L’occultisme à la lumière de la Bible

Qu’est-ce que l’occultisme ?

Le terme « occultisme » désigne selon moi tout ce qui implique une mise en relation avec le monde des esprits ou les forces paranormales, en dehors de ce qui est orienté vers Jésus tel qu’il est révélé dans la Bible. Par cette définition, je présuppose la réalité d’un monde des esprits et l’existence de forces mystérieuses, paranormales. Je pense que l’Église commet une grave erreur quand elle dit que les phénomènes paranormaux appartiennent à une époque révolue ou que seules les personnes pieuses peuvent opérer des miracles. Une telle erreur laisse la porte ouverte à la puissance du mal, précisément parce que l’Église refuse de reconnaître la présence d’une telle puissance.

Cette définition est aussi volontairement très large. J’y inclus tout, depuis les cultes les plus clairement sataniques jusqu’à l’usage si communément admis des horoscopes. Par exemple, mentionnons les séances spirites, la nécromancie, toute forme de communication avec les morts, la parapsychologie et toute forme de phénomène psychique paranormal, la magie véritable (en contraste avec les tours de passe-passe, autrement dit la prestidigitation), les diseuses de bonne aventure, les jetés de sorts, le port d’amulettes, l’utilisation des tablettes de Ouija1, l’astrologie, etc.

Mon propos est de montrer : 1° que l’Écriture défend au peuple de Dieu d’être impliqué dans de telles pratiques ; 2° pourquoi il en est ainsi ; 3° quelle peut être l’alternative positive pour nous.

1. L’Écriture condamne l’occultisme

1.1. Deutéronome 18

Tout d’abord, laissez-moi vous présenter dans la Parole de Dieu ce qui bannit clairement l’occultisme de la vie de son peuple. Deutéronome 18.9-12 est un passage qui rassemble plus de termes concernant l’occultisme que tout autre texte biblique. Moïse s’adresse au peuple juste avant qu’il traverse le Jourdain pour entrer dans le pays promis et en chasser les nations païennes :

« Lorsque tu seras entré dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’apprendras point à imiter les abominations de ces nations-là. Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. »

Moïse mentionne huit « promoteurs » de la cause occulte : le devin, l’astrologue, l’augure, le magicien, l’enchanteur, l’évocateur d’esprits, le diseur de bonne aventure, le nécromancien. Leurs domaines d’activité ne sont pas clairement distincts : ils se recouvrent et sont parfois interchangeables. Ce qu’ils ont en commun, c’est qu’ils impliquent tous des efforts pour acquérir de la connaissance sur ce qui est ordinairement caché, à travers des relations avec le monde des esprits ou avec de mystérieuses forces paranormales.

Leurs huit activités ont aussi autre chose en commun. La connaissance qui est recherchée n’est pas de la pure curiosité, mais vient d’un désir d’exercer un certain pouvoir sur des gens ou sur des événements. C’est très clair à travers le terme « enchanteur » au v. 11 ; ce mot signifie « celui qui lie un charme » et correspond à l’utilisation de forces psychiques ou spirituelles pour contrôler une autre personne ou le cours des événements. C’est également le but, plus ou moins, de toutes les autres activités.

Par exemple, quand le roi de Moab envoya à Balaam de l’argent pour qu’il use de divination, comme cela est rapporté en Nom 22.7, son objectif n’était pas simplement de savoir si Israël allait conquérir son territoire, mais plutôt que Balaam prononce une malédiction sur Israël par ses enchantements. Mais Balaam doit dire, finalement : « L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël. » (Nom 23.23) La divination a pour but de prendre pouvoir sur le destin et d’orienter gens et événements vers votre désir. Mais Dieu déjoue cela quand c’est dirigé contre son peuple.

Que dit Moïse à propos de ces huit pratiques ?

– 1. Il les appelle des « abominations » (v. 9). Cela signifie que Dieu les regarde comme détestables, odieuses, exécrables. C’est un mot très fort. Nous ferions bien de nous demander s’il n’y a pas quelque innocente activité dans laquelle nous pourrions être engagés qui pourrait être une abomination aux yeux de Dieu.

