Notre vocation : ambassadeur (2 Corinthiens 5.11-6.1)

Introduction

Au long de ses différentes épîtres, Paul aborde plusieurs fois le sujet de la vocation. Il la présente sous plusieurs formes, que ce soit la vocation céleste en Philippiens 3, ou simplement la vocation d’Éphésiens 4. Par ce terme, Paul entend un appel de Dieu au croyant à vivre conformément à ce qu’il est en Christ.
Dans le début de cette épître aux Corinthiens, Paul aborde successivement les sujets de l’odeur de la connaissance de Dieu, du ministère de la nouvelle alliance et de la perspective céleste du croyant.
Dans ce passage de 2 Corinthiens 5.11-6.1, nous sommes amenés à comprendre les raisons de notre vocation, celle d’ambassadeurs pour Christ (5.20), mais aussi les bénéfices que nous pouvons en retirer et les risques auxquels nous devons faire face en la vivant. Le Larousse définit l’ambassadeur comme une « personne susceptible de représenter à l’étranger une certaine image de son pays ou qui est chargée d’une mission ». Dans la perspective céleste, le croyant sait que sa patrie se trouve au ciel (5.2).

Le croyant a un regard différent

Le croyant sait qui est son Dieu, le connaît et le craint. Le livre des Proverbes nous rappelle que le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel (Prov 9.10). Parce qu’ils craignent Dieu, Paul et ses compagnons cherchent à convaincre les hommes (v. 11). Ils sont aussi pleinement conscients de la réalité du jugement, notamment du tribunal de Christ. Ils cherchent donc à avoir une attitude conforme à la volonté de Dieu et à lui plaire (v. 9-10). Ce regard différent qu’ils ont sur les choses, c’est aussi ce regard que nous devrions avoir. Le regard qui va motiver notre désir de convaincre les hommes.
Le respect de Dieu conduit à un changement de valeurs, porté sur ce qui est céleste, développé également plus tôt dans le chapitre 5 (v. 2-9). Il se manifeste par un cœur consacré. Ce n’est pas de l’apparence que nous devons tirer gloire mais de ce qui est dans le cœur (v. 12-13), car c’est ce à quoi Dieu regarde (1 Sam 16.7). Il nous faut cependant garder un certain équilibre : nous savons aussi qu’il n’y a pas que la question de ce qui est céleste dans notre vie de croyant. Nous sommes dans le monde mais pas du monde (Jean 17.15-18).
L’élément clé de la vie du chrétien est Christ. C’est en lui, par lui et pour lui que toutes choses sont. Lorsque nous regardons le monde avec ce regard, nous voyons que ce dernier a besoin de lui. Tous ceux qui vivent sans lui et qui ne sont pas sauvés sont morts : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom 3.23). C’est le cas de tous : nos amis, notre famille, nos voisins, nos collègues ou nos camarades d’étude. C’est ainsi que, pressés par le même amour que celui que Christ a manifesté pour nous, nous devons chercher à convaincre tous les hommes car Christ est mort pour tous (v. 14).
Nous devons imiter celui qui, étant Dieu, s’est dépouillé lui-même en devenant serviteur et en allant jusqu’à mourir pour nous sauver (Phil 2.6-8).
Nous devons donc ne plus vivre pour nous-même, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour nous (v. 14-15). Si c’est une réalité dans nos vies, nous verrons et connaîtrons chaque personne autour de nous en sachant que Christ est mort pour elle. De même, nous connaîtrons que Christ n’est pas seulement notre Sauveur, mais aussi notre Seigneur (v. 16). Christ mort pour tous : cette vérité nous permettra de travailler pleinement à notre mission sur terre qui est d’avoir un ministère de la réconciliation.

Le ministère de la réconciliation : sa vocation d’ambassadeur (5.18-20)

