Les paraboles de Matthieu 13

Le contexte de Matthieu 13

L’Évangile selon Matthieu présente Jésus-Christ comme le Roi. Cet Évangile peut être divisé en deux parties principales :

– dans les chapitres 1 à 12, il présente le Roi et son offre du royaume,

– dans les chapitres 13 à 28, le Roi et le royaume sont rejetés.

L’offre du royaume de Jésus à son peuple devient réelle dès la fin du chapitre 12. Les chefs du peuple la repoussent catégoriquement. Bien plus, les pharisiens attribuent la puissance de Jésus à Satan et rejettent ainsi sa divinité, péché qui ne sera pas pardonné (12.24-32). Ils contestent en même temps la messianité de Jésus. Ainsi il ne leur sera plus donné de signe autre que celui de sa mort et de sa résurrection (12.38-42) et les nations qui ont entendu la Parole de Dieu condamneront cette génération d’Israël. Il n’y a plus de remède pour cette génération rebelle, et elle sera tourmentée par les esprits impurs (12.43-45).

Jésus s’adresse maintenant à tous ceux qui veulent le suivre pour faire la volonté du Père. Et ceux-là sont maintenant ses frères et sœurs (12.46-49).

Dès le chapitre 13, Jésus commence à parler en paraboles, ceci aussi en signe de jugement de la nation juive qui a rejeté les paroles des prophètes et de Jésus (13.10-15).

En revanche, celui qui veut suivre le Seigneur reçoit plus de lumière : « On donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance. » (13.12) Quelle bénédiction que cette promesse de Jésus !

Jésus introduit maintenant les paraboles « des mystères du royaume des cieux » (13.11). Cela veut dire simplement qu’il va révéler ce mystère caché dès la fondation du monde. Le royaume dans sa forme davidique (2 Sam 7.12-16) ayant été repoussé, le Seigneur parle maintenant d’une autre forme que prend son royaume en attendant son glorieux retour pour établir son règne terrestre de 1000 ans. On peut donc dire avec certitude que ces paraboles présentent l’état du royaume de Dieu pendant l’absence de son Roi.

Les 8 paraboles de Matthieu 13 et leur arrangement

L’agencement des paraboles

Nous trouvons 8 paraboles dans Matthieu 13 :

– 1. la parabole du semeur (13.1-9)

– 2. la parabole de l’ivraie (13.24-29)

– 3. la parabole du grain de moutarde (13.31-32)

– 4. la parabole du levain (13.33)

– 5. la parabole du trésor caché (13.44)

– 6. la parabole de la perle de grand prix (13.45-46)

– 7. la parabole du filet (13.47-50)

– 8 la parabole du maître de maison (13.52)

Ces 8 paraboles peuvent se regrouper de différentes manières.

Un premier groupe comprend les paraboles 1 puis 2, 3 et 4 (soit 1 + 3). Un second groupe comprend les paraboles 5, 6 et 7 puis 8 (soit 3 + 1). Ces deux groupes sont séparés par une explication de l’évangéliste sur la raison qui pousse Jésus à adopter ce nouveau mode de communication, appuyée par une citation de l’A.T. (13.34-35). Les paraboles 2 à 7 sont explicitement désignées comme des « paraboles du royaume » et sont introduites par l’expression : « le royaume des cieux est semblable ».

Dans les deux triplets centraux, les paraboles 3 et 4 s’enchaînent sans interruption, de même que les paraboles 5 et 6 ; elles sont aussi très courtes, alors que les paraboles 2 et 7 sont plus développées.

On peut aussi mettre en évidence une structure sous forme de chiasme :

– Les paraboles 1 et 8 vont ensemble : le semeur sème la parole du royaume et le maître de maison instruit au sujet de la parole du royaume.

– Les paraboles 2 et 7 se correspondent : tant dans le champ où poussent le bon grain et l’ivraie que dans le filet où se trouvent de bons et de mauvais poissons, il y a mélange, puis séparation à la fin.

– Les paraboles 3 et 6 mettent en évidence la grandeur du royaume à partir d’un petit élément : le grand arbre est issu d’une toute petite semence et la perle est de grand prix malgré sa toute petite taille.

– Enfin, les paraboles 4 et 5 présentent des éléments cachés : le levain d’un côté et le trésor dans le champ de l’autre.

La mise en évidence de ces structures aide à mieux comprendre et interpréter ces 8 paraboles.

Le but des paraboles

La première parabole est la clef de tout l’enseignement parabolique du Seigneur. Elle présente un tournant dans l’histoire d’Israël et un tournant dans la vie du Seigneur. La sphère du travail n’est plus seulement Israël, mais le monde (« le champ, c’est le monde » explique Jésus à ses disciples à propos de la 2e parabole).

Le but de ces paraboles est d’indiquer que, dans cette phase transitoire du rejet public du Roi, nous sommes sur le champ de bataille jusqu’au jour du retour de Christ et de sa victoire finale. La lutte avait commencé en Éden : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » (Gen 3.15) C’est la bataille entre les deux descendances. Mais Satan est vaincu, et il est limité dans ses agissements. Dans ce temps intermédiaire, la parole ne porte pas toujours du fruit, l’ivraie se mélange au bon grain, le filet ne prend pas que des bons poissons, du levain se mêle à la pâte, etc.

Les principaux enseignements des 8 paraboles

1. Parabole du semeur : Pendant l’absence du Roi, la bonne semence sera répandue par la prédication de la Parole, mais les réponses à cette prédication seront dissemblables.

2. Parabole de l’ivraie et du bon grain : Pendant cette absence, il sera difficile de distinguer d’une façon absolue les sauvés des perdus. Tous les deux seront trouvés dans la chrétienté professante.

3. Parabole du grain de moutarde : À partir d’un petit commencement, le christianisme aura une croissance extensive, visible, hors normes ; il influencera les nations. Cette extension d’une chrétienté professante ira en grandissant.

4. Parabole du levain : Mais il y aura une subversion insidieuse à l’intérieur de cette chrétienté professante jusqu’à la corruption totale.1

5 et 6. Paraboles du trésor caché et de la perle de grande valeur : Pendant ce temps, il y aura des trésors cachés choyés par le Christ. Ce trésor, c’est l’Église, composée de juifs et de païens, ayant accepté Jésus comme leur Sauveur et Seigneur.

7. Parabole du filet : Cette période du royaume se terminera par la séparation des méchants d’avec les justes, lors du retour du Roi.

8. Parabole du scribe : Pendant tout ce temps, tout vrai disciple du Seigneur bénéficiera de la révélation et des promesses de toute la Bible, tant de l’A.T. (« des choses anciennes ») que du N.T. (« des choses nouvelles »).

Conclusion

Si Jésus commente en détail le sens de la première parabole à ses disciples, celle du semeur, il ne donne aucune explication sur la dernière. Mais elle constitue un grand encouragement pour les siens. Au-delà, il invite indirectement chacun de nous à devenir comme un « scribe instruit de ce qui regarde le royaume des cieux ». À nous donc de creuser le sens de ces paraboles, de réfléchir pour en dégager le sens. À nous de nous laisser sonder chaque fois pour y trouver une fraîcheur nouvelle, une application pertinente pour la situation présente — même si nous pensons (un peu présomptueusement) avoir déjà compris toutes ces choses (v. 51).

1L’interprétation de cette parabole est particulièrement débattue : certains commentateurs y voient une image positive du développement de l’Évangile. Cependant le sens toujours négatif donné au levain dans le N.T., tant dans cet Évangile (16.11) que dans les Épîtres de Paul, incline à retenir plutôt l’interprétation négative.

 

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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