Le dirigeant chrétien et sa famille

« La nourriture solide est destinée aux adultes qui, par la pratique, ont habitué leurs sens à percevoir le bien du mal ». (Hébreux 5 : 14)

L’une des grandes crises auxquelles l’homme se trouve confronté de nos jours est le manque de dirigeants. Dans le numéro du 15 juillet 1974 de Time Magazine, les éditeurs ont posé la question suivante: « Où sont les dirigeants ? ». L’un des articles donnait une liste de 150 « visages pour l’avenir ». C’étaient les visages de dirigeants potentiels pour le monde, ayant tous moins de 45 ans. L’Afrique, avec sa population d’environ 400 millions d’habitants, n’avait que 6 noms sur la liste -Gatsha Buthelezi, Zoulou d’Afrique du sud, Yakubu Gowon du Nigéria, Mwai Kibaki du Kenya, Vernon Mwaanga de Zambie, Mohamed Sayah de Tunisie et Gordon Waddell d’Afrique du sud. Les Etats-Unis d’Amérique, avec une population de 200 millions d’habitants, avaient 50 noms. Le monde demande à grands cris des dirigeants.

Le besoin de dirigeants dans l’église de Christ est encore plus grand que dans le monde séculier. Parmi les qualifications requises pour être dirigeant dans le monde séculier, il y a les capacités mentales, morales et éventuellement physiques. Pour un dirigeant d’église, il faut ces qualités également, mais elles ne sont pas suffisantes. Les capacités spirituelles sont fondamentales. L’église d’Afrique se targue de posséder quelque 90 millions de « chrétiens ». Mais où sont les dirigeants ? Grâce à Dieu, quelques hommes qualifiés montent pour relever le défi. Il se peut que quelques dirigeants potentiels aient toutes les qualifications requises, sauf spirituelles. Parmi les nombreuses qualifications spirituelles nécessaires à un dirigeant chrétien, il y a la qualité de la vie spirituelle de sa propre famille. La charité bien ordonnée commence par soi-même. « Médecin, guéris-toi toi-même ». « Dirigeant », dirige d’abord ton foyer.

I. La place de la famille dans le plan de Dieu.

A. Il a fondé la première famille.

Après que Dieu eut créé toutes les créatures de la terre, de la mer et du ciel, les trois personnes de la Trinité ont résolu de créer l’homme. « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Ge. 1 : 26). Cette ressemblance dans l’homme comprend la capacité et le désir ardent d’amour et de communion. Bien que l’homme fût de toutes parts entouré de beauté parfaite, il manquait encore quelque chose. Il pouvait partager avec Dieu amour et communion, mais il y avait encore une lacune. Il fallait à l’homme une autre créature exactement de son type pour que l’amour et la communion puissent s’exprimer.

Dieu lui-même a vu ce besoin de l’homme. Genèse 2: 18 nous dit: « L’Eternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui ». Il fallait à l’homme un compagnon et non un concurrent; sinon Dieu aurait créé une autre personne de La poussière. L’homme avait besoin d’un partenaire assorti, et non pas d’un serviteur ou d’un patron. Et c’est pourquoi Dieu a pris pour créer Eve une côte du flanc d’Adam plutôt qu’un os de sa tête ou de ses pieds. Dans son plan, Dieu voulait avoir un couple qui vivrait ensemble en harmonie complète, comme mari et femme. Ils vivraient, chacun jouant son propre rôle, et cependant ne faisant qu’un. C’est ainsi que Dieu a célébré le premier mariage. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Ge. 2: 24).

Lorsque l’on posa à notre Seigneur La question de la dissolution du mariage par le divorce, il a tout de suite rappelé cette première cérémonie (Mt. 19: 5). La nature de cette cérémonie et la référence qu’y a fait notre Seigneur implique également le mariage d’un seul homme et d’une seule femme.

