L’Église face aux fléaux au cours de l’histoire

La pandémie de coronavirus : un élément nouveau ?

Pour la plupart des chrétiens d’aujourd’hui, la pandémie qui nous a touchés depuis début 2020 est un événement inédit. Certains y voient un signe de la fin du monde, une ultime invitation de Dieu à mettre sa vie en règle avant qu’il ne soit trop tard. Mais est-ce bien comme cela qu’il faut comprendre les événements actuels ? Une étude succincte de l’histoire de l’Église met en évidence le fait que les épidémies et autres fléaux ont bien souvent rythmé le quotidien des frères et sœurs qui nous ont précédés.
En effet, aussi loin que l’histoire a été documentée, nous trouvons la trace de maladies, pestes, épidémies de malaria qui ont affecté la société et profondément redéfini la vie des gens. Pour se limiter à l’ère chrétienne, déjà sous l’empire romain, pendant le règne de Marc Aurèle en 166, on fait état d’un fléau qui a touché le monde entier [note]Kyle Harper, Pandemics Now and Then, History Today, 70, no. 7 (Juillet 2020): p. 90–93.[/note]. Du XIVe au XVIIIe siècle, l’Europe, l’Empire ottoman, l’Afrique du nord ont été régulièrement touchés par des fléaux successifs et souvent importants : par exemple, la peste noire qui a touché le nord de l’Italie, Paris, Londres, ou Istanbul [note]Dean Phillip Bell, Learning from Disasters Past: The Case of an Early Seventeenth-Century Plague in Northern Italy and Beyond, Jewish Social Studies, 26, n° 1 (Automne 2020), p. 55–66.[/note]. Plus récemment, on se souvient de la grippe espagnole de 1918 avec ses 100 millions de victimes dans le monde et des différentes épidémies de polio, Ébola[note]Notamment la grippe aviaire, la grippe H1N1[/note], grippes de la deuxième moitié du XXe siècle. Ces fléaux continuent jusqu’à aujourd’hui !
Ces exemples parmi tant d’autres, montrent une continuité de maux touchant le monde, et nous permettent de prendre du recul par rapport à la pandémie actuelle. Si l’on en croit l’histoire, et ce malgré les avancées de la médecine — médicaments, vaccinations, connaissances des virus et bactéries — nous nous devons de relativiser et de voir dans la pandémie de coronavirus un événement prévisible, bien que difficile. Ce qui est surprenant n’est pas le fait de souffrir de la situation actuelle, mais qu’elle ne soit pas survenue plus tôt.
Dans la pratique également, les consignes actuelles de lutte contre la pandémie — gestes barrières, distanciation sociale, quarantaine, restriction dans les déplacements et les rassemblements religieux, annulation d’événements, désinfection en profondeur, confinement excepté pour les travailleurs essentiels (métiers de la santé) — étaient déjà mis en place pendant les fléaux de l’histoire[note]Ibid, p. 59, 62.[/note] . L’Ecclésiaste le déclamait : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Si l’on dit à propos de quelque chose : ‘’regarde ceci, c’est nouveau’’, en réalité cela existait déjà dans les siècles précédents » (Ecc 1.9b-10, version Segond 21).
Enfin, des écrits sur les fléaux de l’histoire, nous pouvons également retenir ce désir de laisser une trace, un témoignage qui servira aux générations futures. Les croyants de l’Église écrivaient pour faire part de leur expérience à ceux qui subiraient une nouvelle épidémie, transmettant la sagesse et les outils développés pour adopter la bonne approche, la bonne façon de réagir en temps dramatiques. Voici quelques enseignements tirés de l’histoire qui sont certainement utiles pour la pandémie actuelle.

