Louer Dieu avec des instruments

1. Introduction

La musique occupe une place de première importance dans la Parole de Dieu. Dans le livre de la Genèse, au chapitre 4, nous lisons que Jubal fut l’ancêtre de tous ceux qui jouent de la harpe et du chalumeau (Gen 4.21). David, le Roi d’Israël, est connu par les nombreux Psaumes qu’il a écrits et chantés pour la gloire de Dieu. Le Psaume 33 (v. 1-3) nous offre un bel assemblage de musique vocale et instrumentale: Chantez-lui un cantique nouveau! Célébrez l’Eternel avec la harpe, jouez bien de vos instruments en l’ acclamant!

1 Chron 25.5-6 raconte l’histoire d’Héman, qui avait reçu de Dieu 14 fils et 3 filles. Je cite le verset 6: Tous ceux-là étaient sous la direction de leur père pour le chant dans la maison de l’Eternel et avaient des cymbales, des luths et des harpes pour le service de la maison de Dieu.

1 Chron 5.12-14 mentionne 3 grandes familles de Lévites qui avaient reçu des dons de musiciens. Il est parlé de 120 sacrificateurs sonnant des trompettes, des cymbales et d’autres instruments. Les musiciens s’unissent d’un même accord pour louer et célébrer l’ Eternel. Le résultat est extraordinaire: La maison de l’Eternel fut remplie d’une nuée, car la gloire de l’Eternel remplissait la maison de Dieu.

Chez les Juifs, la musique a joué un grand rôle. Elle accompagnait tous les grands événements. Elle était présente lors de la sortie d’Egypte, lorsque l’ arche fut amenée 21; 1 Chron 15. 16-28; 2 Chron 5.12, 13). Il y est fait allusion dans la Genèse (4.21) comme dans l’Apocalypse (14.2,3).

Le livre des Psaumes, qui occupe une bonne partie de la Bible, est un livre de chants. Dans l’Evangile de Matthieu, 50 % des passages cités sont tirés du livre des Psaumes.

Paul exhorte les membres de l’Eglise du Seigneur à s’entretenir par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, et à chanter et célébrer de tout cour les louanges du Seigneur (Eph 5.19; Col 3.16).

Tous les réveils spirituels sont accompagnés d’un réveil dans les domaines de la musique et du chant. Cette constatation s’applique aussi bien aux réveils cités dans l’Ecriture qu’aux réveils qui ont vu le jour depuis les temps apostoliques. Quand l’Esprit de Dieu souffle de façon particulière, les hommes chantent un cantique nouveau (Ps 96.1). La musique exerce donc une fonction spécifique: elle est à même de traduire les mouvements de l’âme, elle entraîne le cour ou console l’esprit, elle peut servir de support à l’inspiration prophétique (cf 1 Sam. 16.23; 2 Rois 3.15).

A la fois moyen d’expression et de communication, la musique est un cadeau divin. Utilisée pour rendre gloire à Dieu, elle contribuera à notre équilibre personnel et à l’ épanouissement de notre communion fraternelle. Ne négligeons pas d’en faire le meilleur usage possible.

2. Un style musical chrétien ?

On chercherait en vain, même en se livrant à une étude biblique approfondie, des critères suffisamment précis et contraignants pour définir un style musical rigoureusement chrétien, valable en tout lieu et en tout temps. D’où l’inévitable débat: peut-on « christianiser » n’ importe quelle forme musicale, ou bien faut-il inventer des formes absolument distinctes de tout ce que le monde pratique et apprécie?

Certains semblent penser qu’il suffit d’accoler le terme « chrétien » aux styles en vogue (folk, blues, funk, disco, jazz, rock, rap, techno, etc) pour « sanctifier » leur musique. A l’autre extrême, des croyants se refusent à tout emprunt « mondain » et proscrivent les instruments de musique dans l’Eglise sous prétexte que les premiers chrétiens n’ y avaient probablement pas recours.

Or, la question majeure n’est pas: jusqu’où puis-je m’inspirer des productions profanes sans perdre mon identité chrétienne, ni: jusqu’où dois-je m’ acharner à débarrasser mes compositions musicales de tout élément qui pourrait ressembler à de la musique non-chrétienne, mais bien: quelle est ma motivation, quelle est ma source d’inspiration?