B. Pourquoi Dieu a institué la famille. Dans le programme de Dieu, il y a trois raisons principales au mariage. Tout d’abord pour vivre en communion avec son compagnon. Puisqu’il n’était pas bon que l’homme soit seul, alors il doit être bon que l’homme ait une femme pour épouse. Adam considérait Eve comme une partie de lui-même, comme le meilleur compagnon qu’il puisse avoir, c’est pourquoi il l’a appelée ISHAH (femme) de SHAH (homme).
Lorsque mari et femme ne se considèrent pas comme les deux meilleurs compagnons, ils n’obéissent pas à la loi que Dieu a établie pour le mariage. Ceci suffit à écarter la polygamie et le mariage des enfants. Ceci montre également que, tout en respectant l’opinion des parents, c’est le jeune couple qui, en dernier ressort, prend la décision du mariage et de la manière de mener le foyer. Le Seigneur Dieu qui a institué leur mariage doit être la troisième personne dans leur vie conjugale. Selon le plan de Dieu, le mariage doit être un triangle :
DIEU
HOMME           FEMME

C’est la communion entre le mari et Dieu, et entre la femme et Dieu qui donne toute sa signification à la communion entre le mari et la femme. C’est pourquoi il ne doit y avoir de mariage qu’entre un chrétien et un autre chrétien.

La seconde raison au mariage est le plaisir sexuel. L ‘homme quittera son père et sa mère physiquement, sentimentalement et, selon toute évidence, sexuellement, pour s’attacher à sa femme. Adam et Eve n’avaient pas de père et de mère de qui se séparer. C’est pourquoi le commandement ne peut avoir de sens que si nous sous- entendons que Dieu parle des gens dans l’avenir. Il est évident que c’est pour une grande part le plaisir sexuel auquel il est fait allusion ici. Adam et Eve sont décrits comme étant tous deux nus et non honteux. Le sexe est quelque chose de beau, c’est peut-être le meilleur don que Dieu ait donné à l’homme et à la femme, mais limité au mari et à l’épouse. L’apôtre Paul développe cette seconde raison du mariage. Après avoir mis en garde contre l’adultère, Paul recommande le mariage comme une sauvegarde contre l’adultère. « Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari » (I Co. 7 : 2-3). Les relations sexuelles en dehors du mariage sont un péché contre Dieu. Les relation sexuelles dans le mariage sont un devoir des partenaires l’un vis-à-vis de l’autre. Ni le mari, ni la femme ne doit priver l’autre de cette fonction accordée par Dieu, sauf d’un commun accord, pour se consacrer à la prière. « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. (I Co. 7 : 5).

Une longue séparation entre maris et femme de nos jours n’est pas ce que l’on peut souhaiter de mieux. Quelques-unes des raisons en sont les études outre-mer ou ailleurs, des situations professionnelles dans des villes différentes, le travail migrant dans certaines parties d’Afrique, un logement insuffisant, des voyages d’affaires et le service militaire. La séparation est parfois vraiment nécessaire, mais ce n’est cependant pas ce qu’il y a de mieux pour un couple marié. Lorsque c’est absolument nécessaire, le mari et la femme doivent s’entendre clairement à ce sujet. Lorsque la séparation est due uniquement au désir d’avoir un peu plus d’argent, il faut rappeler à la femme et au mari chrétiens que les êtres humains sont plus importants que les choses. Aucune prospérité matérielle ne peut remplacer une bonne entente dans le foyer.

La troisième raison du mariage est d’avoir des enfants. Dieu a dit à Adam : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez » (Ge. 1 : 28). Bien que le mariage n’aboutisse pas toujours à avoir des enfants, c’est la règle générale. C’est la manière que Dieu a choisie pour la reproduction de l’homme. C’est donc une raison légitime pour le mariage. Mais permettez-moi de souligner que ce n’est pas la seule raison. Ainsi, si pour une quelconque raison un couple ne peut avoir d’enfant, le mariage reste légitime. Parfois, en raison d’une mauvaise santé ou pour toute autre raison physique, un couple n’a pas d’enfant. Malheureusement, au lieu de s’en remettre à la volonté de Dieu et d’adopter au besoin un enfant, le couple se tourne vers les sorciers. Très souvent, un cas semblable se termine par un divorce, la polygamie et beaucoup d’autres choses attristantes. Incontestablement, c’est mal pour un chrétien. C’est deux fois pire pour le dirigeant chrétien parce que non seulement il pèche contre Dieu, mais il devient aussi une pierre d’achoppement pour les autres. Si malgré la prière et les soins médicaux le couple ne parvient pas à avoir d’enfant, il doit continuer à jouir de son mariage dans la communion et le plaisir sexuel. Si le mari et la femme le désirent, ils peuvent adopter un ou plusieurs enfants et les considérer comme leurs enfants au même titre que s’ils étaient nés d’eux.

