Les femmes dans l’islam

Le propos de cet exposé

De nos jours, de nombreuses personnes sont convaincues que les grandes religions sont foncièrement toutes les mêmes. Elles enseigneraient toutes l’amour, la compassion et la manière d’être vertueux.

L’islam et le christianisme ne font pas exception à cette règle. Elles se ressemblent encore davantage que la plupart des autres religions. Toutes deux monothéistes, elles considèrent que Dieu est totalement souverain et tout-puissant. Il a créé les cieux et la terre et jugera chaque âme de façon juste et équitable.

Alors pourquoi, tout en leur reconnaissant quelques importantes similitudes, les savants et les véritables fidèles de chaque religion déclarent-ils sans équivoque qu’en réalité, contrairement à la croyance populaire, l’islam et le christianisme sont fondamentalement différents ? La raison principale est que les musulmans orthodoxes prétendent que leur livre sacré, le Coran, est l’exacte révélation de Dieu, que Mahomet est le plus grand et le dernier des prophètes (également appelé le « sceau des prophètes ») et que sa vie et ses enseignements étaient irréprochables.

Les chrétiens orthodoxes réfutent ces affirmations. Une des multiples raisons pour lesquelles les chrétiens rejettent l’islam est sa perception et sa façon de considérer les femmes.

  1. Les femmes selon Mahomet

Le mariage infantile

Les intellectuels islamiques affirment que leur prophète était d’une moralité éminente (Coran 68.4). Mais quand on examine les mœurs de Mahomet et sa conduite envers les femmes, il est particulièrement difficile de parvenir à une telle conclusion. En effet, après le décès de son épouse Khadija, qui a profondément affecté Mahomet, celui-ci épouse plusieurs femmes sur l’affirmation d’une révélation reçue de la part d’Allah. Il a été marié à onze femmes en même temps mais il en eut seize, si l’on considère deux esclaves (Marie et Rayhana) et quatre compagnes offertes à Mahomet pour satisfaire ses désirs sexuels.

Remarquons d’emblée qu’une de ses épouses, Aïsha, n’avait que 7 ans lorsqu’il l’épousa ; le mariage a été consommé alors qu’elle n’était âgée que de 9 ans. Il avait la cinquantaine à ce moment-là[note]Bukhari, La traduction des Significations de Sahih Al-Bukhari, trad. M. Muhsin Khan, Al-Medina, Université Islamique, vol. 5, livre 63, n° 3896 : cf. Bukkhari, vol. 7, livre 67, n° 5158.[/note]. En réponse à l’accusation que Mahomet était un pédophile, un grand nombre de musulmans soutiennent que Aïsha était en fait plus âgée et avait demeuré chez ses parents jusqu’à la puberté. Cette allégation n’a aucune légitimité lorsqu’on lit un commentaire fait par Aïcha elle-même dans un des livres du hadith : « Le Messager de Dieu m’a épousée quand j’avais 7 ans : mon mariage a été consommé quand j’en avais 9. »[note]Tabari, Abu Ja’far Muhammad bin Jarir, L’Histoire de al-Tabari, La victoire de l’islam, New York, State University of New York Press, 1997, p.7.[/note]

