Ma formation dans un institut biblique

Ma décision de faire un institut biblique

Si l’on m’avait dit quelques mois plus tôt que je partirais me former en vue de devenir pasteur, je ne l’aurais pas cru. Beaucoup me voyaient plutôt embrasser la carrière de golfeur professionnel, sport que je pratiquais à haut niveau amateur.

Certains pourraient trouver étrange l’idée de rejoindre un institut biblique. C’est vrai qu’à 25 ans, après une vie étudiante bien remplie, de nombreux voyages à travers le monde, un diplôme en poche, une vie chrétienne qui venait de débuter 2 ans plus tôt, on peut se dire qu’il est enfin temps de rentrer dans la vie active : un boulot, une vie d’église, envisager le mariage et une vie de famille.

Ce désir de formation est né alors que je voyais tous ces gens autour de moi, ma famille, mon entourage ou ces personnes dans les rues qui n’avaient pas reçu cette nouvelle vie en Jésus. Je voulais leur dire, leur parler de mon Sauveur et Seigneur, les voir embrasser la foi et être transformées par Dieu. Je remarquais bien vite que mon enthousiasme n’était pas suffisant pour communiquer efficacement le message de l’Évangile. Appuyer mon discours sur l’histoire biblique et la Parole de Dieu n’était pas toujours simple faute de formation. À part quelques cours de catéchisme comme enfant, mon ignorance était grande. Je ne connaissais que très peu de choses de l’Ancien Testament et cela me gênait beaucoup dans mes discussions.

Je suis reconnaissant au Seigneur d’avoir mis sur ma route un ami missionnaire de mon église locale. Il a pu répondre à mes questions et renforcer ce désir qui montait en moi de me former dans la Parole. Plusieurs options de formation étaient possibles en francophonie ou en Amérique du Nord où j’avais fait profession de foi pendant mes études universitaires. C’est finalement après une visite sur place avec cet ami, que j’ai opté pour me former à l’Institut Biblique de Genève.

Faire le choix de me former ne fut pas toujours bien accueilli par ma famille non croyante. Elle avait espoir que je me fasse une bonne situation dans le monde des affaires. Mes amis golfeurs que j’avais côtoyés durant tant d’années ne comprenaient pas toujours mon récent changement de cap. Certes, j’allais faire le sacrifice de renoncer à de nouvelles ambitions sportives, mais un désir nouveau jaillissait en moi, bien plus fort.

Près de 20 ans plus tard, je regarde encore ce temps de formation comme une période riche en rencontres et opportunités d’apprentissage. Ce que j’ai vécu et appris fut un tremplin pour la suite de mon service dans l’œuvre de Dieu. Je n’oublierai pas les conseils de mon ami missionnaire qui me disait que, quoi qu’il arrive à la suite de cette première année, cela ne serait que du bonus. Soit je revenais avec plein de choses apprises et utiles pour mon service dans l’église, soit je poursuivais une formation plus longue afin de me préparer à un ministère à plein temps.

Ce que cette formation m’a apporté

Mon arrivée à l’Institut m’a vite conforté dans mon choix. Je me sentais à ma place. J’avais soif de découvrir tant de nouveaux domaines jamais explorés auparavant : l’histoire biblique, la théologie systématique, l’approfondissement de livres bibliques, l’ecclésiologie, les religions et les sectes, l’histoire de l’Église, la vie chrétienne… autant de matières passionnantes dont je découvrais la valeur. Il faut dire que j’avais du terrain à rattraper par rapport à la trentaine d’autres étudiants de ma promotion. Beaucoup venaient de familles évangéliques et avaient été bien nourris depuis leur jeunesse (école du dimanche, camps chrétiens, campagnes d’évangélisation, voyages missionnaires) et passer par un institut biblique ne semblait qu’une suite logique dans leur parcours. Certains de mes camarades étaient venus avec l’idée de se former un an avant de reprendre leur travail.

Certes, on est en droit d’attendre toutes sortes de cours et de connaissances nouvelles dans un institut biblique, mais ce qui reste gravé dans le temps ce sont les relations et rencontres faites. Dans la grande majorité, nos enseignants étaient des pasteurs, des implanteurs d’églises ou des missionnaires qui venaient à l’Institut pour une semaine complète ou plus afin de partager leurs connaissances mais aussi leurs expériences du terrain. Nous ne les côtoyions pas seulement lors des cours mais aussi aux autres moments de la semaine (repas, temps de pauses, temps libre). Ces échanges informels étaient vraiment riches. J’aimais entendre ces profs qui avaient l’humilité de parler de leur ministère sans cacher les joies et les difficultés liées à leur service. Je pense à cet enseignant nous partageant quelques histoires vécues où le Seigneur l’avait conduit d’une manière providentielle pour partager la Bonne Nouvelle à des jeunes des rues ; à celui qui m’avait invité à visiter à l’hôpital un jeune garçon atteint d’une leucémie. Ces moments particuliers furent pour moi la découverte de réalités liées au ministère dans l’Église qui ne se voient pas toujours dans les livres.