Le passage de Col 3.16ss indique très clairement que seuls des chrétiens en qui la Parole de Dieu habite dans toute sa richesse sont en mesure de produire une musique authentiquement chrétienne, éloignée de la superficialité, à la fois belle et édifiante, centrée sur Dieu et non sur les sentiments de l’homme, et capable de transcender les modes et les styles parce qu’elle-même raccordée à la source de toute vie, de toute joie, et de toute paix.

Quand le peuple de Dieu néglige l’Ecriture au profit du divertissement, quand il s’imprègne sans relâche de toutes les influences d’une société à la dérive, tout en s’évertuant de pratiquer les formes extérieures de la louange religieuse, il est inévitable que son message sonne faux et creux. Il est alors à craindre que Dieu ne doive nous dire, comme à Israël autrefois: Eloigne de moi le bruit de tes cantiques, je n’écoute pas le son de tes luths… (Amos 5.23).

Le meilleur chemin vers une musique chrétienne de qualité, originale et dynamique, profonde et simple à la fois, libre de l’obsession de rivaliser avec le monde, mais bienfaisante pour tous, ce chemin donc passe par un enracinement dans la Parole de Dieu et par une étroite communion avec Lui. Le problème du style se résoudra alors de lui-même, et la diversité des genres musicaux ne sera plus une pierre d’achoppement.

Au fait, considérons quelques formes de ministères musicaux qui ont jalonné l’histoire de la musique chrétienne.

3. Différentes formes de ministères musicaux

Le réformateur Martin Luther n ‘hésitait pas à reprendre des mélodies populaires pour les adapter aux textes sacrés. L’hymnologie y gagna en spontanéité, en liberté d’imagination, en poésie, et laissa libre cours à la joie de l’Evangile: « Ce que je désire, c’est de faire des cantiques pour les gens, afin que la Parole de Dieu demeure dans leur cour par le moyen du chant. »

Le réformateur Jean Calvin était beaucoup plus prudent. Il a encouragé le chant de l’assemblée, mais sans orgue ni accompagnement d’instruments. Il a désapprouvé les mélodies modernes et les chants dont le texte était composé par des hommes. Il voulait que seules les paroles des Psaumes de David soient utilisées comme texte pour l’adoration dans les réunions chrétiennes.

C’est surtout Jean Sébastien Bach qui est à l’origine d’un profond renouveau de la musique d’église. On lui doit, entre autres pièces, 300 cantates d’église, 4 grandes oeuvres chorales, et de très nombreuses oeuvres instrumentales. Sa musique a servi de référence à presque tous les compositeurs classiques qui lui ont succédé. Il traitait les voix comme des instruments, et sa musique frappait par sa profondeur, par sa richesse d’invention, par ses audaces et par son expressivité. En tête de ses partitions, il avait coutume d’inscrire S.D.G. (Soli Deo Gloria, à la seule gloire de Dieu).

Je pense encore à Charles Wesley, qui a écrit plus de 6500 cantiques. Il disait: « Pensez à Dieu en chantant chaque parole pour lui être agréable, en étant constamment en communion avec lui à travers les chants. »

4. La musique au culte (Ps 149.1-5)

Il est clair que la musique dans un camp d’enfants n’est pas forcément la même que celle du dimanche matin, car les circonstances, l’ âge et les besoins ne sont pas les mêmes!

Au culte nous chantons pour exprimer à Dieu notre reconnaissance (Ps 13.6), notre émerveillement devant sa bonté, sa fidélité, sa justice (Ps 71.22; 101.1), pour lui dire notre joie de lui appartenir (Ps 98.4; 79.13). Si un chrétien n’ a jamais envie de chanter, même pas dans son cour, ne serait-ce pas un signe que quelque chose ne va pas dans sa vie spirituelle ? L’apôtre Paul signale le chant des cantiques comme une des expressions de la plénitude du Saint-Esprit dans le chrétien (Eph 5.19). Ce dont le cour est plein, la bouche déborde disait Jésus (Mat 12.34; Luc 6.45). Si la bouche ne déborde jamais de chants, c’est qu’il y a un vide dans le cour. Mais si elle déborde, le chant a cette faculté merveilleuse de remplir le cour encore davantage.