Un autre contre-argument couramment utilisé par les musulmans est que le concept de pédophilie n’existait pas au septième siècle en Arabie, les mariages infantiles étaient chose commune.[note]Hassaballa, Hesham A. & Helminski, Kabir. Islam, New York, Doubleday, 2006, p.160.[/note] Bien que l’idée de Mahomet, à la cinquantaine, ayant des relations sexuelles avec une enfant soit répugnante pour un esprit occidental actuel, Mahomet n’a rien fait d’illégal ou de contraire à la morale aux yeux des musulmans. Néanmoins, Mahomet symbolise pour les musulmans l’exemple suprême du comportement humain (cf. Coran 33.21) et qu’il était d’une « moralité éminente » (68.4). En conséquence et en vue d’imiter leur prophète, beaucoup de musulmans à travers le monde ont pris des jeunes filles pour épouses. Dans certains pays, cette pratique est bénie par la loi.[note]Comme par exemple dans l’article 1041 du Code civil iranien. Il est stipulé que les filles peuvent se fiancer avant l’âge de 9 ans et se marier à 9 ans. L’Ayatollah Khomeini a lui-même épousé une fille âgée de 10 ans alors qu’il en avait 28. VoirSarvnaz Chitsaz et Soona Samsami, « Les Femmes et les Filles iraniennes : Victimes de l’Exploitation et de la Violence » dans Rendre le Mal Invisible : Exploitation Sexuelle Globale des Femmes et des Filles, Donna M. Hughes et Claire M. Roche, éditeurs, La Coalition Contre le Trafic des Femmes, 1999. http://www.uri.edu.artsci/wms/hughes/mhviran.htm ; Amir Taheri, L’Esprit d’Allah: Khomeini et la Révolution Islamique. (Adler ad Adler, 1986), p. 90-91.[/note].

Les femmes – un traitement d’égal à égal ?

Une autre thèse avancée par les musulmans est le respect de Mahomet envers les femmes. Ils disent que bien qu’il eut de nombreuses épouses, ses relations n’étaient pas basées sur la luxure, mais sur l’amour et un profond respect. Le journaliste Haroon Siddiqui explique que Mahomet « ne montrait quasiment aucune pudeur concernant le sexe. « J’adore me faire beau pour la femme, autant que j’adore qu’elle se fasse belle pour moi. » « Je suis intéressé par trois choses : le parfum, la femme et la prière. » « Le mariage est la moitié de la religion. » »[note]Siddiqui Haroon, Être musulman, Berkeley, Groundwood Books, 2006, p. 115.[/note]

Prétendre que les mariages de Mahomet étaient basés sur l’amour et sur un profond respect pour les femmes, c’est ignorer de nombreux textes qui le décrivent comme un surhomme sexuel : « Gabriel apporta une bouilloire dont j’ai avalé le contenu, » dit-il, « et j’ai acquis une puissance pour les rapports sexuels, égale à celle de quarante hommes. »[note]Ibn Ishaq, Sirat Rasul Allah, [La Vie de Mahomet],New York: Oxford University Press, 1980, p. 439.[/note]

Les intellectuels musulmans déclarent également que le statut des femmes n’est pas aussi mauvais que ce que les médias occidentaux aimeraient nous faire croire. Alors qu’aux États-Unis et dans la plupart des pays d’Europe et d’Afrique, les responsables politiques sont des hommes, Haroon Siddiqui écrit : « Les musulmans ont volontiers confié leurs affaires à des femmes. L’Indonésie, la plus grande nation musulmane, a eu une femme dirigeante ; tout comme la seconde plus grande nation, le Pakistan ; ainsi que la troisième plus grande, le Bangladesh ; et la quatrième plus grande, la Turquie. ».[note]Siddiqui Harron, p. 97.[/note]  Au regard de ces statistiques, nous pourrions penser que le Coran fait davantage confiance aux femmes pour les fonctions politiques. Toutefois, lorsque nous examinons les paroles de Mahomet, ses préceptes contredisent de telles affirmations. Par exemple : « Un peuple qui remet sa direction entre les mains d’une femme ne réussira pas », ou « Je ne laisse derrière moi aucune cause de crainte, sauf pour les hommes, celle des femmes».[note]Siddiqui Haroon, p. 118.[/note] Certains musulmans érudits voient ces deux citations comme des déclarations d’ordre général, autorisant des exceptions dans le premier cas et comme une mise en garde contre les rapports sexuels illicites dans le second. À la lumière d’autres extraits du Coran et des hadiths, concilier ces affirmations est impossible. Le Coran admet clairement que les hommes sont supérieurs aux femmes. La Sourate 2.228 déclare : « Les hommes ont cependant une prédominance sur elles [les femmes]. »

