Le Psaume 103 Mon Ame Bénis L’Eternel

Le livre des Psaumes est non seulement le plus long, mais sans doute aussi le plus riche de l’Ecriture. Tous les états d’âme s’y trouvent dépeints, vécus même, dans l’intensité du texte. L’être humain s’y dévoile en pleine lumière de la vérité, face à l’ épreuve tout autant que dans la joie et la reconnaissance. Un mot résume les Psaumes: LOUANGE.

C’est bien ce qui se dégage des expériences et enseignements dispersés dans 150 chapitres, inégaux mais tous nécessaires et complémentaires. On comprend mieux alors l’invitation de Paul aux Ephésiens (5.19): Entretenez-vous par des psaumes.

De certains psaumes émane un message spécifique évident: le repos de la foi (Ps 23), le bonheur du pardon (Ps 32), la solitude du dépressif (Ps 42), le chemin de la repentance (Ps 51), la misère de l’ abandonné (Ps 88), la prière de fin d’ année (Ps 90), le chant des rescapés (Ps 107), l’hymne à la Parole de Dieu (Ps 119), la sécurité du pèlerin (Ps 121), la communion fraternelle (Ps 133), etc. Bien que rien ne le mette en évidence dans le texte, le Ps 103 pourrait bien, lui, exprimer la reconnaissance du convalescent! Envisagé comme tel, il peut aider le malade à rejoindre le monde des vivants d’une manière nouvelle. Chaque jour à vivre y devient une grâce de Dieu ajoutée à tant d’autres. Entre une introduction (v. 1-2) et une conclusion (v, 19-22), toutes deux formées d’invitations diverses à bénir l’Eternel, le Ps 103 développe trois thèmes d’actualité lors du retour à la santé.

1. Introduction (v. 1-2)

Tout mon être est appelé à bénir l’Eternel.

Cette louange est inspirée par son nom et ses bienfaits: Elle est donc orientée et fondée.

Le nom du père apparaîtra au v. 13. Rare dans l’Ancien Testament, il sera de règle dans le Nouveau pour désigner Dieu (111 fois dans le seul évangile de Jean). Le père donne la vie; c’est aussi lui qui la rend au malade proche de la mort.

L’invitation au rappel des bienfaits de Dieu est à sa place, tant les chrétiens ont la mémoire courte. Tout leur semble dû. La santé n’est jamais si appréciée que lorsqu’on la retrouve!

2. v. 3-5: 1er thème: Salut de Dieu et santé de l’homme

Dans ces versets, l’Eternel fait 3 choses qui se correspondent, une fois sur le plan spirituel, dans le salut, et une fois sur le plan matériel, dans la santé.

v. 3: Il pardonne – Il guérit

Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été.
 Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité; j’ai dit: j’avouerai mes transgressions à l’Eternel. Et tu as effacé la peine de mon péché »
(Ps 32. 3-5).

Le refus d’avouer emprisonne et ronge toujours plus le pécheur dans une souffrance destructrice. La confession le libère. Le pardon de Dieu mène à la guérison spirituelle et, parfois même, physique. Le salut par grâce rend la santé à l’homme.

v. 4: Il délivre – Il couronne

Le péché mène à la mort. Chaque guérison en délivre. C’est un acte de Dieu à contre-courant, une sorte d’anticipation de la résurrection, une victoire de la bonté et de la miséricorde divine, qui se traduit par une couronne (signe de victoire) sur le front du malade guéri.

v.5: Il rassasie – Il fait rajeunir

C’est dans l’âge avancé que le compte des bienfaits de Dieu s’ avère le plus long, tant il en a semé dans une vie. La retraite offre enfin le temps de s’en souvenir, mais bien des oublis demeurent!

Loin de se figer dans une attitude, l’aigle renouvelle son plumage chaque année. Sa longévité est proverbiale. Le sentier des justes ne connaît pas de déclin; il ne cesse d’avancer vers la plénitude (Prov 4.18).

Voilà ce que l’Éternel fait: salut et santé. (1)

3. v. 6-12: 2ème thème: Justice de Dieu et vie de l’homme

A la croix la justice de Dieu a conduit Christ à la mort et l’homme à la vie (2 Cor 5.21). Le rappel historique de la sortie de l’esclavage de l’Egypte et de la patiente école d’Israël à travers le désert, montre comment un Dieu juste éduque l’homme patiemment, souvent par l’épreuve, mais sans cesser de l’assister.