La réponse de l’Église face aux fléaux

Au tout début de l’Église, alors qu’elle n’était pas encore reconnue dans l’Empire romain, des pandémies sont venues s’ajouter à une situation de persécution sévère durant laquelle les martyres étaient courants, et parfois à un contexte de guerre, comme ce fut le cas lors du fléau qui a touché Carthage en 250-260[note]Catherine Gunsalus González, Christians Responses to Plagues: A Glimpse at the History, Journal for Preachers, 44, no. 1 (Hiver 2020) : pp. 15–21.[/note] . En ces temps troublés, l’évêque Cyprien encourageait les chrétiens à offrir une aide désintéressée à leurs voisins, chrétiens ou non, à prendre soin des malades, et à enterrer les morts. Le malheur atteignait toute la famille humaine, chrétiens et non-chrétiens, de la même manière, à la seule différence que les chrétiens pouvaient voir leur foi se renforcer alors que les non-croyants se lamentaient sur ce qui avait été perdu. L’Église était alors appelée à une attitude de sacrifice tout en sachant que Dieu était souverain, donc qu’on ne pouvait pas le blâmer pour ce qui arrivait. Les fléaux n’étaient pas une punition ou une rétribution. À la suite de cette réponse des premiers chrétiens, les églises ont commencé à créer des structures d’accueil pour les pauvres et les malades, lieux où l’on donnait de la nourriture, des habits, des soins médicaux et du réconfort à ceux qui allaient mourir. Cette éthique chrétienne tournée vers l’autre était nouvelle et beaucoup de gens sont venus à la foi grâce à cet exemple.
Lors des épidémies de peste noire du XIVe siècle, la réponse de l’Église fut différente. Les chrétiens n’étaient plus persécutés et n’avaient plus l’alternative de mourir soit martyrs soit victimes d’épidémies. Au contraire, l’Église était bien établie, confortablement installée [note]Ibid., p. 17-18[/note]; beaucoup de chrétiens, clergé y compris, ont réagi sur la base de leur propre intérêt plutôt que par amour du prochain, choisissant de fuir pour sauver leur vie au lieu de porter assistance aux nécessiteux. L’Église a alors cherché un sens à donner aux fléaux et a déclaré que le péché en était la cause et que Dieu envoyait la peste comme jugement. Les croyants en venaient alors à blâmer Dieu pour leurs souffrances. Cette réponse des chrétiens a contribué à affaiblir l’autorité de l’Église plutôt que de la renforcer. Elle est une des raisons qui a permis à la Réforme de se déclencher peu de temps après.
Aujourd’hui, l’Église d’Occident n’est ni dans une situation de persécution sévère, ni dans une situation de pouvoir et de force. Quel sera donc le sens donné à la pandémie que l’on vit actuellement ? Un message motivé par l’amour du prochain et le don de soi, ou au contraire un message qui donnera l’impression d’un recentrement sur soi, d’une indifférence aux autres et même d’une hostilité générée par la peur et la fatigue d’une situation qui dure[note]Yuval Levin, “A Mirror of the Plague: Pandemics Ancient and Modern and the Lessons They Teach”, Commentary, 149, n° 5 (mai 2020), p. 18–22.[/note] ? Les fléaux forcent en effet la société et l’Église à s’examiner et à faire face à certaines vérités qui sont difficiles à entendre : des réformes à entreprendre, des mauvaises habitudes à modifier, une profonde repentance. C’est une occasion de pouvoir le faire durant la pandémie que l’on vit.

Temps de crise, temps d’entreprise

Chercher la face de Dieu, se remettre en question fut la réponse de l’Église, sous forme de journées de prière et de jeûne, pour plaider devant le Seigneur. Cela fut également la réponse individuelle de nombre de serviteurs de Dieu dans des temps incertains. Lors de l’épidémie de grippe espagnole de 1918, alors confiné, Hugh Edward Alexander, le fondateur de l’École Biblique de Genève (IBG aujourd’hui), a consolidé sa vision de démarrer un institut biblique de langue française qui forme toujours des missionnaires et des pasteurs pour l’évangélisation du monde. C’est lors de cette même épidémie, au début du XXe siècle, que l’Afrique a vu émerger nombre de mouvements d’église locaux qui ont modifié le panorama religieux africain, indépendamment de l’Europe et qui ont permis l’expansion de la foi chrétienne sur ce continent jusqu’à aujourd’hui[note]Philip Jenkins, Plagues Remake Religious Landscapes, Christian Century, 137, no. 12 (Juin 2020) : pp. 44–45.[/note] .
Quelles réformes nos églises sont-elles appelées à adopter, que les générations futures identifieront comme ayant émergé de la pandémie de coronavirus des années 2020 ? Certains parlent d’un retour aux églises dans la simplicité, type églises de maison, axées sur le relationnel et le discipulat. Dans tous les cas, le grand mandat que Jésus a donné à ses disciples avant de remonter au ciel (Act 1.8) demeure et nous pouvons avoir confiance qu’il dirigera son Église en toutes situations, coronavirus inclus, vers l’accomplissement de cette mission et vers la sanctification de l’Église en vue de son retour. À nous de continuer la marche par la foi.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)