Le temps et l’éternité (III)

L’ETERNITE ET DIEU

Psaume 90, 2: Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu.
Esaïe 57, 15: …celui qui est haut élevé et exalté, qui habite 1’éternité…
Esaïe 40, 28: …le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre…
Psaume 102, 25-27: Eux (la terre et les cieux) périront, mais toi, tu subsisteras… Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas,
Genèse 21, 33: Abraham invoqua le nom de l’Eternel, le Dieu d’éternité,
Jérémie 10, 10: Mais l’Eternel est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité,
1 Tim. 1, 17 : Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen!
1 Tim. 6, 16: …lui seul possède 1’immortalité, qui habite la lumière inaccessible.

TERMINOLOGIE

Rappelons-nous que certains mots ne sont que des jetons et non des pièces de monnaie, leur sens change parfois, selon l’usage qu’on en fait; il ne faut donc pas se laisser uniquement guider par l’étymologie (origine des mots), mais par le sens qu’ils acquièrent à l’usage. Cela est important pour les mots éternité, éternel, siècles, immortalité, car plusieurs fausses doctrines sont basées sur le sens original de ces mots qu’elles utilisent pour nier et renier ce que la Bible enseigne, notamment la doctrine des peines éternelles. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu olam signifie monde, univers, et dans le grec du Nouveau Testament, le mot aion signifie période, époque, etc. Il faut également se rappeler que les philosophes et les poètes païens, qui écrivaient en grec, n’avaient généralement aucune idée de l’Eternité séparée du Temps; cela n’était pas possible sans une révélation de Dieu, leur conception était limitée à l’Aion (siècle), qui comprend le temps tout entier, Mais la Parole de Dieu a enseigné aux hommes inspirés par le Saint-Esprit une autre conception que les païens n’avaient pas saisie, l’Ancien Testament était écrit en hébreu (sauf quelques très courts passages en araméen) et le Nouveau Testament en grec, non pas en grec classique, qui est le langage des poètes et des philosophes païens, mais en grec populaire, la koiné. La Septante (version grecque de l’Ancien Testament écrite en Egypte par 70 Juifs, au temps de Ptolomée, quelque 300 ans avant J. C.) est aussi dans ce dialecte; les Juifs ont ennobli et donné un sens plus élevé à beaucoup de mots du grec classique. Non seulement cela, mais en formant des phrases à l’aide d’autres mots qui renforcent le sens – tels que ad (jusque) et même ad v’ad (jusque et jusque) avec olam – ils ont donné le sens éternel, tel que nous le concevons aujourd’hui. Quatre ou cinq phrases du grec sont généralement traduites dans nos versions françaises par aux siècles des siècles. Mais même dans le grec classique, certains poètes et philosophes avaient saisi ce que veulent dire éternité et éternel, affirme J. N. Darby, qui connaissait bien cette langue. Il cite notamment le philosophe grec Aristote (384-322 avant J. C.) et Hérodote, surnommé le «Père de l’Histoire» (vers 484-425 avant J. C.), qui donnaient à ces mots le sens «existant toujours». Philon d’Alexandrie a dit en grec classique, au premier siècle après J. C.: «En éternité, rien n’est ni passé, ni à venir, mais subsiste seulement». Nous n’avons donc pas à craindre les affirmations des faux docteurs qui prétendent, en insistant, que les termes que la Bible utilise pour éternité et éternel, etc, ne possèdent pas le sens que nous leur attribuons aujourd’hui. Mais laissons là ces questions de terminologie; nous les avons surtout données en pensant à certaines sectes modernes qui colportent partout des erreurs de doctrine en rapport avec les peines éternelles.