Il existe bien trop de passages qui rabaissent les femmes, pour arriver à la conclusion que les textes du Coran et des hadiths honorent les femmes (Sourates 2.223, 4.3, 4.11, Haddith Bukhari, vol. 4, livre 59, no.3237, Haddith al-Mawardi,  Umdat al-Salik, al-Akham as-Sultaniyyah, m10.4 et m10.3). Sans aucun doute, les statuts de l’homme et de la femme dans le Coran sont différents.

Battre sa femme

Certains passages du Coran sont très offensants, dégradants et insultants envers les femmes. Allah permet par exemple aux hommes de battre leurs femmes : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci […] Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les ». (4.34). De nombreux théologiens ont soutenu que cette doctrine est davantage symbolique que littérale et qu’elle n’approuve pas la violence envers les femmes. De plus, ils disent que Mahomet n’a jamais battu ses épouses et qu’il combattait ce dogme. Nous devons donc nous demander, quelle partie du châtiment est symbolique plutôt que littérale. La seule interprétation possible est littérale et elle est corroborée par d’autres versets. Mahomet a dit : « Les femmes se sont enhardies envers leur mari » après quoi « il les autorisa à les battre. »[note]Spencer, Robert. Religion de Paix? Pourquoi le christianisme l’est et non l’islam, Washington Regnery Publishing, 2007, p. 189.[/note] Mahomet ajouta : « On ne demandera pas à un homme pour quelle raison il bat sa femme. »[note]Dawoud, Usan Abu, livre 11, n° 2141.[/note] L’affirmation qu’il n’a jamais battu aucune de ses épouses est également fausse. Un soir, alors que Mahomet était sorti, croyant que son épouse préférée, Aïsha, dormait, elle a décidé de le suivre à l’extérieur. Quand il découvrit ce qu’elle avait fait, il la frappa. Et Aïsha de conclure : « Il me frappa à la poitrine, ce qui me fit souffrir et ensuite il dit : Pensais-tu que Allah et son Apôtre te traiteraient injustement ? »[note]Muslim, Imam, Sahih Muslim : Les traditions dans les faits et gestes du Prophète Mahomet (1971), livre 4, n° 2127.[/note]

De nombreux musulmans reconnaissent l’existence du commandement. Le Dr Muzammil H. Siddiqi, ancien Président de l’Islamic Society of North America (Société Islamique d’Amérique du Nord) a dit : « Dans certains cas un mari peut prendre de légères mesures disciplinaires afin de corriger l’infraction morale de son épouse […] Le Coran est très clair à ce sujet. »[note]Steve Stalinsky et Y. Yehoshua, Les ecclésiastiques musulmans, sur les préceptes religieux à propos de battre sa femme, Middle East Media Research, Institute Special Report N° 2, 22 Mars 2004.[/note] D’autres apologistes islamiques soulignent qu’un mari ne doit battre sa femme que légèrement, de façon à ne pas lui causer de douleur ou laisser des marques[note]Spencer, p.190.[/note]. En mai 2007, le président de la grande et prestigieuse université musulmane Al-Azhar au Caire, ainsi que l’ancien Mufti d’Égypte, Ahmad al-Tayyeb, ont défendu cette pratique, en expliquant que « ce n’est pas vraiment la battre, c’est plus comme lui donner des coups de poing […] C’est comme la heurter ou la cogner. »[note]Spencer, p. 190.[/note]

Les femmes en enfer ?