Ce 2ème thème révèle ce que l’Eternel est (v .8): miséricordieux, compatissant, lent à la colère, riche en bonté. Il le prouve en renonçant à nous faire des reproches sans fin, à garder sa colère pour toujours, à tenir un compte rigoureux de nos péchés et à nous punir en conséquence.

Les v. 11-12 donnent les dimensions de sa bonté:

1) à la verticale: les cieux (atmosphère, espace interplanétaire, présence de Dieu ou 3ème ciel, 2 Cor 12.2). Espace sans limite connue;

2) à l’horizontale: l’orient comme l’occident sont deux destinations inaccessibles. Comment ne pas voir ici l’image anticipée de la croix de Jésus-Christ, descendu de la présence même de Dieu (Phil 2.5-9), pour étendre ses bras vers tous les horizons et en appeler les hommes au salut?

4. v.13-18: 3ème thème: Fragilité de l’homme et bonté de Dieu

Au v. 13 le caractère spécifique du père est la compassion; elle le porte à sentir et à soulager notre misère notamment la fragilité évoquée aux v. 14-16. Le premier homme, tiré de la poussière, est terrestre (1 Cor 15.47). Tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière (Ecc 3.20). Qu’est l’homme le plus célèbre au fond d’un lit d’hôpital?

La comparaison de l’homme avec l’herbe est particulièrement éloquente et appropriée. Quelle fraîcheur dans l’ingénuité de la fleur des champs (on pense plutôt à une jeune fille)! Mais il suffit d’un vent violent pour qu’elle perde tout, disparaisse et tombe dans l’oubli. Parmi les hommes on est vite oublié!

A cette fragilité de l’homme, à son être éphémère vient s’opposer la bonté de Dieu (v. 17-18). Elle n’a ni début ni fin, comme lui; pour ceux qui le révèrent, c’est une permanence de chaque jour et de chaque âge de la vie. Il est fidèle aux cheveux blancs (Es 46.4).

Cette fidélité de Dieu à travers les générations s’entend pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir (v. 18). Une alliance dans la vitrine d’un bijoutier peut avoir belle allure. Mais elle ne trouve son sens et ne prend, aux yeux de tous, sa véritable et pleine signification que lorsqu’on la passe au doigt. De même, c’est à chacun personnellement d’entrer, comme le doigt, dans l’alliance de Dieu pour qu’elle prenne toute sa valeur et assure une relation vivante et permanente avec lui. C’est aux parents qu’incombe le soin d’en instruire leurs enfants par l’exemple; ainsi la bénédiction divine peut passer de génération en génération.

5. Conclusion (v. 19-22)

Souverain dominateur de tout, l’Eternel apparaît, en conclusion, non plus dans sa relation personnelle, bienveillante, envers chacun, dans les circonstances diverses de la vie, mais comme infiniment digne de la louange universelle émanant de:
ses anges, à son service sur une simple parole;
ses armées, l’ensemble des intelligences célestes;
ses oeuvres, sa création toute entière, si harmonieuse, belle et diverse en tous domaines;
mon âme, enfin, soit tout mon être modeste, fragile et insignifiant.

Quelle que soit ma pauvre estime de moi-même, je compte aux yeux de Dieu. N’y a-t-il pas là une ultime raison de lui dire un merci bien senti, tant qu’il me laisse encore en vie?

J. C.

Notes:
(1) Nous n’entérinons pas la conception charismatique de la santé ou du "don de guérison". Toutefois, nous ne voulons pas perdre de vue que, dans l’économie de notre vie terrestre, une guérison, un mieux-être physique ou moral sont, pour le chrétien, une démonstration de la puissance et de la grâce de Dieu.
Si Dieu souhaite conduire son enfant par un autre chemin que celui de la pleine santé, il saura avec la même autorité manifester sa puissance et sa grâce (cf. 2 Cor 12.6-10) (note de la rédaction).

« Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irréprochable, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelé est fidèle, et c’est lui qui le fera ! » (1 Thes. 5.23-24)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)