Dans le programme de Dieu, la famille est la structure fondamentale de la société. C’est également la structure fondamentale de l’église. Donnez-moi un bon foyer chrétien et je vous donnerai une bonne église chrétienne. Dans l’Ancien Testament, Dieu a utilisé l’analogie du mari et de la femme pour illustrer son alliance avec Israël. La Bible parle du prophète Osée et de sa femme adultère pour enseigner l’adultère spirituel. Lorsqu’ Israël a adoré les dieux païens, on l’a comparé à la femme d’Osée qui courait après les autres hommes.

Dans le Nouveau Testament, les relations de Dieu et de son Eglise sont analogues à celles d’un mari et d’une femme (Ep. 5 : 22, 23). Ceci montre toute la considération que Dieu accorde à la famille. L’apôtre Paul était si conscient de l’importance du foyer qu’il assigne comme première priorité au dirigeant chrétien de prendre soin de son foyer. « Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3 : 5). Certains dirigeants chrétiens ont réussi en tant que dirigeants de leurs églises, mais ont échoué en tant que chefs de famille. Ceci est tragique et déshonorant pour le Seigneur. Une partie du succès obtenu dans le ministère n’a servi qu’un objectif temporaire. Mais c’est vers la fin de la vie du dirigeant que sont survenus les chagrins. Tenons-nous en au commandement de Dieu – le foyer d’abord. Dirigeant, prenez soin de vous-même, de votre foyer, et ensuite de l’église de Dieu. Donnez le bon exemple dans votre vie, par vos enfants, et ensuite par l’ensemble de l’église aux yeux du monde.

Il. Le rôle du dirigeant chrétien dans le foyer.

Dieu a confié à l’homme une responsabilité terrible dans le foyer où il est le représentant de Christ. « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’église » (Ep. 5 : 23). Il a la responsabilité de veiller à ce que Christ soit honoré et adoré dans le foyer.

A. Dans tout ce qu’il fera, le mari devra prendre exemple sur le Christ pour commander à sa femme.

Quel exemple à suivre! Christ est parfait et l’homme est imparfait. Christ est Homme-Dieu et l’homme n’est qu’un être humain limité. Cependant, on demande à l’homme d’être pour sa femme ce que Christ est pour l’église.

L’homme est limité, et pourtant son devoir est de suivre l’exemple de Christ. Ceci montre que le mari n’atteindra jamais ce degré de perfection dans cette vie-ci. Son amour pour sa femme et son dévouement pour elle laisseront toujours à désirer. Il doit donc sans cesse s’efforcer de faire mieux. L’appel à suivre Christ comme Modèle montre également qu’il faut plus que l’effort humain pour que le mari soit envers sa femme ce que le Seigneur voudrait qu’il soit. C’est pourquoi il faut que le Saint-Esprit lui donne la force de réaliser cet appel de Dieu.

B. Le rôle du mari est un rôle de chef.

En tant que chef, il est supposé donner la ligne de conduite à l’épouse et à la famille dans son ensemble. Il est responsable de la marche saine de la famille et de son bonheur.