– 2. Selon le v. 12, les personnes qui pratiquent de telles choses sont en abomination au Seigneur. Pas seulement l’activité mais aussi les personnes deviennent abominables aux yeux de Dieu. Mû par un sentiment sans fondement biblique, on dit : « Dieu hait seulement le péché, jamais le pécheur. » Quand une personne s’adonne volontairement, prend son plaisir et suit ces pratiques abominables, elle se rend elle-même abominable aux yeux de Dieu. Bien sûr, cela ne place pas pour autant cette personne hors d’atteinte de l’amour de Dieu. La gloire de l’amour divin est qu’il atteint précisément ceux que Dieu abomine à cause de leur péché, pour les justifier et les sanctifier.

– 3. Selon le v. 10, les activités occultes sont aussi graves que l’infanticide, la crémation de ses enfants. Ce péché particulier est probablement mentionné dans ce contexte parce que nous ressentons tous instinctivement que cet acte est exécrable. La question est alors : considérons-nous l’horoscope, la bonne aventure, la magie, etc. tout aussi exécrables ?

– 4. Selon le v. 12, le Seigneur dépossède et détruit ceux qui pratiquent de telles choses. C’est-à-dire qu’ils tomberont finalement sous son jugement, comme les nations qui furent dépossédées par Israël à cause de ces abominations.

– 5. Selon le v. 9, il s’ensuit que Dieu ordonne : « Tu n’apprendras point à imiter ces abominations. » C’est très fort. Non seulement : « ne le fais pas », mais aussi « n’apprends même pas à le faire ». Ne t’outille pas, ne te prépare d’aucune façon pour y participer, n’en fais pas la moindre expérience. Quand l’action est mauvaise, toute inclination vers cette action est mauvaise.

– 6. Selon le v. 10, aucune personne qui pratique ces activités n’est autorisée à rester parmi le peuple de Dieu. Tant pour le peuple de Dieu dans l’A.T. que pour l’Église dans le N.T., des dispositions sont prévues pour exclure de la communion les personnes qui continuent volontairement dans ces pratiques abominables.

1.2. D’autres textes de l’A.T.

Il est donc clair, d’après Deutéronome 18, qu’il est contraire à la volonté de Dieu que son peuple s’engage dans une quelconque activité occulte. Mais nous pourrons renforcer cette recommandation si nous démontrons que cet enseignement a une base scripturaire qui va au-delà de Deutéronome 18. Le mot « Deutéronome » signifie « deuxième loi ». C’est une réitération et un développement de ce qui a été déjà posé par Dieu au Mont Sinaï. Aussi n’est-il pas surprenant de trouver dans le Lévitique des commandements comme celui-ci : « Vous n’observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics. » (19.26) « Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Éternel, votre Dieu. » (19.31) « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer à eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple. » (20.6)

Plus tard dans l’histoire d’Israël, parmi les péchés qui ont conduit au jugement de Dieu se trouve l’occultisme. Par exemple, 2 Rois 17.16-17 dit que Juda et Israël « abandonnèrent tous les commandements de l’Éternel, leur Dieu. Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements. » Les mauvaises actions de Juda atteignirent probablement leur point culminant sous le roi Manassé. 2 Rois 21.6 rapporte : « Il fit passer son fils par le feu ; il observait les nuages et les serpents pour en tirer des pronostics, et il établit des gens qui invoquaient les esprits et qui prédisaient l’avenir. Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter. »

Ésaïe fut un des prophètes que Dieu envoya vers Juda pour avertir la nation du jugement qui l’atteindrait s’il ne se détournait pas de son péché. « Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, celui qui t’a formé dès ta naissance : moi, l’Éternel, j’ai fait toutes choses, seul j’ai déployé les cieux, seul j’ai étendu la terre. Je brise les signes des prophètes de mensonge, et je proclame insensés les devins. […] Je confirme la parole de mon serviteur, et j’accomplis ce que prédisent mes envoyés. » (És 44.24-26) Ésaïe use aussi d’une ironie cinglante pour mettre en évidence qu’il est insensé de rechercher de l’aide dans l’occultisme : « Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ; peut-être pourras-tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t’es fatiguée à force de consulter : Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! » (És 47.12-13) Malheur donc à ceux qui bricolent avec l’astrologie, qui cherchent la direction dans leur horoscope et s’efforcent de savoir ce que demain va amener. Le jugement de Dieu va tomber sur de telles personnes (cf. És 2.6).