L’ETERNITE AVANT LA CREATION DE L’UNIVERS

Nous devrions dire, selon les savants modernes, LES univers, car la découverte de certaines nébuleuses, appelées «Amas Globuleux» et «Univers Insulaires», a contribué à reculer les limites de l’espace à une telle distance de l’univers visible des plus puissants télescopes modernes, que l’univers que nous avons jusqu’à maintenant connu n’est que le «trottoir» des univers ‘existants. Notre Dieu a eu besoin, en tant que divin «artiste peintre», d’une très grande toile de fond pour peindre certains de Ses «paysages» ! Mais avant la création de l’univers, aussi vaste soit-il, avant les formidables concentrations et l’ensemble merveilleux de tous les corps célestes, il y eut nécessairement un temps où le moindre atome de tous ces systèmes solaires n’existait pas. Alors, aucun séraphin radieux ne se tenait devant le Trône de Dieu, aucun vermisseau ne rampait sur la terre. Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) était absolument seul, dans une solitude sublime. Dieu seul, dans Sa terrifiante majesté, remplissait de Sa Présence cet espace vide d’êtres et de matière. Avant la création du premier ange, avant l’existence d’une seule molécule de matière, les Trois Personnes de la Trinité vivaient dans une béatitude parfaite, se réjouissant réciproquement (mutuellement) dans leurs perfections. Il est terrifiant pour nos esprits de songer à cette éternité passée avant la création; il est vain d’essayer de la mesurer et d’imaginer une suite de vastes périodes, d’espaces de temps, car tout chiffre est englouti dans l’immensité, comme une goutte d’eau dans l’océan. Il importe peu de savoir combien de milliards de siècles se sont écoulés depuis le moment où Dieu a émis le premier décret visant à créer quoi que ce fût: il y eut toujours une éternité où Il se trouvait seul. Mais cette solitude n’était pas un désert aride, car Sa Présence remplissait ce que nous appelons l’Espace et le Temps. Lui seul est l’Eternel, le «JE SUIS», sans commencement, sans présent et sans avenir, vivant dans un éternel MAINTENANT.

CARACTERE ET QUALITE DE L’ETERNITE

L’éternité n’est pas qu’une période sans fin, puisqu’elle possède le pouvoir de vivifier, d’agrandir et de transformer ce qui caractérise. le temps et la terre. Le temps est «enfant» de l’Eternité; comme un bébé ressemble déjà, tant soit peu, à son père, physiquement et moralement (ressemblance qui se développera au cours des années), de même certaines choses «temporelles» seront ennoblies par l’éternité. L’Ecriture nous apprend que certains sujets dans le Temps sont des «copies» de ceux qui sont dans le ciel (voir Hébr. 9, 23, 24.), l’Eternité étant 1’arrière-plan, ou le «fond du Temps». Peut-être que les choses du temps que nous appelons Trônes, Roi, Cité, etc, ne sont que des reflets de ce qui existe en Eternité, même si d’autres mots ne sont destinés qu’à faciliter notre compréhension si limitée, tels que arbre de vie (Apoc. 22, 14), fruits, etc. Ces «reflets», pourtant soumis à des limitations et des changements, céderont la place à ce qui est éternel, donc substantiel et sans bornes.
Selon l’enseignement du Seigneur Jésus et de Ses apôtres, le temps que nous passons ici-bas a une importance incalculable: c’est le germe de ce qui est éternel. Cette existence ici-bas, de très courte durée, est à la fois TOUT et RIEN. Envisagée comme un Commencement d’Eternité et donnant forme à un avenir fixé, elle est TOUT, mais comparée à cette Eternité, elle n’est RIEN (voir Marc 8, 36; 2. Cor. 4, 17).
Si nous considérons le sens étymologique du mot ainos (siècle), qui exprime une période mesurée de temps en Eternité, il se peut qu.ll y ait une éternelle série, ou succession d’époques, telle une chaîne qui n’a ni commencement ni fin; les différentes périodes du temps terrestre, et même le temps écoulé entre la création et la fin du monde, rie sont qu’un des anneaux de cette chaîne éternelle.
Dans l’Eternité, il y aura, au ciel, des chaînons distincts les uns des autres, certains pouvant durer des milliers, des millions ou des milliards d’années «de Temps»; pendant la durée. de chaque chaînon, Dieu, l’INFINI, se révélera à nous différemment, sous les aspects variés de toutes Ses perfections, de Son amour, de Sa grâce, etc. S’il en est ainsi, de quel prix sera l’héritage des croyants? Rappelons-nous que l’Ecriture dit (Rom. 8, 17) que nous sommes «héritiers de DIEU», non pas seulement de ce que Dieu possède; l’Eternité elle-même sera-t-elle trop courte pour épuiser les trésors qui se trouvent dans cet héritage: DIEU LUI-MEME?

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)