L’idole de l’homme machine

REGARDS SUR L’OCCIDENT

Ces machines qui font rêver.

Premier octobre 1900. C’est la date du jour de la rentrée scolaire qu’inscrit sur le tableau noir le père de Marcel Pagnol. Il vient d’être nommé instituteur dans une école de Marseille. Cette date inspire au laïc et à l’humaniste qu’il est un élan prophétique basé sur la vision pleine d’espoir d’un monde qu’il souhaite dorénavant beau, facile à vivre, généreux.

«Nous sommes entrés dans un siècle fabuleux, où les miracles – ceux nés de la science – seront quotidiens et apporteront de la joie aux plus pauvres et aux plus humbles. Les maisons auront le gaz, la lumière électrique, souvent même le téléphone! On pourra appeler, sans se déranger et même sans crier, des personnes qui habitent par exemple Aix-en-Provence!

Notre 20e siècle sera un très grand siècle. Le progrès est en marche. Bientôt, la Machine exécutera les travaux les plus pénibles. Elle permettra de réduire à dix heures la journée de travail, et l’ouvrier aura un jour de congé par semaine. Et, guidé et sauvé par l’instruction, chacun aura sa place dans un monde qui respectera tous les hommes. » (1)

A l’autre bout du siècle, nous sourions à la naïveté du discours. Mais changeons seulement les exemples cités à propos des progrès techniques, et le texte devient tout à fait actuel: l’homme inventif, fiable, organisant sa vie autour de l’efficacité et de son bien-être, est une référence toujours approuvée! Avec le recul du temps, l’enthousiasme de cet instituteur du début du 20e siècle ne nous permet-il pas de mieux appréhender les questions, les inquiétudes et aussi les mirages qui se présentent à nous au début de ce 21e siècle?

Machines et industrialisation

L’homme, en 1900, est très perplexe. Il sort d’un siècle qui a prôné l’industrie et il a découvert toutes les vicissitudes qui s’y attachent : rendement, cadences infernales, pollution, dangers permanents… en bref, les plus mauvais côtés d’un esclavage moderne!

L’homme est l’otage de sa machine… A croire que, dorénavant, le monde ne génère que des robots au service de l’industrialisation galopante. La population lui est asservie dans des villes vouées l’une à sa filature, l’autre à ses hauts fourneaux, l’autre encore à sa mine. Zola décrit et dénonce ce qui, désormais, ne fait plus rêver. Les conséquences de cet état de fait ne se font pas attendre!

La machine: une dépendance qui génère l’ennui

L’organisation de la vie, sous le signe du rendement et de l’efficacité, va concrètement développer d’imprévisibles nuisances pour l’individu. Contrairement à ce que celui-ci espérait, les «bons fruits » que le couple homme-machine promettait ne combleront ni ses plus grands espoirs, ni ses plus grands besoins comme le bien-être, la convivialité, le partage, l’harmonie, etc. Le drame se précise: l’homme se défie de ses outils sans pour autant pouvoir s’en détacher. La machine, qui est pourtant sa création, devient pour lui un mal nécessaire!

S’il ne fallait citer qu’un seul révélateur de ce «divorce», nous choisirions l’ennui. L’ennui d’être ensemble, et donc, l’ennui dans le travail…

«Quoi d’étonnant si, une fois passées ses huit heures, l’ouvrier n’a qu’une pensée: fuir, quitter la machine, l’atelier, se dépouiller du bleu de travail. La bousculade vers les grilles, les moyens de transport, est caractéristique…

Le comportement de l’ouvrier en fin de journée révèle son attitude réelle à l’égard du travail, ainsi que son degré d’intégration à l’entreprise. L’ennui est le compagnon de l’ouvrier plongé dans ce milieu, l’ennui auquel la tristesse et le cafard sont liés par des liens inextricables». (Les termes « tristesse » et «cafard» sont de G. Navel, lequel met en scène un ouvrier qui décrit son expérience de la vie en usine (2)).