Dans Eph 5.19 et Col 3.16, Paul énumère trois sortes de chants: les psaumes, les hymnes, et les cantiques spirituels. Comment les distinguer, alors qu’il y a presque synonymie entre ces trois termes! Le mot « psaumes » fait immédiatement penser aux poèmes chantés et accompagnés de David. Les Eglises avaient probablement emprunté aux synagogues un certain nombre de psaumes. Les « cantiques », à l’image des cantiques de Marie (Magnificat), de Zacharie (Benedictus) et de Siméon (Nunc dimittis), donnent aussi une idée de ce que pouvait être l’hymnologie dans les Eglises anciennes. Les « hymnes » peuvent désigner les improvisations suscitées par l’Esprit au cours d’un culte (1 Cor 14.26).

Par le chant le croyant et la communauté se consacrent joyeusement au service du Chef de l’Eglise. Et les cantiques, tout en édifiant les frères rassemblés, montent vers le trône de Dieu chargés d’adoration, comme ceux des êtres célestes décrits par l’apôtre Jean (Apoc 4.5-11; 5.9-14; 14.3; 15.3-4; 19.1-8).

a) Exhortation

La musique et les chants ne sont pas seulement destinés à nous amener à nous réjouir. Dieu les utilise également, comme nous pouvons le lire dans les versets de Colossiens cités plus haut, afin que nous soyons instruits et exhortés. D’où l’importance de choisir pour nos camps et groupes de jeunes des chants variés pris de plusieurs recueils d’époques différentes (ex. A toi la Gloire; Célébrons Dieu; Sur les ailes de la foi; etc.).

b) Adoration et louange

J.S. Bach dédiait toutes ses oeuvres à la gloire de Dieu et à la joie de Jésus. Il disait dans son cours que la musique est avant tout le plus puissant moyen de glorifier Dieu: « Il faut qu’elle donne une harmonie agréable en l’honneur de Dieu et pour la réjouissance légitime de l’ âme. Toute musique n’a d’autre fin que la gloire de Dieu et la récréation de l’esprit. »

c) Consolation

C’est aux heures sombres que la musique révèle tout son pouvoir. Ernest Gordon raconte que, dans le camp de concentration près de la Rivière Kwaï, les prisonniers avaient constitué un petit orchestre, malgré tous les efforts de leurs vainqueurs pour les faire taire… Pensons aux esclaves africains qui ont composé tant de « Negro Spirituals » afin de tenir le coup en chantant leur future patrie céleste (ex. We shall overcome some day).

5. La musique et l’évangélisation

La musique est un moyen privilégié de communication. Les chrétiens voudront bien sûr utiliser pour partager avec d’ autres ce qu’ils ont de plus précieux. Elle est restée l’une des expressions qui passe le plus facilement: la lecture fatigue, les discours font bâiller, mais la musique a gardé son pouvoir de fascination. Si elle n’est pas un moyen direct d’évangélisation, elle servira du moins à soutenir la prédication et les témoignages. Dans la plupart des cas, les chants préparent le cour des personnes à l’écoute de la Parole prêchée. Ils aident à amener les âmes au salut.

6. La musique et les enfants

La musique fournit aux enfants un moyen d’exprimer leur foi. Elle aidera à leur donner une assise chrétienne solide en permettant aux paroles de se graver dans la mémoire. (Le choix des chants et des paroles est donc très important!) Ce qui est appris tout jeune reste. Il faut apprendre aux enfants à cultiver le plaisir de chanter pour Dieu. Le chant crée une atmosphère de joie dont l’enfant a besoin pour s’épanouir. Chanter ensemble donne, de plus, un sentiment d’unité qui sécurise.

Tous les grands musiciens ont été formés dès leur plus jeune âge. L’Eglise de demain aura besoin d’hommes et de femmes au goût musical sûr et possédant une compétence technique solide. L’enfant qui aime chanter ou jouer d’un instrument acceptera plus volontiers les servitudes d’une formation.

