Le visage tourné vers l’Orient !

L’étude que nous reproduisons ci-dessous concerne une religion païenne en provenance de l’inde. Nous ne recommandons pas d’en suivre les enseignements. Au contraire, nous désirons mettre en garde chacun, car il s’agit d’un effort considérable en vue d’accaparer la pensée de l’homme de notre civilisation occidentale et de remplacer la foi chrétienne, qui nourrissait le coeur et l’âme, par de subtiles tromperies, produit de l’imagination, d’un paganisme venu de l’Orient.


La méditation transcendantale captive l’attention de millions de personnes, y compris des officiers supérieurs de l’armée (U. S. A.), des chefs d’entreprises, des directeurs d’écoles et même des dirigeants d’église.

L’HINDOUISME

L’un des plus grands mouvements d’expansion missionnaire dans l’histoire de l’Hindouïsme se déploie actuellement à travers le monde sous la direction du Maharishi Mahesh Yogi. (En Suisse, le centre se trouve à Seelisberg, Lac des Quatre Cantons).
Depuis 1965, plusieurs centaines de milliers d’Américains ont été entraînés à la technique de la méditation transcendantale Maharishi (désignée par la suite M. T.). De ce nombre et en 1973 seulement, plus de 150 000 furent formés par l’Association Estudiantine Internationale de Méditation (A. E. I. M.) – Avec au-delà de 200 centres locaux de l’Association Internationale de Méditation transcendantale (A. I. M. T.), 1000 noyaux de l’A. E. I. M. répartis sur différents campus universitaires et 4000 instructeurs, le « Plan mondial » du Maharishi moissonne chaque mois plus de 15,000 convertis aux Etats-Unis.
La M. T. acquiert une popularité croissante parce qu’elle tient sa promesse, du moins dans une certaine mesure, de procurer repos au corps et tranquillité à l’esprit. Contrairement à l’impression qu’en donne l’A. E. I. M., les autres effets attribués à la M. T., tels l’accroissement des facultés mentales et le développement de la personnalité, n’ont jusqu’ici pas été prouvés.

Néanmoins, des généraux d’armée des chefs d’entreprise, des directeurs d’écoles et même des dirigeants d’église ont adopté la M. T. et l’ont recommandée à leurs subordonnés. Les autorités législatives des Etats de l’lllinois et du Connecticut (U. S. A.) ont dès à présent passé des résolutions encourageant l’adoption, dans les écoles publiques, d’un cours de la « Science de l’intelligence Créatrice » (S. I. C.) du Maharishi, précédé d’une étude préliminaire d’initiation à la M.T. Dès août 1972, le Département de la Santé, de l’Education et du Bien-être des Etats-Unis accordait à la A. E. I. M. la somme de 21’450 dollars pour former comme instructeurs en S. I. C. des professeurs d’écoles supérieures. Selon David Katz, directeur des programmes spéciaux pour l’ « Université Internationale Maharishi » (U. I. M.), des centaines d’écoles supérieures ont inclus la S. I. C. dans leurs cours.

Le résultat d’un tel encouragement de la part des autorités (U. S. A.) est qu’on peut voir un nombre croissant d’adolescents se frayer un chemin, à la fin de leurs cours en S. I. C., jusqu’au centre local de l’Association Internationale de Méditation Transcendantale pour leur cérémonie d’initiation en méditation transcendantale. Au cours de cette cérémonie, l’étudiant reçoit la connaissance secrète de son « manthra »(mot sanscrit répété silencieusement pendant la méditation). Les personnes qui n’ont pas été initiées ne peuvent pas assister à cette cérémonie, mais Vail Hamilton, ex-instructeur en M. T., aujourd’hui chrétien, la décrit comme suit:

« La cérémonie d’initiation est reliée à la tradition Shankara de l’Hindouisme d’où est issue la connaissance des « manthras ». Au début de la cérémonie, le candidat doit apporter une offrande de six fleurs, trois morceaux de fruits frais et un mouchoir blanc. Tout cela est placé sur un autel devant un portrait du Gourou Dev (nom signifiant conducteur divin), qui est le défunt Maître du Maharishi. La petite chambre, où brûle de l’encens, est éclairée aux chandelles. On demande au candidat de se tenir debout devant cet autel pendant que le professeur chante un hymne d’actions de grâces et de louanges à toute la lignée des défunts maîtres hindous qui ont transmis leur connaissance des « manthras ». A la fin du chant, le professeur indique au candidat qu’il, doit s’agenouiller en observant le silence pendant quelques courts instants. Ensuite, étant tous deux à genoux, le professeur répète le « manthra » choisi pour le candidat et le lui fait redire Jusqu’à ce qu’il le prononce correctement. Puis ils s’assoient pour poursuivre l’instruction ».

Pendant que j’enseignais la M. T., j’ai rencontré beaucoup de candidats qui s’insurgeaient contre cette forme religieuse, mais ils continuaient l’entrainement dans le but d’en apprendre la technique. Une fois qu’ils avaient expérimenté la sensation agréable développée par la méditation, ils oubliaient rapidement leurs premières objections contre le caractère religieux de la cérémonie… et très vite acceptaient tout ce que la M. T. pouvait leur offrir.

De cette description de la cérémonie d’initiation, il ressort clairement que la M. T. engage chaque étudiant dans un rituel idolâtre devant l’image du Gourou Dev. Le deuxième commandement de la loi de Moïse (Ex. 20: 4-5) se révèle donc particulièrement pertinent dans notre monde contemporain : « Tu ne te feras point d’images taillées… Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ».

Cependant, le Maharishi nie catégoriquement le caractère religieux de la M. T. Sa façon subtile de présenter son programme est conçue dans le but de séduire des gens de toutes religions et ainsi de permettre àla M.T. d’être enseignée dans les écoles publiques, là où l’enseignement religieux est interdit.

