Laboureurs avec Dieu

(ICor.3 : 9)

Il y a, pour chaque enfant de Dieu, un chemin à parcourir et un travail à exécuter. Il est ainsi de la plus haute importance que nous soyons « remplis de la connaissance de sa volonté » (Col. 1 : 9). Cependant, Dieu ne veut révéler sa volonté, d’une manière plus complète, qu’à ceux qui se donnent à Lui, esprit, corps et âme. Cela demande premièrement et une fois pour toutes, le sacrifice de nos ambitions et de nos désirs personnels, le sacrifice de notre volonté, afin que notre âme, notre moi soit capable d’accepter facilement et rapidement Son choix pour une future sphère de service, pour l’heure du départ et pour les compagnons de travail.

Aucun pas ne doit être fait sans l’assurance que Dieu désire qu’il doit être fait. « Un seul pas à la fois », dit un cantique; le Seigneur peut ne pas vous révéler toute la route à l’avance, mais il faut une claire vision de Sa volonté pour ce pas. Dieu n’est pas un Dieu de hâte. « Montre-nous tes oeuvres, ô Dieu, enseigne-moi ta voie, Seigneur, conduis-moi dans un sentier uni ».II faut s’examiner soi-même à la lumière de la sainteté de Dieu et poser quelques questions comme celles-ci : – Ma volonté est-elle livrée à Dieu ?
– Christ est-il réellement mon modèle ?
– Puis-je dire: « non pas moi, mais Christ » ?
– Est-ce que je gagne des âmes pour Christ MAINTENANT ?

Si vous ne gagnez des âmes maintenant, comment pouvez-vous être prêts à affronter les tentations et le péché qui emprisonnent les âmes païennes et gagner ces dernières pour Christ ? Et savez-vous quel est votre plus grand ennemi ? Vous-même ! Avez-vous une idée de quelles chutes vous êtes capables, si vous négligez la prière, la méditation de la Parole et la communion constante avec Dieu ? Pouvez-vous travailler et vivre harmonieusement avec les autres chrétiens où vous êtes ? Votre serviabilité et votre don de vous-même sont-ils connus de tous ? Acceptez-vous les marques d’affection, les dons et les services que peuvent vous rendre d’autres personnes avec une vive gratitude à leur égard et à l’égard de Dieu, tout en réalisant en même temps combien vous en êtes indigne ?

Si vous n’avez pas encore appris à faire volontairement et sereinement les devoirs les plus humbles ou les plus désagréables vis-à-vis des personnes les moins reconnaissantes, alors commencez tout de suite dans cette voie. Et remerciez Dieu pour tous les amis (et les ennemis) qui aident à former votre caractère, car ils font plus pour vous entraîner au service de Dieu que tous ceux qui vous flattent.

Quelques missionnaires ont eu, en arrivant au milieu des ténèbres et des péchés du paganisme, une telle révélation de la puissance satanique autour d’eux, ainsi qu’en eux, qu’ils ont été effrayés et découragés. Accueillez de même tout événement, tout incident qui vous révèle à vous-même et qui vous porte à vous confier plus complètement à votre Sauveur. « Jugez-vous afin que vous ne soyez pas jugés ». Humiliez-vous personnellement devant telle ou telle découverte, Dieu vous relèvera et vous donnera une grâce plus abondante. Dites comme ce missionnaire (F. S. Arnot) quand il avait affaire à des hommes jamais contents: « Je me réjouis lorsque j’ai l’opportunité d’apprendre à supporter patiemment telles personnes. Elles m’obligent à marcher personnellement au bord du fleuve de la grâce de Dieu ».

Dans votre consécration naissante, vous dites être prêt à aller où Dieu vous veut, à accepter Sa volonté quelle qu’elle soit. Il vous mettra à l’épreuve par un travail ennuyeux, ingrat. Il calculera vos circonstances et le poids de vos responsabilités pour vous montrer combien vous avez besoin de Lui, pour vous faire comprendre que sans Lui vous ne sauriez subsister, pour imprimer en vous le sentiment qu’une relation constante avec Lui est de toute nécessité. Sinon vous tomberez… Comme de nouvelles circonstances se présentent constamment, ainsi que de plus grandes responsabilités, des tentations plus fortes vous assailliront et vous ferez de nouvelles découvertes du péché en vous. Il faut donc un don de soi-même, complet et journalier, à Dieu: l’âme avec ses pensées, le coeur avec ses affections, la volonté avec ses désirs. Il faut désirer apprendre, il faut vouloir apprendre -Dieu pourra vous confier une tâche.

