La réincarnation : vrai ou faux ?

Dans le cadre du dossier Affronter la mort, il nous a paru opportun d’insérer un article, légèrement écourté, sur la théorie de la réincarnation, de plus en plus répandue dans notre société. Nous avons sélectionné quelques extraits (p. 65-67 ; 68-69 ; 73-74) du livre Jésus-Christ ou les gourous (88 pages), publié par les éditions du Centre Biblique Européen, Ch. Champ du Clos 16, CH-1418 Vuarrens (Suisse).

Perfectionnement de soi-même au travers de plusieurs vies ?

La réincarnation enseigne que nous payons pour nos péchés (autrement dit, nous les expions) par notre propre perfectionnement au travers de plusieurs vies d’après la loi « karmique » (ou du karma1). En contraste, la Bible dit que nous n’avons qu’une vie pendant laquelle il nous importe d’atteindre le salut (Héb 9.27). pas même deux, combien moins des milliers ou des millions !

C’est la raison pour laquelle il a fallu l’incarnation unique (Jean 3.16, 18), et une seule fois dans le temps, de Jésus-Christ, afin qu’il portât en lui-même la condamnation pour le péché de l’homme, ce dernier ne pouvant par lui-même atteindre le niveau de perfection exigé par Dieu. Christ est mort à notre place en prenant sur lui le châtiment de nos péchés. Notez que Jésus-Christ ne mourra plus jamais (Rom 6.9) et qu’il n’a été manifesté qu’une seule fois (Héb 9.25-28). La Bible dit que le perfectionnement spirituel propre (ou le salut) basé sur nos efforts personnels (comme le suppose la réincarnation) est une voie sans espoir qui ne nous amènera jamais à Dieu (Gal 1.8 ; 3.24). L’ouvre accomplie par Jésus-Christ est parfaite ; elle rend vaine toute tentative de l’homme de se sauver par lui-même (Héb 10.14). Le salut est par  la foi et non par les ouvres (Éph 2.9-10,18 ; 9.26 ; Luc 24.25,46 ; 1 Pi 2.24 ; 4.1 ; Héb 2.9,10,18 ; 9.26). La crucifixion de Jésus a été prévue dès l’éternité passée (Act 2.23) et annoncée, entre autres, 1000 ans (au Ps 22) puis 700 ans (És 53) avant que l’événement n’ait eu lieu. S’il était possible que l’homme se sauvât tout seul, Dieu aurait commis une erreur en jugeant Jésus à notre place, et cette hypothèse est inadmissible.

En fait, la résurrection de Christ contredit la réincarnation. Dieu dit que le châtiment du péché, c’est la mort. Les hommes meurent parce qu’ils pèchent (s’il y avait des hommes parfaits, ils ne mourraient pas). Le fait même que Christ soit ressuscité d’entre les morts – ce qui est un fait authentique d’après tous les critères de jugement historique et d’évidence légale2 – prouve que tous les péchés ont été expiés, sans en omettre aucun (Rom 4.25). Le châtiment qui est tombé sur lui à cause de nos péchés, c’était la mort, et sa résurrection a été la preuve que tous les péchés étaient bel et bien expiés. Toute personne donc qui croit en Christ jouit de la vie éternelle : une existence parfaite, personnelle, pour toujours, dans la présence d’un Dieu parfait : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).

La réincarnation est de ce fait foncièrement opposée au message biblique. Cependant, il y a des gens qui affirment avoir d’authentiques expériences de réincarnation. Il est curieux de noter que le texte occulte Oahspe dit que ces expériences sont empreintes dans l’entendement par de mauvais esprits qui se jouent de leur victime. Ceci est une explication logique des expériences « valides » dans des vies antérieures (p. 65-67).

La réincarnation et l’occultisme ont toujours fait bon ménage et presque tous les mouvements occultes enseignent la réincarnation. Les théories rapportées ici s’inscrivent dans le cadre du combat spirituel décrit dans Éphésiens 6. Derrière ces conceptions se cache l’ennemi des âmes qui veut faire croire qu’il n’y aura aucun jugement futur (Act 17.31), mais simplement une progression dans la vie suivante, qu’on espère meilleure.

C’est grâce à un pouvoir occulte que des expériences de réincarnation s’imposent à l’esprit et lui semblent réelles. Il est aisé pour les anges déchus (qui connaissent bien les circonstances et les choses pour les avoir observées pendant longtemps) de choisir quelque expérience de la vie d’une personne décédée, et de l’implanter dans la conscience d’une personne vivante. Pour certains, ces phénomènes sont des preuves de la réincarnation, mais bien qu’apparemment authentiques, ils sont trompeurs.

D’autre part, la théorie de la réincarnation présente de nombreuses failles, dont plusieurs sont mêmes reconnues par ses adeptes. Premièrement, l’histoire humaine n’en fournit aucune démonstration probante, car si c’était le cas, les choses d’ici-bas devraient aller en s’améliorant, alors que tout va de mal en pis. D’autre part, la preuve factuelle de ces soi-disant expériences de réincarnation est impossible par le seul fait de leur nature subjective. Echappant à toute mesure ou vérification, elles sont insaisissables.

