Notes sur l’épître aux hebreux

HEBREUX 10.19-39
EXHORTATION CENTRALE DE L’EPITRE

Dès son début, l’épître aux Hébreux s’est attachée à démontrer la supériorité de Christ sur les personnalités et les institutions de l’AT. La partie doctrinale conclut (Héb 10.18) que la question du péché a été tranchée, une fois pour toutes, par l’offrande unique de Jésus-Christ lui-même. La suppression de l’obstacle ouvre au croyant une vie vraiment nouvelle, qui fera l’objet de la partie pratique de l’épître, dès Héb 10.19.

Cette manière rappelle celle de l’épître aux Romains. Après l’exposé magistral de la doctrine du salut (Rom 1-11), sa mise en pratique est aussi présentée comme conséquence logique, par le même mot « donc » (Rom 12.1). La révélation de Dieu doit toujours conduire à la vie.

1. Hébreux 10.19-25: Plénitude de vie

L’oeuvre de Christ entraîne des conséquences pour les croyants, envers Dieu et aussi entre eux.

1.1. Communion avec Dieu (v.9-23)

Par comparaison avec le culte de l’ancienne alliance, apparaissent 4 privilèges de la nouvelle:
– libre accès dans la présence de Dieu,
– le sang de Jésus suffit pour cela,
– un chemin nouveau et vivant: Christ lui-même (Jean 14.6),
– un grand sacrificateur, présent et actif, au bout du chemin (cp. Héb 12.2; Apo 22.13).
Pour en bénéficier, les adorateurs doivent remplir 4 conditions morales:
– un coeur vrai (v. 16), une réelle affection pour Dieu,
– une foi pleine et entière en Dieu, appuyée sur sa fidélité (v23);
– un coeur purifié d’une mauvaise conscience, sans mélange,
– le corps baigné d’eau pure, toute la personne sanctifiée par la parole de Dieu (Jean 13.10; Eph 5.26).

Ainsi approchons-nous de Dieu !

1.2. Communion entre croyants (v. 24-25)

La relation rétablie avec Dieu conduit chaque croyant à rejoindre les autres, dans un climat bienveillant d’intérêt réciproque.

a) Vigilance mutuelle (v.24)
Veiller sur (et non surveiller) les autres est le lot de chaque croyant, pour encourager les oeuvres bonnes inspirées par l’amour.

b) Persévérance dans le rassemblement (v.25)
Localement il représente l’église universelle et préfigure le ciel.

c) Encouragement mutuel (v.25)
Parfois aussi avertissement, mais toujours dans l’humilité et la perspective du retour de Jésus-Christ.

Ainsi approchons-nous des frères!

2. Hébreux 10.26-39: quatrième avertissement

2.1. L’apostasie. un danger redoutable (v.26-31)

Tout homme informé est devant un choix. Volontairement (v.26) il peut refuser le salut offert en Christ! Dieu ne contraint personne, mais il ne cesse d’alerter.
Déjà Deut 32.35-36 annonçait le châtiment terrible du Dieu vivant, sur les rebelles. Combien plus sera-t-il sévère et certain sur ceux qui auront négligé un si grand salut (Héb 2.3)!

2.2. Encouragement nécessaire (v.32-39) L’avertissement solennel en appelle au souvenir et à la réflexion des perplexes (comme en Héb 6.9)

a) Le rappel des débuts (v.32-34) : souffrances, moqueries, dépouillement, évoque l’indéniable vécu d’un temps heureux et béni. Pourquoi serait-il révolu?

b) les raisons de persévérer abondent (v.35-37) : récompense, patience formatrice, venue du Seigneur, plaire à Dieu, dans la foi, jusqu’au plein salut définitif.

3. Conclusion

La foi (v.22) sera illustrée par les exemples du chapitre 11.

L’espérance (v.23) inspirera Héb 12.1-17.

L’amour (v.24) pénétrera diverses circonstances de la vie, au chapitre 13.

Présentées ensemble au début de la partie pratique de l’épître, ces 3 choses qui demeurent (1 Cor 13.13) découlent directement du sacrifice unique, qui demeure à toujours lui aussi, et du souverain sacrificateur établi pour l’éternité.

Rarement l’Ecriture met aussi en évidence ensemble la vie de chaque jour et l’état éternel.

Le ciel commence sur la terre!

HEBREUX 11 – LA FOI DANS LA VIE

Sans doute l’un des plus importants de la Bible ce chapitre montre comment la foi anima la vie des hommes d’autrefois, dans des temps et des circonstances très différents.