Au moment où l’on croit être solide, où l’on pense n’avoir plus que peu à apprendre à l’école de Dieu, à ce moment on est une proie facile pour l’ennemi. Il faut un bon entraînement pour le travail missionnaire. L’auteur de ces lignes réalise le besoin de connaissances plus approfondies, bien mieux, après vingt années passées parmi une population difficile, qu’au jour de son arrivée! Il faut marcher avec DIEU. Vos amis et même les meilleurs vous oublieront ou ne pourront vous donner un conseil, mais si vous recherchez des preuves positives de la direction divine, vous ne serez pas découragé, même si vous êtes seul. Vous verrez en toutes choses la main de Dieu vous attirant plus près de Lui, vous entourant de Ses soins.

Etes-vous prêt à vous confier en Dieu pour tout ?
Etes-vous prêt à souffrir pour Christ et avec Christ ?
Etes-vous prêt à être le moindre de tous et le serviteur de tous ?

Croissance spirituelle

Si la manière de faire des apôtres doit être notre guide, nous devons en déduire que la capacité pour répandre l’évangile dans d’autres pays doit être acquise et manifestée par notre service pour le Seigneur dans l’endroit où par la grâce de Dieu nous avons été amenés à Lui ou bien où nous avons vécu après notre conversion. Le désir de servir le Seigneur dans d’autres pays est bon. Mais si fort que soit ce désir, il n’est pas par lui-même une évidence qu’un travail dans un autre pays vous est réservé. Il faut que ce désir soit mis à l’épreuve par votre diligence au service du Seigneur (si même ce service est le plus humble des travaux) et par une humble attente à Ses pieds. Il faut cultiver la patience, la persévérance, l’endurance dans l’opposition, l’incompréhension, la souffrance; il faut chercher la force d’en-haut pour re- chercher la communion au prix du renoncement à soi-même. Ainsi, la confiance des autres chrétiens sera gagnée et si, au temps voulu, le Seigneur envoie Son serviteur dans un autre pays, celui-là se sera acquis la communion et l’estime de ses frères.

Le seul but de notre travail pour Dieu est de Lui plaire. Vous croyez que Dieu a mis Sa main sur vous et vous a appelé à marcher avec Lui. Cela ne peut être accompli que dans un effort de tout votre être pour Lui plaire en toutes choses. Enoch a vécu une vie normale à la tête de sa famille et il marcha avec Dieu. Peut-être avez-vous devant vous la vision de quelque grande oeuvre à accomplir avec Dieu. Cependant, aucun travail ne peut être accompli pour Lui sans faire attention aux détails les plus minimes. Des serviteurs de Dieu éprouvés ont passé de longues périodes en s’occupant des travaux les plus prosaïques de la vie journalière, mais de manière à Le glorifier. Les détails de la vie sont Ses instruments pour nous affiner et pour ajouter une valeur réelle à notre témoignage et à notre travail. Ce que nous sommes donne du poids à ce que nous faisons et disons.

Ainsi, plaire à Dieu, c’est Lui obéir dans les petites choses, les comptant pour importantes, parce qu’elles sont faites pour Lui. La véritable gloire de la vie chrétienne peut se voir dans la consécration des devoirs les plus communs, de la tâche journalière, dans la transfiguration des choses ennuyeuses. Nos forces spirituelles, notre caractère se développeront si nous sortons vainqueurs du conflit qui se dégage, chaque fois que se présente une tâche fastidieuse, un travail désagréable. Par exemple, vous ne pouvez pas profiter du temps passé à l’étude de la Parole de Dieu si vous négligez votre part des nombreux travaux qui incombent à ceux qui partagent votre toit. Si vous cherchez à plaire à Dieu en toutes choses, vous trouverez la grâce, l’amour et la sagesse pour briller à propos des plus humbles devoirs de la vie. La vision de l’âme s’affine si l’on regarde à Dieu dans les difficultés, les maladies, les interruptions de tout genre. Pierre n’était pas prêt à laver les pieds de ses compagnons alors même que, peu après, il disait vouloir mourir pour son Maître! En étant le serviteur des serviteurs, vous entrerez expérimentalement dans l’amour même du Maître.

En travaillant ainsi pour Dieu, vous acquerrez la paix du coeur. La communion avec Dieu ne peut exister en dehors de la communion avec Ses saints, ou bien l’amour pour Ses enfants montre l’amour pour le Père. Considérez les premières années passées dans la maison d’un missionnaire comme les plus importantes de votre vie. Là, vous serez rendu capable ou incapable. Quelles que soient les difficultés rencontrées, si vous n’apprenez pas les leçons qui vous poussent plus près de Dieu, vous ne pourrez accomplir le plan de Dieu pour votre vie et ce sera une perte éternelle. Toute action de notre vie, comme le disait un frère, donne de la couleur à notre éternité !

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)