Le chômage, qu’en dit la Bible ?

Le chômage est un phénomène relativement récent à l’échelle de l’humanité et une difficulté caractéristique des économies dites développées. Si la Bible parle d’un jour chômé ou non-travaillé chaque semaine, elle ne parle pas directement du phénomène du chômage tel que nous le vivons aujourd’hui. Par contre, elle traite de divers thèmes connexes comme la pauvreté, l’oisiveté et l’immigration économique.

1.  Le chômage : qu’est-ce que c’est ?

 Le chômage est l’état d’inactivité d’une personne souhaitant travailler. Ce concept est relativement moderne. Nous ne disposons pas de statistiques pour le mesurer dans l’Antiquité. Dès le XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, ce phénomène est thématisé et commence à être suivi. La division du travail engendrée par la révolution industrielle conduit un nombre sans précédent de personnes désireuses de travailler à se retrouver sans emploi.

Dans l’Égypte, la Grèce et la Rome Antique, pour lutter contre le phénomène de la pauvreté, on envoie les pauvres créer des colonies et travailler le sol pour se nourrir. Puis, au Moyen Âge, les riches et l’Église fondent des hospices où les pauvres sont reçus par charité. La Réforme protestante bouleverse cette conception : en effet la charité envers les pauvres n’est plus considérée comme un moyen de salut pour les riches. Dès lors, on distingue les pauvres méritants (ceux qui souhaitent travailler, mais ne le peuvent pas) et les pauvres non méritants (ceux qui ne veulent pas travailler). Enfin, lors de la révolution industrielle, la pauvreté prend une ampleur dramatique et au fil des ans, les États engagent des moyens toujours plus considérables pour lutter contre ce phénomène qui atteint un nouveau pic dans les années d’entre deux guerres (1930). Aujourd’hui, au sein de l’Union Européenne, on estime le nombre de chômeurs à près de 25 millions, soit un taux de chômage supérieur à 10%.

2.  Un jour chômé

 Après avoir créé les cieux et la terre en six jours, le texte biblique nous précise que « Dieu […] se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. » (Gen 2.2b-3) Dieu créée lui-même l’absence de travail, un jour chômé, dans le but de se reposer ! Dans le décalogue, Dieu prendra soin de transmettre à l’homme cette loi : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier […] Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage […] » (Ex 20.8-10) Le chômage biblique est donc bienfaisant car il permet à l’homme d’imiter Dieu en se reposant. Cette absence de travail au moins un jour par semaine est nécessaire. Est-ce que nous savons entrer dans ce projet de Dieu pour nous ?

3. Chômage et pauvreté

Diverses situations peuvent causer la pauvreté. Dans le cadre de cet article, nous nous bornerons à traiter la pauvreté liée à un manque de travail. La perte d’un emploi signifie également une perte de revenu. Dans un pays sans système d’aide, c’est une perte de revenu totale, tandis que dans un pays qui dispose d’allocations chômage, le revenu connaîtra, certes, une baisse, mais devrait être suffisant pour mener une vie simple. Toutefois, à un moment donné, si le travailleur n’a pas retrouvé un emploi, les indemnités seront épuisées et c’est alors l’aide sociale qui permet au sans-emploi de vivre avec, souvent, un revenu plus bas encore. En conséquence, le plus souvent, chômage rime avec pauvreté. Nous comprenons bien alors le proverbe : « Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire. » (Pr 30.8) Si le riche court le danger de s’appuyer sur ses richesses plutôt que sur Dieu, le pauvre pourrait être tenté de voler pour avoir de quoi manger et s’aigrir contre Dieu. Dans une telle situation, combien est légitime la prière à Dieu de nous accorder le pain qui nous est nécessaire ! Comme membres du corps de Christ, nous avons également une responsabilité vis-à-vis des pauvres (Lév 25.35 ; 1 Cor 12.25-26), particulièrement vis-à-vis de nos frères et sœurs dans la foi (Gal 6.10). Dans l’Église primitive, à un certain moment, les veuves étaient négligées (Act 6.1-6). Elles ne pouvaient plus compter sur le travail de leur mari décédé et devaient élever leur famille tout en s’adonnant aux tâches de la maison. Sept hommes (des diacres) furent alors choisis pour la délicate tâche de venir en aide aux veuves, et celles-ci purent enfin goûter aux bienfaits de la solidarité chrétienne au sein de leur église locale. Aujourd’hui, dans nos églises, nous préoccupons-nous de ceux qui sont touchés par la pauvreté, les chômeurs par exemple ?

4. Chômage et oisiveté

La Parole de Dieu nous invite à être des travailleurs consciencieux (Pr 22.29 ; 2 Thess 3.8) et non des paresseux : « La paresse fait tomber dans un profond sommeil, et l’âme négligente aura faim. » (Pr 19.15, Darby) Le chrétien ne devrait donc jamais se faire licencier pour de graves manquements de conscience professionnelle ou pour paresse excessive. Rechercher l’état de chômeur pour recevoir des indemnités sans travailler n’est pas plus à la gloire de Dieu ! Et lorsque l’on est au chômage, c’est un défi d’occuper sainement ses journées. Ayant été chômeur durant quelques mois, je me rappelle de la difficulté à structurer mes journées et à ne pas tomber dans la paresse. L’exemple de Ruth est parlant ; veuve, elle aurait pu s’apitoyer sur son sort. Sans ressources, elle choisit pourtant d’aller glaner aux champs et de ramasser les quelques épis tombés derrière les moissonneurs (Ruth 2.2-7). Intelligemment, elle utilise ainsi le temps à disposition pour se nourrir et nourrir sa belle-mère. Fuyons donc l’oisiveté et si le chômage nous frappe, demandons à Dieu la force pour utiliser utilement notre temps et ne pas tomber dans la paresse.

5. Chômage et immigration économique

Tout au long de la Bible, les récits d’immigration sont nombreux. Principalement à cause des guerres et des persécutions, mais parfois aussi à cause de la famine. Le manque de ressources en Canaan conduit Jacob à ordonner à ses fils de se rendre en Égypte pour y chercher de quoi nourrir la famille (Gen 42.1-6). La famine persistante et la présence de Joseph en Égypte conduisent finalement au déménagement de toute la famille de Canaan en Égypte (Gen 45.5-11). Si aujourd’hui la famine n’est pas la principale cause d’immigration, les difficultés économiques, la guerre, le manque de travail dans certains pays, conduisent de nombreuses personnes à déménager. Ces flux migratoires se font parfois même à l’intérieur d’un pays : d’une zone économique sinistrée à une zone où davantage de travail est disponible. La Parole de Dieu nous invite à recevoir l’étranger : « Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’opprimerez point. » (Lév 19.33) L’accueil de l’étranger, une des expressions de l’amour de notre prochain, est hautement valorisé par Jésus lui-même dans le N.T. (Matt 25.35-43). Dans quelle mesure exerçons-nous cet accueil ?

6. Conclusion

Le chômage, grand fléau de ce siècle, donne l’occasion à nos caractères d’être formés par Dieu. Ainsi, pour ceux qui ont la chance d’avoir un travail, il est bon de rappeler que Dieu a prévu un jour de repos. Pour ceux qui n’en n’ont pas, Dieu rappelle que l’oisiveté doit être proscrite. Par ailleurs, le chrétien doit être conscient de la détresse que peut provoquer ce fléau ; par la pauvreté, par l’immigration économique avec toutes les pertes de repère qui en découlent. Au final, le chômage n’est-il pas pour tous les croyants une occasion de mettre en pratique les enseignements de Jésus ? « Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté ? Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. » (Matt 25.44-45)

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

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(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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