Nous devrions donc constituer un répertoire adapté aux enfants, des chants aux paroles claires et simples, qui résument les grandes vérités bibliques. Heureusement, de louables efforts ont été faits au cours de ces décennies passées pour constituer un répertoire d’excellents chants adaptés aux enfants de différents âges. (ex. S. et H. Grandjean, P. van Woerden, Claire-Lise de Benoit, etc ).

7. Le Ps 150: Louez-Le!

Ce Psaume forme la conclusion de tout le recueil des 150 Psaumes. Et quelle conclusion ! C’est d’un bout à l’autre, une louange qui monte vers l’Eternel. On entend 13 fois retentir le cri: Louez-Le! Toutes les larmes, comme toutes les joies d’Israël, aboutissent à la pleine louange quand on regarde à Lui! (Ps 24.5,6).

C’est ici, ne l’oublions pas, l’expression de la foi d’un peuple faible, petit, sans cesse exposé à être foulé aux pieds par ses puissants adversaires. Le psalmiste rappelle au verset premier que c’est l’Eternel qui règne et qui dirige l’histoire des hommes. C’ est pourquoi, malgré ses détresses et ses douleurs, son peuple élu peut entrer dans la louange par des actions de grâce et de reconnaissance.

Aujourd’hui, en règle générale, la louange est devenue un phénomène de mode dans beaucoup de mouvements évangéliques. Plusieurs mouvements organisent des soirées de louanges, et des réunions de prières de louange sur une base ocuménique. L’objectif visé est d’unir un maximum de chrétiens par le biais de la louange. Que se passe-t-il lors de ces rencontres? Il s’agit surtout de répéter de nombreux refrains accompagnés par un petit orchestre que l’on appelle souvent le groupe de louange. Mais est-ce bien ce dont il est question dans les Psaumes? La louange dont le psalmiste fait le centre de sa méditation semble avoir une toute autre signification.

Nous sommes très mal enseignés sur le sens que la Bible donne à la louange. Premièrement nous devrions savoir que le verbe louer, d’où vient je mot louange en français, (praise en anglais) a plusieurs significations dans la langue originale. Les Hébreux possédaient une quantité de mots pour exprimer leur joies, la contemplation, les sentiments du cour, la reconnaissance dans le cadre de l’adoration à Dieu. Notre vocabulaire, en ce qui touche ce domaine de la foi, est beaucoup plus limité.

La louange dont il est question consiste à célébrer et à magnifier Dieu au milieu de nous. Certains termes hébreux concernant la louange sont associés à des gestes corporels: (Barakh) plier les genoux, ou rendre hommage à Dieu. D’autres termes parlent de la confession du nom de l’Eternel (Yadah). Ce seul mot connaît 14 variantes et nuances.

Dans le NT, le mot louange est associé aux idées de recommandation (1 Cor 4.5; Phil 4.8), de sacrifice (Héb 13.15), de bénédiction (Apoc 5.12,13). Les termes voisins parlent de rendre grâce, de bénir, de remercier Dieu pour ce qu’il est pour nous.

Ces quelques exemples nous montrent que la louange va dans le sens de confesser son nom dans notre vie de tous les jours par notre manière de vivre. De faire de notre vie un sacrifice de louange, une continuelle action de grâce envers Dieu. C’est ce que veut dire le verset 6: Que tout ce qui respire loue le Seigneur.

Devant cette surabondance de termes aux nuances multiples, nous nous rendons compte de la pauvreté de notre vocabulaire, mais aussi du malheureux confinement de la louange à une seule activité dans l’église. Il est fort important que les chrétiens comprennent que la louange ne se limite pas seulement à un moment de chants et de prières lors d’un culte. La vraie louange selon la Bible est une activité non stop d’un cour qui vit dans la reconnaissance continuelle envers son Créateur. Du lundi matin jusqu’au dimanche soir.