Les propos écrits du Maharishi prouvent cependant le caractère religieux de la M. T. Ainsi, dans les « Méditations du Maharishi », il affirme que la M. T. « est un chemin vers Dieu » et constitue « la forme la plus puissante de la prière ». Du moment que le Maharishi lui nie toute signification religieuse, beaucoup d’Américains pratiquent la M. T. pour ses effets relaxants et tranquillisants, mais n’en comprennent pas la portée spirituelle.

Ces effets sont bien réels et ne devraient pas être imputés à de l’auto-hypnose. La M.T. produit chez l’individu qui la pratique une modification de la conscience de soi-même. Cette altération ressemble à celle causée par certaines drogues (qui perturbent l’esprit), plutôt qu’à l’hypnose. Le rythme métabolique du corps subit un ralentissement marqué, et la production des ondes cérébrales « alpha » s’accroît pendant la méditation. Ces effets psycho-physiologiques sont le résultat de la répétition du « manthra » qui affaiblit graduellement les perceptions sensorielles et va même jusqu’à arrêter l’activité conceptuelle de l’esprit, toutefois sans perte de conscience, comme c’est le cas lorsque l’on dort. Cet état passif peut se comparer a celui recherché par les médiums pour entrer en contact avec les esprits mauvais, et il est par conséquent spirituellement dangereux.

Qu’il y ait ou non contact avec des esprits malins – du moins, le Maharishi déconseille-t-il toute recherche d’agir à la manière d’un médium – l’expérience de la transcendance par méditation est trompeuse. L’expérience de « fusion » de soi-même avec l’univers, qui semble se produire lorsque la sensibilité aux impressions extérieures et la pensée sont interrompues, conduit à l’illusion que l’individu en méditation a établi un contact avec « dieu », ce dernier étant considéré comme le Tout impersonnel l’âme universelle Cette expérience fondamentale de la M. T. renforce donc l’idée panthéiste de l’Hindouisme qui déclare que « l’univers est un » – « Tout est en Dieu – Dieu est l’unité du monde ».

Cette expérience fondamentale de la M. T. renforce donc l’idée panthéiste que « l’homme est une partie de Dieu », ignorant ainsi la distinction entre la créature et le Créateur, Cette confusion mène tout droit au culte de soi-même, au péché d’idolâtrie. Bien que le Maharishi insiste sur le fait que la pratique de la M. T. est compatible avec n’importe quelle foi, la dynamique, la force, les effets et conséquences de cette expérience, ainsi que les enseignements contenus dans ses livres, éloignent l’homme du Dieu personnel qui, au-delà et au-dessus de sa création, constitue la réalité suprême. Dans son livre « La science d’être et l’art de vivre », le Maharishi écrit par exemple que la M. T. « donnera aux hommes la capacité… de trouver leur « Dieu »… en eux-mêmes ».

La doctrine Maharishi n’accorde pas de place à l’oeuvre expiatoire de Jésus-Christ. Dans les « Méditations du Maharishi », il écrit:
« Je ne crois pas que le Christ ait jamais souffert ou puisse souffrir. C’est dommage que l’on parle du Christ en termes de souffrance ».

Or, les reproches de Jésus-Christ à l’égard de ceux dont le coeur était lent à croire à la nécessité de ses souffrances se lisent dans l’évangile de Luc 24: 25-26: « O hommes sans intelligence et dont le coeur est long à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrit ces choses et qu’il entrât dans la gloire ? ».

Dans l’Hindouisme, selon la tradition védique du Maharishi, la répétition d’un manthra est, comme on l’a dit précédemment, une forme de prière.

Le Seigneur Jésus lui-même a spécifiquement rejeté la prière « manthramique » quand il a dit: « En priant, ne multipliez pas de vaines paroles comme les païens qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés » (Mt. 6: 7).

La réaction du chrétien face aux religions orientales, et à la M. T. en particulier, doit consister en une réponse d’ordre spirituel, « car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu… » (II Co. 10: 4).

Nous devrions « en tous temps, par l’Esprit, faire toutes sortes de prières et de supplications; veiller à cela avec une entière persévérance et prier pour tous les saints (Ep. 6:18). Avant même une telle requête, le Saint-Esprit peut nous appeler à nous repentir de notre part de responsabilité dans l’échec de nos pays à sauvegarder une foi chrétienne vivante. Cet échec a rendu notre jeunesse vulnérable face à une invasion spirituelle venant de l’Orient.

Fortifiés par la repentance et la prière, nous devons montrer à d’autres chrétiens que la M. T. ne peut pas être considérée comme une technique neutre de développement mental, à cause de son rituel idolâtre, de son danger spirituel, de la passivité mentale demandée, de sa soi-disant expérience intellectuelle de « transcendance », qui n’est que tromperie, et à cause du rejet, par ses dirigeants, de l’oeuvre expiatoire de Jésus-Christ, seule voie d’accès auprès du Père.

« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une veine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ » (Co. 2: 8).

Voilà le judicieux conseil qu’adressait l’apôtre Paul à des croyants en danger de se laisser entraîner par des théories subjectives, au lieu de s’appuyer sur la vérité objective qui est en Jésus-Christ. Enfin les chrétiens devraient communiquer avec amour l’évangile de Jésus-Christ à tous ceux qui ont été séduits par la méditation transcendantale.

Reproduction autorisée Good News Publishers, 9825 W. Rooseveit Rd, Westchester, illinois 60153, USA.

(A Suivre)

Si Dieu permet, nous publierons, dans le numéro suivant de Promesses, une étude concernant une autre attaque contre le christianisme: « La dynamique du groupe ». – Nous vous recommandons de conserver le présent cahier.

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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