Les chemins de Kathmandou

Je suis fromager de profession. Enfant, j’ai reçu une éducation catholique, mais ces bondieuseries ne m’intéressaient pas , au point de le dire au curé dont tout le monde se moquait par derrière. Il le savait ; il a apprécié ma sincérité et m’a libéré de son catéchisme. A 13 ans , j’écoutais du hard rock où tout se rapportait à l’alcool, au sexe et à la drogue.

Il s’ensuivit un changement dans ma vie. Mon look, ma façon de penser, de parler, sans compter les tatouages et mes nouvelles fréquentations qui m’entraînaient sur une pente que, secrètement, ma conscience n’approuvait pas toujours, et qu’il me devenait de moins en moins possible à remonter. Je n’arrivais plus à me concentrer dans l’apprentissage du métier que j’avais choisi. Plus occupé de faire la noce avec les copains, j’accumulais mauvaises notes et mauvais résultats. Je sortais tous les soirs et, six jours sur sept, j’étais " rond ".

Mais, jusque là, j’avais toujours refusé de consommer de la drogue. Cela me permettait de me sentir supérieur à ceux qui en prenaient. Eux faisaient des choses illégales, moi pas. Cela chatouillait agréablement mon orgueil de me sentir plus fort qu’eux.

Pourquoi ne pas essayer ?

Mais suite à une proposition de respirer du solvant, je me suis dit : " Pourquoi ne pas essayer ça, c’est peut-être mieux ? ". C’est par ce biais-là que mon entrée dans le monde de la drogue s’est faite. J’ai consommé du H en quantité et, comme dans la région on trouvait des champignons hallucinogènes, qui eux avaient le mérite d’être gratuits, je m’y suis adonné. Il y a eu une telle répercussion sur ma santé qu’un jour, en me regardant dans la glace, j’ai eu peur de moi-même. J’étais parfois dans un tel état second que je n’aurais pas reconnu mes parents.

Je me sentais taraudé par des idées de suicide et je me posais des questions : " Pourquoi suis-je en vie ? Qu’est-ce que je fais là ?". J’étais au bord du gouffre. Mes parents me posaient parfois des questions : " Pourquoi as-tu les yeux rouges ? " Je leur mentais en disant que c’était le vent que je prenais dans les yeux avec le vélomoteur, alors qu’en fait c’était la drogue. A 16 ans, encore mineur, j’ai été pris en flagrant délit de consommation de drogue et c’est alors que mes parents consternés ont appris la chose, qui s’est terminée au tribunal des mineurs. Cela ne m’a pas empêché de continuer à fréquenter un copain avec qui je faisais de la musique et fumais des joints.

Un voyage au Népal

Un jour, ayant organisé un voyage au Népal, il m’a proposé d’y aller. J’ai acquiescé, avec la pensée que là-bas quelque chose de nouveau se passerait dans ma vie. C’est dans ce pays que j’ai été mis en contact avec les religions orientales. J’ai été surpris d’apprendre que, dans l’hindouisme, il y avait trente trois millions de dieux. J’ai découvert la loi du karma qui régit le fatalisme ; le système des castes où, d’après leur nom, les gens sont enfermés dans une condition d’où ils ne peuvent pas sortir. J’ai appris que le bouddhisme était une religion athée, orientée vers la recherche du « vrai soi », lequel serait Dieu. Je ne pouvais pas admettre que moi, si pécheur, si imparfait, je pouvais devenir mon propre Dieu. En plus j’avais rencontré un français qui s’était fais bouddhiste et qui, pour toute certitude, me disait que " tout dans ce monde n’était qu’illusion". Mais je voyais autour de moi, la mort, la souffrance, et l’injustice, et ça c’était bien une triste réalité, et non une illusion.

En rentrant de ce décevant voyage, j’ai retrouvé mon frère Thomas, mais il n’était plus le même, il était tout changé. Sa chambre autrefois tapissée d’affiches aux dessins diaboliques était devenue nette. Je me suis dit qu’il se passait des choses bizarres. Il m’a parlé de la Bible et de ce qui venait de lui arriver. Et j’étais bien obligé de constater qu’un changement radical s’était opéré dans sa conduite. Lui qui, étant mon aîné, m’avait toujours entraîné dans l’alcool, le tabac, la drogue et la mondanité, se mettait à me parler du Seigneur Jésus-Christ.