1. Dans Ephésiens 5: 25-33, le mot-clé désignant le rôle du mari est l’amour. Examinons le concept d’amour en ce qui concerne le mari. En grec, il y a trois mots pour désigner l’amour. Malheureusement, dans les langues modernes, un seul et même mot traduit ces trois concepts.

a) Eros contient essentiellement l’idée d’amour physique, le sentiment de désir. Il peut signifier le désir sexuel, qui comporte également la notion d’abus de rapports sexuels. Ce mot n’a jamais été utilisé dans le Nouveau Testament. Il peut toutefois être utilisé dans le vocabulaire chrétien pour exprimer le désir sexuel dans un contexte particulier. Mais c’est le type d’amour le moins élevé. Il faut que le mari et la femme aient l’un pour l’autre un amour plus grand que le simple désir sexuel.

b) Philia est le type d’amour qui existe entre des amis ou les membres d’une même famille. J’aime mon frère parce que nous sommes liés par la naissance. J’aime ma femme parce qu’elle contribuera pour quelque chose à ma vie. C’est une sorte de vie de partage. L’amour « Philla » doit également se trouver dans le mariage, mais il doit y avoir plus que ce type d’amour lié à une condition préalable.

c) Agape est le mot utilisé pour décrire la nature de Dieu. « Dieu est amour » (agape – I Jn 4: 8). Le même mot est utilisé également pour l’amour que Dieu a pour nous, non à cause de ce que nous sommes, mais malgré ce que nous sommes (I Jn 4: 10, Ro. 5: 8). Ce type d’amour est plus ou moins un distinct, et cependant il n’est pas naturel. C’est un amour donné par Dieu, décrit dans I Co. 13.

C’est ce type d’amour que l’on demande au mari d’avoir pour sa femme. Seul cet amour « agape» subsistera même lorsqu’ apparaîtront les rides et les cheveux blancs. C’est ce type d’amour qui permet à Osée d’aimer sa femme prostituée et peu digne d’amour. En tant qu’Africains, nous pouvons bien ne pas appeler notre femme « chérie» ou « trésor », nous ne sommes pas obligés de l’embrasser en public, mais les Ecritures, qui sont au-dessus des cultures, nous commandent d’AIMER notre femme d’amour « agape ». Puisse le Seigneur nous rendre capables d’aimer du type d’amour que Christ a pour l’église.

2. l’amour pour l’épouse aboutira à deux choses – nourrir et chérir. « Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise» (Ep. 5 : 29).

a) nourrir signifie apporter croissance et maturité. Ceci s’applique à la nature de la femme et montre combien elle a besoin du tendre amour et des soins attentionnés du mari. C’est ce que Pierre veut dire lorsqu’il écrit: « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières » (I Pi. 3 : 7). Le mari doit comprendre la condition physique de la femme. Dans beaucoup de tribus africaines, la coutume est que la femme porte la lourde charge avec un bébé sur le dos, tandis que le mari la suit, les mains vides. Etant le plus fort, c’est à lui de porter la charge. Certaines de nos coutumes doivent être modifiées.

Le mari doit comprendre la nervosité de sa femme et les tensions qu’elle traverse pendant la grossesse et les menstruations. A de tels moments, elle a besoin de la compréhension et de l’encouragement de son mari.

La plupart des maris africains sont plus instruits que leur femme. Malheureusement, le fossé s’agrandit après le mariage au lieu de se rétrécir. Le mari doit encourager sa femme à améliorer son instruction. Elle y arriverait mieux si elle n’attendait pas un enfant chaque année. Il faut que le couple envisage sérieusement de ne pas avoir tout de suite beaucoup d’enfants et d’espacer les naissances.

Dans le domaine spirituel, le mari peut parfois avoir eu l’occasion d’être mieux formé, un plus grand enthousiasme de sa part peut lui avoir donné une plus grande maturité dans la foi. Essayez dans ce cas d’aider votre femme par le recueillement en famille et par des discussions décontractées. Parlez-lui de votre travail.

b) Aimer votre femme doit aboutir à la chérir. Ce mot signifie littéralement « lui tenir chaud ». Ceci implique de répondre à ses besoins matériellement et de toute autre façon. C’est la responsabilité première du mari en tant que chef de famille de fournir tout ce qui est nécessaire à sa femme et à ses enfants. L’apôtre Paul a quelques dures paroles de condamnation pour un père qui ne s’acquitte pas de cette responsabilité. « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (I Ti. 5 : 8). Ce verset condamne quiconque néglige égoïstement sa famille. Celui qui se professe chrétien et néglige sa famille est comparé à un incroyant. Le type de foi professé par un tel chrétien est semblable au type de foi condamné par Jacques comme étant stérile, et n’étant donc pas la foi du tout.