En plaçant notre identité en Christ, en l’acceptant comme Seigneur et Sauveur, cela apporte un changement radical dans nos vies. Absolument tout change ! Pas seulement notre regard sur le monde, mais aussi notre regard sur notre vie passée ou encore sur la manière dont nous allons penser, agir, et surtout aimer ! Paul décrit ce changement en disant que « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (v 17).
Ce qui devient le plus important à nos yeux, ce qui a le plus de valeur, c’est ce que Christ a fait pour nous : il nous a réconciliés avec Dieu. Cette première partie du verset 18 est relativement facile à s’approprier, mais elle s’accompagne d’une responsabilité qu’il ne faut pas mettre de côté : Dieu nous donne le ministère de la réconciliation.
Après être venu accomplir la volonté du Père en se donnant à la croix, Christ nous a passé le témoin. Il nous a donné la mission d’aller et de faire de toutes les nations des disciples (Matt 28.19). Pour mener à bien ce ministère, Dieu a mis en nous la parole de réconciliation (v.19). Ainsi, nous devons nous appuyer sur trois éléments : l’appartenance à la nation céleste tout d’abord (v. 2), l’amour de Christ qui nous presse à convaincre les hommes ensuite (v. 14), et cette mission de réconciliation (v. 18-19). Ces trois éléments démontrent que nous sommes des ambassadeurs du ciel sur la terre au service de Christ (v. 20).
La réconciliation est plus qu’une simple mission pour le croyant, c’est le but premier de sa vocation d’ambassadeur. C’est pourquoi Paul avertit aussi : nous ne devons pas recevoir la grâce de Dieu en vain (6.1). Nous avons été prédestinés à un rôle, celui de pratiquer des bonnes œuvres qui ont été préparées d’avance (Éph 2.10). Cette mission de réconciliation fait partie des œuvres préparées, et ne pas les pratiquer peut revenir à négliger la grâce
reçue de Dieu. Il est toutefois normal de rencontrer des difficultés à pratiquer ces bonnes œuvres.
Même en ayant une perspective céleste avec les bénéfices qui accompagnent notre vocation, il y a en nous un combat entre l’Esprit et notre chair.
Beaucoup d’éléments peuvent devenir des prétextes pour renoncer à notre engagement ou chercher à le minimiser. En effet, nous savons que la fonction d’ambassadeur comporte certains risques, et que nous devons sortir de notre zone de confort.

Quels sont les risques ?

La question des risques encourus en exerçant notre vocation est abordée par Paul dans plusieurs épîtres. Elle tourne autour de la persécution et des souffrances qui peuvent accompagner l’exercice des fonctions d’ambassadeur. Dans notre société occidentale, nous ferons plutôt face à des souffrances morales, à du mépris, à la perte d’un statut ou d’un travail. Le regard de nos contemporains sur nous pourra changer. Selon où nous plaçons notre gloire, cela peut être un vrai frein. Car en étant ambassadeurs de la réconciliation, nous transportons l’odeur de la connaissance de Dieu (2.14-17), qui lorsqu’elle est perçue comme une odeur de mort, peut amener des réactions virulentes
et engendrer de vraies difficultés et souffrances.

Quel sont les bénéfices ?

La bonne nouvelle est qu’en exerçant fidèlement notre vocation d’ambassadeur, nous sommes gagnants sur plusieurs points. Tout d’abord, nous honorons notre Dieu qui sera juste au jour du jugement (5.10), et rétribuera chacun selon ses œuvres. De plus, nous donnons à nos frères et sœurs une raison de se glorifier à notre sujet (v. 12). Ainsi, nous les encourageons à exercer, eux aussi, leur vocation céleste. De plus, nous serons édifiés, dans le sens où la mise en pratique nous rendra disposés à vivre notre foi dans tous les domaines et à répondre à l’appel de Dieu. Cela nous fera grandir dans notre fidélité et dans beaucoup d’autres domaines de notre foi. Enfin, nous aurons peut-être le privilège de convaincre des hommes, ce qui est l’une des plus grandes joies à vivre sur terre.

Conclusion

En connaissant Dieu, en comprenant pleinement l’amour de Christ et étant pressés par cet amour, nous cherchons à convaincre les hommes de se tourner vers Christ. Notre regard sur les gens qui nous entourent change. Nous avons reçu de Dieu une vocation d’ambassadeur, avec le ministère de la réconciliation. Même si nous avons conscience de cette mission et que nous désirons la remplir, il est en pratique souvent difficile de s’y consacrer pleinement. Il y aura des hésitations, parfois nous trouverons des raisons de ne pas agir pleinement.
Mais nous savons que la difficulté de notre exercice réside dans le fait de parvenir à garder notre regard tourné vers Christ. Nous devons considérer ce qui était pour nous un gain comme une perte (Phil 3.7-8), et persévérer jusqu’au bout en combattant le bon combat et en gardant la foi (2 Tim 4.7). Nous savons que Christ reviendra, que nous comparaîtrons tous devant le tribunal de sa justice, et qu’il sera juste dans ses récompenses (v 10). Cependant, nous cherchons une récompense bien particulière avec cette vocation, celle de voir des hommes être convaincus de l’amour de Christ, et se tourner vers lui.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)