Le disciple a plus de valeur que l’oeuvre accomplie

Le but de Dieu, en faisant de nous des collaborateurs, ne réside pas simplement dans l’accomplissement du travail placé à notre portée, soit les « bonnes oeuvres » que nous devons faire. Pour mieux dire, c’est que, en accomplissant ce travail, nous nous préparions à I’OEUVRE qui nous attend là-haut, au-près du Seigneur.

D’après certains chrétiens, le principal objectif de Dieu serait l’élimination du mal et l’établissement de la justice sur la terre. Si c’était le cas, Dieu ne pourrait-il pas le faire exécuter mieux par de meilleurs agents ? De sa main, ne pourrait-il pas l’accomplir plus rapidement ? N’aurait-il pas la capacité de faire intervenir d’autres forces encore ?

Certainement toute puissance est dans sa main ; il n’a qu’à l’utiliser pour arriver au but. Un jour viendra où il agira, et où son Oeuvre s’accomplira avec diligence. Si nous ne discernons pas ce but lointain, nous sommes dans l’étonnement : quel long et terrible règne du péché, de l’injustice, de la misère, de l’angoisse ! Nous sommes prêts à crier : « O Seigneur, combien de temps encore ? ». Nous sommes surpris que celui qui possède les clés de la mort et de l’enfer ne tourne pas ces clés dans la serrure… Pourquoi celui qui possède les arrhes de l’Esprit ne le répand-il pas largement sur la terre ?

JESUS

Regardons à Jésus et posons-nous une question. Si l’oeuvre accomplie est le but principal, pourquoi Jésus a-t-il passé la plus grande partie de sa vie sans annoncer la Bonne Nouvelle ? Pourquoi n’a-t-il donné, de trente-trois ans, que trois années de sa vie ? Pourquoi a-t-il permis qu’il soit repris si jeune, alors qu’il était si capable de bien travailler ?

E T I E N N E, parmi d’autres

Pourquoi Etienne, alors plein de foi et du Saint-Esprit, accomplissant des miracles, est-il si tôt disparu ? Et parmi les meilleurs hommes de Dieu, pourquoi tant sont-ils morts prématurément ? Pourquoi constatons-nous tant de mal à côté d’un peu de bien ? Nous ne saurions comprendre tout ce que Dieu fait, alors que lui-même n’a pas révélé toute sa pensée. Voici, cependant, une raison que nous pouvons saisir.

LE DISCIPLE

a plus de valeur que le travail qu’il est appelé à faire ; le caractère de l’homme a plus de valeur que ses oeuvres ; celui qui fait les choses a plus de valeur que les choses faites. Plus que des actes, c’est le caractère d’une église que Dieu examine, car sa sphère de service trouvera place dans les âges à venir. Ici, nous sommes disciples, élèves, mieux encore qu’ouvriers.

N’est-ce pas la tendance actuelle de donner plus d’importance au serviteur, au travailleur qu’au disciple ? Certainement, nous sommes ouvriers avec Dieu, mais parce que le travail est nécessaire pour apprendre : certaines leçons ne sont bien apprises que par le travail, pour être bien équipés pour la vie a venir. Lorsque notre caractère est amené à maturité, l’oeuvre de notre vie est accomplie, alors même qu’il nous semble avoir si peu fait pour démolir les forteresses de Satan et pour bâtir pour Dieu !

Le Sauveur a pu dire : « J’ai fini le travail que tu m’as donné à faire », alors même que toute sa nation le rejetait, alors que ses propres disciples l’avaient abandonné et renié ! Il était Celui en qui le Père avait pris tout son plaisir alors que le monde n’était pas gagné à Dieu. Ainsi Paul pouvait se réjouir, alors que ses collaborateurs l’abandonnaient et que l’apostasie se glissait parmi les églises qu’il avait fondées : il avait gardé la foi. Son assurance ne provenait pas de son travail bien accompli, mais par la considération de son caractère modelé par la foi.

