Le Saint-Esprit présent dans l’église

Par spiritualité, on entend, dans les milieux chrétiens, « un état de coeur dominé par les réalités célestes, soit le monde de l’esprit ». Ainsi, l’homme spirituel est caractérisé par le désir de prendre soin des réalités immatérielles et invisibles. Il servira le Créateur, plutôt que la créature et comptera sur Lui pour recevoir force et directives. Il sera préoccupé de victoires morales, plutôt que de circonstances matérielles. Il vit dans le présent, toutefois dans la lumière et les perspectives de l’éternité.

La clé.

Dans la sphère de l’église, l’homme spirituel a égard, d’une manière constante, à un fait capital mais qui reste invisible: ce fait, c’est que le Seigneur, l’Esprit-Saint est personnellement présent. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Cor 3.16). Par suite et comme la Parole le demande, il faut en tenir compte, se référer à Lui, Lui obéir, oeuvrer dans sa dépendance. Car sa volonté, concernant sa maison qui est l’église, a nécessairement été exprimée dans ses écrits (voir 1 Cor 2.12,13).

La manière de se comporter dans cette « maison » doit correspondre à sa présence (1 Tim. 3: 14, 15). « Je t’écris cela, tout en espérant aller te voir bientôt, afin que si je tarde, tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant ». Les manifestations de gratitude, de reconnaissance, d’adoration doivent être contrôlées par l’Esprit-Saint, ce dernier dirigeant les pensées de chacun: « L’Esprit qui se manifeste en chacun de nous est donné à chacun pour l’utilité commune » (voir I Cor. 12 : 7-11). Les offenses, les manquements, dans le cadre de sa maison, s’élèvent contre ledit Esprit (Actes 5 : 1-11, Ananias et Saphira) .C’est lui qui ordonne et dirige les travaux de ses serviteurs, de ceux qui l’adorent dans le cadre restreint d’un lieu de culte, tout comme de ceux qui « vont par les chemins contraignant d’autres à y entrer ».

Ce que nous venons de décrire est une clé pour nous introduire aux méthodes de Dieu. L’église de Dieu est créée pour manifester cette invisible présence. « Les secrets de son (de l’auditeur) coeur sont dévoilés. Il se prosternera donc la face contre terre, il adorera Dieu, et il proclamera que Dieu est réellement parmi vous » (I Cor. 14: 25). En vue de ce but, elle est édifiée de telle façon qu’elle ne peut oeuvrer valablement que lorsque le MAITRE est présent et, de plus, libre d’exprimer sa volonté par Son Esprit.

En temps de réveil.

Tout comme l’oeuvre d’évangélisation ne porte du fruit que si le Saint-Esprit en est la puissance, ainsi l’adoration, en public, n’est qu’un désastre, si le même Esprit n’est pas Celui qui pousse en avant et qui retient. Il est remarquable de voir comment les formes extérieures et la routine disparaissent en temps de vrai réveil dû à l’oeuvre de l’Esprit-Saint et comment le type apostolique reprend vie! Rien n’est plus édifiant qu’une telle adoration; rien n’est plus vide qu’une forme sans la vie.

En temps d’assoupissement.

Lorsque pour divers motifs, le Saint-Esprit est contristé et qu’apparaissent des manquements, que la parole d’édification cesse de convaincre, d’encourager, de consoler, alors la tendance humaine de s’appuyer sur des mesures visibles, matérielles, mécaniques est prête à surgir, à s’affirmer pour maintenir dans l’église de Dieu une semblance de vie spirituelle. Dans la littérature post-apostolique, on trouve mentionnée une personne inconnue du Nouveau Testament, soit un président pour conduire une rencontre de culte, d’adoration. Que l’apôtre Paul, à titre d’évangéliste, ait prêché pendant un certain temps dans une école privée, n’est pas pour nous surprendre: il était seul capable d’annoncer le salut! Qu’il ait parlé plus tard, qu’il ait instruit, communiqué un message d’une valeur exceptionnelle lors d’une visite occasionnelle (Actes 20) est parfaitement compréhensible. Par contre, nous ne lisons pas qu’un apôtre ait occupé une place de président pour conduire et diriger les diverses manifestations de gratitude et d’adoration d’une assemblée de chrétiens,

          -comme si le Seigneur en était absent…
          -comme si l’Esprit n’était point présent pour diriger comme Il le trouvait bon…

Un collyre pour oindre nos yeux.

