Le pouvoir d’accomplir des miracles

Le but de cet article est l’observation des temps ou périodes de l’histoire biblique où Dieu a donné à certaines personnes le pouvoir d’exercer des miracles ou signes prodigieux. Nous traiterons donc des miracles divins réalisés par la main de l’homme, et non des miracles accomplis par Dieu sans intervention humaine.

La période de la loi

La première période de miracles exercés par un homme choisi par Dieu, nous l’appellerons la période de la loi.
Les oracles de Dieu sont donnés au peuple juif (Rom 3.2). La mission d’Israël, de même que la réception de la loi au Sinaï font partie d’une nouvelle révélation de Dieu sur terre. Comme nous le verrons, chaque nouvelle révélation de Dieu, correspondant à une nouvelle période de l’histoire du peuple de Dieu, est confirmée par des signes ou miracles prodigieux accomplis par des hommes choisis et revêtus de puissance par Dieu. Cette période est la première où l’on voit Dieu accorder le don d’opérer des miracles. Le message et la mission de Moïse sont confirmés par des miracles, signes ou grands prodiges (Ex 7-11 — les 10 plaies ; Nom 16 — le feu et la terre qui s’ouvre.)
Les signes ou miracles de cette période ne durèrent que 40 ans environ.
Josué, le successeur de Moïse, sera le témoin de la puissance de Dieu à plusieurs reprises, mais en exercera très peu par sa main. Dans chacune des périodes que nous verrons, le pouvoir donné à un homme pour opérer des miracles ne dure jamais longtemps.
Un fait important à remarquer : dans chacune des périodes de miracles, il y a des imitations diaboliques ou charnelles ou humaines. Les sages et enchanteurs de Pharaon imitèrent plusieurs signes de Moïse (Ex 7.11 avec 2 Tim 3.8).

La période du prophétisme

La deuxième période de miracles opérés par des hommes de la part de Dieu est la période du prophétisme. La période du prophétisme peut être découpée en deux phases distinctes : soit celle d’Élie et Élisée (qui peut être appelée prophétisme de miracles) et celle du prophétisme d’oracles qui concerne les prophètes qui leur succédèrent. C’est dans la première phase que les miracles sont abondants.
Dieu revêtait de son autorité des hommes pour qu’ils communiquent exactement sa volonté à Israël (Deut 18.18). Une révélation nouvelle et de la plus haute importance : le prophète, en plus d’exhorter le peuple à revenir à Dieu, prophétisait sur la personne du Messie, le Seigneur Jésus-Christ, sa première venue, ses souffrances expiatoires, son retour pour sauver son peuple et l’établissement du règne millénaire. Le message et la mission d’Élie et Élisée, par exemple, furent confirmés par des signes prodigieux. Ces miracles ne durèrent que 50 ans environ.
Nous remarquons des imitations diaboliques durant cette période par des faux prophètes, notamment les 450 prophètes de Baal (1 Rois 18.19).

La période de Christ

La troisième période de miracles opérés par des hommes de la part de Dieu est la période de Christ, Emmanuel, Dieu avec nous. C’est ici la révélation nouvelle par excellence, Dieu lui-même sur terre parmi son peuple : « Dieu manifesté en chair » (1 Tim 3.16) ; « La Parole a été faite chair » (Jean 1.14).
La personne, le message et la mission de Christ sont confirmés par des miracles ou signes prodigieux qu’il a accomplis pour la gloire de son Père (Mat 4.23 ; Jean 6.14 ; 9.33 ; 11.43 ; 20.30,31). Le Fils de Dieu révéla ou confirma son identité et l’importance de son message par des miracles opérés dans les débuts de son ministère (Mat 4.23). L’intensité et l’étendue des miracles accomplis par le Seigneur diminua par la suite et il prit soin spécialement de ses disciples (Mat 21 ; Luc 20). Ses œuvres aussi témoignent clairement qu’il est l’envoyé du Père, lui, le Fils de son amour (Jean 5.36). Les miracles du Seigneur Jésus ne durèrent qu’environ 3 ans sur ses 33 ans de vie terrestre.
La vie de Judas est un exemple de faux prophètes faisant des miracles en son nom. Jésus a parlé de ce genre de prophète en Matthieu 7.22,23, quand il dira à ceux qui ont prophétisé et fait des miracles en son nom : « Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi. »

