Le témoignage du Saint Esprit

Extrait du livre Le côté obscur de la vie chrétienne (chapitre 5),
Les citations bibliques sont extraites de la version Segond 1910

Dans cet article, nous verrons comment Dieu lui-même, par l’Esprit Saint, convainc notre esprit que nous sommes ses enfants, ses héritiers et les cohéritiers de Christ :
« Vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : « Abba ! Père ! » L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. (Rom 8.15-16).

L’apôtre Paul met en relief deux réalités opposées : l’esclavage et la filiation, la crainte et l’assurance, l’esprit de servitude et l’Esprit d’adoption. Il s’agit du troisième pilier de l’assurance du salut. Après le sang de Christ qui garantit notre salut, les fruits de la vie nouvelle qui démontrent notre salut, considérons maintenant le témoignage du Saint-Esprit qui nous convainc de notre salut.

Un esprit de servitude

Avant de nous donner l’assurance du salut, l’Esprit doit nous convaincre de péché. La conviction de péché, c’est lorsqu’on constate qu’être un pécheur n’est pas un concept théorique, mais une réalité tragique. Il s’agit d’une profonde prise de conscience de la méchanceté de notre propre cœur accompagnée de la certitude que nous méritons d’être rejetés par Dieu.
Savoir que je suis pécheur est une chose. Savoir que je suis asservi au péché, incapable de m’en défaire et coupable de mon état en est une autre. Le bon sens enseigne la première, mais seul l’Esprit de Dieu convainc de la seconde.

L’Esprit d’adoption

Après la terreur ressentie en prenant conscience de notre asservissement au péché, seul Dieu pourra nous convaincre que nous sommes ses enfants et non ses ennemis. Généralement, cette conviction ne se fera pas instantanément, mais sera le fruit d’une œuvre continuelle de l’Esprit en nous. Le travail de l’Esprit consistera à nous faire comprendre notre nouvelle réalité d’enfant de Dieu. Avant de parler du témoignage de l’Esprit, il faut donc parler de la réalité de l’adoption.

a- L’adoption

L’apôtre Paul déclare en Romains 8.15 : « Vous avez reçu un Esprit d’adoption » et dans l’Épître aux Galates, il nous dit pourquoi nous avons reçu l’Esprit d’adoption : « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » (Gal 4.6,7)
Dieu envoie son Esprit en ceux qu’il a adoptés comme enfants. Qui sont ceux que Dieu adopte ? Tous les hommes ne sont-ils pas les enfants de Dieu ? Évidemment non ! Par nature, les hommes sont fils du diable et non de Dieu (Gen 3.14,15 ; Mat 23.33 ; Jean 8.44 ; Eph 2.1-3 ; 1 Jean 3.8-10). Voici comment on devient enfant de Dieu :« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. » (Jean 1.12,13)
Ceux qui ont reçu Christ dans leur vie et qui croient en lui, ceux-là sont enfants de Dieu.
Malgré toutes ces promesses, certains ont de la difficulté à croire qu’ils sont enfants de Dieu. Ils comprennent l’Évangile et le croient de tout leur cœur. Ils portent des fruits et ont toutes les raisons de croire qu’ils sont sauvés, cependant, ils sont encore dans la crainte. Seul Dieu lui-même arrivera à persuader leurs cœurs qu’ils sont enfants de Dieu.

