Notre Seigneur Jésus-Christ est unique

(suite et fin)

V. Unique quant à sa Résurrection

   Jésus-Christ n’est pas le Fils de Dieu seulement depuis sa résurrection. Il est le Fils de Dieu de toute éternité (Jn 1 : 1-3; Col. 1 : 16, 17). Mais sa résurrection est, avec sa vie sans péché et ses miracles, une preuve supplémentaire de sa déité. Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d’entre les morts (Ro. 1: 4).

   Lorsque nous parlons de résurrection, nous voulons dire le retour à une vie corporelle après la mort dûment constatée. La Bible ne parle nulle part de résurrection d’esprits. Le Seigneur Jésus avait dit, aux Juifs incrédules, avant de mourir: « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ». Il parlait du temple de son corps. C’est pourquoi lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite » (Jn 2 : 19-22). Une autre preuve qu’il avait un corps, c’est que, après la résurrection, il dit à ses disciples effrayés qui doutaient: « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai » (Luc 24 : 39).

   La Bible nous rapporte d’autres cas de résurrection, mais ces personnes sont mortes de nouveau. La Bible dit: « Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Ro. 6 : 9). Il est ressuscité d’une vie nouvelle, glorieuse, impérissable. Il est appelé le premier-né de toute la création et premier-né d’entre les morts (Co. 1 : 15, 18). A noter que l’expression « premier-né » n’est pas un titre nécessairement chronologique, mais plutôt hiérarchique.

   On entend parler aujourd’hui de personnes qui sont sensées être mortes, puis revenues à la vie. Ces gens racontent toutes sortes d’expériences qui nous laissent perplexes. Notre but n’est pas de discuter ces récits, mais de préciser qu’il ne faut pas confondre résurrection et réanimation. Dans un état de coma, une personne peut sans doute faire des expériences extraordinaires, mais, en fait l’individu est encore en vie, même s’il est tout près de la mort. La résurrection de Jésus-Christ eut lieu trois jours après que son côté fut percé et que son sang fut répandu (Jn 19 : 34).

   Qui d’autre oserait s’exprimer comme notre Seigneur ? « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre; tel est J’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jn 10: 17, 18).

   La mort a gardé captifs tous les fondateurs de religion. Le Fils de Dieu est ressuscité victorieux et glorieux de la mort. Le tombeau vide a un message :

à la science… explique cet événement,
à l’histoire… répète cet événement,
au temps… efface cet événement,
à la philosophie… comprends cet événement,
à la foi… crois cet événement.

VI. Unique quant à son Retour

   La naissance miraculeuse de Jésus, sa vie sainte et parfaite, sa mort, sa résurrection et son ascension sont des faits accomplis. Son retour pour chercher les siens, puis régner sur ce monde, sont des événements encore à venir. Mais, de même que les nombreuses prophéties de l’Ancien Testament se sont accomplies à la lettre lors de sa première venue, celles qui ne sont pas accomplies s’accompliront aussi quand il reviendra.

   Certaines personnes confondent avec la mort les prophéties annonçant le retour de Jésus-Christ. Il est vrai que la mort peut nous surprendre inopinément, mais les textes des Evangiles qui parlent de l’arrivée du voleur pendant la nuit ne réfèrent pas à la mort mais au retour du Seigneur. Il viendra subitement et surprendra les hommes qui ne l’attendent pas.

   A la veille de quitter ce monde, le Seigneur Jésus a rassemblé ses disciples dans la chambre haute et leur dit: « Il y a plusieurs demeùres dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin » (Jn 14: 2-3).

   Qui d’autre pourrait tenir un tel langage ? Notre Seigneur n’est-il pas unique à ce point de vue-là aussi ?

   Plus tard, l’apôtre Paul a complété la révélation sur ce sujet: « Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (I Th.4: 15-17).



VII. Unique quant à son Règne

   Les grands hommes meurent et il n’est pas question qu’aucun d’eux ne revienne comme souverain de cette planète. Jésus-Christ sera un jour acclamé Roi de toute la terre (Za. 14: 9; Es. 32: 1; Ap. 15: 3; 17: 14; 19: 16).

   Le brigand crucifié à côté de Jésus, converti juste avant de quitter ce monde, dit au Seigneur: « Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne » (Luc 23 : 42). Il savait bien que Jésus allait mourir, et lui aussi, dans très peu de temps. Cette requête est plus qu’une bonne pensée, mais une confession de foi dans la résurrection et le retour de Jésus-Christ pour régner.

   Les disciples réunis sur la montagne des Oliviers, juste avant l’ascension, posèrent cette question: « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » (Ac. 1 : 6). Les apôtres attendaient un royaume terrestre, littéral, et le Seigneur n’a pas corrigé cette idée. Il n’a simplement pas voulu fixer de date. Les nombreuses prophéties qu’on peut lire dans les prophètes de l’Ancien Testament doivent s’accomplir et c’est faire violence au texte de les spiritualiser au profit de l’église.

   En parlant du retour de Jésus-Christ et de son règne, il importe de faire la distinction entre la venue du Seigneur pour les siens (l’enlèvement) et le retour du Seigneur avec les siens (sa venue en gloire) pour juger le monde et établir son royaume messianique (le millénium, appelé aussi règne de mille ans). Ce sont, ensemble, les deux étapes de son retour.

   Il faut aussi saisir la différence que fait l’Ecriture entre le millénium et l’état éternel. Le millénium aura lieu sur cette terre purifiée et restaurée. alors que l’état éternel ne vient qu’après la destruction de cette planète, lorsque Dieu aura créé un nouveau ciél et une nouvelle terre (2 Pi. 3: 10; Ap. 20: 1-10, 21 : 1).

   Les quelques points qui suivent aideront à voir la différence mentionnée. Pendant le millénium la longévité sera accrue, celui qui mourra à cent ans sera jeune, mais la mort existera encore. Les hommes procréeront (Es. 65 : 20-25). Dans l’état éternel, la mort ne sera plus et les saints glorifiés ne connaîtront plus la relation mari et femme (Ap. 22 : 4 ; Mt. 22 : 30) Pendant le millénium, Satan sera lié. Ensuite, il sera relâché pour un peu de temps, puis finalement et définitivement jeté pour l’éternité dans l’étang de feu et de soufre, tourmenté jour et nuit aux siècles des siècles (Ap. 20: 2, 3, 10).

   Le sujet est très vaste et nous ne pouvons entrer ici dans tous les détails. Ce qui vient d’être dit suffit pour démontrer que notre Seigneur Jésus-Christ est le seul Souverain à qui reviennent l’honneur et la gloire aujourd’hui et pour l’éternité. Que son règne vienne !



Conclusion

   Avancer dans la vie chrétienne n’est pas rechercher le spectaculaire, mais progresser dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2 Pi. 3: 18; Ep. 4: 15). La recherche du miraculeux, très à la mode aujourd’hui, n’est pas un signe de spiritualité ni une preuve de notre appartenance au Seigneur. Il est fort possible de faire des miracles au nom du Seigneur et d’être finalement rejeté par lui (Mt. 7 : 22, 23).

   N’aimerions-nous pas mieux ressembler à Jean-Baptiste ? Il n’a fait aucun miracle, mais tout ce qu’il a dit de Jésus était vrai (Jn 10: 41). Le test suprême de notre profession de foi en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est notre marche quotidienne en communion avec Lui. Si ces lignes ont contribué à vous le faire connaître, ou connaître avec plus de précision et aimer davantage, notre but aura été atteint.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)