Les quatre bonheurs du Psaume 32

Quand nous nous sentons coupables, nous avons hautement besoin de l’Écriture pour nous assurer que Dieu ne nous rejettera jamais, et que rien ne nous séparera de son amour. C’est sa Parole qui nous donne la paix. Ce psaume est précisément un remède réservé aux « mutilés » du péché, en rupture avec Dieu. On trouve au début de ce psaume le terme étrange de mashil, parfois traduit par « instruction ». En l’intitulant ainsi, David désire certainement donner à son expérience du péché et du pardon une valeur universelle. Puissions-nous tous goûter la réalité de ce bonheur primordial.

I. Le bonheur dans le pardon divin (1-5)

L’essence de tout bonheur se trouve dans le pardon des péchés. L’homme ne peut absolument pas s’approcher de Dieu et se sauver lui-même – même si, contrairement à l’animal, il est un être moral et religieux, car Dieu « a mis la pensée de l’éternité dans le cœur humain. » (Ecc 3.11). Parce que Dieu se plaît à faire miséricorde, et parce qu’il aime ses créatures, il a conçu un moyen de contrer notre impuissance à le rejoindre. Il a trouvé en son propre Fils le sacrifice qui nous donne la paix et la réconciliation avec Lui. Pour tout croyant : c’est l’importante doctrine de l’imputation, que Paul éclaire dans son chapitre sur la justification par la foi (Rom 4.7-8 ; cf. 2 Cor 5.19, 21).

Le bonheur est aussi pour celui qui vient à Dieu d’un cœur sincère, débarrassé de toute fraude ou hypocrisie naturelle (Jér 17.9). Là encore, l’expérience de la grâce de Dieu est fondamentale (Héb 13.9). L’auteur de l’Épître aux Hébreux nous exhorte à « nous approcher avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi, ayant les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience » (Héb 10.22 ; cf. Ps 120.2).

La voie du bonheur : l’affliction et la confession des péchés

Les v. 3-4 rappellent ce qui se produit lorsque le péché n’est pas confessé au Seigneur :

    – « je me suis tu » : nous cherchons à cacher le mal qui nous ronge ;
    – « sans arrêt je gémissais » : notre conscience est lourde, notre état maladif ; notre âme manque de repos intérieur ;
    – « ta main s’appesantissait sur moi » : Dieu se sert de sa main appesantie pour nous affliger, afin de nous pousser à entrer dans la voie du véritable bonheur, par la confession de nos fautes : « Car ma vie s’évanouit comme une fumée, mes dernières forces se sont consumées. Comme l’herbe coupée, mes facultés ont perdu toute fraîcheur » (Ps 102.4-5, version des Psaumes en français courant ; cf. aussi Ps 39.11 ; Job 13.21).

Confession et repentance (v. 5)

Le pécheur non repentant souffre sous un poids terrible, jusqu’au moment où il confesse au Seigneur ce qui cloche dans sa vie. Je reconnais mon péché et m’en humilie en demandant pardon pour tout le mal causé au Seigneur, et peut-être aussi à mon prochain, mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes frères et soeurs dans la foi.

Dieu répond en pardonnant mon iniquité.

C’est le pardon complet, en vertu de l’œuvre de la rédemption de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection. Ainsi, Dieu efface de « mon compte » mon péché. Le Seigneur s’en est chargé, il l’a porté à la Croix. Ce pardon est une certitude pour moi. Il est pour le présent et pour l’avenir. Je suis libéré du péché, et je refuse l’incitation de la chair et de Satan à retomber dans mes anciens péchés. C’est ce que confirment les passages suivants : 1 Jean 1.7, 9 ; Ps 103.12 ; És 43.25 ; Mich 7.19.

Nous trouvons cette merveilleuse doctrine de l’imputation et du pardon résumée comme suit : « Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde. Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! Mais celui qui endurcit son cœur tombe dans le malheur. » (Pr 28.13-14).

II. Le bonheur de la protection divine (6-7)

Au jour du Jugement, Dieu ne se laissera plus trouver ; il ne prononcera plus que sa sentence finale contre le pécheur qui ne s’est pas confié dans le Seigneur : « Ils crieront vers moi, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront de bonne heure, mais ils ne me trouveront pas. » (Pr 1.27 ; cf. Os 5.6 ; Sop 2.2-3).