«(…) Les journées sont exactement identiques les unes aux autres (…). On est dans la même journée qu’hier et que demain… Ainsi, le pain que mange l’ouvrier dans l’industrie moderne n’est désormais plus payé de sueur (…). La Machine a pris la sueur. Mais la vieille malédiction demeure. Seule la formule a changé: – Tu gagneras ton pain dans la détresse et l’ennui. » (3)

L’ouvrier, l’employé, l’utilisateur d’une machine quelconque devient l’otage de son outil de travail. Il semble même qu’à l’époque actuelle nous puissions affirmer qu’il se crée une véritable dépendance vis-à-vis de la machine, dépendance proportionnelle à son degré de sophistication. Nous sommes subtilement passés de l’ère de l’esclavage à l’ère de la fascination, laquelle a pour vertu de donner des couleurs sympathiques à cette osmose mortelle!

La machine: un centre d’intérêt permanent

Aujourd’hui, on va plus loin encore. La modernité consiste aussi à faire l’amalgame entre la machine, l’entreprise et le travail…

Sans remonter trop loin dans le temps, le fameux «droit au travail » est un concept qui a été créé au XIXe siècle. Il s’adressait essentiellement à la population des usines, afin de s’assurer des services sans faille de l’ouvrier auprès de sa machine. Aujourd’hui, on parlera plutôt de «projet personnel », dont on vérifiera s’il est convenable, c’est-à-dire compatible avec celui de l’entreprise. Mais l’enjeu reste le même: il s’agit de s’assurer non seulement des performances de l’individu «machine en main», mais aussi conjointement de son dévouement à l’entreprise !

Les heures de travail ont régulièrement diminué durant ce siècle. Malgré tout, nous restons toujours à l’ère du temps complet. Cela se traduit par la demande expresse, vis-à-vis de l’employé, d’être «partie prenante» de son entreprise, et ce, au maximum de ses compétences et à tous les niveaux.

Ainsi, machines – souvent nouvelles – et stages se conjuguent. Sans parler de sa participation au capital de l’entreprise et à l’élaboration de son image de marque, on exige de l’employé une souplesse exemplaire, tant horaire que géographique. Toutefois, on fait allègrement abstraction de son être global, de sa famille, de ses attaches, de ses habitudes…

Comment ne pas vouloir sortir de cette spirale?

La machine: un piège à déjouer

Cette question obsédante a été posée dès le milieu du 19e siècle. Même s’il est vain de vouloir recenser les multiples réponses à cette question, relevons-en ici quelques points forts.

Par exemple, une solution serait de sortir des villes, qui sont devenues synonymes de noirceur, d’oppression, de maladies, tout cela étant dû à un excès d’industrialisation.

Une autre solution serait aussi de « simplifier» la machine, en revenant à l’outil élémentaire, avec l’idée nouvelle que l’artisan qui le manipule est plus enviable que l’ouvrier… Ou encore, il faudrait écouter le fort courant compensatoire qui prône le retour à la nature…

La machine: un engin à minimiser

Nombre d’artistes y ont rêvé, et nous ont offert une redécouverte de la campagne. La pollution et le bruit sont étrangers à ce monde; les outils restent à leur place de bons et loyaux serviteurs. L’absence des machines, avec leur cortège de nuisances, permet l’évasion dans des paysages empreints de pureté et de beauté… Enfin, en entrant dans le monde rural, l’homme a le sentiment de quitter son univers concentrationnaire de tous les jours, l’Usine, où il n’est qu’un esclave, l’esclave de sa Machine…

Ce qui vient d’être sommairement décrit se retrouve, entre autres exemples, dans la peinture. Au cours du 19e siècle, Millet, suivi de Van Gogh, pour ne citer qu’eux, exposent des scènes campagnardes avec grand succès («L’Angélus », «Les Glaneuses» de Millet; «Paysannes liant des gerbes» de Van Gogh, etc.).

Dans ces peintures de l’authentique, le travail ne semble aucunement visé, fustigé ou banni. Bien au contraire, la vie rurale, aussi rude soit-elle, y est exaltée. Il n’est pas question de scènes pastorales, plaisantes ou utopistes. Le propos de ces peintures ressemble à un profond rappel des valeurs perdues, qui voudrait contrecarrer la menace représentée par le monde des villes…

Le tableau de Van Gogh: «La Sieste », exprime la félicité du repos après un dur labeur, plus deviné que dessiné: la rudesse du travail existe et n’est pas l’apanage des ouvriers des villes !