Les bonne oeuvres sont nécessaires pour soutenir la foi. Ces bonnes oeuvres doivent commencer à la maison. Bien qu’il soit louable de s’occuper des autres membres de la famille, la responsabilité première d’une personne concerne son foyer, sa propre famille. La femme et les enfants viennent d’abord. J’ai entendu parler d’un cas où la femme et les enfants d’un individu mouraient de faim parce qu’il envoyait de l’argent à ses parents pour respecter les exigences de leur culture. Ceci n’est pas bien. Le devoir du chrétien est de pourvoir d’abord aux besoins de la femme et des enfants, ensuite à ceux du reste de ta famille.

III. Le rôle de l’épouse.

La plupart des choses que j’ai dites du mari s’appliquent à la femme. Elle doit l’aimer d’amour « agape », malgré ses faiblesses. Elle doit avoir à l’esprit le triangle Dieu – mari – femme dans le mariage chrétien.

DIEU
MARI          FEMME

A présent, le mari remplace son père et sa mère. De cette manière elle suit la voie de Sara qui appelait son mari Abraham, maître. « Comme Sara, qui obéissait à Abraham en l’appelant son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte » (I Pi. 3 : 6).

La notion-clé en ce qui concerne les rapports de la femme est celle de soumission (Ep. 5 : 22). Le type de soumission n’est pas celui d’un supérieur et d’un inférieur. C’est l’idée d’un rôle de dévouement total au mari avec beaucoup de respect. En fait, le mari et la femme doivent être soumis l’un à l’autre (Ep. 5 : 21).

La femme doit être dévouée à son mari, s’intéresser à son ministère et le conseiller dans un esprit d’amour et d’humilité. Elle doit le réconforter et l’encourager, en particulier lorsqu’il rentre à la maison après avoir affronté les tensions et frustrations provoquées par les rapports qu’il a pu avoir avec toutes sortes de gens. Le mari chrétien doit toujours voir arriver avec plaisir le moment de rentrer chez lui après son travail, et non pas le redouter. L’attitude de la femme, ainsi que la manière et la propreté avec lesquelles elle tient son ménage contribuent à faire que le mari a hâte de rentrer chez lui ou bien préfère rester au dehors.

Ceci soulève la question de la femme qui travaille. Les principes suivants tirés de Proverbes 31 : 10-31 constituent une ligne de conduite.

A. La priorité numéro un d’une femme est de s’occuper de son mari, v. 11, 12.

Pour savoir si et elle doit ou ne doit pas travailler, il faut voir si cela contribuera aux intérêts du mari. Pour certaines femmes, l’emploi a entraîné un éloignement de plus en plus grand entre le mari et la femme. Il donne à la femme un certain degré d’indépendance. Certaines insistent pour envoyer leur salaire à leurs parents. Si le mari s’y oppose il s’ensuit un grave problème qui peut aboutir au divorce.

Le travail à l’extérieur a parfois conduit la femme à mener une vie dissolue, ce qui n’est pas dans l’intérêt du mari. Cela ne doit pas se passer dans un foyer chrétien. Mais dans le cas où les deux partenaires sont d’accord sur leur rôle respectif , le revenu de la femme viendra s’ajouter à celui du mari pour améliorer leur niveau de vie. Cela épargne à la femme un inutile ennui à la maison. Elle est mieux en mesure de discuter avec son mari des problèmes actuels. Une telle situation aidera le mari.

