Le bien et le mal

Qui décide ce qui est bien et ce qui est mal ?

Le sujet traverse la Bible de part en part, et nous y sommes confrontés chaque jour. Qui décide que dérober un objet dans un magasin est mal, et que le payer est bien ? Pourquoi, depuis quarante ans, les relations sexuelles avant le mariage sont-elles banalisées, alors qu’avant, on les réprouvait ? Qui décide ? De même pour l’avortement, l’euthanasie, l’homosexualité, etc.

Quand on dit que le bien est ce qui est permis, et le mal ce qui est défendu, l’on sous-entend que c’est la loi qui précise ce qui est bien ou ce qui est mal. Or la loi, pour être loi, doit être respectée comme l’expression de principes universels intangibles, tels que la protection de la vie humaine et des plus faibles, la responsabilité de chacun envers son prochain, l’autorité des magistrats (eux-mêmes soumis à la loi), la punition des criminels, etc. Aujourd’hui, ce qui est bien et ce qui est mal est souvent redéfini en fonction d’une opinion publique instable, ou de groupes de pression organisés pour faire valoir leurs droits. Il existe même un consensus pour admettre en théorie qu’est bien ce qui est globalement utile à la société, et mal ce qui ne l’est point. Qu’en penser ? Jusqu’où étendre les concepts d’utilité et d’inutilité, de loi opportune ou inopportune ?

1. Des références immuables

Dans bien des domaines, l’être humain fonctionne selon des normes précises et absolues.
• Les lois naturelles. Si je lâche une bouteille, elle va se casser. Je sais pourquoi je ne la lâche pas.
• Poids et mesures. Un mètre – 100 cm – est défini par la vitesse de la lumière dans le vide en une fraction de seconde. Qui oserait dire : « À partir d’aujourd’hui, le mètre ne sera plus que de 99cm » ? Ou qui redéfinira le kg à 950gr ? Il y a des références qui ne changent pas.
• Sur le plan éthique et spirituel, il y a aussi des références absolues qui définissent ce qui est bien et ce qui est mal. Par exemple, l’adultère est interdit par le 7e commandement. Le principe « de la bouteille » est vérifiable : toute infraction entraîne de la casse ! Ces références absolues quant au bien et au mal sont définies par le Dieu de l’Univers, le Dieu de la Bible. C’est Dieu, et Dieu seul qui définit ce qui est bien et ce qui est mal.1
Alors que Don Richardson, missionnaire en Nouvelle Guinée, annonçait l’Évangile aux indigènes, ces derniers se sont mis à applaudir Judas, le traître, parce que, dans leur culture, les traîtres étaient considérés comme des héros. Il fallut beaucoup de sagesse à Don Richardson et à son épouse pour expliquer à ces tribus les notions de bien et de mal .

2. Les avertissements de la Bible

Le prophète Ésaïe annonce clairement une malédiction pour qui inverse bien et mal. Dieu ne va pas foudroyer dans l’immédiat ceux qui agissent ainsi. Mais, au vu des fléaux qui minent notre société, admettons que notre génération récolte les fruits amers de sa confusion entre bien et mal : la criminalité est en hausse, l’injustice plus flagrante, la famille déchirée, des meurtres sont assumés avec une absence totale de remords, les suicides se multiplient ainsi que les cas de maltraitance.

a. Dieu sépare lumière et ténèbres

1 Jean 1.5 : « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » Lors de la Création, « Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres » (Gen 1.4). Dès la création, lumière et ténèbres existent. Dieu établit une alternance régulière de la lumière et de l’obscurité, qui permet à l’une d’être pleinement lumière et à l’autre d’être pleinement obscurité. Dieu opère un acte significatif et symbolique : il distingue et sépare lumière et ténèbres.

Dans la Parole de Dieu, les ténèbres symbolisent ce qui est négatif, la mort, le mal. La lumière représente la vie, le bien. Dès le début de la Création, Dieu donne un signe clair à propos du bien et du mal en séparant la lumière des ténèbres. Ce qui appartient au Royaume de la lumière est de Dieu. Ce qui appartient au Royaume des ténèbres est de Satan, le diable.

b. L’arbre de la connaissance du bien et du mal

« L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gen 2.16-17).

Dieu instruit l’homme en le prévenant contre toute intrusion dans le mystère du bien et du mal. À l’origine, Adam et Ève n’avaient aucun problème de conscience. Ils étaient destinés à vivre éternellement dans l’innocence. En cédant aux mensonges de Satan, l’homme s’est trouvé plongé dans l’alternative du bien et du mal. Ce dilemme a abouti à trois événements tragiques : le premier meurtre de l’histoire, le monde submergé par les eaux du déluge, et Sodome et Gomorrhe détruites par le feu. Le motif de ces jugements résidait dans la confusion entre le bien et le mal.