La machine: une idole

L’homme, au jardin d’Eden, était convié au travail (4). Point de malédiction dans la manipulation de l’outil: seulement une certaine pénibilité… Sans imagination débordante, on peut se représenter Adam dans ses champs, avec ses outils… Ce n’est qu’après la chute que le travail devient rude (5). Le paradoxe est que l’outil – et plus tard la machine – y participe. Il s’imposera de moins en moins comme un partenaire, mais, avec le temps, bien davantage comme un dominateur exigeant.

La machine que l’homme se donne pour aide, la voilà accaparante, au point de lui demander tout son temps, son énergie, sa réflexion, et même parfois son argent… en bref, sa vie entière. N’est-ce pas là, en toute beauté, la définition même de l’idole?

Les machines de l’an 2000 sont complexes. Elles ont changé de nature, mais force est de constater qu’elles ont réduit l’homme à l’état de robot: celui-ci se soumet à leur mode de fonctionnement, en oubliant les principes qui ont régi sa fabrication…

Ainsi, tel élève ne connaît la division que par sa calculatrice, ayant oublié comment on pose cette opération! Le caractère indispensable de nos machines modernes – qui se mesure à sa juste valeur le jour où celles- ci tombent en panne! – ne réduitil pas l’homme à un état de soumission invraisemblable? Bien des personnes se sentent orphelines quand leur téléviseur ne marche plus…

Même baptisées «conviviales», les machines mettent en danger l’intégrité des personnes, par leur présence à nos côtés au quotidien, et surtout par leur trop grande accessibilité. Du même coup, même les enfants n’échappent pas à leur influence!

La place de la machine

Arrêtons-nous quelques instants et pesons nos mots: la machine inverse les rôles ; elle domine l’homme au point de le remplacer, de lui dicter sa loi. Il doit se former, s’y adapter, puis exécuter, devenu machine à côté de sa machine! Quand ce n’est pas un robot qui le remplace…

L’outil devient le centre de toute spéculation: «Cette machine me rapporte telle somme, alors que cet employé, ce cadre, me coûte telle somme ». Au nom de la rentabilité, le verdict comptable déclare de plus en plus l’individu trop léger !

Ne sommes-nous pas à des kilomètres de la pensée biblique? Lorsque l’Ecriture évoque le diktat de la machine, c’est pour nous avertir que celle- ci peut nous faire passer à côté de l’essentiel ! Penchons-nous sur un exemple.

Une machine qui captive

«… Heureux l’homme qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! Et Jésus répondit : «Un homme donna un grand festin, et il invita beaucoup de gens. A l’heure du souper, il envoya son serviteur dire aux invités : «Venez! Car tout est prêt. » Mais tous se mirent unanimement à s’excuser (…). Un autre dit: « J’ai acheté cinq paires de boufs, et je vais les essayer. Excusemoi, je te prie» (…). Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Et celui-ci fut irrité (…). Il dit : «Aucun de ceux qui avaient été invités ne goûtera de mon souper» (6). »

A notre époque, le Seigneur aurait peut-être remplacé les cinq paires de boufs par un tracteur… Peu importe: cela n’aurait pas changé les excuses.

Etait-ce important au point qu’il faille essayer les boufs le soir même, à l’heure du souper ? Etait-ce la saison des labours ou celle des récoltes, qui faisait que le rodage des boufs était si urgent?

L’homme de la parabole est un propriétaire comblé: il a les moyens matériels d’acheter dix boufs. Peut-être même était-ce un homme envié. Et voilà que le soir même, il est confronté à un choix. Il est l’objet d’une invitation, occasion d’un repas en commun pour partager sa joie et fêter son acquisition… Par ailleurs, il a l’envie irrésistible de faire un essai, et pas le lendemain: le soir même!

Les regards tournés vers la terre, les pensées captivées par les performances de ses dix boufs – sa belle machine! -, centré sur ce que demain peut lui rapporter, il est pourtant le plus malheureux des hommes. Que sert-il à un homme de gagner tout le monde s’il perd son âme (7) ? Il est passé à côté d’une relation vivante avec le Seigneur, parce qu’il a méprisé une pressante invitation de sa part… Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi (8).

Remettre la machine à sa vraie place

Suite à cet exemple, il ne faudrait pas conclure hâtivement que l’optique biblique est de déconnecter les hommes de leurs contingences terrestres, et de vouloir les transformer en entités spirituelles. Les Ecritures nous montrent clairement que l’intention du Seigneur est de combler tous nos besoins, y compris ceux d’ordre matériel.

