oubli, un manque de connaissance ou d’obéissance inconscient qui permet au diable d’opérer et d’entrer en contact avec un chrétien. C’est ici la manière la plus simple qu’utilise Satan pour détourner les chrétiens du droit chemin, de leur travail, pour provoquer une dispute, etc. Il suggère une pensée, une idée, une action et le chrétien l’admet comme venant de Dieu, n’en vérifiant pas la provenance. Il s’agit parfois d’une action qui paraît excellente ou même biblique, et dans ce cas, il est très difficile d’en reconnaître rapidement l’origine. Voyez, dans Matt.4 : 5-7, la tentation de Jésus-Christ au dé- sert – le diable lui cite la Parole de Dieu: « car il est écrit: Il ordonnera à ses anges de veiller sur toi, et ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte contre quelque pierre ». Mais Jésus, averti, sait que répondre…

C’est ainsi que des chrétiens se sont aperçus avec terreur et épouvante que « quelqu’un » se trouve disposé à révéler des secrets, à faire connaître à l’avance ce qui va se passer. Et ce quelqu’un n’est pas notre Seigneur !

1. Une dame missionnaire demandait à Dieu de lui révéler la suite qui serait donnée à ses prières. Elle reçut plusieurs réponses, une partie d’entre elles se révélant exactes. Elle en conclut avoir reçu un don spécial (charisme) de la part de Dieu. Cependant, elle souffrit, par la suite, durant une certaine période, de difficultés diverses, d’oppression et de ténèbres. Lorsqu’elle parvint à comprendre l’origine maligne (du Malin) de ses révélations, elle se repentit, demanda à Dieu la délivrance, et elle l’obtint. Toutefois, ce ne fut qu’après deux ans de luttes qu’elle fut vraiment délivrée. Ce combat, pour retrouver la communion avec le Seigneur, fut ainsi infiniment plus long que les moments passés dans les mains du Trompeur.

C’est exact, Satan est heureux de rendre des services à ceux qui ont recours à lui. En revanche, il demande le prix fort pour ses faveurs ! Il sait rendre ses suggestions fort attractives, mais il tend son filet. Il domine ainsi l’âme humaine par ses enchantements.

2. Un journal chrétien pour garçons encourageait ses lecteurs à utiliser une baguette ou un pendule pour chercher des choses perdues, des sources d’eau, etc., et donnait des instructions pour confectionner un tel objet! Est-ce sans danger ?

Une missionnaire qui avait trouvé, par ce moyen, de l’eau dans un désert africain, tomba ensuite malade et dut être envoyée mourante à la maison. S’étant placée devant Dieu, elle apprit l’origine occulte de son « succès » ; elle confessa son péché et demanda à Dieu à être purifiée par le sang de Jésus-Christ. La maladie disparut promptement, les forces revinrent, et elle put reprendre son service en pleine santé.

3. Un missionnaire qui voulut un jour, à titre d’information, assister à une séance spirite, souffrit de cauchemars et d’insomnie pendant une douzaine d’années !

Comme nous l’avons dit plus haut, il s’agit là de la manière la plus simple dont se sert l’Adversaire: il suggère…

Les effets qui en résultent sont fort divers. Une constatation seulement parmi beaucoup d’autres: un chrétien peut passer par des périodes difficiles d’opposition et de révolte contre la Parole de Dieu; il peut perdre le contact avec Dieu dans la prière, et s’opposer parfois aux autres croyants.

4. A l’heure actuelle, l’ignorance de trop de croyants à ce sujet est alarmante. Une nombreuse jeunesse chrétienne s’amuse, expérimente, se complaît dans certaines activités occultes, souvent avec le consentement des parents et des enseignants. Au cours des deux dernières années, de nombreux rapports de groupes de jeunesse, rapports concernant des courses et des camps de vacances, font état de participation à des jeux occultes. On prétend que le danger est nul, si celui qui joue ne met pas sa foi en cause. Les effets ne seraient pas différents de ceux qui accompagnent les jeux habituels. Les faits prouvent le contraire.

Il a été constaté que la participation à des pratiques occultes est souvent à l’origine de dépressions, de maladies étranges, d’accidents, de folie, de suicides même. Le chrétien n’est pas immunisé contre les conséquences d’un contact avec des forces spirituelles mauvaises. Le Seigneur Jésus nous a donné une prière modèle, dans laquelle une courte phrase résume la défense que nous devons opposer à l’Ennemi de nos âmes: « Délivre-nous du Malin ». Elle est une nécessité de tous les jours – Seigneur, délivre tes enfants du Malin, ainsi que les enfants de tes enfants! « Nous devons, dit la Parole, nous purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit, et achever notre sanctification dans la crainte de Dieu » (II Cor. 7: 1).

Adaptation du « Prophetic Witness », janvier 1971, avec autorisation.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)