Mais la race humaine est encore là, et l’homme est toujours confronté au problème du bien et du mal. Par sa conscience, il est placé jour après jour devant des choix moraux : « Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes. Ils montrent que l’oeuvre de la loi est écrite dans leur coeur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. » (Rom 2.14-15).

3. Des lois immuables

a. La loi de Moïse

À partir d’Abraham, Dieu se forme un peuple mis à part pour servir à sa gloire et se révéler aux autres nations. Il fait alliance avec Israël et donne à Moïse les tables de la Loi sur lesquelles sont inscrits les Dix commandements, des règles de vie qui déterminent clairement ce qui est bien et ce qui est mal (Ex 20.2-17 ; Deut 5.6-17). En résumé, on peut dire que le bien est ce qui contribue à la promotion de la vie ; le mal, ce qui tend à la détruire et à la nier. C’est ce que Dieu déclare quand il appelle son peuple à lui obéir : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. » (Deut 30.15-16).
Là encore, c’est l’Éternel Dieu qui décrète ce qui est bien et ce qui est mal en gravant lui-même les tables de la Loi. Dieu indique par ce geste qu’il est le seul à pouvoir statuer sur ce qui est bien et ce qui est mal.

b. La loi de Christ

Constater les dérapages d’une société qui décide elle-même ce qui est bien et ce qui est mal ne doit pas nous faire tomber dans le piège du pharisaïsme : « Je suis un pur ! Personne n’est comme moi ! » Les péchés grossiers que nous dénonçons ne doivent pas nous faire oublier les péchés subtils qui détériorent nos relations, nuisent à l’Église de Jésus-Christ et à nos assemblées locales.

Parfois, nous ne nous demandons même plus si certains de nos actes sont justifiés, tant nous avons pris l’habitude de les pratiquer. L’auteur chrétien Jerry Bridges les appelle des péchés raffinés : « Ce sont les péchés des gens biens, les péchés que nous pouvons commettre de façon habituelle sans perdre notre place de pasteur, d’ancien, de diacre, de moniteur d’école du dimanche, d’animateur d’étude biblique ou d’ouvrier à plein temps dans l’oeuvre du Seigneur. »

Ces péchés subtils, les épîtres les dénoncent clairement. Il peut s’agir d’un esprit de jugement au sujet de mon prochain ; de critique, de médisance, de calomnie, de commérages, d’amertume, de ressentiment, d’impatience, de susceptibilité, de refus de pardonner (Col 3.8 ; Éph 4.31). La loi de Christ devrait nous amener à fuir ce genre de péchés : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. » (Gal 6.2).

Un homme demandait à Jésus : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mat 22.36-40). Jésus résume toute la Loi par deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Cela paraît tellement simple. Dans ces deux commandements, il y a tout. C’est complet et suffisant. Et pourtant, si la loi de Christ n’est pas gravée dans nos coeurs par le Saint-Esprit (Éz 36.26-27), comment espérer mettre en œuvre ces deux règles élémentaires ?

Conclusion

La Sainte Parole de Dieu est l’unique norme du bien et du mal. C’est la référence, la mesure-étalon. Dieu ne change pas ce qu’il a prescrit au début de la Création, ni ce qu’il a écrit sur des tables de pierres. Ce que Jésus a enseigné reste valable pour tous les temps, toutes les générations. Quoi que disent et pensent les hommes, les critères du bien et du mal fixés par Dieu ne changent pas. Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Mat 24.35).

Abraham Lincoln, désignant la Bible, a écrit : « Tout ce qui est bon venant du Sauveur du monde est communiqué à travers ce Livre. Sans ce Livre nous ne pourrions distinguer le bien du mal. Tout ce qui est désirable pour l’homme est contenu en lui. »

La grande illusion et la tromperie de notre temps proviennent des mensonges que Satan continue d’insuffler au coeur de l’homme pour lui faire croire qu’il est son propre dieu et qu’il peut décider lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. À ces gens-là, Dieu dit : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents ! » ( És 5.20-21).

Parce que Dieu a clairement défini ce qui est bien et ce qui est mal, il nous dit :
? « Éloigne-toi du mal, et fais le bien. Recherche et poursuis la paix » (Ps 34.14) ;
? « Détourne-toi du mal, fais le bien, et possède à jamais ta demeure. » (Ps 37.27).

Le danger qui nous guette et qui guette l’Église, c’est d’être influencés par le milieu ambiant au point de relativiser le bien et le mal : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mat 5.13-14,16).

Que Dieu nous accorde la grâce d’être des témoins fidèles, « le sel de la terre ». Que « notre lumière luise devant les hommes » pour diriger les regards de nos semblables vers les références absolues, inaltérables et permanentes qui apportent la bénédiction de Dieu.

1 Cf. son livre L’Enfant de Paix, Éd. Vida, Miami, 1981, ainsi que le film L’enfant de la Paix, chez Médiason (durée : 30 m.)

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Écrit par

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

Écrit par

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Écrit par

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 

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