1.3. Des textes du N.T.

Si nous nous tournons vers le N.T., nous ne trouvons rien qui modifie ce rejet divin de l’occultisme. Au contraire, ce rejet est confirmé. Par exemple, en Actes 19.18-20, les résultats des efforts d’évangélisation de Paul sont décrits ainsi : « Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent. C’est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. » Quand la parole du Seigneur s’empare de l’esprit et du cœur d’une personne, toute implication dans la magie s’en va. Il y a opposition, et donc incompatibilité, entre Jésus et l’occultisme ; vous ne pouvez avoir les deux.

Au-delà de cette illustration des Actes, Galates 5.20 répertorie la « magie » comme une des œuvres de la chair et Apocalypse 21.8 liste, parmi ceux qui seront condamnés, les « magiciens » au même titre que les meurtriers (tout comme Deut 18.10), les débauchés et les idolâtres.

Ainsi il me semble que l’enseignement de l’Écriture est clair : le peuple de Dieu ne devrait pas être impliqué dans quelque pratique occulte que ce soit.

2. Rabaisser Dieu et exalter l’homme

Pourquoi Dieu est-il si hostile à toute participation dans l’occultisme ? Parce que cela rabaisse Dieu et exalte l’homme. Ou, pour le dire différemment, l’occultisme est simplement la suite de l’antique tromperie satanique de Genèse 3.5 : « Allez au-delà de ce que Dieu a fixé, et vous serez comme Dieu. » Toutes les formes d’occultisme se présentent avec une tentation similaire : agirons-nous comme d’humbles enfants du Père céleste et nous soumettrons-nous à la sagesse de Dieu en limitant notre savoir et notre pouvoir, ou bien, comme Adam et Ève, convoiterons-nous le fruit qui peut nous rendre « sage » et le pouvoir qui appartient à Dieu ? Rabaisserons-nous Dieu et nous exalterons-nous, ou bien nous humilierons-nous et exalterons-nous Dieu en étant satisfaits par sa révélation et l’action de son pouvoir en notre faveur ?

Revenons à notre texte de Deutéronome 18. Dans les versets qui suivent (15 à 19), Dieu promet de susciter un prophète comme Moïse parmi le peuple. Les apôtres ont vu l’accomplissement final et décisif de cette prophétie en Jésus-Christ (Act 3.22-23). Il était le grand prophète ultime annoncé par Moïse. Le point de cette prophétie en Deutéronome 18 est que Dieu a établi un « Révélateur » de sa volonté et aucun autre médium de révélation ne doit être recherché. Au v. 14, Moïse dit : « Ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins. » Puis, au v. 15, il donne l’alternative divine : « L’Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! » Puis il ajoute au v. 19 : « Si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. » Dieu a établi pour lui-même un « Révélateur » de ce qu’il désire faire connaître et quand nous nous détournons de lui ou allons au-delà de ce « Révélateur » et consultons d’autres médiums, nous rabaissons Dieu et nous nous exaltons. Nous dévalorisons la révélation de Jésus-Christ et nous nous arrogeons les prérogatives de la divinité. Aucune personne qui aime Jésus-Christ et qui oriente toute sa vie en fonction de sa révélation ne peut se tourner vers l’occultisme pour recevoir connaissance ou pouvoir.

Ésaïe nous montre à quel point il est incongru, pour un peuple qui se targue de compter sur Dieu, de rechercher la sagesse dans l’occultisme. « Si l’on vous dit : Consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir, qui poussent des sifflements et des soupirs, répondez : Un peuple ne consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? » (És 8.19) Il est impensable pour le prophète Ésaïe que quelqu’un qui connaît Dieu et possède sa loi et son témoignage (v. 20) dans l’Écriture puisse consulter des médiums.

Mais quelqu’un dira : « Dieu n’en a pas dit assez. Dieu est silencieux là où j’ai besoin de savoir. » Ainsi en fut-il du roi Saül en 1 Samuel 28. L’Éternel ne disait plus rien à Saül et ne lui répondait pas à propos de l’attaque des Philistins. Alors, au lieu de s’humilier pour ses désobéissances précédentes et d’attendre patiemment le Seigneur, Saül est allé vers la sorcière d’Endor et lui a demandé ce qu’il savait être illicite — invoquer l’esprit de Samuel d’entre les morts pour lui dire ce qu’il devait faire. Quand la mort de Saül est relatée plus tard en 1 Chroniques 10.13-14, c’est ce péché qui est mentionné : « Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l’Éternel ; alors l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï. »

La consultation des médiums, l’observation du marc de café et des gâteaux de la chance, la lecture des horoscopes et des boules de cristal, ou la recherche d’oracles indépendants de la Parole de Dieu sont des œuvres mauvaises parce qu’elles rabaissent Dieu comme un « révélateur » inadéquat de mystères. Cela revient à dire que Dieu soit est incapable, soit ne veut pas me dire ce qui est bon à connaître pour moi. Donc il manque de pouvoir ou de bonté pour m’aider et c’est pourquoi je dois me prendre en mains. En contraste, les gens qui aiment vraiment Dieu, croient en sa bonté et dépendent de son pouvoir souverain évitent toutes les pratiques occultes.