Dans le seul livre des Psaumes, nous sommes exhortés plus de 160 fois à chanter les louanges de Dieu. Prenons maintenant le temps de découvrir quelques raisons pour lesquelles nous pouvons louer Dieu.

a) Pourquoi? Pour ses oeuvres merveilleuses (v.2)

L’idée commune à tous ces termes est celle d’ une profonde admiration pour la personne de Dieu. Pourquoi, parce qu’Il est bon et sa miséricorde dure à toujours. Un refrain qui se répète sans cesse dans le Psaume 136 par exemple. Dans la louange, nous devrions dépasser nos problèmes personnels et concentrer toute notre pensée sur le Donateur de toutes choses.

Je loue, ou mieux traduit encore, je rends grâces pour le pain sur ma table, je loue Celui qui, à partir de terre, d’eau et de graines, fait pousser le blé qui nous nourrit, qui fait pousser l’herbe qui nourrit les vaches, qui nous donnent du lait, du beurre, et de la viande. Je loue Dieu pour le rayon de soleil qui inonde ma chambre, je loue le Créateur pour son infinie sagesse et la manière dont il dirige les astres dans un ordre parfait (Job 38).

Dans la louange je pense davantage à Dieu qu’aux dons qu’il m’a faits. Cela veut dire que je devrais être en mesure de vivre dans la reconnaissance même à travers les souffrances et la pauvreté. Comme le disait l’apôtre Paul, je puis tout par celui qui me fortifie (Phil 4.13).

La louange est une attitude de cour qui ne dépend jamais des instruments, ou de nos voix. Mais le chant et les instruments sont entre autres choses des moyens par lesquels nous pouvons dire notre reconnaissance à Dieu. Le musicien, le chanteur peut très rapidement oublier pourquoi il chante, pourquoi il joue. Est-ce pour sa propre gloire? Est-ce pour son propre plaisir? Est-ce pour sa propre popularité? Est-ce pour l’ argent? C’est là tout le problème de la musique chrétienne contemporaine.

Nous devons toujours nous remettre en question devant ce que dit Jésus: C’est en vain qu’ils me rendent un culte, ce peuple m’honore des lèvres, mais son cour est très éloigné de moi (Mat 15.8,9). Il y a donc ce danger de croire que seuls nos chants et notre musique suffisent à exprimer notre reconnaissance. Non! Il y a notre cour, qui doit être préparé à être élevé vers le Seigneur. Néanmoins, j’encourage tous 1es musiciens et chanteurs à jouer et à chanter aussi souvent que possible pour la gloire de Dieu, tout en s’examinant bien par rapport à ce qui vient d’être dit.

b) Où? Dans son temple et dans sa nature (v.1)

Le Psaume 150 recommande de louer l’Etemel dans son saint lieu, (donc au temple). D’autres Psaumes nous montrent que l’église n’est pas 1e seul lieu où nous pouvons louer le Seigneur. Nous pouvons le louer partout et en tout temps: Ps 57.10: Je te célébrerai parmi les peuples, Seigneur; Ps 71.14: Et moi, j’espérerai sans cesse, je te louerai de plus en plus et le Ps 146.2: Je louerai l’Eternel tant que je vivrai.

Il est donc faux de croire que nous ne pouvons louer le Seigneur que le dimanche matin au culte, ou pire encore, que lors d’une rencontre organisée à cet effet et baptisée « concert de louange ». Cela rend ces rencontres artificielles, forcées et fabriquées.

La louange est comme une fontaine qui a sa propre source. Tant que la source est bonne, il y aura de l’eau de bonne qualité. Tant que notre cour est reconnaissant envers Dieu, nous pouvons, sans nous forcer, exprimer notre joie de lui appartenir par nos chants, nos prières et nos paroles, le dimanche comme les jours de la semaine.

c) Comment? Avec des instruments et avec sa voix! (v.3-5)

Plusieurs formes de louange publique

Dans l’AT, la louange publique au temple de Dieu avait pris une grande place. Par exemple, le Roi David avait établi 4000 Lévites pour louer l’Eternel avec les instruments (1 Chron 23.5) chaque matin et chaque soir (v .30) dans le Tabernacle. Ils étaient formés pendant 10 ans pour leur service, et ils n’entraient en fonction qu’à l’âge de 30 ans (v.3). Ce qui veut dire que ce service n’était pas pour n’importe qui. Les responsables des chantres étaient divisés en 24 classes de 12 hommes, soit 288 Lévites experts concernant le chant de l’Eternel, tous enseignants ou directeurs de chorale (1 Chron 25.7).