Cette formation m’a aussi apporté une meilleure connaissance du monde évangélique. À part ma petite dénomination et mon église locale, je ne connaissais rien aux mouvements et œuvres évangéliques de mon pays. Les enseignants issus de divers horizons m’ont beaucoup appris là-dessus et cela a été bien utile par la suite.

Et puis, une première année en internat avec une trentaine d’autres étudiants (célibataires, couples mariés avec ou sans enfants, de différentes nationalités, de tous âges) cela ne laisse personne indifférent. La vie en communauté est en soi une école du caractère. C’est par elle aussi que l’on apprend à confronter nos points de vue, nos façons de faire différentes. Mes camarades de promotion voient rapidement qui je suis et inversement. C’est là aussi, dans cette famille pour un temps, que nous apprenons à vivre la patience, le pardon et la réconciliation.

Autres moments forts vécus pendant cette année en internat : quelques sorties d’évangélisation en soutien à des églises, sorties qui ont été très formatrices. Elles m’ont permis de réaliser toute l’importance du travail en équipe dans l’expression de nos différents dons au sein de l’église locale.

Fort de cette première année à l’Institut, j’ai poursuivi ma formation par 3 années mêlant stages pratiques et cours, le tout sous la supervision de 2 formateurs différents. C’est le module de cette formation en alternance qui m’a décidé à poursuivre mes études à l’Institut. J’aimais l’idée de pouvoir lier rapidement les cours avec la réalité du ministère dans l’église locale, c’était important pour moi. Et puis, apprendre aux côtés d’un formateur aguerri, c’est riche en découvertes et en partage d’expériences.

Aujourd’hui encore je retire beaucoup de fruits de ces années de formation biblique. Investir son temps dans l’étude de la Parole de Dieu est un atout précieux pour soi-même et pour mieux rentrer dans ces œuvres que le Seigneur a préparées d’avance. Cependant, équipé pour le ministère, on ne l’est jamais totalement. Certainement que ces années m’ont encouragées à aller plus loin encore dans la connaissance de Dieu et de sa Parole. Je me sens encore tellement ignorant et émerveillé à la fois quand je contemple le « mystère de Christ » (Éph 3.4).

Cerise sur le gâteau et providence de Dieu, j’ai été béni d’y rencontrer Muriel, celle qui est devenue ma femme, qui partage ma vie et me soutient depuis 20 ans dans le ministère pastoral… mais bon, cela, je ne peux pas vous l’assurer !

Ce que je recommanderais à quelqu’un qui envisage une telle formation

Dernièrement, un jeune homme de mon assemblée est parti pour entamer une formation en institut biblique. Naturellement, il s’est lui-même posé toutes sortes de questions avant de faire le pas et j’ai eu la joie de l’accompagner dans sa démarche. Parmi les recommandations que je lui ai faites, il y avait celles-ci :

?  Termine tes études, acquiers d’abord un métier si tu en as la possibilité.

Acquiers un peu d’expérience du monde du travail, cela te sera utile pour mieux comprendre la réalité de la vie chrétienne des membres de l’église.

Parle de ton projet de formation aux responsables de ton église locale. Sollicite leurs avis et leurs conseils. Ils te connaissent et peuvent alimenter tes réflexions.

Recherche le soutien dans la prière de ton église locale avant de partir faire une telle formation. Beaucoup d’instituts le demandent à l’inscription.

Laisse à Dieu la possibilité d’orienter la suite de ta première année comme il le veut. Si un ministère à plein temps semble se dessiner pour toi, pourquoi ne pas le considérer, même si ce n’était pas prévu au départ ?

Profite de ce temps à part avec le Seigneur. Permets-lui de modeler ta vie de disciple de Jésus.

 Pour conclure

Donner une ou plusieurs années de sa vie pour une formation biblique, c’est certainement un investissement que l’on ne regrette pas. C’est un atout précieux pour quiconque envisage de servir l’Église de Jésus-Christ. C’est une richesse personnelle que d’acquérir de la connaissance, de la pratique et de la sagesse.

Oui, aller faire un institut biblique est à considérer car c’est aussi :

– connaître des serviteurs de Dieu riches en expériences vécues et qui ont à cœur de les partager à ceux de la prochaine génération.

– faire de belles rencontres avec des étudiants qui partagent le même désir de mieux connaître Dieu pour mieux le servir et le glorifier dans leur vie.

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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