Comme Jésus se trouvait près du lac de Génésareth et que la foule se pressait autour de lui pour entendre la Parole de Dieu, il vit au bord du lac deux barques, d’où les pêcheurs étaient descendus pour laver leurs filets. Il monta dans l’une de ces barques, qui était à Simon, et il le pria de s’éloigner un peu de la terre. Puis il s’assit, et de la barque, il enseigna la foule. Lorsqu’il eut cessé de parler, il dit à Simon: «Avance en pleine eau, et jetez vos filets pour pêcher. » Simon lui répondit: «Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais sur ta parole, je jetterai le filet. » L’ayant jeté, ils prirent une grande quantité de poissons, et leur filet se rompait. Ils firent signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ils vinrent, et ils emplirent les deux barques, au point qu’elles enfonçaient (…). Et ayant ramené les barques à terre, ils laissèrent tout, et le suivirent (9).

Le texte de l’évangéliste Luc n’a pas pour objet de rapporter le contenu de l’enseignement de Jésus. Il insiste plutôt sur deux priorités: d’abord celle de répondre au besoin exprimé par la foule d’entendre la parole de Dieu; puis, à celle de ne pas léser les pêcheurs qui ont prêté leurs barques!

Ce dernier aspect nous montre à quel point le Seigneur a conscience d’avoir mobilisé l’outil de travail des pêcheurs. La demi-journée qu’il leur fait perdre est largement compensée par l’abondante pêche qui s’en suit. Quelle leçon pour celui qui sait choisir les bonnes priorités! Et ce que vivent Pierre, André, Jacques et Jean – selon l’évangéliste Matthieu (10) – est tellement parlant qu’ils décident aussitôt de suivre Jésus.

L’apôtre Paul, convaincu des mêmes choses, dira: Les choses qui étaient pour moi des gains, je les regarde maintenant comme une perte, à cause de Christ (11).

L’expression générique ces choses recouvre ce qui peut entraver notre marche chrétienne, toutes sortes de pièges et de tentations. Or, il ne s’agit pas de la confession d’un jeune converti qui exprimerait un vou vibrant. Non! C’est la déclaration d’un homme à la fin de ses jours, qui se réjouit d’être allé, grâce à Dieu, audelà des contingences purement matérielles.

La machine détournée de sa fonction

De nos jours, cette déclaration de l’apôtre Paul est totalement inacceptable. Notre société est progressivement passée de la sous-traitance, à la création permanente de machines qui nous asservissent. C’est un échafaudage qui s’est progressivement construit avec le temps, et qui ressemble à une fusée à trois niveaux:

– La base reste la machine service, celle qui nous soulage dans l’effort, nous permet de vivre mieux, améliore nos loisirs.

– Le premier étage est celui de la machine alliée, qui permet de vaincre la solitude, de rapprocher des hommes entre eux, d’avoir un bien-être appréciable.

– Le deuxième étage est celui de la machine dominatrice, qui permet de reculer toutes les limites, de densifier le travail, et finalement de vaincre le temps, mais à quel prix!

Brièvement et sans être exhaustif, nous examinerons ces trois niveaux. La base de notre fusée, celle qui soutient les autres étages, paraît raisonnable: nous n’insisterons pas sur les bienfaits du lave-linge, le côté pratique du stylo ou les vertus de la cafetière! Ce qui inquiète, c’est que plus personne ne se cantonne à cet étage…

Le premier étage est le minimum revendiqué par tous. Qui n’a pas en tête, pour vaincre la solitude, l’exemple de la télévision? Notre propos n’est pas ici de polémiquer sur ce thème. Mais posons-nous une seule question: les inventeurs du poste de télévision ont-ils mesuré les conséquences de leur petit écran sur l’ensemble de la population? En vrac: la primeur de l’image sur l’écrit et l’imagination, avec ses conséquences pour l’enfant. La surinformation qui grille la simple information, et cautérise en nous les réflexes de curiosité, de compassion et d’intérêt… Les heures passées devant l’écran, au nom du culturel, de l’information, et ce, au détriment du sommeil…

Il nous semble que toute invention devrait être passée au crible en ce qui concerne les implications multiformes de sa présence auprès de l’homme. Comment concevoir une machine, sans concevoir dans le même temps les implications qu’elle aura dans notre société! Combien de fois n’a-t-on pas réfléchi à l’impact – pour ne pas dire aux dégâts – de cette invention sur l’homme, sur sa conscience, son mental, sa vie! Mais tout rattrapage, toute explication rétrospective n’arrivent plus à gommer le mal profond commis.