Mes erreurs apparaissent

A l’aide de la Bible, il me montra mes erreurs de conduite et celles de notre religion. Il me montrait les textes de la Parole de Dieu qui, de toute évidence, contredisaient ce qu’on nous avait fait passer pour " parole d’Evangile " et qui n’étaient que des élucubrations d’hommes religieux. Il m’a fait cadeau d’une Bible. Cela m’a touché et l’envie m’est venue d’en savoir plus.

Moi qui lisais peu, je me suis mis à la lire, à commencer par le Nouveau Testament. Plus je lisais, plus j’étais convaincu de la vérité de ces paroles, qui tenaient le langage de ma conscience. En fait j’y trouvais ce que j’avais cherché depuis toujours. J’en suis arrivé à découvrir que si le Seigneur revenait, moi je serais perdu dans la condition où j’étais encore.

J’avais à l’époque une bonne amie à qui j’ai dit : " Katy, j’ai trouvé la vérité ! ". Elle m’a répondu : " Tant mieux pour toi ! ".

Mais elle ne saisissait pas la profondeur de ce que je disais. Pour elle, les choses ne sont pas allées plus loin et nos relations ont cessé d’elles-mêmes.

Un soir que je faisais du jogging avec mon frère Thomas, je lui ai fait part de ma conviction profonde de la véracité de la Parole de Dieu. Il m’a dit : "Si tu veux on peut prier ensemble maintenant " . Je lui ai répondu que je ne me sentais pas tout à fait prêt à faire ce pas. Que quelque chose me retenait encore de me donner au Seigneur, mais que j’étais tout près de le faire.

Réponse à l’appel

C’est le lendemain, le 16 janvier 1991, que j’ai répondu à l’appel du Seigneur. Je travaillais dans l’entreprise familiale de fromagerie et j’ai éprouvé l’impérieux besoin de m’isoler. Le seul endroit où je pouvais le faire était les toilettes. Dans ce lieu exigu, je me suis mis à genoux, appuyé sur le couvercle de la cuvette du w-c, et j’ai récité le " Notre Père " , puisque je ne connaissais rien d’autre.

Puis j’ai confessé tous mes péchés à Jésus-Christ. J’en ai ressenti un grand soulagement. Mais je n’avais pas encore l’assurance du salut dans mon cœur.

J’ai repris mon travail et j’ai demandé à mon frère Thomas si on pouvait prier ensemble dans l’après-midi. Ce fut fait. Je lui ai dit ce qui venait de se passer entre moi et le Seigneur. Il m’a fait voir des textes bibliques sur les promesses d’un Dieu qui ne se repent pas.

C’est à ce moment que j’ai reçu la conviction que j’étais un enfant de Dieu. J’ai serré mon frère dans mes bras et je lui ai dit : " Maintenant on est deux fois frères ". J’ai rejoint une église dont l’enseignement était fidèle à la Parole de Dieu.

Transformé de jour en jour

De jour en jour ma vie se transformait par l’action de cette Parole et par l’Esprit de Dieu. Je pouvais résister à des tentations qui me dominaient auparavant.

Il y eut des moments où je ne me reconnaissais plus, tant mes aspirations étaient changées.

J’ai aussi eu à cœur de retourner à Kathmandou. J’y étais allé en drogué, j’y suis retourné en chrétien, avec une valise pleine de Bibles et de calendriers évangéliques. J’y étais allé le cœur vide, pour trouver de quoi le satisfaire, et j’en étais revenu plus vide et plus déçu qu’au départ.

Maintenant j’y vais, non pour recevoir, mais pour donner et parler de cette formidable nouvelle vie, trouvée en Jésus-Christ, que je voudrais partager avec le plus grand nombre.

Avec permission de la Revue La Bonne Nouvelle

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)