Lorsque le mal est toléré, lorsque baisse la foi, la puissance de l’Esprit est tenue en échec et l’homme prend la place et dirige seton sa propre pensée. S’il y a de l’opposition à l’Esprit de sainteté, les règles de conduite ne garderont pas longtemps leur valeur spirituelle et même morale.
Si l’Esprit de vérité est rejeté, les crédos ne suffiront pas pour garder la foi…
Si l’Esprit de Dieu est restreint dans sa manifestation, des formes cérémonielles, des rites de service ou d’adoration ne seront pas une compensation : « le corps sans l’Esprit est mort ». L’organisme n’est plus qu’une organisation. Si la force cohérente de vie a disparu, le cadre, le squelette peut être consolidé et même manoeuvré avec des ficelles, mais ce ne sera qu’un squelette, si ingénieux soit-il !

« J’ai ouvert devant toi une porte… »

Dans le cas décrit ci-dessus, l’église cesse peu à peu d’être un témoin de l’existence, de la présence, de l’activité de l’Esprit de Dieu. De moins en moins des visiteurs, cherchant l’évidence et la force d’une présence divine, pourront-ils s’exclamer: « Dieu est vraiment vivant parmi vous ». Sans doute, Dieu est encore adoré, mais comme absent !

A ce moment-là, le vrai remède est la repentance, une repentance démontrée par l’humiliation et le jeûne aux pieds du Seigneur: une humiliation doublée d’une confiance sans borne dans son pardon, dans sa grâce, dans la supplication, afin .qu’Il reprenne sa propre place dans l’église et qu’Il veuille révéler à nouveau sa pleine suffisance selon sa Parole.

Recourir à une organisation non apostolique revient à pécher de plus en plus envers le Seigneur, à s’éloigner de son chemin, à confirmer le manque de spiritualité, mais par contre à rendre apparente la stérilité de l’église.

Si la première caractéristique de l’homme spirituel est la reconnaissance d’un Maître invisible, mais présent pour diriger son église, le second signe de sa part est un témoignage d’humilité, d’impotence, de nullité. La spiritualité chrétienne implique l’humilité humaine. L ‘humilité implique la dépendance, la soumission…

La méfiance à l’égard de Dieu était la vraie racine du péché, la contre-partie, soit le salut de l’homme, doit être nécessairement la confiance en Dieu. Parce que l’orgueil met le comble à la méchanceté, les méthodes de Dieu doivent tendre à humilier l’homme…

De crainte que l’homme ne soit confirmé dans sa vanité, dans sa valeur intellectuelle, Dieu ne permet pas que l’homme LE découvre par la sagesse de son intelligence, de sa philosophie: « Car puisque le monde avec sa sagesse n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient par la folie de notre prédication » (1 Cor 1.21).

De peur que ne s’épanouisse l’orgueil de race, de richesse, de puissance, Dieu a généralement choisi le petit, le faible pour atteindre ses buts (1 Cor 1.26,29) .Ainsi, le salut de l’homme a été mis à la disposition de l’homme par un homme crucifié comme un malfaiteur. Aucun crédit ne doit être attribué au serviteur; toute la gloire est pour le Créateur.

La réalisation de la présence du Saint-Esprit

nous conduit à ce principe d’humilité si nécessaire pour montrer au monde, aux dominations et aux puissances dans les régions célestes, « par l’église la sagesse infiniment diverse de Dieu ».

Il est très facile, pour le chrétien, de prendre plaisir à un beau service, à une belle présentation, à une belle ordonnance d’un culte. L’orgueil peut si aisément prendre la place dans le coeur de ceux qui organisent: .N’est-ce pas là la grande Babylone que j’ai bâtie! .(Dan. 4 : 30) .Nous trouvons dans l’Apocalypse le stade final de la dégénérescence: « Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien »; « Je suis une reine sur son trône; je ne suis pas veuve, et je ne connaîtrai point le deuil » (3 : 17 et 18 : 7) .

Aux temps apostoliques, l’absence de toute organisation interassemblée prévenait ces dangers. Une faiblesse, une humilité consciente gardaient du péril mortel de la confiance en soi et faisaient place à la puissance de Dieu. Ma force, disait Christ à Paul, atteint sa valeur dans ta faiblesse. Après quoi, Paul pouvait dire: je me glorifie dans mes faiblesses, car quand je suis faible, alors vraiment je suis fort. Ainsi fut sa vie: dominée par le désir intense de son coeur: que Christ soit glorifié.


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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)