Le conflit des siècles

LES CONFLITS SPIRITUELS. -UNE ETUDE –

Le conflit spirituel entre Satan, d’une part, et Dieu et son peuple, d’autre part, nous est dépeint d’une manière bien réaliste dans Eph. 6, 10- 18. Le verset 12 nous dit que «ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les dominations, contre les puissances, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les mauvais esprits qui sont dans les régions célestes». Le mot «combattre» (en langue grecque) est utilisé pour les combats dans l’arène, là où les foules venaient admirer les joutes sportives, et là aussi où d’innombrables chrétiens vécurent des heures de douleur, lors des persécutions des premiers siècles de notre ère. Notre lutte contre les puissances mauvaises connaît des succès et des insuccès. Mais la victoire est cependant assurée, car celui qui est notre Maître est plus puissant que le «prince de ce monde». Quel tableau que ce conflit des siècles! satan, dirigeant les innombrables forces des puissances démoniaques organisées et déployées, guerroie sans cesse contre le peuple de Dieu, s’opposant aux croyants et à leurs travaux.
Daniel (chap. 10) nous présente une image dramatique de l’opposition satanique. Le prophète, accablé ensuite de la vision divine, s’adonne au jeûne et à la prière. Immédiatement, Dieu envoie un ange avec la réponse. Cet ange, en chemin, rencontre une forte résistance de la part d’une autorité spirituelle nommée le «prince du royaume de Perse», si bien qu’un archange de Dieu est envoyé pour l’assister. L’ange apprend encore à Daniel qu’une autre puissance ennemie l’attend sur le chemin du retour!

LA RAISON DE CE CONFLIT

Il est de toute importance que le peuple de Dieu réalise la cause de l’opposition à l’évangile et aux serviteurs de Dieu, en particulier. Il est significatif que la section du Nouveau Testament où le conflit spirituel est décrit, se trouve dans l’épître aux Ephésiens. Là, l’église, le corps de Christ, est le sujet principal. L’église nous est décrite dans sa situation par excellence: assise avec Christ dans les lieux célestes, situation d’autorité et de puissance. Apprécions-nous notre place dans 1e «corps» de Christ, avec ses privilèges et ses responsabilités? Peu avant son ascension, notre Seigneur donna rendez-vous à ses onze disciples en Galilée et leur déclara: «Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations. ..je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde!» Comme membres de son corps, nous avons tous notre part à jouer. Nul n’est de trop. Le premier chapitre des Nombres nous en donne une illustration. Le Seigneur tient compte de tous; aucun n’est perdu dans la foule: chaque tribu est dénombrée pour la bataille contre les ennemis de Dieu. De même, Jésus-Christ a besoin de tous les siens pour prendre part au combat spirituel. Il nous est enseigné que tout membre peut avoir une fonction différente (1 Cor. 12); chacun doit une loyauté indéfectible à la tête, qui est le Christ. Cela implique que l’on doit combattre pour LUI, même en face du danger.

LE MUR DE DEFENSE

Toute attaque contre un membre est une attaque contre tous les autres. C’est pourquoi nous devons être des intercesseurs les uns pour les autres, et spécialement pour ceux qui occupent des positions de première ligne. Il y a peu de temps, l’auteur de ces lignes rencontrait un cher frère qui avait subi une année de prison dans un pays communiste. J’avais prié plusieurs fois par jour pour sa libération, et comme je le prenais par la main, il me disait que, pendant des mois, il était désespéré, craignant la mort. Mais, ajouta-t-il, tout à coup le fardeau fut levé et la paix de Dieu inonda son coeur: la prière d’intercession est l’arme la plus puissante que nous ayons. Utilisons-la.
Une illustration dramatique nous est offerte dans les ch. 4 et 5 des Juges. Débora et Barak dirigent les armées d’Israël contre les Cananéens commandés par Sisera. De nombreux Israélites ne voulaient participer à la bataille; les Rubénites s’occupaient de leurs troupeaux; Dan et Asser de leur pêche; le peuple de Galaad ne voulait traverser le Jourdain pour venir en aide à ses frères. Certes, comme aujourd’hui, nombreux étaient ceux qui préféraient leurs aises au champ de bataille. Israël fut victorieux, mais sans ceux-là! En fait, une malédiction fut prononcée contre eux, «car ils ne vinrent pas à l’aide du Seigneur contre les p u i s s a n t s » .Cela est-il un tableau exact de l’état de l’église actuelle? Auquel de ces deux groupes appartenons-nous?

LE CONFLIT FINAL SE DEVELOPPE

Le combat spirituel fait rage aujourd’hui comme jamais auparavant Derrière l’ennemi visible se cache l’ennemi, le diable, manipulant ses armées de puissances démoniaques, mû par une haine implacable contre ie Christ, contre son oeuvre, contre son peuple. Ces forces mauvaises sont actives, sans arrêt, mais rarement détectées. Opérant sous le couvert d’une religion ou d’une secte, les démons ne se font pas connaître. Leurs attaques sont dirigées contre le peuple de Dieu et se manifestent sous des formes diverses dépressions, complexes, mésententes, maladies étranges, déséquilibre mental, De ce fait, l’état de santé de bien des missionnaires est tout à fait compromis. Oppressions, attaques de la part de démons et même possessions deviennent de plus en plus communes et, par manque de connaissances bibliques, par opinion préconçue, par refus de croire à l’activité des démons, leur présence est ignorée ou déniée comme étant la cause réelle de ces diverses conditions. Pourquoi le peuple de Dieu est-il sans force lorsque la victime, une chrétienne, désire être délivrée de sa maladie et du péché? Les Ecritures ne donnent-elles aucune instruction? C’est inconcevable. Cherchons donc, avec un coeur humble et une intelligence ouverte, ce que dit la Parole.