1. Hébreux 11.1-3: Définition et application de la foi

Affirmée en Eph 2.8 comme le moyen du salut par grâce, la foi est ici définie dans sa nature, et présentée dans une application universelle.

1.1. Définition de la foi

Ferme assurance des choses qu’on espère et conviction intérieure de celles qu’on ne voit pas, la foi est comme un sixième sens. Elle rend actuel le futur et sensible l’invisible.
Dieu a reconnu l’existence de la foi chez les hommes des temps les plus reculés.

1.2. Application de la foi (générale et permanente)
Il faut la foi pour croire à l’origine invisible de toute la création. La conception matérialiste de l’univers voile à l’homme aussi bien son origine que sa destinée; elle l’enferme dans le désespoir.
La parole de Dieu apparaît comme l’origine de la création (Gen 1), aussi bien que de la foi (Rom 10.17).

2. Hébreux 11.4-38: la foi vécue dans l’Ancien Testament

Après l’aspect général et permanent de la foi, en rapport avec la création chacun des témoins mentionnés va en souligner un aspect particulier, illustré par sa vie.

2.1. Avant le déluge (v.4-7)

a) Abel le sacrifice de la foi (v.4)

Source de sa foi: le témoignage de ses parents, vêtus d’une dépouille d’un animal mis à mort à cet effet (Gen 3.21).
Soumission de sa foi: Abel accepte le jugement de Dieu et son moyen de grâce: sans effusion de sang, pas de pardon (Héb 9.22)!
Portée de sa foi: il parle encore (l’Ecriture ne rapporte aucune parole de lui!) par son sacrifice, premier pas sur le chemin de la foi.

b) Enoch : la marche de la foi (v.5-6)

Nature de sa foi : croire que Dieu existe, et chercher sa présence.
Récompenses de sa foi: il a su qu’il avait plu à Dieu ; il échappa à la mort.

c) Noé : l’oeuvre de la foi (v.7)

Objet de sa foi: l’avertissement divin annonçant le jugement (rôle de la parole de Dieu).
Fruit de sa foi: un saint respect de la parole de Dieu.
Action de sa foi: construire l’arche, ce qui entraîna 3 conséquences:
– son salut et celui des siens (voir 1 Tim 4.16).
– la condamnation du monde incrédule, par sa prédication en actes (2 Pi 2.5)
– l’héritage de la justice de la foi.

Ces exemples si anciens ne sont-ils pas actuels?

2.2. Les patriarches (v.8-10)

a) Abraham l’obéissance de la foi (v.8-1O)

Naissance de la foi dans l’appel divin (parole de Dieu) à se séparer de tout, pour un autre héritage ailleurs.
Réponse et sainte folie de la foi : partir ne sachant où l’on va !
La foi persévérante est contagieuse : Isaac et Jacob arpentent aussi une terre étrangère sur les traces du dépositaire de la promesse. L’espérance de la foi va au-delà du pays visible, jusqu’à la cité céleste, demeure finale promise au croyant. La foi sait attendre!

b) Sara: la force de la foi (v.11-12)

Pourtant hors d’âge, Sara est l’origine d’une postérité nombreuse, car elle crut la parole de Dieu (malgré son doute initial) (Gen.18.9-15)

c) La patrie céleste réservée aux croyants: la destinée de la foi (v. 13-16)

La foi naît ici-bas, mais nous conduit ailleurs (Héb 6. 18-20), par un chemin sans retour. C’est un engagement important. Aussi le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob« (Act 3.13) réserve un accueil céleste à ceux dont il n’a pas honte.

d) Abraham : l’épreuve de la foi(v.17-19)

Au sacrifice de tout ce qu’il avait quitté, pays et parenté (Gen 12.1), Abraham doit ajouter celui de l’héritier, pourtant objet et porteur de la promesse ! Mais ainsi il a entrevu la résurrection de Christ (Jean 8.56)!

e) Isaac : la bénédiction de la foi (v.20)

Elle ne transmettait qu’une promesse, mais c’était la promesse de Dieu

f) Jacob : l’adoration de la foi (v.21)

A une vie mouvementée (Gen 47.9), Dieu donna une fin merveilleuse et significative de sa grâce envers Jacob.

g) Joseph : la prophétie de la loi (v.22)

L’homme de foi peut occuper une position élevée dans le monde, mais il ne veut pas laisser sa dépouille en Egypte !

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)