Dans le NT, à cause de la persécution, les assemblées étaient souvent cachées et petites. Il n’y avait pas de très grandes foules, ni de très grands orchestres, mais avec beaucoup de simplicité on chantait des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels souvent sans instruments (Eph 5.19).

Quoi qu’il en soit, nous savons que la musique ne peut jamais être neutre. Le message qu’ elle véhicule influence toujours celui qui écoute. Chacun sait qu’un seul et même accord de piano suffit à créer des sensations différentes selon la manière dont il est joué. La musique chrétienne doit être une musique empreinte de paix qui doit non seulement susciter des émotions profondes et réjouir les musiciens et les auditeurs, mais qui doit, selon Eph 5.19; 2 Tim 3.16, également enseigner, convaincre et corriger le peuple de Dieu.

Les instruments de percussion

Je dirai en passant, que si, dans ce Psaume, on parle des instruments de percussion (v. 5-6), des tambourins et des cymbales, ces instruments ne sont pas comparables aux instruments de percussion modernes comme par exemple la batterie telle que nous la connaissons dans la musique rock. Je n’ai rien contre la batterie, mais nous ne pouvons pas justifier sa place au culte par ce Psaume. Dans l’AT, les instruments employés pour les fêtes de mariage, le retour des hommes de la guerre, etc. n’ont pas forcément été utilisés au temple lors de l’ enseignement de la Torah. Et nous devrions aussi faire une différence, en chrétiens, entre le culte chrétien et les autres fêtes.

La danse

Si dans ce Psaume il est parlé de danse, (4) là encore, cela a été pratiqué à l’occasion de fêtes d’une façon que nous ne connaissons pas tellement dans nos cultures occidentales. Il s’agissait de danses très structurées et bien coordonnées. Un peu comme les danses folkloriques d’aujourd’hui. Ces danses n’ont rien en commun avec les danses modernes du rock and roll.

Les femmes accueillaient les hommes vainqueurs de retour de la guerre avec des tambourins et des danses (Ex 15.1ss; 11.34ss; 1 Sam. 18.6; 21.12; Jug 11.34,etc.). La danse était surtout pratiquée pendant les fêtes, tout spécialement aux mariages (Jér 31.4; Es 24.8; Ecc 2.8; Mat 11.17; Luc 15.25; etc.). On ne peut donc pas s’appuyer sur ces textes pour affirmer que nous pouvons introduire sans autre raison la danse et la musique moderne dans nos cultes comme certains voudraient le faire.

Conclusion

La louange dans la Bible est toujours intimement associée au sacrifice qui exprime le don de soi à Dieu. Ps 119.108: Agrée, ô Eternel l’offrande de mes lèvres, et enseigne-moi tes ordonnances. C’est pourquoi le sacrifice de Christ doit rester l’objet suprême de nos louanges et la raison première de notre reconnaissance envers Dieu le Père. Comme le dit Eph 1.4 et 6: Dieu nous a élus (en Lui) avant la fondation du monde, pour célébrer la gloire de sa grâce.

Personnellement j’ai l’impression que les chrétiens doivent réapprendre ce qu’est la véritable louange. Ce n’est en tous cas pas un phénomène de mode, ni un état d’esprit dépendant d’une ambiance forcée et artificielle. Nous ne devons donc pas nous laisser impressionner par la forme que prend la louange mais par son contenu. Est-ce que ma vie, est-ce que mon église loue le Seigneur par habitude, par tradition ou par un cour transformé? Est-ce que mon cour est prêt à vivre une vie dans la reconnaissance continuelle du lundi matin jusqu’au dimanche soir? Si oui, alors nos cultes changeront aussi! Voilà le secret d’une vraie louange (cf Mat 6.21).

J.-B. D.M.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

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Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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