L’ARME DE DEFENSE

Eph. 6,18, avec Eph. 2, 6 et Matt. 28, 18 en sont la clé. Avant son ascension, le Fils de Dieu a délégué son autorité à ses apôtres, comme aussi à leurs successeurs. Cette autorité n’a pas cessé d’être opérative. L’église «assise avec Christ dans les lieux célestes doit exercer cette autorité, sinon l’enseignement à ce sujet n’est qu’une théorie. Or, le Seigneur ne nous a pas donné que des théories! Si ces précieuses vérités n’avaient d’autre valeur pour nous, elles seraient méprisées et nous recevrions la grâce de Dieu en vain, tout au moins en ce qui les concerne. Dans Luc 10, 19, le Seigneur envoya les septante disciples et leur dit: «Voici, je vous ai donné le pouvoir. ..s u r t o u t e l a p u i s s a n c e d e l ‘ e n n e m i ». Si le Seigneur délégua sa puissance à ses serviteurs pendant son séjour sur la terre, à plus forte raison est-elle à disposition de son peuple, alors qu’il est «assis avec LUI dans les lieux célestes», là où IL est exalté au-dessus de tout!
Un examen attentif de Matt. 18, 18-20 révèle une déclaration très importante et une double promesse. Or, nous nous réclamons de la promesse et ignorons la déclaration du verset 18! Le Seigneur parlait de son église à venir, et nous devons croire à sa Parole et agir en conséquence. Deux enfants de Dieu (ou plus) agissant de concert et représentant son église ont l’autorité, étant «exercée» en son NOM puissant, de lier les puissances mauvaises qui peuvent tenir en esclavage tel frère chrétien et de délier ce dernier. La même puissance peut être réclamée en faveur d’un non-croyant lié par un démon, si cet individu désire être délivré et renonce à ses péchés.
En ce qui concerne certains cas spéciaux, même si on ne peut se rendre compte de toutes les incidences, il faut agir d’après les enseignements de la Parole. Là où deux ou trois chrétiens peuvent agir à l’unisson, c’est l’idéal. Mais je crois que la promesse est aussi valable pour le croyant individuel, là où il n’est pas possible ou praticable de prier collectivement. Je crois que le point important est de prier, non comme étant seul devant Dieu, mais comme représentant son corps, l’église. Voici un exemple, et non une formule, mais une illustration de ce qui est proposé: «Seigneur, comme représentant ton église, en TON NOM et basé sur ta toute puissante autorité, nous (je) lions ces puissances qui attaquent (oppressent) tel ou tel, et nous le délions de ces puissances de démons, cela d’après ta Parole et selon tes promesses»

EXERÇANT L’AUTORITE DE CHRIST

On constate assez fréquemment que des serviteurs appelés pour un service sont empêchés de l’accomplir, alors que leur appel semble évident à tous: un gouvernement refuse un visa, impose un long délai, un permis n’est pas délivré pour une oeuvre urgente, etc. De tels cas peuvent être apportés au Seigneur comme il est indiqué ci-dessus. L’église, assemblée pour la prière, représente beaucoup plus que les intercessions d’un nombre correspondant de croyants isolés. L’église, c’est Christ représenté par ses membres dans une attitude spirituelle si puissante qu’elle est capable de montrer sa complète souveraineté dans n’importe quelle situation. Il n’est pas étonnant que l’église soit si faible, alors qu’elle néglige ce moyen formidable de puissance. Pour le dire simplement, p r e n o n s l e S e i g n e u r a u m o t , agissons selon ses instructions, réclamons ses promesses. Il prend plaisir en ceux qui agissent ainsi.
Dans un livre récent, il est raconté qu’un Chinois avait une fille malade, présentant toutes les caractéristiques d’une possession démoniaque. Dans sa détresse, il se rendit auprès d’un pasteur chinois pour demander de l’aide. La pasteur était absent, mais son fils, chrétien lui aussi, avait vu souvent son père chasser des démons. Il offrit de remplacer son père. En chemin, il confessa ses péchés au Seigneur et lui demanda sa puissance. Arrivé à la maison, il s’approcha de la jeune fille et au nom du Seigneur, il commanda au démon de s’en aller. Celui-ci obéit immédiatement et la jeune fille fut guérie. Cela est un cas entre beaucoup et illustre ce que peut entreprendre n’importe quel enfant de Dieu qui marche dans la communion du Seigneur et veut obéir selon S E S instructions et rechercher S E S promesses.
Dans la plupart des pays, l’opposition à l’évangile va en augmentant. Les puissances des ténèbres luttent incessamment, s’opposant au Seigneur et à ses serviteurs. Ne prions pas seulement pour les missionnaires. Ici aussi, les mauvais esprits sont à l’oeuvre. «Qui viendra à l’aide du Seigneur contre les p u i s s a n t s ? » .Ce n’est plus un temps pour le peuple de Dieu de jouir de ses aises et du luxe, sans égard à la grande bataille d’Ephésiens 6.
«Combats le bon combat de la foi». Qui veut, en ce jour, consacrer ses forces pour le Seigneur?
(Avec autorisation de «The Witness» août 1967)


UN IMPERATIF POUR LE CHRETIEN

– Fais l’oeuvre d’un évangéliste (2 Tim. 4, 5)
– Malheur à moi, si je n’évangélise pas (1 Cor. 9, 16)




les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)