Mais pour l’âme pardonnée, il y a totale sécurité auprès du Seigneur. Même en temps de « déluge de grandes eaux », celles-ci ne l’atteindront pas. Elle est gardée comme Noé dans l’arche. Dieu est le garant de sa sécurité éternelle. Cela n’entraîne pas que le croyant soit exempt d’afflictions, mais il a l’assurance absolue que son Sauveur est avec lui. Endurer des afflictions pour le nom des Christ a une grande valeur dans la perspective de l’éternité. L’Éternel est notre bouclier et notre forteresse (Deut 32.10 ; Ps 18.17 ; Ps 27.5).

III. Le bonheur de la direction divine (8-10)

Dieu nous garantit ici sa divine direction en toute circonstance. Le Guide divin le fait de façon constructive, corrective s’il le faut. Quatre aspects positifs de sa direction :

    – il nous instruit,
    – il nous enseigne le chemin que nous devons suivre,
    – il nous conseille,
    – il veille sur nous.

Comment Dieu nous donne-t-il ses directives ?

    – par sa Parole inspirée, lors de notre méditation personnelle ou d’une prédication, quand un passage s’impose à notre esprit, sous forme d’instruction, d’exhortation, ou d’avertissement ;
    – par des conseils de personnes que Dieu met sur notre chemin à des moments opportuns ;
    – par les circonstances qu’il permet ;
    – par l’épreuve, l’affliction, la souffrance.

Voulons-nous marcher avec intégrité et humilité à la suite d’un tel Guide ? (cf. Ps 101.2 ; Ps 25.8, 12 ; Pr 2.11 ; 4.11-12 ; 6.22 ; Col 1.9-10).

Et si nous nous soustrayions à la correction divine ? (v. 9)

Les exemples donnés par le cheval et surtout le mulet typifient « la sottise » (Pr 26.3). La sottise et la folie des hommes les abaissent au niveau animal (Ps 10.14,21 ; 35.14 ; 49.11,13,21 ; 73.22 ; 92.7 ; Pr 12.1 ; 30.2 ; Job 11.12). Ils sont alors sans intelligence ni reconnaissance (És 1.3 ; Jér 8.6). Or, bien des animaux doivent être bridés pour être dirigés (2 Rois 19.28 ; És 30.28 ; 37.29 ; Éz 19.4).

Cette exhortation démontre combien nous avons besoin de rester à l’écoute de Dieu. De même que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28), nous savons que les souffrances et les afflictions ont pour but de nous rapprocher de Dieu, de nous purifier des scories de notre ancienne nature. Nous devons savoir que conjointement, les souffrances font aussi partie de la création déchue, qui gémira de son état jusqu’au « rétablissement de toutes choses dont les prophètes ont parlé. » (Act 3.21).

Contraste entre le méchant, impie, pervers et le juste

Si les souffrances sont le lot de tous les humains, il n’en est pas moins vrai que des souffrances inutiles transpercent celui qui s’écarte de la voie du Seigneur et qui se conduit comme un mulet. Tandis que « ceux qui comptent sur Dieu » ont confiance en lui. Ils sont environnés de sa bonté et de sa grâce.

IV. Le bonheur de la reconnaissance envers Dieu (v. 11)

Encore une triade pour terminer ce magnifique psaume, un triple privilège pour ceux qui sont « droits de cœur » :

    ? Réjouissez-vous en l’Éternel !
    ? Égayez-vous, justes !
    ? Jetez des cris de joie !

Joie et louange font partie intégrante de la vie d’une personne pardonnée de ses péchés par Jésus-Christ.

Conclusion

Quelle merveille que ce psaume ! Il nous enseigne à saisir toute la portée du pardon divin en Christ. À cheminer humblement vers l’éternité, en nous repentant si nous avons péché. Il nous enseigne aussi à nous laisser instruire par la Bible pour découvrir la voie que Dieu nous a destinée. Il y a de quoi nous réjouir en lui.

C’est ce que Paul, en prison à Rome, recommande aux Philippiens :
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; encore une fois, je vous le dis : réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. » (Phil 4.4-5).

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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