L’inspiration des Ecritures

Les Témoignages internes relatifs à l’Auteur premier de la Bible

Le but de cet exposé est de présenter le témoignage concis de quelques écrivains sacrés relatif à l’Auteur premier des Ancien et Nouveau Testaments : Dieu. Nous écouterons Jésus lui-même et les apôtres.

Dès les premiers chapitres de la Genèse, l’homme a mis en doute la parole de Dieu1: « Dieu a-t-il réellement dit … ? » (Gen 3.1). Nous ne partageons certes pas les conclusions de la haute critique, mais ne courons-nous pas un danger similaire chaque fois que nous relativisons le message de la Bible ? Paul, lui, affirmait : « Je crois tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes » (Act 24.14). Je crois et je suis prêt à en payer le prix ! Pour les apôtres comme pour Jésus avant eux, il ne fait aucun doute : l’Ancien et le Nouveau Testament sont la parole même de Dieu, ils sont inspirés.

Mais qu’entendons-nous par « inspiration » ?

Définition

Il est possible de définir l’inspiration comme :

L’action du Saint-Esprit agissant sur l’auteur sacré et lui permettant d’exprimer d’une manière exacte ce que Dieu lui a révélé.2

Ainsi, l’auteur sacré est inspiré : « c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pi 1.21). L’Ecriture n’a pas sa source en l’homme, mais en Dieu . Il en résulte que le texte lui-même est inspiré : « toute Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Tim 3.16). L’Ecriture est le « produit du souffle créateur de Dieu ».4

Deux termes permettent de qualifier cette inspiration :

o elle est plénière : « Toute Ecriture est inspirée … » Par exemple, en Mat 19.5, Jésus introduit par « il [Dieu] dit … » la citation de Gen 2.24 qui n’est pourtant pas rapportée explicitement comme une parole de Dieu dans son contexte initial5.

o elle est verbale – jusque dans le choix des mots. Par exemple, Mat 22.32 montre la confiance que Jésus porte à l’exactitude des Ecritures puisqu’il appuie toute son argumentation sur un « détail » du texte, en l’occurrence le temps d’un verbe6: « Je suis le Dieu d’Abraham … »

Si l’inspiration trouve sa source en Dieu, elle respecte néanmoins la personnalité de l’écrivain, son style, et ne le rend pas omniscient (Dan 12.8-9). La Bible est donc à la fois parole divine et humaine. Par exemple : une parole de David dans l’Ancien Testament est citée comme parole de Dieu dans le Nouveau (comparer Ps 16.10 et Act 13.35) ; à l’inverse, une parole de Dieu est mentionnée comme étant la prophétie d’Esaïe (comparer Es 29.13 et Mat 15.7).

Enfin, l’inspiration a lieu de différentes manières allant de la vision (Apoc 1.11) à la recherche historique (Luc 1.1-4).

Témoignages relatifs à l’Ancien Testament

L’inspiration de l’Ancien Testament est fermement établie sur un triple témoignage : celui des écrivains eux-mêmes, celui de Jésus-Christ, et celui des évangélistes et des apôtres. Les écrivains de l’Ancien Testament affirment sans hésitation7 qu’ils transmettent les paroles de Dieu. Pour s’en convaincre, il suffit de compter le nombre de fois où l’expression « ainsi parle l’Eternel » apparaît8! Tout au long de son ministère, Jésus ne fait qu’attester cette affirmation. Il se réfère constamment à l’autorité des Ecritures : « il est écrit … » Il reconnaît l’inspiration de cette Ecriture qui « ne peut être abolie » ; il affirme « David, (animé) par l’Esprit […] dit … » (Jean 10.35, Mat 22.43). Il ne met jamais en doute un seul récit biblique, et en parle comme de faits historiques9. Les apôtres en font de même10. Pierre affirme que c’est le Saint-Esprit qui parle dans l’Ecriture : « l’Ecriture dans laquelle le Saint-Esprit, par la bouche de David, a parlé … » (Act 1.16). Paul va jusqu’à utiliser l’expression « l’Ecriture dit … » comme équivalente de « L’Eternel dit … » (comparer Rom 9.17 et Ex 9.16).