La période de l’Église

La quatrième période de miracles bibliques avec des hommes opérant des miracles prodigieux est la période de l’Église.
Ici, la nouvelle révélation correspondant à cette période est l’Église, ou le corps de Christ formé sur la terre. La révélation de la formation de l’Église était un mystère caché de tout temps et dans tous les âges par Dieu, mais révélé maintenant à ses saints (Col 1.26 ; Éph 1.22,23). Ce mystère, cette nouvelle révélation de Dieu, fut confié principalement à l’apôtre Paul (Éph 3.3-6). L’Église commença à la Pentecôte, par l’action du Saint-Esprit accompagnée de miracles ou signes confirmant cette nouvelle révélation de Dieu (Héb 2.3,4 ; 2 Cor 12.12).
La capacité de Dieu donnée à ses serviteurs d’opérer des miracles dans cette période diminua progressivement et cessa une trentaine d’années après la Pentecôte. Les guérisons miraculeuses sont associées au ministère de Jésus et des apôtres (Luc 9.1,2). Vers la fin du temps des 12 apôtres, les guérisons et le parler en langues diminuaient. Paul, qui a ressuscité Eutychus (Act 20.9-12), n’a pas guéri Épaphrodite (Phil 2.25-27), Trophime (2 Tim 4.20) et Timothée (1 Tim 5.23). Quelques années plus tôt, lui-même n’a pas été guéri (2 Cor 12.7-9). L’autorité des apôtres ayant été établie, les miracles opérés par eux ou leurs associés n’étaient plus nécessaires.
Durant cette période de la nouvelle révélation de Dieu concernant l’Église, nous remarquons des imitations diaboliques, charnelles ou humaines des miracles apostoliques. À défaut d’imitations, ces trompeurs tentent d’impressionner les foules pour les détourner de la Parole de Dieu : Simon le magicien (Act 8.9), le faux prophète juif, nommé Bar-Jésus (Act 13.6), des exorcistes juifs qui utilisaient le nom de Jésus (Act 19.13), la femme à l’esprit de python (Act 16.16), un autre Jésus prêché (2 Cor 11.4), des faux apôtres (2 Cor 11.13), à la fin du temps de l’Église, l’impie avec des miracles de Satan (2 Thes 2.8,9).

La période de l’établissement du royaume millénaire de Christ

La cinquième et dernière période de miracles bibliques où Dieu donne à certains hommes le pouvoir d’accomplir des miracles ou signes est la période de l’établissement du royaume millénaire de Christ sur terre.
Cette période se déroule durant la grande tribulation (Apoc 11.3-6). Dieu confirmera le message et la mission de certains de ses serviteurs par des signes prodigieux qu’ils exécuteront. Deux témoins de Dieu utilisent un feu dévorant, peuvent fermer le ciel, changer les eaux en sang et frapper la terre. Ils seront tués par la bête (Apoc 11.7), mais ils ressusciteront et monteront au ciel durant un grand tremblement de terre (Apoc 11.13). Ce pouvoir donné à des hommes ne dure que 1 260 jours. De l’autre côté, nous savons que l’impie, qui est apparu avec la puissance de Satan, l’a fait avec des miracles, des signes prodigieux mensongers (2 Thes 2.9).
Dans chacune des périodes incluant une nouvelle révélation ou une action nouvelle de Dieu sur terre, nous remarquons des imitations diaboliques.
Jésus avait prédit la venue d’imitateurs : « Plusieurs viendront sous mon nom, » (Mat 24.5). Durant cette période, une bête se rendra semblable à un agneau, mais parlera comme un dragon et séduira les habitants de la terre par de grands prodiges, comme faire descendre du feu du ciel (Apoc 13.11, 14). Nous voyons même une trinité satanique en Apocalypse 16.13,14 et cette fausse trinité sera jetée dans les flammes à la fin (Apoc 20.10).
Cette période est la dernière période de miracles bibliques, la dernière fois où Dieu donne l’autorité et la capacité à des serviteurs de son choix d’opérer des miracles.
En guise de conclusion, concernant le pouvoir donné par Dieu à des hommes qui le servent d’opérer des miracles ou signes miraculeux, nous remarquons deux constantes. La première, c’est que le pouvoir donné à des serviteurs d’opérer des miracles ne dure jamais longtemps. La deuxième, c’est que nous trouvons des imitations dans chacune d’elles. Maintenant que nous avons la Parole de Dieu écrite complète, ce ne sont pas les miracles qui confirment ou réfutent ce qu’elle dit, mais la Bible, la Parole de Dieu inspirée qui les confirme ou les réfute. Qu’en pensez-vous ? Les miracles sont-ils toujours possibles aujourd’hui ?

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)