L’Eglise n’a pas remplacé Israël (2ème partie)

III. Exemples de promesses faites spécifiquement à Israël partiellement ou non encore réalisées

Note: Les citations en caractères gras doivent encore s’accomplir. Les passages indiqués sont cités partiellement; il est recommandé de les lire en entier.

I. Le rassemblement d’Israël

Je cite d’Ez 39.25-29: ...je ramènerai les captifs de Jacob… Alors ils oublieront leur opprobre… Ils habiteront en sécurité sur leur territoire, … quand je les ramènerai d’entre les peuples… je serai sanctifié par eux aux yeux de beaucoup de nations. On reconnaîtra que je suis l’Eternel, leur Dieu, qui les avait déportés chez les nations et qui les réunit sur leur territoire. Je ne laisserai là-bas aucun d’entre eux. Je répandrai mon Esprit sur la maison d’Israël.

Jér 23.7-8: …voici que les jours viennent… où l’on ne dira plus: l’Eternel est vivant, lui qui a fait monter du pays d’Egypte les Israélites! Mais on dira: l’Eternel est vivant, lui qui a ramené la descendance de la maison d’Israël du pays du nordet de tous les pays où je les avais chassés! Et ils habiteront sur leur territoire (actuellement seulement partiellement accompli).

Mich 2.12: Assurément, je te rassemblerai tout entier, ô Jacob!

2. Israël pardonné

Jér 50.20: En ces jours-là, …on cherchera la faute d’Israël et elle n’existera plus, le péché de Juda, et il ne se trouvera plus; car je pardonnerai au reste que j’aurai laissé (dont écrit Paul aux Romains, déjà cité; Israël et Juda ne peuvent être l’Eglise).

Es45.17: Quant à Israël, c’est par l’Eternel qu’il obtient le salut, un salut Eternel. Vous ne serez ni honteux ni confus jusque dans l’ éternité (il s’agit du peuple entier).

Zach 8.13: De même que vous avez été malédiction parmi les nations, mai son de Juda et maison d’Israël, de même je vous sauverai, et vous serez bénédiction (spécifiquement «maison» d’Israël et de Juda; ne peut s’appliquer à l’Eglise).

Zach 12.10: Alors je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont transpercé. Ils porteront son deuil comme on porte le deuil d’un fils unique, ils pleureront amèrement sur lui</B>. (La citation dans Jean 19.37 n’a pas à ce moment eu les suites prédites par Zacharie). Le «alors» du texte se réfère au retour de Christ, dont Zacharie dit: Ses pieds se placeront en ce jour-là sur le mont des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’ orient; le mont des Oliviers se fendra par le milieu, vers l’est et vers l’ouest, en une très grande vallée… L’Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints seront avec lui… Ce sera un jour unique. Il n’y pas moyen de spiritualiser ces indications géographiques si exactes.

Hébr 12.26 cite Aggée 2.6: Encore une fois, je ferai trembler non seulement la terre, mais aussi le ciel, en accord avec Pierre dans son discours de la Pentecôte, où il cite Joël 3.1-5 en rapport avec le jour du Seigneur (Act 2.19-21).

Apoc 1.7 parle du même événement: Voici qu’il vient avec les nuées. Tout homme le verra, même ceux qui l’ont percé (Israël est nommé à part); et toutes les tribus de la terre se lamenteront à son sujet.

3. L’alliance avec Israël jamais abrogée

Ps IO5.8-10:L’Eternel se souvient à toujours de son alliance… conclue avec Abraham et de son serment à Isaac; il l’ a établi comme une prescription pour Jacob, pour Israël une alliance éternelle, disant: Je te donnerai le pays de Canaan comme héritage qui vous est échu.

Jér 33.23-26: A ceux qui disent que Dieu a rejeté Israël, l’Eternel rappelle que son alliance avec Israël est aussi stable que les lois de la nature. Il répète: J’aurai compassion d’eux.