Témoignages relatifs au Nouveau Testament

Pour le Nouveau Testament la situation est un peu différente, mais la conclusion reste la même. Tout d’abord, la prédication des apôtres est considérée comme la parole de Dieu. Paul peut écrire aux Thessaloniciens : « en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez accueillie, non comme la parole des hommes, mais comme ce qu’elle est vraiment : la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez » (1 Thes 2.13). Ensuite, comme les prophètes pour l’Ancien Testament, les apôtres sont conscients de transmettre les paroles de Dieu : « Voici, en effet, ce que nous vous déclarons, d’après une parole du Seigneur … » (1 Thes 4.15). Enfin, Pierre met les lettres de Paul au rang des Ecritures (2 Pi 3.16), et Paul introduit une citation de Luc par « L’Ecriture dit … » (1 Tim 5.18 citant Luc 10.7). D’ailleurs, Jésus avait promis à ses disciples que le Saint-Esprit leur enseignerait toutes choses et leur rappellerait ce qu’il leur avait dit (Jean 14.26). L’Eglise a reconnu cette inspiration :

Il va sans dire que les pères considéraient l’entièreté de la Bible comme inspirée […] leur vue générale était que l’Ecriture était non seulement exempte d’erreur mais ne contenait rien de superflu.11

Conclusion

La Bible, Ancien et Nouveau Testament, est la parole de Dieu. Cette parole a été écrite afin que nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, nous ayons la vie en son nom (Jean 20.31).

Le contexte de deux versets clés cités ci-dessus nous montre l’importance de la doctrine de l’inspiration pour notre vie chrétienne. Le premier passage est celui de 2 Pi 1.19-21 qui souligne la certitude et l’espérance qu’apporte la parole des prophètes, parole qui est « la solidité même » (TOB). Laissons-nous donc éclairer par cette « lampe qui brille dans un lieu obscur » ! Le deuxième passage est celui de 2 Tim 3.14-17 qui insiste sur la valeur et la puissance transformatrice des Ecritures. Elles conduisent au salut et sont une ressource suffisante pour la vie du croyant : le texte inspiré n’est pas lettre morte, il est souffle de Dieu garant d’une puissance qui transforme l’intérieur de l’homme pour déboucher sur une action qui honore son Créateur.

Ne nous contentons donc pas d’affirmer et de défendre la doctrine de l’inspiration mais faisons un pas de plus, tirons-en les conséquences dans notre vie quotidienne : laissons la Parole inspirée de Dieu nous transformer afin d’être « adapté et préparé à toute oeuvre bonne » (2 Tim 3.17).

1 Peut-être est-il bon de rappeler que si la Bible est la parole écrite de Dieu, Jésus Christ est la parole de Dieu par excellence (Jean 1.1,14 et Héb 1.2).
2 J.-M. Nicole, Précis de Doctrine Chrétienne.
3 Ainsi, la Bible du Semeur 2000 traduit 1 Pierre 1.20 de la manière suivante: "Sachez, avant tout, qu’aucune prophétie de l’Ecriture n’est le fruit d’une initiative personnelle". Ce n’est pas l’appréciation humaine d’un contexte historique qui pousse le prophète à parler, mais bien l’Esprit de Dieu (voir R.L. Reymond, A New Systematic Theology of the Christian Faith).
4 B.B. Warfield, The Biblical Idea of Inspiration.
5 Voir aussi Act 4.25; 13.34-35, Héb 1.6; 3.7.
6 Voir aussi Gal 3.16, où l’argumentation de Paul repose sur le nombre d’un mot : "sa descendance".
7 Par contraste il est intéressant de citer la conclusion du livre apocryphe des Maccabées : "Si la composition est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu; si elle a peu de valeur et ne dépasse guère la médiocrité, c’est tout ce que j’ai pu faire." (2 Maccabées 15.38). Quelle différence !
8 "L’ancien Testament déclare 3808 fois qu’il retransmet les paroles expresses de Dieu", R. Pache, L’inspiration et l’autorité de la Bible, p. 74.
9 Par exemple, les récits de la création (Mat 19.4), d’Abel (Luc 11.51), de Noé ( Mat 24.37), de la destruction de Sodome (Luc 17.29), du don de la manne (Jean 6.49), etc.
10 Par exemple, l’histoire du peuple d’Israël (Act 13.16ss), les récits d’Abraham, de Rahab, de Job, d’Elie (Jac 2.21, 25; 5.11, 17), de Noé (1 Pi 3.20), etc.
11 J.N.D. Kelly, Early Christian Doctrines, "It goes without saying that the fathers envisaged the whole of the Bible as inspired […] their general view was that Scripture was not only exempt from error but contained nothing that was superfluous."

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)