B. La deuxième chose à prendre en considération est le soin apporté aux enfants v. 15.

Il ne faut pas que les enfants aient à souffrir du fait que la mère travaille. Ainsi, faire garder les enfants par une jeune fille inculte, peut-être non-chrétienne, n’est pas le meilleur moyen de les élever. Disperser tes enfants ici et là chez des parents, sans se soucier de leur foi et de leur amour pour les enfants, est également mauvais pour la famille. Il est recommandé à la jeune mère de s’abstenir de travaller jusqu’à ce que les enfants soient grands. Bien que la place d’une femme ne soit pas exclusivement au foyer, c’est certainement la principale. Son mari et ses enfants doivent venir en premier, et son travail à l’extérieur en dernier. Elle doit préparer de bons repas pour fa famille. Elle doit raccommoder les vêtements et les garder en bon état et tenir la maison propre.

C. Le témoignage d’une épouse ne doit pas être constitué par ses bijoux ou ses vêtements.

Ce doit être la louange de son mari et de ses enfants, v. 28. Elle doit être une épouse et une mère dont ils seront fiers.

D. Enfin, une bonne maîtresse de maison doit être fort connue pour sa sagesse, v. 26, 30.

Ce n’est pas la sagesse qui s’exprime par le bavardage des gens. La sagesse dans le livre des Proverbes est décrite comme la crainte de Dieu. Une bonne épouse chrétienne mettra sans aucun doute en valeur le ministère de son mari. Une épouse chrétienne attachée aux choses matérielles rendra moins efficace le ministère de son mari. Certains hommes de Dieu ont échoué dans leur vocation à cause de leur femme. Puisse-t-il n’en pas être ainsi pour vous.

IV. Le rôle des parents dans le foyer (Ep. 6: 4).

A. Il est essentiel d’être conscient de la terrible responsabilité de mettre au monde des enfants.

Dieu nous tiendra pour responsables de chaque enfant que nous avons; aurons- nous sérieusement fait de notre mieux pour les former par nos paroles et par nos actes ? Chaque enfant mérite d’être aimé et entouré de soins par ses parents. C’est pourquoi les parents doivent veiller à n’avoir d’enfants que lorsqu’ils sont prêts à les aimer et à prendre soin d’eux.

B. Les parents ne doivent pas mettre leurs enfants en colère.

Vos enfants doivent aussi être vos camarades. Ne hurlez pas après la petite fille qui essaie de vous aider dans la cuisine. Ne criez pas à votre fils: « Va voir ta mère », parce que vous êtes occupé à réparer votre vélomoteur. Montrez donc à votre enfant que vous le prenez en considération comme une personne.

C. Les parents doivent punir leurs enfants quand l’occasion l’exige. Mais ne le faites jamais quand vous êtes en colère. Aidez l’enfant à comprendre la cause de la punition. J’ai pu observer deux extrêmes. Beaucoup de blancs sont trop libéraux avec leurs enfants. La théorie psychologique permissive qui laisse aux enfants trop de liberté a envahi l’occident. L’autre extrême en Afrique est que de nombreux pères sont devenus des dictateurs. L’enfant a peur du père parce qu’il l’identifie toujours à un fouet. Gardez une juste mesure. Aimez l’enfant, jouez avec lui, mais punissez-le. D. Les parents doivent éduquer l’enfant. L’éducation se fait par des moyens formels et informels. Elle se fait par des actes aussi bien que par des paroles. Toute la vie des parents au foyer est une école pour l’enfant.

Conclusion.

Un grand nombre d’hommes de Dieu dans la Bible et hors de la Bible ont réussi en tant qu’individus, mais échoué en tant que chefs de famille. Elie, Samuel et David en sont des exemples parmi d’autres. Mais beaucoup d’autres ont réussi dans les deux domaines. Nous pouvons citer Abraham, Job et Philippe. Satan est à l’affût derrière la croix. S’il n’arrive pas à avoir le père, il agit sur le fils. Mais notre Seigneur a promis d’être avec nous (Mt. 28 : 20).

Rappelez-vous une fois encore l’ordre des priorités dans votre témoignage pour Christ – vous-même, votre famille, l’église et le monde. Et, bien sûr, avant toute chose, le Seigneur doit toujours venir en première place dans votre vie.

Voici ce que Dieu exige d’un « dirigeant chrétien » :

« il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3: 4, 5).

(Autorisé par A. E.A. M.)
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les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)