Si maintenant nous voulons sonder quels sont les éléments que Dieu veut trouver chez le disciple, nous pouvons dire qu’il doit

chercher à connaître Dieu,

une connaissance si vivante de LUI, que constamment, il pensera à Lui, il Le révérera.

Du méchant, le Psalmiste disait que « Dieu n’existe pas dans toutes ses pensées ». Par contre, le vrai disciple réalise la présence de Dieu en toutes circonstances. Il prie sans cesse, Dieu était une réalité constante pour lui.

Jésus est lui-même un témoin de ce fait ; sa prière à la tombe de Lazare est frappante à cet égard. Elle nous montre non seulement sa constante communion avec le Père, mais aussi son désir que les témoins apprennent que Dieu est la source de la force qui allait être manifestée. Si donc un travail nous amène à une vivante connaissance de Dieu, à une intime communion avec Lui, nous avons largement atteint le but désiré par Dieu. Il est sans importance que ce travail ait réussi ou non aux yeux du monde…

Un second élément du caractère du disciple est

la soumission à la volonté de Dieu.

Il est si reposant d’avoir le Dieu Tout-puissant pour aider dans notre travail ! Cependant, ce peut être son plan que nous souffrions plutôt que de terminer notre travail… Si à ce moment-là, nous pouvons lui dire : « Non pas ma volonté, mais la tienne », nous lui prouverons notre intime attachement. Apparemment, cela fut le point final de la carrière terrestre de Jésus alors que, à Gethsémané, il pencha la tête et exprima, parfaitement soumis, ce dernier voeu.

Se soumettre à la volonté de Dieu peut être non seulement d’une manière passive, mais active. Le but de Dieu est parfois bien plus élevé que nous ne pensons. Dieu vise plus haut que nous. Nous avons alors à nous laisser conduire pour nous plier à son but plutôt qu’à nos plans.

Combien de chrétiens emploient leur énergie pour de bonnes oeuvres « vues du monde », pour des réformes superficielles, au lieu de saisir la volonté de Dieu concernant une humanité sainte, immortelle, celle illustrée par la carrière de Jésus. Entrant ainsi dans le plan de Dieu, Paul désireux que son corps mortel revête l’immortalité, désireux d’être transformé, disait: « Celui qui nous a appelés, c’est Dieu ». Voilà le but de Dieu.

Un troisième élément, basé sur les deux premiers, est un

don complet de notre personne à Dieu.

Non seulement apprécier, connaître, non seulement nous soumettre à sa volonté – passivement et activement – mais nous donner à Lui. Dieu veut pour les siens une relation très intime. Non seulement Maître et serviteur, non seulement Docteur et disciple, mais aussi Epoux et épouse, un don réciproque très tendre, où les deux deviennent UN.

Réalisons que, pour le moment, Dieu regarde au disciple plutôt qu’au travail.

De notre part, regardons vers l’avenir, au temps où entièrement conformes à la volonté de Dieu, nous trouverons notre véritable sphère de service. Elisée n’a pas détourné le peuple de l’adoration de Baal. Jésus n’a pas détourné le peuple de son pharisaïsme et de son incroyance. Nous n’avons pas réussi à amener à Dieu toute notre génération, mais, avec Lui, nous reviendrons pour faire ce que nous n’avons pas fait aujourd’hui.

Aujourd’hui le disciple se perfectionne, pour le travail qu’il fera plus tard.

Le chrétien et ses compagnons d’humilité

« Il s’agit d’affronter le mépris et le discrédit de ses compagnons d’humanité qui sentent leurs valeurs mises en question. Cette attitude de refus se traduit par une subtile élimination sociale, par une volonté qui isole de la communauté humaine ceux qui, par ténacité évangélique, n’actent pas de s’assimiler…

Celui qui, par contre, a honte de faire état de son appartenance aux disciples de Jésus, de s’opposer aux règles acceptées par la masse… celui-là n’est pas digne du Maître, et il déchoit de sa qualité de disciple ».
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V. Subilia, La contestation évangélique, à Revue réformée x, No 89.

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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)