Jér31.35-36: L’Eternel qui a établi le soleil, la lune et les étoiles sur leurs orbites dit: Si ces lois viennent à cesser devant moi, la descendance d’Israël aussi cessera pour toujours d’être une nation devant moi. 33.20-21: Si vous pouvez rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la nuit…, alors elle sera rompue aussi, mon alliance avec David, mon serviteur, en sorte qu’il n’ait pas de fils régnant sur sont trône. Jér 31,1-4: En ce temps-là,… je serai Dieu pour toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple… Je t’aime d’un amour éternel; c’est pourquoi je te conserve ma bienveillance. Je te rebâtirai, et tu seras rebâtie, vierge d’Israël!

Jér 31.31-34: Voici que les jours viennent… où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle… Je mettrai ma loi au- dedans d’eux, je l’écrirai sur leur cour,. je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci n’enseignera plus son prochain… en disant: Connaissez l’Eternel! Car tous me connaîtront… Car je pardonnerai leur faute et je ne me sou- viendrai plus de leur péché. (Ce pardon est aujourd’hui pour tout homme qui met sa foi en Christ; mais alors, quand les jours seront venus, au retour de Christ, le peuple d’Israël entier entrera dans la nouvelle alliance lors de sa conversion décrite par Zacharie; Paul le confirme dans Rom 11.26, où il dit qu’après que tous les païens prédestinés à former le Corps de Christ y seront entrés, tout Israël sera sauvé. )

4. L’occupation définitive du pays promis

Abd v.17-21: la maison de Jacob reprendra ses possessions. La maison de Jacob sera un/eu et la maison de Joseph (représentant le royaume du nord) une flamme; mais la maison d’Esaü (les Edomites, ennemis d’Israël) sera du chaume… et il n ‘y aura aucun survivant pour la maison d’Esaü, car l’Eternel a parlé… Les déportés, cette armée d’Israélites, posséderont le pays de Canaan jusqu’à Sarepta (entre Tyr et Sidon, au nord), et les déportés de Jérusalem… posséderont les villes du Négueb (au sud). Des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour juger la montagne d’Esaü; et à l’Eternel appartiendra le règne. -Es 26.15: Tu as augmenté la nation, ô Eternel!… tu as reculé toutes les limites du pays. -Toute la Palestine appartiendra à Israël.

Amos 9.14-15: Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront;… Je les planterai sur leur terre, et ils ne seront plus arrachés de leur terre, celle que je leur ai donnée dit l’Eternel, ton Dieu.

Ez 11,17 : Ainsi parle le Seigneur, [‘Eternel: Je vous rassemblerai du milieu des peuples, je vous recueillerai des peuples où vous êtes disséminés, et je vous donnerai le territoire d’Israël.

Jér 34.16-17: Consultez le livre de l’Eternel et lisez!… sa main leur a partagé cette terre au cordeau, ils la posséderont toujours, ils l’habiteront d’âge en âge.

5. Israël, témoignage de la puissance et de la gloire de Dieu

Soph 3.20: En ce temps-Ià, je vous ferai revenir, ce sera le temps où je vous rassemblerai, car je ferai de vous un sujet de renommée et de louange parmi tous les peuples de la terre…

Ez 36.36: Les nations qui resteront autour de vous reconnaîtront que moi, l’Eternel, j’ai rebâti ce qui était abattu et planté ce qui était désolé. Moi, l’Eternel, j’ai parlé et j’agirai.

Es 51.3: Ainsi l’Eternel console Sion… Il rendra son désert semblable à l’Eden… Et je ferai jaillir mon jugement pour être la lumière des peuples. 41.19: Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier; je placerai dans la steppe le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble; afin qu’ils voient, qu’ils reconnaissent, qu’ils observent et comprennent que la main de l’Eternel a fait ces choses, que le Saint d’Israël les a créées. -En 40 ans, 70 millions d’arbres ont été plantés en Israël; mais le monde ne comprend pas encore que c’est l’ouvre de Dieu.

Zach 8.23: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un juif… et diront: Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous .

6. Jérusalem, capitale du royaume du Christ-Roi sur la terre

Dan 3.4-5: Les Israélites resteront longtemps sans roi, sans .chef.. Après cela, les Israélites reviendront, ils chercheront l’Eternel, leur Dieu, et David, leur roi; et ils trembleront en s’approchant de l’Eternel et de sa bonté, dans la suite des temps.