Il faut aussi relever à cet égard les nombreuses contradictions et la grande variété des théories, certaines s’excluant mutuellement. Qu’est-ce donc au juste que la réincarnation : est-ce la transmigration dans des vies animales, ou bien la progression dans des vies humaines successives ? Par des tests empiriques, il est impossible de le déterminer. L’hypothèse de la réincarnation a une origine incertaine, mais il est vraisemblable qu’elle provienne de l’hindouisme (l’idée qu’elle soit originaire d’Égypte et que les Égyptiens en aient été des adeptes semble être contrecarrée par leurs pratiques mortuaires. En effet, pourquoi se donner tant de mal pour préserver le corps si ensuite l’esprit va se réincarner dans un autre être humain?).

Comme déjà souligné plus haut, au vu de leur accointance avec l’occultisme, les expériences de réincarnation sont des manifestations destinées à séduire, à tromper. En général, elles se réalisent dans un contexte spirite accompagné d’états de conscience altérée. Ceux qui ont de telles expériences fournissent souvent, lors de leurs transes, des informations sur l’une de leurs prétendues vies antérieures, ce qui est dans le fond et la forme en contradiction avec les déclarations claires de la Bible. Qu’allons-nous croire : la Parole de Dieu, dont la crédibilité est évidente pour ceux qui la connaissent, ou les insinuations trompeuses de l’occultisme (p. 68-69) ?

La Bible dans son ensemble réfute la Réincarnation

La théorie de la réincarnation est une diversion forgée de toutes pièces par Satan. Elle s’attaque aux principales doctrines chrétiennes. Pour celui qui y est inféodé, croire à Jésus comme Sauveur personnel n’a absolument aucun sens, pas plus que craindre ou attendre un jugement dans le monde à venir.

La réincarnation contredit la Bible pratiquement sur tous les points importants :

Le christianisme.

La réincarnation.

Croit à un jugement éternel après la mort : c’est Dieu qui nous juge.

Prétend que nous avons plusieurs vies, voire des milliers, pour nous améliorer : c’est seulement nous qui nous jugeons.

Croit à l’expiation de nos péchés accomplie par Jésus-Christ.

Déclare que nous n’avons pas besoin de sauveur, ni de salut ; nul besoin de ces choses, étant donné la nature de la « réalité ».

Croit en l’existence d’un lieu qui est l’enfer éternel.

Dit que tout le monde sera « sauvé » (absorbé dans le divin) à la fin.

Croit à la divinité de Jésus-Christ.

N’offre que des notions vagues et contradictoires sur « Dieu ». Prétend que Jésus n’a nullement besoin d’être Dieu ; il était simplement plus avancé que d’autres (il avait subi plus de réincarnations).

Croit en l’existence d’un diable personnel, Satan, et d’esprits malins déchus – les démons.

Déclare que le mal n’est que le résultat du choix de l’homme. L’institution humaine a inventé Satan. Les esprits malins sont des esprits humains rétrogrades qui sont dans l’attente d’une réincarnation – pas des démons.

Croit que la Bible est la seule Parole de Dieu pour l’humanité.

S’oppose à des concepts bibliques (comme par ex. Héb 9.27). Prétend que tous les écrits religieux sont des communications de Dieu ou du monde des esprits pour aider l’homme.

Croit en un Dieu personnel, trinitaire : Père, Fils et Saint-Esprit.

Nie l’existence d’un Dieu personnel trinitaire. La réalité ultime est souvent la loi karmique impersonnelle.

Croit que le Ciel est une place distincte, éternelle.

Dit qu’il y a plusieurs sphères d’esprits progressives.

Croit que Christ était sans péché.

Nie ces faits ; personne n’est parfait (certains disent que maintenant Christ a atteint la perfection,  mais qu’auparavant il était un pécheur comme tous les autres.

Croit à la résurrection corporelle de Jésus-Christ pour l’éternité.

Nie ce fait ; il reviendra lors d’une réincarnation ultérieure ou alors il ne reviendra plus du tout.

Croit à la résurrection personnelle et à l’immortalité.

Avance que la personne individuelle antérieure est à jamais anéantie lors de la nouvelle incarnation.

En conclusion, nous pouvons affirmer que la réincarnation est une des notions les plus perverses qui soit jamais montée au cour de l’homme. Les chrétiens doivent la rejeter de la façon la plus catégorique. Ceux qui connaissent la Bible ne sont pas étonnés de constater que la parapsychologie se fait l’ardente avocate de cette mystification (p. 73-76).

1 « karma » : terme sanscrit et concept provenant des religions orientales ; la somme de tout ce qu’un individu aurait fait durant ses vies antérieures et durant sa vie présente. Accumulation des expériences de ses vies antérieures ; l’homme devrait, sur ce principe, gérer sa propre vie, dont il est responsable.  (N.d.l.r)

2 Voir sur ce thème : Josh McDowell, Evidence that demands à Verdict ; Frank Morrison, Who Moved the Stone ? ; M. Green, Man Alive ; James Orr,  The Resurrection.

les articles plus lus

En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)