b- Le témoignage de I’Esprit

Comment savez-vous que vous êtes sauvés vous qui avez l’assurance de votre salut ? Vous le savez par une sorte d’intuition infaillible et non par une connaissance apprise intellectuellement. Une conviction qui ne vient pas de ce que d’autres vous ont dit, mais de ce que vous savez intérieurement être la vérité. Cette assurance est le témoignage de l’Esprit à votre esprit. Ce n’est pas une simple impression, ou un espoir vacillant ; c’est une profonde certitude que l’Évangile est vrai et que je suis sauvé. Je sais que je ne sais pas tout, mais je sais que ce que je sais est vrai et je sais que j’appartiens à Dieu pour l’éternité. L’apôtre Jean écrit :« Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car le témoignage de Dieu consiste en ce qu’il a rendu témoignage à son Fils. Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même ; celui qui ne croit pas Dieu le fait menteur, puisqu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a rendu à son Fils. Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils. » (1 Jean 5.9-11)
Cette expérience est ce qu’on appelle la pleine assurance. Le degré de notre assurance peut varier, mais l’Esprit œuvre dans le cœur de tous les enfants de Dieu pour les amener à cette pleine assurance.
Nous lisons dans Romains 8.16 : « L’Esprit lui-même rend témoignage a notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Comment l’Esprit témoigne-t-il à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ? Il existe toutes sortes d’enseignements mystiques concernant la signification de ce verset. Malheureusement, certains se sont dangereusement éloignés de la véritable assurance du salut en suivant ces faux enseignements, en cherchant une expérience mystérieuse, en attendant une révélation spéciale. Voici comment le professeur Louis Berkhof explique le sens véritable du témoignage de l’Esprit en nous :
« Ce témoignage du Saint-Esprit ne doit pas être envisagé comme étant une communication transmise au croyant par une voix secrète lui donnant l’assurance qu’il est un enfant de Dieu ; non plus comme une opération spécifique du Saint-Esprit sur la pensée, par laquelle il conduirait l’attention vers un passage de l’Écriture contenant cette assurance. Il ne faut pas le voir non plus comme un témoignage qui serait donné une fois pour toutes au moment de la conversion que le croyant pourrait à tout moment invoquer pour se rassurer, peu importe s’il porte les fruits de l’Esprit ou s’il suit les désirs de la chair. L’Esprit de Dieu témoigne continuellement en habitant dans les cœurs de ceux qui craignent le Seigneur et par le renouvellement de l’homme qu’il opère dans la grâce si manifestement divine. Il ouvre les yeux de la foi à la beauté et à la gloire des promesses de Dieu, il illumine l’intelligence de sorte que leur portée spirituelle est comprise, et il convainc le cœur de leur pertinence pour des pécheurs perdus.[…]  Plus la vie de la foi se développera, plus notre progrès dans la voie de la sanctification augmentera, alors la voix de l’Esprit résonnera avec plus de clarté et dissipera tous les doutes en remplissant le cœur de joie et de paix. » 1

L’Esprit qui habite dans les croyants n’est pas un résident silencieux et imperceptible ; il est vivant et il manifeste sa présence. Cette présence est le témoignage qu’il rend à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Il ne s’agit pas d’un témoignage instantané ou ponctuel, mais plutôt d’un témoignage continuel et progressif qui s’inscrit dans l’œuvre de sanctification que l’Esprit Saint opère en nous. Ce témoignage se développe pendant des années. Remarquez le contexte de sanctification dans lequel l’apôtre Paul nous présente le témoignage de l’Esprit au début et à la fin de cette péricope :
« Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. […] Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. » (Rom 8.12-14,17)
À mesure que nous sommes sanctifiés par l’Esprit, le témoignage intérieur de notre filiation divine grandit. Ce témoignage a un but précis : nous amener à voir Dieu comme notre Père. Dieu est le Créateur, l’Éternel, la Parole, l’Alpha et l’Oméga, le Tout-Puissant, la Trinité, le Roi, le Juge, le Seigneur. Nous devons le révérer pour tout ce qu’il est et nous incliner devant sa majesté. Tout ceci, Dieu l’est pour tous les hommes indépendamment de leur statut. Toutefois, il y a quelque chose que Dieu est uniquement pour ceux qui sont en Jésus-Christ : un Père.Il est bien d’appeler Dieu « Seigneur ! », mais il y a un problème avec notre assurance si nous n’arrivons pas à l’appeler « Père ! ». Ce problème sera corrigé à mesure que nous serons conduits par l’Esprit, car il nous convaincra que notre statut face à Dieu n’est pas celui d’une simple créature en face de son Créateur, d’un pécheur en face de son Juge ou d’un serviteur en face de son Maître. Notre statut est plutôt celui d’un enfant bien-aimé par son Père. Celui qui se sait ainsi l’enfant de Dieu, s’écrie naturellement « Père ! », car aucun autre titre n’exprime mieux ce que Dieu est pour lui (Rom 8.15) : « Vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! »Certains ont enseigné que le mot « abba » signifiait « papa » et non « père ». Ce n’est pas tout à fait juste. Abba est la forme syriaque du mot hébreu pour père et il s’agit du mot par lequel Paul interpellait son propre père dans sa langue maternelle. Paul l’écrit dans sa propre langue avant de le traduire en grec pour ses lecteurs, car sa langue maternelle exprime mieux le sentiment de filiation qui l’habite vis-à-vis de Dieu. Il n’y a donc pas de distinction de sens entre les mots abba et père, l’apôtre utilise le mot dans sa langue maternelle, puis le traduit immédiatement au bénéfice de ses lecteurs.
L’Écriture ne dit pas que seuls ceux qui se sentent enfants de Dieu sont sauvés, mais bien que ceux qui croient au Fils sont enfants de Dieu et que l’Esprit agit en eux pour les amener à appeler Dieu « Père ! », à ne plus craindre et à savoir, non pas à supposer, mais à savoir qu’ils sont enfants de Dieu. Cette œuvre de l’Esprit se développera graduellement pendant des années pour produire une pleine assurance.

  1. (Louis Berkhof, The Assurance of Faith, trad. libre, Grand Rapids, Michigan, WM. B. Eerdmans Publishing Co., 1939)

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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