Dans l’un des hadiths, le Prophète est prétendument allé au paradis et en enfer, et il a rendu compte de ce qu’il a vu : « J’ai observé le paradis et j’ai découvert que la plupart de ses habitants étaient les pauvres gens, et j’ai observé le feu [de l’enfer] et découvert que la majeure partie de ses habitants étaient des femmes. »[note]Bukkhari, vol. 8, livre, p. 76, n° 456.[/note]

Les académiciens islamiques affirment, que les révélations d’Allah s’adressaient spécifiquement aux épouses de Mahomet et que ces avertissements étaient plutôt adaptés aux sociétés arabes du VIIe siècle. Par conséquent, beaucoup de réformateurs islamiques ont soutenu, que les versets coraniques nécessitaient une réinterprétation à la lumière des nouvelles réalités sociales, culturelles et économiques du XXIe siècle. Une nouvelle interrogation nous presse : les femmes ne sont-elles pas toutes censées suivre le comportement des épouses du Prophète, puisqu’il représente le modèle idéal pour tous les musulmans pratiquants ? En outre, selon les musulmans orthodoxes, ce que le Coran prescrit, s’applique à chaque instant et en chaque lieu comme l’ordre révélé d’Allah.

Des épouses provisoires

Une des traditions de Mahomet, stipule qu’un mariage provisoire est autorisé pour les hommes. Elle mentionne qu’il « doit durer trois nuits, puis, s’ils ont envie de le poursuivre ils le peuvent mais s’ils veulent se séparer, ils le peuvent, aussi ».[note]Ibid. vol. 7, livre 67, n° 5119.[/note] Ce mariage provisoire, appelé Mut’a, est une disposition permettant aux hommes d’obtenir la compagnie d’une femme sur un court délai. L’autorisation de cette pratique est tirée de la Sourate 4.24 et du hadith : « Tu as été autorisé à faire le Mut’a [mariage], alors fais-le. »[note]Ibid. vol.7, livre 67, n° 5117-5118.[/note] La plupart des musulmans affirment que Mahomet abrogea cette clause ultérieurement. Or on ne trouve pas de preuve de cette allégation dans les écrits. Même s’il l’avait fait, ce précepte coranique, humiliant et désobligeant, continue d’être pratiqué dans certains pays musulmans sous forme de la prostitution dissimulée. En effet, une minorité de musulmans appelés les chi’ites, ont maintenu cette tradition, comme en Iran où les épouses provisoires sont permises. Robert Spencer a écrit : « les épouses provisoires ont tendance à se rassembler dans les villes sacrées chi’ites, où elles peuvent offrir de la compagnie à des séminaristes solitaires. »[note]Spencer, Robert. Le Guide Non Politiquement Correct de l’islam, Washington, Regnery Publishing, 2005, 74.[/note]

Le traitement spécial de Mahomet

De nombreux académiciens musulmans indiquent que Mahomet, puisqu’il était le Prophète d’Allah et qu’il a vécu à cette période précise de l’histoire, avait des privilèges qui ne s’appliquent pas aux autres croyants. Il a donc spécialement été autorisé à avoir le nombre de femmes qu’il désirait (cf. 33.50).

De la même manière, Mahomet a eu onze femmes en même temps, tandis que les musulmans ne peuvent en avoir que quatre. Mais alors, dans les écritures, quelles règles étaient destinées à Mahomet et quelles sont celles réservées aux croyants ?

III. Conclusion

Les musulmans considèrent Mahomet avec le plus grand respect et le voient comme le modèle parfait à suivre. Cependant, ses enseignements et sa façon de traiter les femmes n’ont pas toujours été des plus flatteurs. De plus, à deux reprises, le Coran dit qu’il était un pécheur (40.55 et 47.19).[note]Geisler, p. 178.[/note]

Par ailleurs, les écrits du Coran et des hadiths octroient indubitablement aux hommes un statut plus élevé qu’aux femmes. Malgré les arguments avancés par les musulmans libéraux, le Coran et les hadiths n’ont fait qu’engendrer de la douleur et de la détresse auprès des femmes à travers le monde. Voilà le prix que paient les femmes dans les pays islamiques au nom du statut de Mahomet, le modèle par excellence à suivre.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)