Quand la machine devient pouvoir

Si nous reprenons l’image de la fusée, il est évident qu’il y a de plus en plus de monde au deuxième étage. Nous entrons dans un monde fabuleux, et en même temps, terriblement dangereux!

Si nous songeons, par exemple, aux organes artificiels, si nombreux et performants, nous sommes dans l’admiration. Et en même temps, n’est ce pas l’indice que l’on est déterminé à reculer les frontières de la mort à tout prix ? Si nous pensons à l’ordinateur, c’est un outil fantastique par la rapidité de son fonctionnement. Mais n’espère- t-on pas beaucoup plus que des gains de temps. Par exemple, qu’il nous remplace, qu’il apprenne à nous connaître, à penser et à prévoir pour nous? On veut transposer l’antique phrase Et Dieu créa l’homme (12), en une autre que l’on voudrait valide: Et l’homme créa le robot!

Si nous réfléchissons au récent Internet, comment ne pas être intéressés par ses capacités, et en même temps inquiets de voir tous ces gens, seuls, dans leur bulle, absorbés par leur écran?

L’équilibre retrouvé

La trame cachée de tout cela, c’est l’homme qui veut toucher l’Eternité. Il s’illusionne volontiers, en pensant que la machine va l’aider dans ce sens, et qu’à terme il pourra reculer les frontières du temps, voulant non plus ressembler à Dieu, mais remplacer Dieu!

C’est un lieu commun de dire que nous assistons actuellement à une explosion irréversible de moyens de communication, qui sont tout à la fois outils de loisirs, et outils de travail à dimension planétaire…

Le monde en est-il plus heureux pour autant? La surenchère, qui s’appuie sur deux thèmes : «nécessité apparente » et « fascination», essaie de convaincre les hommes de bonheur.

Je reste persuadé que nos contemporains n’ont plus de réels besoins en ce qui concerne l’apport technologique; par contre, ils ont toujours ce besoin vital de direction, de projet pour leur vie! Il ne s’agit pas de négliger ce qui facilite notre existence humaine, mais de retrouver la saveur des Ecritures qui décrivent notre nature et répondent au mieux à ses vrais besoins.

Retrouver cet équilibre signifie retrouver le sens de la vie: créé à l’image de Dieu, mais corrompu par le péché, l’homme a besoin d’un Sauveur qui le libère du péché et qui le restaure. Justifié par la foi en vertu de l’ouvre rédemptrice parfaite accomplie à la Croix et régénéré par le Saint- Esprit, il retrouve la communion avec son Créateur. Devenu une nouvelle création, il est restauré à l’image de Dieu, ce qui le rend capable de se servir de la machine pour faciliter son existence et pour le bien de son prochain et non pas pour le réduire à l’état d’esclave. Lisons le grandiose Sermon sur la Montagne (Matt 5 – 7) qui situe les chrétiens comme le sel de la terre et la lumière du monde au milieu d’une société matérialiste. Et apportons donc au monde, otage de ses machines, le Seigneur et Sauveur Jésus- Christ dont la souveraineté n’a pas besoin de toutes les merveilles de la technologie pour s’exercer de manière irrésistible.

B.C.

(1) «La gloire de mon père», Marcel Pagnol, version DVD 1990
(2) «Travaux», Georges Navel, 1945
(3) «Où va le travail humain?», Georges Friedmann, 1950
(4) Gen 2.15
(5) Gen 3.17
(6) Luc 14.15-24
(7) Matt 16.26
(8) Apoc 3.20
(9) Luc 5.1-7,11
(10) Matt 4.18-22
(11) Phil 3.7
(12) Gen 1.27

A lire aussi:
«L’éthique du travail», Robert Somerville
«Le huitième jour de la création», Jacques Neirynck, 1990
«Le système technicien», Jacques Ellul, 1977
«Les périls totalitaires en occident », Jean-Pierre Graber, 1983

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)