La promesse de l’Esprit (2)

Les disciples de Jésus sont terrassés par les mauvaises nouvelles qu’ils viennent d’apprendre – trahison de Judas, départ du Seigneur, reniement de Pierre – et les questions angoissantes se multiplient dans leur esprit. Cependant Jésus… n’est pas encore prêt à leur parler à coeur ouvert; Il doit préparer le terrain d’une autre manière.

TRIPLE PRÉPARATION

Jésus lave les pieds de ses disciples, non pas uniquement par souci de respecter les coutumes juives, mais aussi et surtout pour purifier leur coeur, pour en extirper toute ambition, tout égoïsme, tout orgueil, en les conduisant à s’humilier lorsqu’Il assume à leur place, Lui le Seigneur, le rôle de serviteur.
Ensuite doit s’en aller celui qui, entre les mains du diable, s’est déjà éloigné au delà de tout espoir de récupération, et n’est plus à même d’écouter, de recevoir ou de comprendre les paroles de Jésus. Le Seigneur veut être seul avec ceux que le Père lui a donnés. Judas Iscariot doit sortir dans la nuit.
En troisième lieu, Jésus, avant d’ouvrir son coeur, institue la Sainte-Cène, ce repas si simple et pourtant si profond et si solennel, qui nous rappelle par les signes du pain et de la coupe, ses souffrances, son corps brisé, son sang versé.

SUJETS DE CONSOLATION

C’est ainsi que Jésus aborde le discours que nous trouvons dans les ch. 14 à 16 de l’Evangile de Jean, et qui sera suivi par la prière sacerdotale du ch. 17. Une partie sera prononcée dans la chambre haute, le reste le long du chemin qui contourne les murailles de Jérusalem pour remonter le torrent du Kidron et conduire au jardin de Gethsémané. Troublé en son propre esprit plus que nous ne pourrions l’imaginer, Jésus met le comble à son amour pour les siens: Il pense à leur tristesse. ..
Au ch. 14, Jésus affirme d’abord qu’Il est lui-même un sujet de consolation et de joie pour les disciples. «C’est moi qui suis le Chemin, la Vérité et la Vie! Nul ne vient au Père que par moi» (v. 6). S’Il s’en va, c’est pour aller auprès du Père et leur préparer une place. Son absence ne sera pas définitive, car Il reviendra quand Il aura achevé ce travail de préparation, et prendra les siens pour qu’ils soient désormais et pour toujours avec lui. Jésus est le Sauveur qui suffit à tous égards!
Quoi que ses disciples demandent en son nom au Père, Jésus le fera. Ainsi le Seigneur se présente lui-même aux disciples comme le sujet de consolation par excellence.
Mais sont-ils pleinement rassurés pour autant? Ne se disent-ils pas: « Tout cela est bien réconfortant. Pourtant tu viens de dire que tu vas nous quitter, et que nous ne pourrons te suivre. A quoi bon, alors, trouver notre consolation en toi, si tu n’es plus à notre côté, là où nous pourrions te voir, te toucher, t’entendre, te demander conseil?» Et c’est là, dans ce contexte, que Jésus commence à parler du Saint- Esprit: la promesse de l’Esprit constitue le second grand sujet de consolation du ch. 14, et sera aussi le thème principal de tout le discours.

UNE PROMESSE RÉJOUISSANTE

«Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet. ..» (v.16). Une première question se pose aussitôt: Qui donne ou envoie le Saint- Esprit? (Nous ne voulons pas évoquer ici la grande controverse qui dresse, depuis des siècles, une barrière dogmatique entre les églises catholique romaine et orthodoxe, et qui tourne autour de la légitimité du mot latin Filioque.) Que dit le Seigneur? Dans deux textes, Il déclare que c’est le Père qui donnera l’Esprit, en exauçant la prière du Fils (14: 16, 26). Cependant, deux autres textes, tout aussi clairs, semblent dire le contraire: c’est Jésus qui l’enverra de la part du Père (15: 26; 16: 7)!
Si, comme nous le croyons, Jésus ne se contredit pas, ces affirmations se complètent harmonieusement. Ce qui est clair, alors, c’est que le jour de Pentecôte, agissant ensemble et d’un commun accord, le Père et le Fils ont envoyé l’Esprit qui avait été promis. Toutefois – et c’est cela qui est important -, pour que ces promesses s’accomplissent, il a fallu que Jésus s’en aille comme Il l’avait dit, remonte au ciel et prenne sa place à la droite du Père.
Quelle en est la portée en ce qui nous concerne? Tout simplement ceci: l’événement du jour de Pentecôte, la descente du Saint-Esprit sur l’Eglise, n’est rien moins qu’une démonstration éclatante et définitive que Jésus avait dit vrai: Il est le Fils unique et éternel venu du Père, Il est bel et bien ressuscité d’entre les morts, ayant accompli une oeuvre de rédemption parfaite et agréée par le Père, Il est rentré auprès du Père. Le jour de Pentecôte est avant tout une manifestation de la victoire, de l’autorité suprême, et de la gloire de notre Seigneur Jésus- Christ; il confirme le bien-fondé de notre foi, et doit nous pousser à éclater en louanges et actions de grâces.

QUELQU’UN D’AUTRE

«Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16).
Que signifie ce petit mot autre? Deux mots grecs peuvent être traduits par autre: d’abord hétéros, qui signifie d’une catégorie ou d’un genre différent, c’est-à-dire d’une différence qualitative (d’où les mots français hétérogène et hétéroclite, par exemple). Cependant, Jésus utilise non pas ce mot-là, mais l’adjectif: allon: «Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet (allon parakléton).» Ce petit mot allon veut dire autre, mais du même genre, de la même essence. Par conséquent, ce Paraclet (1) que promet Jésus sera quelqu’un qui lui ressemble, dans une ressemblance qui est d’autant plus totale que le même titre de Paraclet est attribué par l’Apôtre Jean à Jésus (1 Jean 2 : 1) !
Voici donc un nouveau sujet de réconfort pour les disciples: Si Jésus s’en va pour être leur Paraclet auprès du Père, ils seront consolés dans la perspective de l’avènement d’un «nouveau» Paraclet. ..voire, ils ne perdront pas au change, bien au contraire, car Celui qui prendra la relève ressemble à Jésus, et Il continuera l’oeuvre que Jésus a commencé d’accomplir. C’est pour cela que le Seigneur peut continuer en substance: «Je ne vous abandonnerai pas – je ne vous laisserai pas orphelins – vous ne serez pas laissés seuls pour vous débrouiller sans mon secours» (v. 18).
Mais Jésus va plus loin encore: «II vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai» (16: 7). Non seulement les disciples ne perdront pas au change, parce que Jésus s’en va et le Saint-Esprit vient, mais cela leur sera avantageux! N’est-ce pas surprenant? Que peut apporter l’Esprit de plus que ce que Jésus a apporté? Que peut-il faire de plus que ce que Jésus a fait? En quoi peut-il être plus précieux – supposer que cette question soit légitime? – En quoi consiste l’avantage?

(à suivre)
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(1) Nous utilisons à dessein Paraclet, car Consolateur n’en donne qu’un sens entre plusieurs.

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En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs

Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »

(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.

Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)