Plus tôt dans sa vie, Saül avait désobéi au commandement de Dieu dans une autre situation. Dieu lui avait commandé de détruire les Amalékites et leur butin. Mais Saül avait pris les meilleurs animaux pour les offrir en sacrifice à l’Éternel. Samuel s’approcha de Saül avec un reproche de la part de Dieu et lui dit : « L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. Car la désobéissance est aussi coupable que la divination. » (1 Sam 15.22-23) La rébellion est comme le péché de divination. Ce n’est pas une comparaison anodine. La divination implique de se mettre en relation avec des esprits paranormaux ou des forces pour recevoir connaissance et puissance. Et Samuel dit que c’est comme se rebeller contre Dieu. L’homme impliqué dans l’occultisme est un homme en rébellion. Qu’il s’en rende compte clairement ou non, il est impliqué dans un effort séditieux pour rejeter l’absolu du joug de la souveraineté de Dieu et pour se placer lui-même à un plus haut degré dans le gouvernement de l’univers.

Tout le domaine de l’occultisme est le berceau satanique de l’orgueil. Chaque activité occulte semble offrir à l’homme la possibilité de rejeter sa finitude et de s’attribuer la sagesse et le pouvoir qui appartiennent à Dieu. « Mange ce fruit et tu deviendras comme Dieu. » Peu importe que les pratiques occultes paraissent innocentes de prime abord ; elles portent toutes la marque de la rébellion originelle qui se perpétue depuis le jardin d’Éden : l’objectif est d’éviter à tout prix d’être soumis aux limites et aux ressources d’un Dieu souverain et d’acquérir à la place une puissance digne d’être appelée « grande » (cf. Act 8.10). L’homme dans l’occultisme est un homme en rébellion.

3. Prostitution spirituelle ou fidélité à Jésus-Christ

Un autre moyen de révéler le mal lié à toute implication dans l’occultisme est de dire que l’homme qui pratique l’occultisme est un homme qui se prostitue. Lévitique 20.6 dit : « Si quelqu’un s’adresse aux morts et aux esprits, pour se prostituer à eux, je tournerai ma face contre cet homme, je le retrancherai du milieu de son peuple. » Consulter les médiums est comme commettre un adultère contre Dieu. Jésus-Christ est le mari de l’Église. Il est la pleine révélation de Dieu. Tout ce que nous avons besoin de connaître et toute la puissance qu’il est bon pour nous de posséder vient de lui et de sa Parole. Quand nous allons après d’autres oracles secrets et d’autres puissances psychiques, nous disons en fait que notre mari est insatisfaisant et que nous devons chercher des amants ailleurs. Quand un chrétien jette un coup d’œil à son horoscope, il est en train de traiter Jésus de la même manière qu’un mari traite sa femme quand il surfe sur un site pornographique pour se procurer l’excitation qu’il n’éprouve plus avec elle. S’impliquer dans l’occultisme est mauvais parce que c’est un adultère spirituel, c’est une rébellion contre la souveraineté de Dieu et c’est rabaisser sa révélation en exaltant l’orgueil humain.

En conclusion, quelle est l’alternative chrétienne positive à l’occultisme ? La réponse est toujours la même partout dans le N.T. : « La victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. » (1 Jean 5.4) Face à toutes les séductions de l’occultisme se tient Jésus-Christ, l’incarnation de la révélation de Dieu. La foi tient ferme en faveur de la pleine suffisance de cette révélation et ne cherche aucune autre connaissance secrète. La foi reste ouverte à la puissance de Dieu à travers Jésus-Christ seul et ne cherche aucune autre puissance psychique ou spirituelle. La foi s’attache à Jésus, aime Jésus, adore Jésus, croit Jésus, exalte la toute-suffisance de Jésus et évite, sous tous ses nombreux atours, la séductrice occulte.

1 NDLR : Supports divinatoires sur lesquels figurent les mots « oui » et « non ».

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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