Zach 14.16-18 dit que Jérusalem sera le centre d’une bénédiction mondiale: Alors tous ceux qui subsisteront de toutes les nations venues contre Jérusalem (cf. 12.3: toutes les nations de la terre) monteront chaque année pour se prosterner devant le roi, l’Eternel des armées, pour célébrer la fête des huttes. – La fête des Huttes (Tabernacles, Tentes ) est la seule qui n’a pas encore trouvé son accomplissement: le rassemblement final d’Israël et l’entrée des nations dans le millénium. La Pâque juive a trouvé son accomplissement dans la croix et la ré- surrection de Christ, et la fête des Moissons ou Pentecôte dans l’effusion du St- Esprit selon Actes 2; elles ne seront donc plus célébrées au millénium.

Zach 8.20-22: ...beaucoup de peuples et de puissantes nations viendront chercher l’Eternel des armées à Jérusalem et implorer l’Eternel.

Jér 3.17: En ce temps-là, on appellera Jérusalem le trône de l’Eternel; toutes les nations se dirigeront vers elle, au nom de l’Eternel, vers Jérusalem, et elles ne suivront plus obstinément leur cour mauvais. Cette dernière affirmation trouve sa raison en Apoc 20.2-3, qui dit que Satan sera lié pour mille ans (ce qui n’est manifestement pas le cas à présent)…jusqu’à ce que les mille ans soient accomplis.

Jér 33.9: Cette ville (Jérusalem) sera pour moi… une parure parmi toutes les nations de la terre.

7. Le millénium, une réalité à venir

Les textes cités concernant le rétablissement d’Israël et l’instauration de Jérusalem comme capitale du royaume millénaire sont d’une clarté convaincante. Le règne de Christ en tant que Roi sur la terre est attesté par trop de textes pour qu’il puisse être mis en doute. Les conditions qui prévaudront pendant ce règne qu’ Apoc 20 dit 6 fois millénaire sont décrites dans de nombreux textes dont voici quelques-uns:
-Es 2.2-4; 9.5-6: ce sera un règne de paix;
-Es 11.1-9: la justice y régnera;
-Es 65.18-25: longévité et prospérité;   -Es 65.20; Ps 101.8: le pécheur invétéré devra mourir;
-Es 66.18-20: Israël évangélisera la terre entière;
-Luc 1.32-33: Jésus occupera le trône de David;
-Ps 68.30: Jérusalem sera le siège du gouvernement de Christ;
-Ps 46.10; Mich 4.3: absence totale de guerres.
Il est question de «terre», de «nations» (et de leur obédience au Christ- Roi), de «la maison de Jacob ou d’Israël», du «trône de David», de l’absence de guerres: il est incontestable que l’utilisation de ces termes exclut leur application à des conditions célestes et, partant, à l’Eglise.

Es 11.6-8 fait comprendre que la création sera rétablie dans son état primitif d’avant le déluge; pas moyen de spiritualiser ces descriptions! D’ailleurs, le NT confirme ces prophéties: Rom 8.21-22 prédit que la création sera libérée de la servitude de la corruption</I>, tout comme les fils de Dieu qui sont sauvés en espérance.

Dan 2.44: ...le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit… qui subsistera éternellement. Apoc 20 & 21 montrent qu’après le royaume de mille ans, Satan sera jeté en enfer, où aboutiront aussi les méchants après le jugement dernier, après quoi il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre. Ainsi le millénium débouchera sur le royaume dont le millénium aura été le stade inaugural; cela explique pourquoi ce dernier est déjà qualifié d’éternel.

Conclusion

La citation finale de cet exposé fait bien ressortir qu’une partie des prophéties s’est accomplie en et par Christ lors de sa première venue, alors qu’une autre partie s’accomplira en et par Christ lors de sa deuxième venue, que nous attendons encore:

Dieu a de la sorte accompli ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes, c’est-à- dire les souffrances de son Christ. Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que les temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, le Christ Jésus. C’est lui que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablisse- ment de tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois(Act 3.18-22).
J.-P. S.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)